I. Introduction
Ce document a pour but de présenter le concept de vitesse limite de chute dun objet
dans un fluide. Dans un premier temps, il présente quelques rappels théoriques
indispensables à la compréhension du sujet. Dans la version intégrale du document,
plusieurs expériences pertinentes sont ensuite détaillées. Enfin, le phénomène de
sédimentation est discuté en guise dillustration du comportement des solides en
suspension dans un fluide. Le Professeur contient par ailleurs dans sa version, un mode
demploi lui permettant de reconstruire le montage expérimental en cas de besoin.
Une boule de pétanque tombe-t-elle aussi vite quune balle de tennis ?
Cest à ce type de question que nous répondrons en partant des principes fondamentaux
régissant la chute des corps et plus généralement, les forces qui sexercent sur des
corps en déplacement. Pour cela, il est impératif de comprendre le rôle de la gravité, de
la poussée dArchimède et des éventuelles forces de frottements (forces de résistance
à lavancement).
Pourquoi certains corps chutent plus vite que dautres ?
Dans la nature, un grand nombre de phénomènes, parfois étranges, peuvent sexpliquer
par des principes régissant la chute des corps.
Nous savons tous quune sphère chute plus vite dans un gaz que dans un liquide, mais
dans ce dernier, il lui arrive en fonction de ses dimensions de flotter.
Les flocons de neige tombent moins vite que les gouttes deau dont les différentes
tailles vont influencer leur vitesse de chute (sil sagit dune pluie battante par exemple
ou dune brume).
Les feuilles mortes qui se séparent des branches en automne décrivent des trajectoires
imprévisibles.
En outre, une feuille de papier A4 froissée et une feuille intacte tomberont
différemment, la feuille intacte pouvant planer sur plusieurs mètres. Ainsi, on sait par
expérience que jeter un bloc de feuilles du quatrième étage entrainera la dispersion de
celles-ci, donnant au final, une répartition au sol qui nest jamais reproductible. Et bien-
sûr, elles ne toucheront pas le sol en même temps !
On peut aussi prendre comme exemple la formation et lavancée des dunes dans le
désert (ou sous la mer, les dunes sont alors dites « sous-marines ») ou la sédimentation
de la matière en mer et dans les rivières.