Exemplaire MP*4 2007-2008
2Epreuves orales corrig´
ees
i= 1, . . . , n on a P(ti−1)P(ti)<0. Pour x∈R, l’application a7→ Pa(x)est continue ;
on peut donc choisir a < 0tel que Pa(tn)>0et pour i= 1, . . . , n,Pa(ti−1)Pa(ti)<0.
D’apr`
es le th´
eor`
eme de la valeur interm´
ediaire, Pas’annule sur chaque intervalle ]ti−1, ti[et
il s’annule ´
egalement sur l’intervalle ]tn,+∞[puisque Pa(tn)>0>−∞ = lim
x→+∞Pa(x).
Donc Paest scind´
e`
a racines simples. Dans le cas o`
uc < 0, on choisit au contraire un a
strictement positif pour arriver `
a la mˆ
eme conclusion.
(R´
esolu par Renaud Detcherry, Christophe Jan, Patrick Lass`
ere, Eric Pit´
e.)
6. Trouver tous les (P, Q)∈C[X]2tels qu’existe (k, l)∈(N∗)2v´
erifiant :
P(k)l=Qet Q(l)k=P.
On cherche les solutions P, Q avec Pet Qnon nuls ce qui leur impose d’ˆ
etre non constants.
Notons que le probl`
eme est invariant par translation de l’ind´
etermin´
ee : cela permettra de
simplifier des calculs.
•Posons A=P(k), B =Q(`)et a= deg A, b = deg B. On a Q=A`, P =Bk, B =
(A`)(`)et A= (Bk)(k)dont d´
ecoulent a, b >1et a=k(b−1), b =(a−1).
De plus si a > b alors b>b donc = 1. On voit donc que si k > 1et > 1alors a=b. En
outre si a=bon a a=k(a−1) donc (a−1)(k−1) = 1 et de mˆ
eme (a−1)(−1) = 1
ce qui fait a=b=k== 2.
Finalement on a soit (1) a=b=k== 2 soit k= 1 soit = 1.
•Supposons = 1. On a alors b=a−1,B=A0et de plus a=k(a−2) donc a−2
divise aet mˆ
eme a−2divise 2 = a−(a−2) donc a= 3 ou a= 4. Il reste donc les cas
(2) a= 4, b = 3, k = 2 et (3) a= 3, b = 2, k = 3.
•´
Etudions le cas (1).Aest de degr´
e2donc, quitte `
a translater X, on peut supposer A=
αX2+βavec α6= 0. En injectant Adans B= (A2)00 on trouve B=α0X2+β0avec
α0= 12α2, β0= 4αβ et en utilisant A= (B2)00 on a aussi α= 12α02= 123α4et
β= 4α0β0= 4.12.4α3βce qui donne α=u
12 avec u= 1, j ou j2et β= 0. Donc le cas (1)
donne 3 familles de polynˆ
omes P=B2, Q =A02, correspondant `
aA=α(X−x0)2, B =
12α2(X−x0)2pour α=u
12, qui sont clairement solutions.
•´
Etudions le cas (2) a= 4, b = 3, k = 2, = 1. En translatant Xon peut supposer B=
αX3+βX +γ. En utilisant A= (B2)00 puis B=A0on trouve, par des calculs analogues
aux pr´
ec´
edents : A=1
480X4et donc une famille de solutions P= (A0(X−x0))2, Q =
A(X−x0).
•Enfin le cas (3) a= 3, b = 2, k = 3, = 1 conduit `
a la famille de solutions P=
(A0(X−x0))3,Q=A(X−x0)avec A=αX3et α=±1
6√10.
8. Paris
Soit P∈R[X, Y ]. On note m(resp. n) le degr´
e de Prelatif `
aX(resp. `
aY). Montrer
que l’´
equation P(x, ex)=0admet au plus mn +m+nsolutions.
Solution de David Gontier, ´
el`
eve en MP* au lyc´
ee Henri IV
RMS. Volume 118 - n◦4 (2007-2008)