1 l`industrie minérale congolaise

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Léonide Mupepele Monti
L’INDUSTRIE
MINÉRALE
CONGOLAISE
Chiffres et défis
Tome 1
Préface de Jean-Pierre Tshibangu
Postface de Jean-Claude Masangu
L’INDUSTRIE MINERALE
É
CONGOLAISE
CHIFFRES ET DÉFIS
Léonide MUPEPELE MONTI
L’INDUSTRIE MINÉRALE
CONGOLAISE
CHIFFRES ET DÉFIS
Tome I
Préface
de Jean-Pierre TSHIBANGU
Postface
de Jean-Claude MASANGU
L’HARMATTAN RDC
© L'HARMATTAN, 2012
5-7, rue de l'École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
[email protected]
[email protected]
ISBN : 978-2-336-00216-3
EAN : 9782336002163
A ma fille ANGELA et à sa nièce THERESA,
A mon maître J.P. FRANCART
Et à mon ami C. ADAM
TÉMOIGNAGES
Léonide MUPEPELE vient d’enrichir la bibliothèque congolaise d’un
important ouvrage sur les secteurs des mines et des hydrocarbures.
« L’industrie minérale congolaise : Chiffres et Défis » nous enrichit des
données exactes sur les potentialités minérales congolaises souvent sujettes à
des spéculations dans tous les sens ; en même temps qu’il nous renseigne sur
les défis majeurs à relever pour transformer ces potentialités minérales en richesses au profit du peuple congolais. Que ce livre puisse inspirer les professeurs de nos universités, les étudiants, ainsi que tout intellectuel ou chercheur qui s’intéresse à notre secteur minier, fondation de notre économie.
Simon TUMAWAKU BAWANGAMIO
Ingénieur Civil des Mines, Ministre des Mines Honoraire
Mettre à la disposition du public l’information aussi fouillée que complète des ressources minérales congolaises participe à la mise en œuvre du
processus combien passionnant et exaltant de « dépotentialisation » du soussol congolais. Plus qu’une gageure, cet exercice consacre la rupture avec des
schémas de raisonnement attentiste et par conséquent fataliste. Il n’est pas
suffisant ni utile de qualifier le Congo de « scandale géologique ». Encore
faut-il passer au « scandale économique ». Doté d’une double formation
d’ingénieur civil métallurgiste et ingénieur des mines avec une longue et
riche expérience, Léonide MUPEPELE livre à l’opinion, les chiffres des
substances minérales exploitables au Congo, s’interpelle et interpelle l’élite
sur les défis que soulève leur mise en valeur. Il est difficile de se défaire de
la lecture de cet ouvrage qui plante le cadre du débat économique de la RD
Congo et en ouvre la voie à sa démocratisation.
Louis-Léonce MUDERHWA,
Avocat, Vice-Ministre des Mines Honoraire.
L’année jubilaire 2010, marquant le 50ème anniversaire de l’Indépendance
de notre pays, a donné au peuple congolais l’occasion de marquer un temps
d’arrêt, un temps de réflexion, pour répondre collectivement aux trois ques-
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tions suivantes : D’où venons-nous ? Où en sommes-nous ? Où voulonsnous aller dans les cinquante prochaines années ?
Face au décevant et catastrophique bilan de cinquante dernières années,
un sursaut d’orgueil aux effets catharsis a poussé les congolais à donner collectivement cette réponse : « La RD Congo doit figurer parmi les pays émergents d’ici à l’horizon 2025 ». Ambition légitime, certes, face aux énormes
potentialités dont regorge notre pays. Cependant pour relever et tenir ce défi
de taille, il faudra la mobilisation de tous les congolais et de toutes les énergies autour de la transformation de nos richesses potentielles en richesses
réelles, en vue de réaliser un taux de croissance à deux chiffres pendant plusieurs années d’affilée.
Cet appel à la mobilisation générale a séduit plusieurs cadres congolais
dont Léonide MUPEPELE, Ingénieur Civil des Mines, auteur de cet ouvrage, qui a tenu à apporter sa modeste contribution, en élaborant pendant
deux ans, le présent abécédaire de notre sous-sol, un important instrument de
visibilité, de valorisation et de promotion de nos ressources minérales. En
produisant ce document de référence en matière d’investissement minier en
RD Congo, L. MUPEPELE a le mérite de promouvoir une conscience nationale autour de l’existence réelle de nos ressources minérales, en décrivant
leur nature, leur localisation, leur volume et leur valeur actuelle chiffrée à 4
trillions USD, c’est-à-dire, 4 mille milliards USD, et l’obligation qui incombe au noyau dur de l’élite congolaise, de laver l’affront consistant à
vivre éternellement pauvre sur un sol et un sous-sol pleins de richesses.
Agissons donc, car l’immobilisme s’apparenterait à une démission collective
et suicidaire.
Denis KALUME NUMBI
Général Major, Ministre d’Etat Honoraire.
Ce livre est un discours ex-cathedra de Léonide MUPEPELE, Ingénieur
Civil très érudit et plein d’expérience de terrain. Est ainsi visé le recadrage
économique réel de notre pays, conçu à partir de son potentiel minier et de
son coût. A ce titre, il se veut une vulgate, un vade-mecum du bâtisseur soucieux de l’émergence rapide, méthodique et certaine de notre Alma Parens,
la RD Congo !
Alexis MATANGILA
Professeur à l’Université de Kinshasa
Cet ouvrage contient des informations de haute qualité qui donnent au
lecteur une vision récente de l'industrie minérale congolaise. Je le recommande aux scientifiques de tous bords et plus spécialement aux étudiants et
doctorants en sciences, mines, métallurgie, etc., pour son côté didactique. Je
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le recommande également aux gouvernants congolais qui devront s’en approprier car ils y trouveront des indications appréciables pouvant orienter
leurs décisions ainsi qu’aux investisseurs intéressés à la valorisation des ressources minérales congolaises. Je formule le vœu que cette première édition
marque l’an un d’une série d’éditions qui, périodiquement, procéderont à la
mise à jour de cet ouvrage ; ce qui, au fil du temps, permettra de donner au
public une vision actualisée de l’industrie minérale congolaise. Nos chaleureux encouragements pour le tome 2 auquel nous réservons d’ores et déjà
bon accueil !
Prosper MWEZE RUGOMBA
Géologue, Chargé des Cours à l’Université Catholique de Bukavu
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GLOSSAIRE
Alchimie : ensemble de pratiques et de croyances, qui remontent à
l’Antiquité, dont les deux principaux objectifs sont la réalisation d’une pierre
dite « philosophale », permettant la transmutation des métaux vils en métaux
précieux (or et argent), et la mise au point d’une panacée, appelée « élixir »,
qui aurait pour vertu la prolongation de la vie humaine. Très active au
Moyen-Age et considérée par certains scientifiques comme l’ancêtre de la
chimie, l’alchimie compte encore, de nos jours, des adeptes dont les pratiques et les spéculations procèdent de la magie et des sociétés secrètes.
Alluvions : gisements formés par des matériaux issus de l’altération des
roches primaires, suivie de leur transport par des agents atmosphériques dans
des dépressions (vallées et lits des rivières).
Amalgamation : Procédé d’extraction des métaux précieux de leurs
gangues, consistant à les dissoudre dans du mercure pour former un alliage
appelé amalgame. Les métaux précieux sont récupérés après évaporation du
mercure par chauffage.
Bed-rock : roche primaire qui constitue le socle des dépôts détritiques.
Les gisements primaires se sont formés dans le bed-rock où la minéralisation
se présente généralement sous forme des filons.
Billion : En pays utilisant « l’échelle longue » (pays francophones et la
plupart des pays du monde), il est l’équivalent de mille milliards ou
1 000 000 000 000, soit 1012. Dans le système américain et britannique
(« échelle courte »), il est l’équivalent d’un milliard ou 1 000 000 000. Dans
le présent ouvrage, le billion n’est utilisé que dans le chapitre des gaz et c’est
au sens américain.
Carat : mesure de masse, équivalente à 0,2 g, utilisée dans la pesée des
pierres précieuses. Le carat sert également à mesurer la pureté des alliages
d’or. L’or « 24 carats » étant considéré comme de l’or pur, le carat est, par
conséquent, la 24ème partie de tout alliage d’or. Ainsi, l’or 18 carats est un alliage contenant 18 parties d’or sur 24 parties de l’alliage, soit 75 % d’or de
l’alliage total, tandis que l’or 14 carats est un alliage contenant 583,33 gr
d’or dans un kg de matière.
Catarage : poids en carats d’un colis de pierres précieuses
Catalyseur : corps chimique qui, en petite quantité, accélère la vitesse
d'une réaction, mais sans participer à ladite réaction.
Centrale d’Epuration : unité de concentration de minerai où
l’enrichissement en minéraux utiles se fait par des méthodes gravimétriques,
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couplées éventuellement à l’emploi des équipements de séparation électromagnétique et/ou électrostatique.
Concentration : opération minière qui a pour but d’améliorer la teneur
du composant minéral utile dans le minerai.
Concentré : produit métallurgique intermédiaire obtenu à la sortie d’un
concentrateur et qui sert généralement à alimenter les usines métallurgiques.
Corrosion : altération d'un matériau par réaction chimique avec de
l’oxygène provenant de l’atmosphère ambiante, de l’eau, ou de toute autre
substance possédant un pouvoir oxydant, etc.
Cyanuration : Opération métallurgique consistant à dissoudre dans une
solution alcaline de cyanure (KCN ou NACN), les métaux précieux contenus
dans du minerai en vue de les séparer de leurs gangues.
DRI (Direct Reduced Iron) : appellation anglaise du fer spongieux ou
pré-réduit.
Eau régale : mélange résultant de l’addition de trois volumes d’acide
chlorhydrique à un volume d’acide nitrique. Appelée aussi « eau royale »,
elle a la faculté de dissoudre des métaux nobles comme l’or, l’argent, le platine, le rhodium, etc.
Ejecteur : mécanisme constitué d’une tuyère, qui permet, au bout d’un
tuyau contenant de l’eau sous pression, d’aspirer et, ensuite, de refouler, par
surpression, du minerai dilué, à une certaine hauteur.
Electrum : alliage naturel d’or et d’argent présent dans les gisements
sous forme d’un complexe minéral à des teneurs très variables.
Electrolyse : opération chimique qui consiste à extraire une substance,
présente sous forme d’ions dans une solution ou dans un bain en fusion, par
l’effet d’un courant électrique créé entre deux électrodes. L'électrolyse se réalise généralement dans une cuve contenant la(les) substance(s) en solution ou
en fusion, appelée électrolyte, dans lequel sont plongées deux électrodes reliées aux bornes d'un générateur de courant continu. L’électrode reliée à la
borne positive du générateur est appelée anode et celle reliée à la borne négative, cathode. Le métal extrait par électrolyse est généralement déposé à la cathode en prenant la forme d’une feuille métallique appelée feuille cathodique.
L’ensemble de cet appareillage constitue une cellule d’électrolyse.
Eluvions : gisements de surface issus de la désagrégation des roches
primaires et dont les constituants sont restés en place, sans avoir été affectés
par un quelconque phénomène de transport sous l’effet des agents atmosphériques notamment.
Éponge de fer ou fer spongieux : fer à l’état solide obtenu par réduction
directe de minerai de fer et qui sert d’intrant aux aciéries électriques.
Gisements détritiques : gisements constitués par des dépôts alluvionnaires et éluvionnaires.
Gisements primaires : gisements où la minéralisation se présente dans
des roches en place et n’ayant subi aucune altération naturelle importante de
nature à changer leur emplacement original. Les gisements primaires sont
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généralement recouverts par les dépôts détritiques et sont exploités après
épuisement de ces dépôts.
Gravimétrie ou séparation gravimétrique : Ensemble des procédés de
séparation physique de minéraux qui consiste à exploiter la différence des
densités des constituants d’un minerai pour obtenir, par ségrégation, leur
classement suivi de leur séparation.
Greisen : Roche micacée présente à la bordure des massifs granitiques
ou des filons granitiques résultant de la transformation du granit où les
feldspaths granitiques sont remplacés par l’association quartz-muscovite,
dans certaines conditions thermodynamiques. Les greisens sont des gîtes de
prédilection pour des minéraux tels que la cassitérite, la fluorine, la tourmaline, le béryl, etc.
Greisenifié : se dit des granits transformés en greisens.
Flottation : Méthode physique qui permet de séparer un ou plusieurs constituants d’un minerai finement broyé et immergé dans un milieu liquide en
rendant hydrophobes les particules de ce(s) constituant(s), lesquelles remontent à la surface du liquide où elles sont récupérées. La récupération est généralement facilitée par la présence des mousses artificiellement produites à la
surface du liquide.
Hydraulic mining : ensemble des opérations d’extraction minière qui recourent à l’eau comme moyen d’abattage et de transport du minerai.
Hydrocarbures : combustibles minéraux solides, liquides ou gazeux,
renfermés dans le sol.
Hydrolyse : décomposition d'un corps par fixation des ions H+ et OH
provenant de la dissociation de l'eau
Hydrométallurgie : Ensemble des opérations métallurgiques consistant à
recourir à la mise en solution des minerais dans un liquide (généralement de
l’acide) pour en extraire les métaux ciblés. L’hydrométallurgie comprend
globalement trois étapes : la lixiviation ou la mise en solution des constituants métalliques du minerai, la purification ou l’élimination des éléments
métalliques indésirables, l’électrolyse ou la récupération des métaux ciblés.
Isotope : Chacun de différents types d’un même élément dont l’atome est
constitué d’un nombre identique de protons et d’éléctrons, mais différents
par le nombre de leurs neutrons.
Jig : appareil de concentration de minerai constitué d’un ou de plusieurs
caisson(s) dans le(s)quel(s) un lit de minerai dilué dans de l’eau, reposant sur
une grille de tamis, est soumis à un mouvement vertical alternatif qui, par
gravimétrie, permet la séparation des éléments lourds du minerai de ses
constituants légers.
Jiggage : opération de concentration qui s’opère au moyen des jigs.
Kimberlite : roche volcanique ultrabasique contenant des diamants, riche
en magnésium et/ou en fer ainsi qu'en éléments volatils (H2O et CO2). Elle
doit son nom à la ville sud-africaine de Kimberley, où elle fut découverte et
décrite pour la première fois.
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Lixiviation : opération chimique qui consiste à mettre en contact du minerai avec un solvant (généralement un acide) pour en mobiliser les constituants solubles en vue de leur extraction.
Magma : masse liquide silicatée qui se forme à l’intérieur de la Terre par
fusion partielle de la croûte terrestre et qui, en refroidissant, forme des
roches volcaniques (en surface) ou plutoniques (en profondeur). Le granite
est une roche magmatique plutonique, alors que le basalte est une roche
magmatique volcanique.
Matériaux de construction : substances minérales classées en carrières
par le Code Minier congolais, utilisés comme matériaux dans le secteur de la
construction.
Merril-Crowe : technique d’extraction utilisée pour l’extraction des métaux précieux (or ou argent), consistant à précipiter les métaux en solution
dans du cyanure à l’aide d’une poudre de zinc. Le précité ou cément d’or (ou
d’argent) est ensuite récupéré par filtration.
Métamorphisme : processus de transformation à l’état solide, qui se
passe dans la majorité des cas à l’intérieur du globe terrestre, consistant en
des modifications de la structure et de la composition chimique des roches,
sans apport ni départ d’éléments chimiques, sous l’effet des variations de
température et de pression.
Minerai : roche renfermant un ou plusieurs minéraux ayant une valeur
économique (Article 1er, alinéa 30 du Code Minier congolais).
Minéral : ensemble d’éléments du sol, constituant un corps naturel,
simple ou composé, organique ou inorganique, à l’état solide, liquide ou gazeux (Article 1er, alinéa 31 du Code Minier congolais).
Minéraux industriels : substances minérales, classées en carrière, utilisées comme intrants dans l’industrie (Article 1er, alinéa 13 du Règlement
Minier congolais).
Monitor : canon lance-eau, utilisé pour l’abattage de minerai dans les gisements détritiques, articulé sur une conduite d’eau sous pression.
Off shore: se rapporte aux activités pétrolières qui se déroulent au large
des côtes.
On shore : se dit des activités pétrolières d’exploration et/ou de production qui se déroulent sur les rivages, en terre ferme, par opposition à celles
qui se déroulent sur des plates-formes en mer.
Paragénèse : assemblage de minéraux associés dans le temps et dans
l'espace, et résultant d'un même processus de formation de roche.
Pegmatite : roche magmatique grenue à très grands cristaux, supérieurs à
20 mm, pouvant atteindre jusqu’à plusieurs mètres. De composition proche
du granite, il est le siège de nombreux éléments dont certains s’y retrouvent
en abondance comme le lithium (spodumène), l’uranium, le tantale (coltan),
l’étain (cassitérite), etc.
Pierres de couleur : pierres de joaillerie ou d’orfèvrerie autres que le
diamant.
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Pierres précieuses : substances minérales dont les propriétés particulières leur confèrent une valeur marchande élevée. Le Code Minier congolais
en énumère six : diamant, émeraude, rubis, saphir, chrysobéryl et topaze.
Pierres semi-précieuses : pierres de couleur ayant une faible valeur marchande.
Pipe kimberlitique : cheminée créée à la croûte terrestre par l’activité
volcanique, constituée d’un mélange de magma et de roches transportées,
contenant des diamants formés à des profondeurs de plus de 150 km.
Plateau continental : Partie des océans ou des mers qui va du talus continental et s’étend en reliefs continentaux sous la mer, à une profondeur
moyenne de 200 m.
Pré-concentration : Opération d’enrichissement de minerai qui se fait,
généralement, sur le site d’extraction. Dans le cas de la cassitérite, la préconcentration se fait par gravimétrie dans des jigs ou dans les sluices.
Pré-réduits : synonyme d’éponges de fer ou fer spongieux
Pyrométallurgie : procédé d’extraction métallurgique qui consiste à porter du minerai en fusion sous l’action d’une forte chaleur, en vue de séparer
des métaux y contenus par l’effet de la gravimétrie et de les récupérer. Le
procédé comporte, généralement, trois étapes : une homogénéisation du minerai appelé « grillage », une fusion réductrice en présence de l’oxygène,
suivie d’une élimination des impuretés dans une deuxième fusion, appelée
« affinage ».
Réduction directe : transformation du minerai de fer en fer solide, en
dessous de la température de fusion (1000-1100°C), à l’aide d’un agent réducteur dérivé du gaz naturel ou du charbon pulvérisé. Le fer ainsi obtenu
est appelé « éponges de fer » ou « fer spongieux », ou encore, « fer préréduit ».
Réserves : quantités d’une substance minérale dont la récupération profitable, aux conditions économiques du moment, a été démontrée par une étude
de faisabilité.
Réserves prouvées : quantités d’une substance minérale qui, selon les informations géologiques et techniques disponibles, ont une forte probabilité
(>90%) d'être récupérées dans le futur, à partir des gisements connus et dans
les conditions technico-économiques existantes. Les réserves prouvées sont,
généralement, calculées sur base d’informations obtenues suite à des prélèvements réalisés à l’aide des sondages par carottages et/ou des puits ou rainures
effectués dans le gisement. Plus il y a des prélèvements, plus affiné sera le
chiffre calculé pour les réserves.
Réserves prospectives : réserves extrapolées par des experts qualifiés,
appelés « personnes compétentes », sur base d’informations jugées incomplètes.
Ressources : quantités de substance minérale aux teneurs variées qui
peuvent être extraites dans le futur aux conditions économiques du marché.
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Ressource minière : au sens du Code Minier congolais, toute substance
minérale ayant valeur économique, classée dans la catégorie « mine » par la
loi.
Roche acide : roche magmatique contenant plus de 65 % en poids de silice, SiO2. Le granite est la roche type acide.
Roche basique : roche magmatique pauvre en silice, SiO2, (45 à 52 % en
poids), exempte de cristaux de quartz, et riche en magnésium, fer, calcium
(de 20 à 35%). Les roches volcaniques, comme le basalte, sont des roches
basiques.
Roche magmatique : roche formée à la suite du refroidissement et de la
cristallisation d’un magma dans les profondeurs terrestres (roche plutonique : granite, pegmatite, etc.), ou à la surface de la Terre (roche volcanique : basalte).
Roche sédimentaire : roche formée à la surface terrestre à la suite de la
transformation des dépôts successifs des sédiments accumulés en couches
par l’action de l’eau ou du vent. Le calcaire et le grès sont des roches sédimentaires.
Séparateur ou trieur magnétique : appareil de concentration de minerai,
constitué d’un aimant permanent qui, par son champ magnétique, permet de
séparer les constituants magnétiques d’un minerai et de les retirer du flux des
matériaux. Pour du minerai comprenant plusieurs composants magnétiques
qu’on souhaite valoriser séparément, on utilise des séparateurs constitués de
plusieurs pôles d’aimants qui, par la différence d’intensité de leurs champs
magnétiques, permettent d’extraire les composants magnétiques, à différents
étages, en fonction de leur susceptibilité magnétique.
Sluice : appareil de concentration de minerai qui se présente sous forme
d’un chenal en bois ou en métal, garni à l’intérieur de lattes transversales appelées « rifles », et qui, réglé à une faible pente, permet de retenir, par gravimétrie, les constituants lourds d’un flux de minerai fortement dilué qui le
traverse.
Sluicing : ensemble des opérations de traitement de minerai qui visent sa
concentration de minerai à l’aide du sluice.
Table à secousses : table en fibre de verre, posée sur un support en acier,
inclinée, animée d’un mouvement alternatif horizontal et parcouru par un
film d’eau, permettant la séparation par gravimétrie des constituants d’un
flux de minerai parcourant sa surface.
Trillion : En pays francophones et dans la plupart des pays du monde, il
est l’équivalent d’un milliard de milliards ou 1 000 000 000 000 000 000,
soit 1018 ou 106x106x106 (1 million à la puissance 3). C’est le système appelé
« échelle longue ». Dans le système américain et britannique (« échelle
courte »), il est l’équivalent de mille milliards ou 1 000 000 000 000 ou 1012.
Dans le présent ouvrage, le trillion est utilisé au sens américain.
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ABRÉVIATIONS
ACP : Ateliers Centraux de Panda
AIM : Alternative Investment Market
AIMs : Association des Ingénieurs de Mons
AECP : Autorisation d’Exploitation de Carrière Permanente
ARPC : Autorisation de Recherches des Produits de Carrière
AFDL : Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo
AFRIDEX : Société Africaine d’Explosifs
AMIL : Africa Mining Investments Ltd
BAMOCO : Syndicat de Recherches Minières du Bas et de Moyen Congo
BAUXICONGO : Société de Recherche et d’Exploitation de Bauxite du
Congo
BCKA : Chemin de Fer de Bas-Congo-Katanga
BHP BILLITON : Broken Hill Proprietary Company and Billiton
BICOTIM : Bureau d’Ingénieurs-Conseils en Organisation, Technologies
Industrielles et Mines
BOUKIN : Bouteillerie de Kinshasa
BRALIMA : Brasseries, Limonaderies et Malteries du Congo
BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières
BRIKIN : Briqueterie de Kinshasa
BRITMOND : British-Zaïre Diamond Distributors Limited
CAMI : Cadastre Minier
CARRIGRES : Carrières de Grès
CASM : Collaborative group on Artisanal and Small-Scale Mining
CEEC: Centre d’Expertise, d’Evaluation et de Certification des Matières
Précieuses et Semi-précieuses
CCC/KAKONTWE : Calcaire, Chaux et Ciment de Kakontwe
CCIZ : Centre de Commerce International du Zaïre
CHANIC : Chantiers Navals et Industries du Congo
CHE : Centrale Hydroélectrique
CHEMAF: Chemical of Africa sprl
CFL : Chemins de Fer de Grands Lacs
CIA : Central Intelli
gence Agency
CIF : Cost, Insurance and Freight
CILU : Cimenterie de Lukala
CIMENKAT : Cimenterie du Katanga
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