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Les frontons : c’est la partie la plus abîmée. 1694 : à cette date, les frontons étaient intacts. Un anglais
les a dessinés, ce qui nous permet de savoir comment ils étaient.
Après la fin de l’Empire romain, au VII ème siècle, le Parthénon est transformé en Eglise chrétienne.
Mais au XVII ème siècle, cette partie de la Grèce est occupée par l’Empire ottonien donc l’Église est
désaffectée et à la place, on fait une poudrière. Il y a une guerre entre la République de Venise et les
Turcs. En 1687, les Vénitiens bombardent Athènes de leur bateau et touchent le Parthénon. Une
grande partie explose. Les Vénitiens sont vainqueurs et demandent de rapporter des souvenirs : le chef
récupère les sculptures des frontons mais les vénitiens ont tout cassé. Tout a été passé dans les fours à
chaux.
Au début du XIX ème siècle, un britannique Lord Elgin, ambassadeur de Grande-Bretagne à Istanbul,
vient à Athènes et décide de faire une enquête sur les sculptures du Parthénon. Il ramasse toutes les
sculptures et fait arracher ce qu’il y avait encore sur le temple. La plus grande partie du décor sculpté
est au British Museum (d’où le mot elginisme qui qualifie un vol d’objet d’art au détriment d’un pays).
Les frontons Est et Ouest représentent des épisodes mythologiques de la déesse Athéna. Ils ont été mis
en place entre -438 et -433. Ce sont des œuvres de Phidias :
Fronton Ouest : c’est un fronton traditionnel. Au milieu, on retrouve Athéna et Poséidon et sur
chaque côté, tous les personnages diminuent dans leur position. C’est un thème inédit, cet
épisode n’avait jamais été représenté ni en sculpture ni en peinture.
Fronton Est : c’est le fronton principal car c’est celui de l’entrée. Il est beaucoup plus original
dans la façon dont sont placés les personnages. Il est novateur, plus animé, plus solennel. Il
représente la naissance d’Athéna. On a juste retrouvé les sculptures des angles : il y a le char
du Soleil qui monte et le char de la Lune qui descend. On a du mouvement. C’est une
représentation presque unique (une autre existe sur un vase à figures noires).
Les métopes : c’est une frise dorique. Il reste quelques métopes de l’amazonomachie et de la
centauromachie.
La frise continue : c’est une frise ionique. Elle est exceptionnelle car Phidias introduit une nouveauté :
il place de simples mortels, de simples citoyens sur le temple de la déesse. Il ne pouvait pas placer de
simples Athéniens sur les frontons ou les métopes sans peine de faire un sacrilège. Il a donc placé ces
représentations sur la partie supérieure des murs. Cette frise mesure 160 m de long. Il est très difficile
de la voir. Cette nouveauté est considérée comme révolutionnaire. Phidias tenait beaucoup à cette
frise. Elle représente les Dieux sans attributs, sans majesté comme les êtres humains. Elle représente
les Grandes Panathénées qui ont lieu tous les 4 ans et au cours desquelles on apporte le voile sacré
tissé par des jeunes filles athéniennes. Phidias a représenté la procession telle qu’elle se déroulait.
Cette frise est donc un document de l’histoire.
Phidias est également le premier à faire des vêtements qui font ressortir les formes des femmes. La
plaque au Louvre (page 8) représente le cortège de jeunes filles qui ont tissé le voile. Il y a un
mouvement, elles avancent. Phidias a représenté aussi des cavaliers qui suivent la procession à cheval.