CORRIGE TYPE Matière : Devoir n° : SN12 08 Epreuve de recette du : 08/09/16 statut: 00 7SN12CTPA0812 Éléments de correction du devoir n° 8 Ce corrigé donne des éléments de correction mais n’a pas valeur de modèle. Sont précisés dans ce corrigé, des points de méthodes, la démarche à suivre, les notions de cours qu’il fallait réinvestir, les critères de réussite. Partie 1 - Question de synthèse (10 points) « Montrer que les caractéristiques de la vision centrale et de la vision périphérique dépendent des photorécepteurs rétiniens, de leur répartition dans la rétine et de leurs liens avec les autres neurones rétiniens ». Le sujet nécessite d’utiliser des notions développées dans le chapitre 1 du cours En introduction il faut cadrer le sujet. Il est possible de présenter : • Le fait que pour bien voir, l’Homme recherche un bon éclairement et bouge sans arrêt les yeux de façon à diriger les axes optiques des deux yeux vers les objets regardés : vision centrale. • La rétine zone de formation des images contenant des photorécepteurs, cellules intervenant dans la conversion de l’énergie lumineuse en messages nerveux à destination du cerveau. Formuler ensuite la problématique à développer selon une phrase type : « il s’agit de… ». Le corrigé indique un plan possible : Le texte qui suit n’est pas entièrement rédigé. A-Les caractéristiques de la vision centrale dépendent des cônes. Notions attendues : Localisation des cônes dans la rétine humaine (schéma de leur répartition) : uniquement des cônes à la fovéa. Remarque : Quand une zone de l’œil doit être schématisée, il est pertinent de d’abord tracer un schéma très simplifié de l’œil afin d’indiquer dessus la zone que l’on représente. 1- Une acuité visuelle optimale La vision des objets situés dans l’axe optique de l’œil est nette. 1/3 Définition de la notion d’acuité visuelle : Capacité de voir nettement les détails d’un objet mesurant le pouvoir de discrimination de l’œil. L’angle minimum sous lequel deux points noirs sont vus séparément s’appelle le pouvoir séparateur. On a défini l’acuité visuelle comme étant l’inverse du pouvoir séparateur. A la fovéa un câblage neuronique particulier : à chaque cône correspond un neurone bipolaire et un neurone ganglionnaire (schéma du câblage en n’oubliant pas le schéma de l’œil en référence et de placer des repères tels qu l’humeur vitrée, le trajet de la lumière et celui du message nerveux) 2- Une vision des couleurs optimale Les objets situés dans l’axe optique de l’œil sont vus en couleurs. L’Homme est trichromate : existence de 3 types de cônes présentant chacun un maximum d’absorption dans une longueur d’onde donnée, le bleu, le vert et le rouge. Chaque type de cône contient un pigment particulier : une opsine qui est une protéineexistence de 3 types d’opsines sensibles au bleu, au vert ou au rouge (schéma de l’organisation d’un cône permettant de localiser les molécules d’opsines dans les disques membranaires) La lumière modifie un pigment rétinien des cônes création de messages nerveux acheminés au cerveau par les nerfs optiques. Les messages arrivent au niveau du cortex occipital (entrée dans le cerveau des messages rétiniens provenant des différents types de cônes). L’information est ensuite traitée parallèlement par des aires spécialisées telles que celle intervenant dans la perception des couleurs d’un objet. 3- Une vision ne fonctionnant que si la luminosité est importante Saturation des bâtonnets pour les éclairements importants, seuls les cônes sont activés. Les cônes sont moins sensibles à la lumière : il faut plus de 100 photons pour activer un cône. B-Les caractéristiques de la vision périphérique dépendent des bâtonnets 1-Un faible pouvoir séparateur La vison des objets situés en périphérie du champ visuel n’est pas nette. Au niveau de la rétine périphérique, plusieurs bâtonnets sont connectés avec le même neurone bipolaire et plusieurs neurones bipolaires sont en connexion avec un seul neurone ganglionnaire (schéma du câblage en n’oubliant pas le schéma de l’œil en référence et de placer des repères tels que l’humeur vitrée, le trajet de la lumière et celui du message nerveux)) 2-Une vision ne permettant pas de distinguer les couleurs Les objets situés en périphérie du champ visuel sont perçus avec une mauvaise vision des couleurs. Les bâtonnets sont sensibles à une grande partie du spectre visible. Ils présentent un maximum d’absorption pour des radiations de longueur d’onde de 498 nm (cyan = bleu-vert) grâce à la rhodopsine. 3-Une vision permettant de détecter les objets même si la luminosité est peu importante Les bâtonnets sont actifs pour de faibles intensités d’éclairement : un bâtonnet peut répondre à un unique photon. La détection des objets en périphérie du champ visuel est donc possible, même si l’énergie qu’ils renvoient est faible. En conclusion Rédaction d’une courte synthèse. Partie 2 - Pratique du raisonnement scientifique et de l’argumentation (10 points) Exercice 1 QCM (4 points) 1-Les effets de la psilocine sur la vision. Réponses correctes : c et e 2-Pigments rétiniens et évolution Réponses correctes : b, d, e, g et h 2/3 3-Les voies visuelles Réponses correctes : c, d, f, g Exercice 2 (6 points) Un trouble de la vision. Voici les différentes étapes de la résolution qu’il vous est conseillé de suivre : Poser le problème à résoudre dans une introduction Une patiente ne voit plus les couleurs dans la partie droite de son champ visuel (document 1). Vous craignez une destruction d’une zone de son cerveau ou une dégénérescence de sa fovéa. Vous faites alors rechercher par une série d’examens complémentaires la ou les causes de ce trouble visuel. Quelles explications allez-vous fournir à votre patiente et qu’est ce qui justifie votre optimisme à la lecture des résultats? Exploiter ensuite les documents (cette exploitation peut-être effectuée dans un premier temps au brouillon sous la forme d’un tableau). A-La recherche des causes du trouble visuel observé Les examens complémentaires effectués Les résultats observés Vos déductions Comparer l’IRM de la patiente à l’IRM L’IRM de la patiente présente une La comparaison des documents 2b et normale (documents 2a et 2b) destruction d’une partie de 4 indique une atteinte de l’aire l’hémisphère gauche. visuelle V4, aire de la reconnaissance des couleurs. Comparer la rétine de la patiente à celle La patiente a une fovéa présentant Ses cônes permettent une vision des de la fovéa dégénérée (document 4) une organisation normale couleurs. Ensuite : 1. Mettre en relation l’anomalie constatée avec la situation de certaines aires visuelles et vos craintes en tant que médecin : La patiente a donc fait un accident vasculaire cérébral qui a détruit l’aire V4 de l’hémisphère gauche. 2. Mobiliser et mettre en relation les connaissances sur l’organisation des voies visuelles avec l’anomalie repérée dans le cerveau de la patiente pour expliquer ses troubles : Les objets situés dans la partie temporale d’un champ visuel se projettent au niveau de la rétine nasale de l’œil considéré. Les fibres nerveuses issues des rétines nasales se croisent au niveau du chiasma optique et aboutissent dans l’hémisphère cérébral opposé. Les informations concernant les couleurs de la partie droite du champ visuel correspondant au champ temporal de l’œil droit sont donc acheminées dans l’hémisphère gauche pour être analysées dans l’aire V4. Cette aire étant détruite, la patiente ne perçoit plus les couleurs dans la partie droite de son champ visuel. B-Les raisons de votre optimisme en tant que médecin Mobiliser et utiliser ses connaissances sur la plasticité cérébrale pour justifier votre optimisme : Le cerveau présente une certaine plasticité, ce qui signifie qu’il est capable d’établir de nouveaux circuits nerveux, même si le nombre de neurones est en diminution. La destruction du cerveau de cette patiente n’étant pas étendue, de nouvelles connexions neuroniques se mettront probablement en place, lui permettant de sans doute retrouver dans quelques mois, une vision des couleurs. Remarque : il ne faut pas oublier de faire référence aux documents dans le raisonnement. 3/3