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La période classique
Elle dure de -499 à -336 (page 1). L'art est le reflet des évènements. L'art classique, c'est
essentiellement Athènes. La Grèce, à l'époque, est divisée en petits États appelés cités. Parmi celles-ci,
il y a deux grandes cités : Athènes et Sparte.
Athènes, au V ème siècle avant J-C, est une cité puissante car elle inaugure la démocratie. Elle est au
premier rang des cités engagées dans la défense de l'hellénisme (Hellas : nom grec de la Grèce donc
les Grecs se nomment hellènes. Hellénisme : tout ce qui se rapporte à la Grèce antique). Les Grecs
viennent de faire la guerre aux Perses, qui sont des barbares pour les Grecs. C'est Athènes qui a réussi
à amener les Grecs à la victoire et à battre le roi des Perses. C'est grâce à cela qu'Athènes devient une
cité grecque très puissante. Explosion culturelle avec tous les grands philosophes et les hommes
politiques, dramaturges et poètes importants que l'on connaît. Mais en même temps, c'est à Athènes
qu'apparaît l'idée que l'on est capable de contrôler son propre destin.
L'art grec du V ème siècle avant J-C est fondé sur des principes rationnels, sur la raison. Le surnaturel
ne joue aucun rôle. Les représentations sont anthropomorphiques, ramenées à échelle humaine. On
considère que les Dieux prennent part à la vie des hommes donc on considère qu'ils portent les mêmes
vêtements etc. Cette conception hommes = Dieux va disparaître progressivement jusque la conquête
romaine.
I] Guerre Grecs/Perses (guerre médique)
Pendant celle-ci, en -480, les envahisseurs ont réussi à entrer dans Athènes et à incendier l'Acropole.
Ils ont détruit les temples. Pour les Grecs, leur victoire est preuve que l'esprit raisonnable, civique qui
est le leur est supérieur à la démesure des Perses. Les Grecs ont gagné à Salamine. Les années qui ont
suivi les guerres médiques est une source nouvelle de l'art.
Le témoignage artistique d'après les guerres médiques se situe à Olympie. Le sanctuaire d'Olympie est
la première architecture qui montre le renouveau artistique.
Le temple de Zeus (pages 3 à 5) a été construit au V ème siècle avant J-C. Il est dédié à Zeus qui est le
Dieu suprême et le père de beaucoup d'autres Dieux et d'Héraclès (Hercule). Selon une tradition, c'est
Héraclès qui serait l'inventeur des JO en -776. Le temple est en marbre. La sculpture est présente en
deux endroits principaux : sur les frontons et sur les métopes. 12 des métopes sont sculptées et
représentent les 12 travaux d'Héraclès. Ces métopes sont mal conservées. Elles symbolisent les
changements artistiques. La dixième métope représente Héraclès qui doit cueillir les pommes
d'immortalité dans le jardin des Hespérides. Elle montre bien le classicisme, l'humanisme grec. Le
personnage central est Héraclès :
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Il porte le monde à la place d'Atlas car il a demandé à celui-ci de cueillir les pommes car il est le seul à
pouvoir le faire. Atlas est à droite et Athéna est à gauche. Elle soutient aussi la voûte céleste. C'est une
composition simple car il y a trois verticales qui sont les personnages et une horizontale qui est
représentée par les bras d'Atlas. Les verticales mettent en valeur l'horizontale. Tout est fait pour que
l'on voit les pommes. De plus, la disposition des personnages montrent les relations amicales entre
Athéna et Héraclès. Athéna aide un humain. On ne voit pas le rapport entre les deux personnages.
C'est un des messages de l'humanisme grec : en accomplissant de grands exploits, les humains sont
capables de se grandir, de se hausser au niveau immortel.
II] Périclès
L’époque il gouverne, le V ème siècle, est le siècle de Périclès. C’est quelqu’un d’important du
point de vue artistique. C’est lui qui fait venir à Athènes les plus grands artistes du monde grec car il a
un énorme projet. Il va se faire aider par Phidias. Périclès et Phidias vont diriger et réaliser des temples
et des œuvres de l’Acropole (ville haute) d’Athènes (page 6).
L’Acropole est un espace sacré car dédié aux Dieux. Le site était encore dans l’état, comme les Perses
l’avaient ravagé. En arrivant au pouvoir, Périclès rompt le serment de Platée (les Grecs avaient juré de
laisser l’Acropole dans l’état laissé par les Perses) et décide de reconstruire. Il commence par le
Parthénon, édifié pour Athéna (déesse poliade (= déesse de la cité) d’Athènes).
A l’époque de Périclès, il y a une rivalité Athènes/Sparte. Périclès veut donc laisser une trace de la
richesse et de la puissance d’Athènes par rapport à Sparte.
Périclès et Phidias vont reconstruire le Parthénon, l’Erechthéion et le temple d’Athéna Niké.
Beaucoup de personnages ont travaillé sur l’Acropole :
Phidias : homme universel (architecte, sculpteur, peintre et savant). Ce n’est pas quelqu’un de
très conventionnel, il fait preuve d’originalité. Il est très jalousé à son époque à tel point qu’il
sera accusé de détournement d’argent (ivoire et or) et d’impiété (fait de ne pas respecter les
Dieux et la religion). Il va être arrêté et emprisonné.
Ictinos, architecte en chef et responsable du plan général de l’Acropole. Il dresse aussi les
maquettes.
Callicratès.
Mnésiclès.
III] Etude du Parthénon
(Voir pages 7 à 9).
Le Parthénon fait partie de l’ordre dorique. C’est un temple dorique amalgamé : on trouve aussi des
éléments de l’architecture ionique d’où amalgamé.
Il mesure 30,88 m sur 69,50 m. Hauteur des colonnes : 10,43 m. Le Parthénon est dit amphiprostyle.
Il possède 8 colonnes sur les côtés Est et Ouest et 17 colonnes sur les côtés Nord et Sud.
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Toutes les lignes de la façade présente une courbure assez prononcée car si elles avaient été trop
droites, on aurait cru qu’elles étaient courbées en regardant le temple. L’optique permet de réaliser des
trompes l’œil. Les colonnes d’angles, qui doivent se voir sur un fond vide (ciel), sont plus grosses.
Avec l’illusion d’optique, on voit qu’elles sont pareilles que les autres alors qu’elles sont en réalité
plus grosses.
Le décor sculpté du Parthénon : trois grands ensembles sculptés orne le Parthénon :
Les deux frontons : le fronton Est représente la naissance d’Athéna. Le fronton Ouest
représente la dispute entre Athéna et Poséidon sur la propriété d’Athènes.
La frise dorique est composée de 92 métopes qui sont presque carrées avec un thème différent
par côté :
Côté Est : elles représentent une gigantomachie (combat entre les Dieux et les
géants).
Côté Ouest : elles représentent une amazonomachie (combat entre les Grecs et
les Amazones).
Côté Nord : elles représentent l’Ilioupersis c’est-à dire la chute de Troie.
Côté Sud : elles représentent une centauromachie (combat entre les Grecs et
les Centaures).
A l’intérieur de la colonne, sur les murs qui ferment le Naos, se trouve une frise ionique en
haut des murs. Elle est quasi invisible. C’est une frise continue, longue d’environ 160 mètres,
haute de 1,27 m. Elle représente une procession, celle des Athéniens qui vont offrir tous les 4
ans un cadeau à Athéna (= les Grandes Panathénées). Les jeunes filles offrent un vêtement à la
statue de la déesse.
La signification de ce décor sculpté : dans les frontons, on ne parle que des Dieux. Les métopes
représentent des épisodes des héros. La frise ionique représente les citoyens d’Athènes avec un rapport
aux Dieux dont Athéna. Le décor sculpté représente tout ce que les Grecs connaissent.
Ce décor a aussi une signification historique puisque la représentation des combats peut être une
transposition symbolique des guerres médiques. On remarque que dans l’art grec que c’est après les
guerres médiques que deviennent populaires les scènes de combat telles que les centauromachies, etc.
c’est toujours la victoire de l’ordre sur le désordre, des Grecs sur les Barbares. Pour renforcer le côté
historique, les frontons représentent toujours Athéna. Or, Athènes sort victorieuse des guerres
médiques.
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Les frontons : c’est la partie la plus abîmée. 1694 : à cette date, les frontons étaient intacts. Un anglais
les a dessinés, ce qui nous permet de savoir comment ils étaient.
Après la fin de l’Empire romain, au VII ème siècle, le Parthénon est transformé en Eglise chrétienne.
Mais au XVII ème siècle, cette partie de la Grèce est occupée par l’Empire ottonien donc l’Église est
désaffectée et à la place, on fait une poudrière. Il y a une guerre entre la République de Venise et les
Turcs. En 1687, les Vénitiens bombardent Athènes de leur bateau et touchent le Parthénon. Une
grande partie explose. Les Vénitiens sont vainqueurs et demandent de rapporter des souvenirs : le chef
récupère les sculptures des frontons mais les vénitiens ont tout cassé. Tout a été passé dans les fours à
chaux.
Au début du XIX ème siècle, un britannique Lord Elgin, ambassadeur de Grande-Bretagne à Istanbul,
vient à Athènes et décide de faire une enquête sur les sculptures du Parthénon. Il ramasse toutes les
sculptures et fait arracher ce qu’il y avait encore sur le temple. La plus grande partie du décor sculpté
est au British Museum (d’où le mot elginisme qui qualifie un vol d’objet d’art au détriment d’un pays).
Les frontons Est et Ouest représentent des épisodes mythologiques de la déesse Athéna. Ils ont été mis
en place entre -438 et -433. Ce sont des œuvres de Phidias :
Fronton Ouest : c’est un fronton traditionnel. Au milieu, on retrouve Athéna et Poséidon et sur
chaque côté, tous les personnages diminuent dans leur position. C’est un thème inédit, cet
épisode n’avait jamais été représenté ni en sculpture ni en peinture.
Fronton Est : c’est le fronton principal car c’est celui de l’entrée. Il est beaucoup plus original
dans la façon dont sont placés les personnages. Il est novateur, plus animé, plus solennel. Il
représente la naissance d’Athéna. On a juste retrouvé les sculptures des angles : il y a le char
du Soleil qui monte et le char de la Lune qui descend. On a du mouvement. C’est une
représentation presque unique (une autre existe sur un vase à figures noires).
Les métopes : c’est une frise dorique. Il reste quelques métopes de l’amazonomachie et de la
centauromachie.
La frise continue : c’est une frise ionique. Elle est exceptionnelle car Phidias introduit une nouveauté :
il place de simples mortels, de simples citoyens sur le temple de la déesse. Il ne pouvait pas placer de
simples Athéniens sur les frontons ou les métopes sans peine de faire un sacrilège. Il a donc placé ces
représentations sur la partie supérieure des murs. Cette frise mesure 160 m de long. Il est très difficile
de la voir. Cette nouveauest considérée comme révolutionnaire. Phidias tenait beaucoup à cette
frise. Elle représente les Dieux sans attributs, sans majesté comme les êtres humains. Elle représente
les Grandes Panathénées qui ont lieu tous les 4 ans et au cours desquelles on apporte le voile sacré
tissé par des jeunes filles athéniennes. Phidias a représenté la procession telle qu’elle se déroulait.
Cette frise est donc un document de l’histoire.
Phidias est également le premier à faire des vêtements qui font ressortir les formes des femmes. La
plaque au Louvre (page 8) représente le cortège de jeunes filles qui ont tissé le voile. Il y a un
mouvement, elles avancent. Phidias a représenté aussi des cavaliers qui suivent la procession à cheval.
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Phidias n’a pas réalisé que cela : il a réalisé quelques grandes statues de la déesse Athéna. On en
connaît trois :
La statue d’Athéna Lemnia ;
L’Athéna Promachos ;
L’Athéna Parthénos.
Elles ont disparu toutes les trois. On n’en a que des reproductions et des descriptions littéraires.
Athéna Lemnia, que Phidias aurait sculptée entre -450 et -447, est célèbre car elle passait pour être le
modèle de la beauté féminine. Elle porte l’égide (ceinture avec au milieu la Gorgone Méduse). Phidias
a représenté l’idéal féminin, c’estdire une jeune fille simple, robuste, solide, capable de prendre les
commandes d’Athènes. Athéna est pacifique : elle protège la population et les ouvriers athéniens.
Elle est très différente des deux autres qui sont des statues d’apparat. Athéna Promachos est un colosse
de 12 m en bronze tandis que Athéna Parthénos est un colosse chryséléphantine de 12 m. C’est une
technique particulière et coûteuse : on sculpte d’abord une statue en bois, revêtue de plaques de bois
sculptés qui sont recouvertes d’un plaquage en ivoire qui recouvre les parties nues et le reste en
feuilles d’or. Le plaquage en or faisait plus d’une tonne pour Athéna Parthénos.
Athéna Parthénos était pour le Parthénon. C’est une statue debout, solennelle, avec une robe aux plis
lourds. Elle a un casque monumental orné de quantités de personnages et de symboles. Elle était posée
sur un socle sculpté représentant l’assemblée des Dieux. C’ tait une statue pour l’intérieur du temple.
C’est pourquoi il y avait une république en bronze à l’extérieur (Athéna Promachos) : les citoyens
n’entraient pas dans le temple. Elle porte sur la main droite une statue de la Victoire (d’1 m 60). Cette
statue est le symbole de la puissance d’Athènes et un repère pour les navigateurs.
IV] L’Erechthéion
C’est le lieu le plus sacré de l’Acropole. Il est construit de façon particulière. C’est un temple
complexe : il s’agit de juxtaposition de naos qui matérialise l’existence d’anciens cultes à cet endroit.
C’est pour cela qu’il n’y a pas de plan traditionnel. Il est reconstruit au V ème siècle. Malgré sa
complexité et les différents niveaux, il est très élégant car il est construit selon l’ordre ionique.
L’élément le plus célèbre est le portique des Koré ou caryatide qui remplace une colonne (page 9). Ce
portique montre comment mélanger l’architecture et la sculpture. Il rappelle que c’est le point
d’aboutissement des Panathénées.
V] Le petit temple d’Athéna Niké (= Athéna victorieuse)
Il surplombe l’entrée de l’Acropole. Le lieu a été préservé car il est à l’endroit où Egée s’est jeté dans
la Mer. Périclès et Phidias ont décidé de le reconstruire en -449. C’est un petit édifice ionique. Il y a
deux éléments sculptés mais le principal est une frise ionique conservée au British Museum. Pour la
première fois sur une frise de temple, le sculpteur n’a pas fait un sujet mythologique mais un sujet
historique. Il s’agit de la bataille de Platées. Cette frise reprend des scènes de combats. Les Grecs sont
représentés comme des héros donc ils sont nus. Les Perses sont tous représentés habillés pour bien les
différencier. Autour, il y a une représentation de Victoires (page 9).
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