Les microsphères SIR-Spheres® en résine marquées à l

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Les microsphères SIR-Spheres ® en résine marquées à
l'Yttrium 90 améliorent substantiellement la qualité de
survie des patients atteints de cancer primitif du foie par
rapport au traitement standard, selon une nouvelle étude
comparative
L'examen des 459 patients de l'étude SARAH montre que le traitement local
du carcinome hépatocellulaire (CHC) avancé ou inopérable avec les
microsphères SIR-Spheres en résine marquées à l'Yttrium 90 n'améliore pas,
tel que planifié, la survie globale par rapport au traitement systémique
quotidien de référence avec le sorafenib, mais permet de réduire
significativement les effets secondaires et d’avoir une meilleure qualité de
vie.
Amsterdam, 24 avril 2017 -- Selon les données présentées à l'International Liver Congress™ de
20171, parmi les 459 patients atteints de carcinome hépatocellulaire (CHC) avancé ou
inopérable participant à l'étude française SARAH, ceux ayant été traités une ou deux fois par
les microsphères SIR-Spheres en résine marquées à l'Yttrium 90, présentent les mêmes chances
de survie que ceux traités par deux doses quotidiennes de sorafenib, mais avec un nombre
d’effets secondaires liés au traitement réduit de plus de cinquante pour cent et des effets
significativement moins sévères, entrainant ainsi une qualité de vie significativement meilleure.
Ces résultats, qui pourraient impacter le traitement des dizaines de milliers de patients atteints
de cancer du foie chaque année, ont été annoncés par la principale investigatrice de l'étude
SARAH, le professeur Valérie Vilgrain, PhD, Département de Radiologie, Hôpital Beaujon,
Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) et Université Paris Diderot, Sorbonne Paris
Cité, France.
« Ni le sorafenib ni les microspheres SIR-Spheres en résine marquées à l'yttrium-90 n’ont apporté
une différence statistiquement significative en matière de survie globale des patients que nous
avons examinés », a déclaré le Pr Vilgrain. « Même si 26,6 % des patients du bras SIRT n'ont pas,
conformément au protocole, été traités par SIR-Spheres, le critère principal de survie globale par
intention de traiter [IDT] n’est pas significativement différent (médiane 8,0 vs. 9,9 mois ; p=0.18). En
outre, en ce qui concerne les patients traités par SIR-Spheres ou sorafenib selon le protocole SARAH,
la survie globale médiane est identique (9,9 vs. 9,9 mois ; p=0.92). »
« En ce qui concerne ce qui importe aux patients, les résultats de cette première comparaison en
face à face à grande échelle de la radiothérapie interne sélective (SIRT) dirigée vers le foie et de la
chimiothérapie systémique avec sorafenib montrent également clairement que les procédures
dirigées vers le foie utilisant SIR-Spheres aboutissent à une tolérance et une qualité de vie
significativement meilleures», a déclaré le Pr Vilgrain. « Je crois que ces résultats devraient, à
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l'avenir, jouer un rôle crucial lors de la sélection d'un traitement de première ligne pour ces
patients. »
La différence en matière de fréquence et de sévérité des effets secondaires chez les patients traités
par les microsphères SIR-Spheres en résine marquées à l'Yttrium 90 comparé au sorafenib est
marquante. Un nombre significativement plus faible de patients traités par les microsphères SIRSpheres en résine marquées à l'Yttrium 90 a souffert d'effets secondaires liés au traitement en
général (76,5 % vs. 94,0 % pour le sorafenib ; p<0.001), et ceux-ci étaient également moins sévères
(≥ grade 3 ; 40,7 % vs. 63,0 %, respectivement ; p<0,001). En outre, parmi les patients traités par les
microsphères SIR-Spheres en résine marquées à l'Yttrium 90 qui ont fait état d'effets secondaires liés
au traitement, la médiane d'occurrence est de seulement 5 tout au long de l'étude SARAH contre 10
pour ceux traités par sorafenib (p<0,001).
Les symptômes généraux liés au traitement tels que la fatigue (42 % vs. 65 % ; p<0,001), les douleurs
abdominales (20 % vs. 29 % ; p=0,032), les nausées ou vomissements (12 % vs. 23 % ; p=0,001) et les
infections (4 % vs. 11 % ; p=0,007) ont également été significativement moins souvent rapportés et
moins sévères pour les patients traités par les microsphères SIR-Spheres en résine marquées à
l'Yttrium 90 que pour les patients traités par sorafenib.
Moins de patients traités par les microsphères SIR-Spheres en résine marquées à l'Yttrium 90 ont
souffert de diarrhées (13 % vs. 68 % pour le sorafenib ; p<0,001), de syndrome main-pied (0,4 % vs.
21 % ; p<0,001), d'anorexie (13 % vs. 32 % ; p<0,001), de perte de poids (6 % vs. 21 % ; p<0,001) et
d'alopécie (0 % vs. 16 % ; p<0,001), ainsi que d'infections (4 % vs. 11 % ; p=0,007), d'hypertension
(3 % vs. 13 % ; p<0,001) et d'hémorragies non-gastro-intestinales (3 % vs. 10 % ; p=0,002).
Il y a eu peu de complications associées au traitement SIRT et, plus important encore, aucune
maladie du foie liée à la radioembolisation (hépatite radique). Les microsphères SIR-Spheres en
résine marquées à l'Yttrium 90 n'ont pas entrainé d'augmentation significative des ulcérations
gastro-intestinales (GI) (2 % vs. 0,5 % pour le sorafenib ; p=0,37) incluant un cas d'ulcère GI provoqué
par les radiations, d'ascites (12 % vs. 11 % ; p=0,57), d'hyperbilirubinémie (12 % vs. 13 % ; p=0,86) et
seulement un cas de pneumonie post-radiation (0,4 % vs. 0 ; p=0,46).
Les résultats des enquêtes sur la qualité de vie remplies par les participants tous les trois mois après
le premier traitement mettent en valeur les bénéfices des microsphères SIR-Spheres en résine
marquées à l'Yttrium 90. « Sur la base de leurs réponses aux questions sur l'état de santé général du
questionnaire QLQ-C30 de l'European Organisation for Research and Treatment of Cancer [EORTC],
les patients traités par SIR-Spheres ont présenté un état de santé stable tout au long de l'étude
SARAH, tandis que les patients traités au sorafenib ont fait état d'un déclin constant et significatif de
leur qualité de vie (effet de groupe : p=0,005 ; effet sur la durée : p<0,001 ; différence entre les
groupes sur la durée : p=0,045) » a déclaré le Prof. Vilgrain.
« En outre, » a-t-elle souligné, « nous avons découvert que les tumeurs des patients traités par SIRSpheres présentaient une meilleure réponse objective (19,0 % vs. 11,6 % ; p=0.042) que celles des
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patients traités au sorafenib, et représentaient un risque significativement moindre de progression
du cancer dans le foie, ce qui est la principale cause de décès lié à cette maladie. »
Contexte de l'étude SARAH
« Les patients atteints de Carcinome Hépatocellulaire (CHC) non éligibles à une transplantation, une
chirurgie ou une ablation pour traiter leurs tumeurs font face à un pronostic très sombre, de un ou
deux ans de vie avec une invalidité et une douleur grandissantes », a déclaré le professeur Vilgrain.
« Dans de nombreux cas, le CHC du patient est déjà à un stade tellement avancé que la principale
option de traitement disponible est le sorafenib. Dans d'autres cas, nous sommes en mesure de
traiter les patients au stade intermédiaire par plusieurs chimiothérapies directement délivrées dans
leur foie, ce qu'on appelle la chimioembolisation transartérielle, ou TACE, mais cette approche peut
échouer. »
« Pour les patients atteints de CHC avancé ou ceux pour qui la TACE a échoué, nous nous appuyons
depuis une dizaine d'années sur le traitement systémique par voie orale au sorafenib, qui a été
démontré plus efficace que le placebo en termes de survie, mais qui cause également de nombreux
effets secondaires qui peuvent avoir un impact négatif sur la qualité de vie des patients. C’est
pourquoi nous avons décidé de regarder si une nouvelle forme de thérapie ciblant le foie, la
radiothérapie interne sélective, ou SIRT, avec SIR-Spheres pourrait représenter une meilleure
alternative. Notre décision de mettre en œuvre l'étude SARAH est basée sur de plus petites études
existantes et des analyses rétrospectives, qui suggèrent que les SIR-Spheres pourraient être au
moins aussi efficaces et aussi bien tolérées par les patients atteints de CHC. » a-t-elle ajouté.
L'étude randomisée, contrôlée et ouverte SARAH (SorAfenib versus Radioembolization in Advanced
Hepatocellular carcinoma) compare directement l'efficacité de la radiothérapie interne sélective
(SIRT ou radioembolisation) en utilisant des microsphères en résine marquées à l'yttrium-90 [Y-90]
(microsphères SIR-Spheres en résine marquées à l'yttrium-90, Sirtex Medical Limited, Sydney,
Australie) par rapport au traitement par sorafenib (Nexavar®, Bayer HealthCare Pharmaceuticals,
Berlin, Allemagne).
L'étude SARAH a été lancée en décembre 2011 et a achevé sa phase de recrutement des patients en
février 2015.
Avec 459 patients traités dans 25 centres cliniques français, SARAH est la plus grande étude
randomisée à ce jour à comparer la radiothérapie interne sélective – ou toute autre thérapie ciblant
le foie – avec la thérapie systémique standard pour le traitement du cancer primitif du foie. Près de
70 % des patients de l'étude SARAH souffraient d'un CHC avancé (Barcelona Clinic Liver Cancer
(BCLC) stade C), avec thrombose de la veine porte et sans propagation extra-hépatique. La plupart
des autres patients avaient été soumis à deux cycles de TACE ayant échoué.
Les résultats de SIRveNIB, une étude parallèle réalisée dans la région Asie-Pacifique auprès de plus
de 360 patients atteints de CHC, seront présentés lors du congrès annuel de la Société Américaine
d’Oncologie Clinique (American Society of Clinical Oncology - ASCO) à Chicago le 4 juin 2017.
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Qu'est-ce que le Carcinome Hépatocellulaire (CHC) ?
Les patients atteints de CHC représentent 90 % de toutes les personnes souffrant de cancer primitif
du foie, la sixième forme de cancer la plus fréquente dans le monde et la seconde principale cause
de décès liée au cancer. Le CHC affecte principalement les patients atteints de cirrhose, toutes
causes confondues, y compris l'hépatite virale, l'alcoolisme et la maladie du foie gras, et est la cause
de plus de 670 000 décès par an dans le monde.2 Pour les personnes à risque, l'incidence du CHC
augmente progressivement avec l'âge pour atteindre un pic autour de 70 ans.3
Dans l’ensemble, un tiers des patients souffrant de cirrhose du foie développeront un CHC au cours
de leur vie.4
 Dans le monde, environ 54 % des cas de CHC peuvent être attribués à une infection par le VHB
(qui affecte 400 millions de personnes) et 31 % au VHC (qui affecte 170 millions de personnes).3
 En Afrique et en Asie orientale, la plus grande proportion est attribuable au VHB (60 %), tandis
que dans le monde occidental, l'hépatite C chronique s'avère être le principal facteur de
risque.5,6
En plus de ces causes, on estime désormais que jusqu'à un patient sur huit (12,8 %) atteint de
stéatohépatite non-alcoolique (NASH) avec cirrhose évoluera vers un CHC.7 La NASH, qui est
largement considérée comme déclenchée par le diabète de type II, la résistance à l'insuline,
l'obésité, l'hyperlipidémie et l'hypertension, est devenue la première cause de maladie hépatique
dans les pays occidentaux. La progression de la NASH augmente dramatiquement les risques de
cirrhose, d'insuffisance hépatique et de CHC. On pense que cette évolution est liée à l'épidémie
mondiale de diabète et d'obésité.8
Le CHC est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, à l'exception de l'Afrique où plus de
femmes sont atteintes.2
Qu’est-ce que la SIRT avec les microsphères SIR-Spheres en résine marquées à l'yttrium-90 ?
La radiothérapie interne sélective (SIRT) avec les microsphères SIR-Spheres en résine marquées à
l'yttrium-90 est un traitement approuvé pour les tumeurs du foie inopérables. Ce traitement miniinvasif délivre une dose élevée de rayonnement bêta directement dans les tumeurs. La SIRT est
pratiquée par des radiologues interventionnels, qui délivrent, via un cathéter, des millions de
microsphères radioactives en résine (d'un diamètre de 20 à 60 microns) dans les artères du foie qui
irriguent les tumeurs. En utilisant l'irrigation sanguine des tumeurs, les microsphères délivrent de
manière ciblée une dose de radiation 40 fois supérieure à celle de la radiothérapie conventionnelle,
tout en épargnant les tissus sains.
Les microsphères SIR-Spheres en résine marquées à l'Yttrium 90 sont approuvées pour le traitement
des tumeurs du foie inopérables en Argentine, en Australie, au Brésil, dans l'Union européenne
(marquage CE), en Suisse, en Turquie et plusieurs pays d'Asie. Aux États-Unis, les microsphères SIRSpheres en résine marquées à l'Yttrium 90 bénéficient d’une homologation de précommercialisation (PMA) de la FDA, et sont indiquées pour le traitement de métastases hépatiques
4
non résécables issues d'un cancer primitif colorectal, en combinaison avec une chimiothérapie intraartérielle hépatique utilisant de la floxuridine (FUDR).
– fin –
Pour plus d'informations, veuillez contacter :
Bianca Lippert, PhD, Sirtex Medical :
Ken Rabin, PhD, Sirtex Medical :
Marie-Hélène Coste, MHC, Paris :
[email protected]
[email protected]
[email protected]
+49 175 9458089
+48 50227 9244
+33 6208 94903
Références:
1. Vilgrain V et al. The International Liver Congress™ 2017 – 52nd annual meeting of the European
Association for the Study of the Liver, J Hepatol 2017; 66 (Suppl 1): Abs. GS-012.
2. Extrapolated from Ferlay J et al. Globocan 2012. v1.0, Cancer Incidence and Mortality
Worldwide: IARC CancerBase No. 11 [Internet]. Lyon, France: International Agency for Research
on Cancer; 2013. Available from: http://globocan.iarc.fr, accessed on 14/April/2017.
3. EASL–EORTC Clinical Practice Guidelines: Management of hepatocellular carcinoma. J Hepatol
2012; 56: 908–43.
4. Sangiovanni A et al. Hepatology 2006; 43: 1303–10.
5. Di Bisceglie AM. Hepatology 2009; 49 (Suppl 5): S56–60.
6. Davis GL et al. Proc (Bayl Univ Med Cent) 2008; 21: 266–80
7. White DL et al. Clin Gastroenterol Hepatol 2012; 10: 1342–59.
8. World Gastroenterology Organisation Global Guidelines: Nonalcoholic Fatty Liver Disease and
Nonalcoholic Steatohepatitis, 2012.
SIR-Spheres® est une marque commerciale déposée de Sirtex SIR-Spheres Pty Ltd.
647-E-0517
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