ARTICLE ORIGINAL Etude comparative de la résistance aux antibiotiques des principales bactéries isolées au service de Réanimation de brûlés durant deux périodes (2005-2008, 2008-2011) et dans deux structures hospitalières (Hôpital Aziza Othmana, Centre de traumatologie et grands brûlés ben Arous) Lamia Thabet1, Ayoub Zoghlami 2, Jalel Boukadida3, Abdelraouef Ghanem1, Amen Allah Messadi3 1 -Laboratoire de Biologie Médicale 2-Service de chirurgie générale 4- Service de réanimation des brûlés ; Centre de Traumatologie et Grands Brûlés, Ben Arous, Tunisie 3-Laboratoire de Microbiologie, Hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie Faculté de Médecine de Tunis, Université Tunis EL Manar L. Thabet, A. Zoghlami, J. Boukadida, A. Ghanem, A. A. Messadi L. Thabet, A. Zoghlami, J. Boukadida, A. Ghanem, A. A. Messadi Etude comparative de la résistance aux antibiotiques des principales bactéries isolées au service de Réanimation de brûlés durant deux périodes (2005-2008, 2008-2011) et dans deux structures hospitalières (Hôpital Aziza Othmana, Centre de traumatologie et grands brûlés ben Arous) Comparative study of antibiotic resistance in bacteria isolated from the burned patients during two periods (2005-2008, 2008-2011) and in two hospitals (Hospital Aziza Othmana, trauma and burn center) LA TUNISIE MEDICALE - 2013 ; Vol 91 (n°02) : 138-142 LA TUNISIE MEDICALE - 2013 ; Vol 91 (n°02) : 138-142 résumé summary Pré-requis: La surveillance continue de la flore bactérienne et de la résistance aux antibiotiques des principales bactéries impliquées dans les infections nosocomiales aide à améliorer les stratégies thérapeutiques et préventives. But : Comparer le profil bactériologique et la sensibilité aux antibiotiques des principales bactéries isolées chez les brûlés hospitalisés au service de réanimation durant deux périodes de 3 ans et dans deux structures hospitalières. Méthodes : Durant deux périodes de trois ans : période 1(P1) : 1/7/200530/6/2008 et période 2 (P2) : 1/7/2008-30/6/2011) et dans deux structures hospitalières : Hôpital Aziza Othmana (HAO) et centre de Traumatologie et grands brûlés (CTGB), 2153 et 3719 souches non répétitives ont été isolées respectivement chez les brûlés à partir de différents prélèvements. Le transfert du service de réanimation a été fait le 1/7/2008 de l’hôpital Aziza Othmana au CTGB. L’étude de la sensibilité aux antibiotiques a été réalisée selon les recommandations du CA-SFM. Résultats : Durant la période P1, Pseudomonas aeruginosa a été la principale bactérie isolée (18%) suivi de Staphylococcus aureus (14%) et Acinetobacter baumannii (12%). Après le transfert du service de réanimation des brûlés au centre de traumatologie, l’écologie bactérienne a varié avec S. aureus (20%) en premier lieu suivi de P. aeruginosa (15%) et de Proteus mirabilis (11%). L’étude de l’évolution de la sensibilité aux antibiotiques a montré une tendance globale à la baisse de la résistance durant le deuxième semestre de l’année 2008, immédiatement après le transfert du service dans la nouvelle structure hospitalière. En effet, le taux de Klebsilella pneumoniae résistant à la ceftazidime est passée de 80,4% à 50%, celui de P. aeruginosa résistant à la ceftazidime et à l’imipénème est passé respectivement de 61% à 39,4% et de 63,3% à 37,1%. Néanmoins, cette baisse de résistance a été suivie par une augmentation rapide au cours de l’année 2009 pour rejoindre globalement les taux de résistances observées auparavant à l’hôpital Aziza Othmana. Concernant S. aureus, le taux de SARM (S. aureus résistant à la méthicilline) n’a pas montré de variation significative durant toute la période d’étude : 60% à HAO versus 56,3% au CTGB. A. baumannii pose le problème de mutirésistance : 92,7% des souches sont résistantes à la ceftazidime et 63 ,9% à l’imipénème durant P1 avec une accentuation de la résistance à l’imipénème durant P2 qui est passée à 89,3%. Conclusion : La résistance aux antibiotiques pose un problème au service de réanimation de brûlés. Des mesures préventives doivent êtres entreprises. Background: Continuous monitoring of the bacterial flora and antibiotic resistance of the main bacteria involved in nosocomial infections helps improve treatment and prevention strategies. Aim: To compare the bacteriological profile and antibiotic susceptibility of the main bacterial isolates within the burned patients over two periods of 3 years and in two hospitals. Methods: During two three-year periods: period 1 (P1): 1/7/2005-30/6/2008 and period 2 (P2): 1/7/2008-30/6/2011) and in two hospitals: Hospital Aziza Othmana (HAO) and the traumatology and burn center (CTGB), 2153 and 3719 non-repetitive strains were isolated from burn patients from different samples. The transfer of the intensive care unit was made on 01/07/2008 from the Hospital Aziza Othmana to CTGB. The study of antibiotic sensitivity was performed according to CA-SFM. Results: During the period P1, Pseudomonas aeruginosa was the main bacteria isolated (18%) followed by Staphylococcus aureus (14%) and Acinetobacter baumannii (12%). After the transfer of intensive care burn unit to the traumatology center, ecology bacterial varied with S. aureus (20%) in the first place followed by P. aeruginosa (15%) and Proteus mirabilis (11%). The study of the evolution of antibiotic susceptibility showed an overall downward trend of resistance in the second half of 2008, immediately after the transfer of service in the new hospital structure. The rate of ceftazidim resistant Klebsilella pneumoniae decreased from 80.4% to 50%, Similary the resistance of P. aeruginosa to ceftazidime and imipenem decreased respectively from 61% to 39.4% and from 63.3% to 37.1%. Nevertheless, the reduction of resistance was followed by a rapid increasing during the year 2009 to reach overall rates of resistance previously observed in the hospital Aziza Othmana. Concerning S. aureus, the rate of MRSA (methicillin-resistant S. aureus) showed no significant variation throughout the study period: 60% versus 56.3% at HAO and CTGB. A. baumannii brings up the problem of mutirésistance: 92.7% of strains were resistant to ceftazidime and 63.9% to imipenem during P1 with an emphasis on resistance to imipenem during P2 increased to 89.3%. Conclusion: Resistance is a problem in the intensive care burn unit. Preventive measures have to be taken. mots-clés Key-words Résistance aux antibiotiques, écologie bactérienne, brûlés, prévention Antibiotic resistance, bacterial ecology, burn, prevention 138 L. Thabet - Résistance aux antibiotiques L’infection nosocomiale reste une cause majeure de mortalité et morbidité chez le brûlé (1). L’augmentation de la résistance aux antibiotiques des germes impliqués dans ces infections aggrave le pronostic de ces patients et constitue un énorme problème thérapeutique (2). La connaissance de l’écologie bactérienne et de la résistance aux antibiotiques des principales bactéries isolées chez ces patients optimise le choix de l’antibiothérapie et améliore les stratégies préventives. Dans ce cadre, une surveillance périodique de l’écologie bactérienne a été instaurée chez les brûlés depuis 2005. Après le transfert en 2008, du service des brûlés dans un nouveau centre hospitalier, cette surveillance a été poursuivie. Notre travail se propose de comparer le profil bactériologique et la sensibilité aux antibiotiques des principales bactéries isolées chez les brûlés dans les deux structures hospitalières : Hôpital Aziza othmana (HAO) et centre de Traumatologie et grands brûlés Ben Arous (CTGB) et ce durant deux périodes de trois ans. M AT E R I E L E T M E T H O D E S Durant deux périodes de trois ans : période 1(P1) : 1/7/200530/6/2008 et période 2(P2) : 1/7/2008-30/6/2011 et dans deux structures hospitalières : HAO et CTGB, 2153 et 3719 souches non répétitives ont été isolées respectivement chez les brûlés à partir de différents prélèvements. Le transfert du service de réanimation a été fait le 1/7/2008 de l’hôpital Aziza Othmana au CTGB. L’identification bactérienne a été réalisée par les méthodes conventionnelles et l’étude de la sensibilité aux antibiotiques réalisée par la méthode de diffusion en milieu gélosé selon les normes de la Société Française de Microbiologie (3). L’analyse des données a été réalisée par le logiciel whonet 5.3. R E S U LTAT S Les bactériémies étaient dues principalement à A.baumannii (17%) à l’hôpital Aziza Othmana, actuellement S.aureus est le premier agent impliqué (22%) au CTGB (Tableau 1). P. aeruginosa vient en tête des suppurations cutanées des brûlures (36%) dans l’ancienne structure hospitalière, supplanté largement par S. aureus au CTGB où 28% des suppurations sont due à cette bactérie (Tableau 1). L’écologie bactérienne des infections urinaires, était dominée par les entérobactéries et ce dans les deux structures hospitalières (Tableau 1). Concernant les cathéters, A.baumannii était le principal agent incriminé durant P1 (15.5%), alors que P.aeruginosa vient en premier (32.6%) durant la deuxième période (Tableau 1). Les prélèvements respiratoires sont causés essentiellement par P.aeruginosa (40%) à l’HAO et A. baumannii (35%) au CTGB (Tableau 1). L’étude de l’évolution de la sensibilité aux antibiotiques a montré une tendance globale à la baisse de la résistance durant le deuxième semestre de l’année 2008, immédiatement après l’ouverture du nouveau service. En effet, le taux de Klebsiella pneumoniae résistant à la ceftazidime est passée de 80,4% à 50%, celui de P. aeruginosa Tableau 1 : Répartition des germes isolés selon le prélèvement durant les deux périodes d’étude : P1 (HAO) et P2 (CTGB) P1 Tm °C Position 81 (8%) 19 (2%) 5 (1%) 139 (13.5%) 58 70180-70205 56 70899-70919 78 (7.5%) 173 (17%) 39 (2%) 51 71365-71384 57 71783-71802 Taille de l’amplification Germe 139 739 pb 430 pb LA TUNISIE MEDICALE - 2013 ; Vol 91 (n°02) résistant à la ceftazidime et à l’imipénème est passé respectivement de 61% à 39,4% et de 63,3% à 37,5% (fig 1). Néanmoins, cette baisse de résistance a été suivie par une augmentation rapide au cours de l’année 2009 pour rejoindre globalement les taux de résistances observées auparavant à l’hôpital Aziza Othmana (Figure 1). durant toute la période d’étude : 58.9% à HAO versus 56,3% au CTGB (Figure 2). A. baumannii pose le problème de muti-résistance : 92 ,7% des souches sont résistantes à la ceftazidime et 63,9% à l’imipénème durant P1 avec une accentuation de la résistance à l’imipénème durant P2 qui est passée à 89,3% (Fig 2). Figure 1 : Evolution des principales résistances aux antibiotiques durant les deux périodes d’étude K.P CAZ R : Klebsiella pneumoniae résistante céftazidime P.A CAZ R : Pseudomonas aeruginosa résistant céftazidime P.A IMP R : Pseudomonas aeruginosa résistant Imipénème A.B IMP R : Acinetobacter baumannii résitant Imipénème SARM : Staphylococcus aureus résistant méthicilline Concernant S. aureus, le taux de SARM (S. aureus résistant à la méthicilline) n’a pas montré de variation significative DISCUSSION S. aureus est la principale bactérie isolée dans les bactériémies dans le nouveau centre hospitalier. Il est également le premier agent impliqué dans les surinfections cutanées des brûlures du fait de son commensalisme et ses nombreux facteurs de virulence. Plusieurs auteurs rapportent l’isolement fréquent de S. aureus chez les brûlés (4, 5, 6). Cependant dans l’ancienne structure hospitalière (HAO), les bactériémies étaient principalement dues à A. baumannii et les surinfections cutanées à P. aeruginosa. Les études concernant l’influence de l’architecture sur les infections nosocomiales sont controversées (7-9). Khan (9) rapporte une diminution du taux des infections nosocomiales (58,1%-30,4%), de la mortalité (48,7%-28,3%) ainsi qu’une éradication du pyocyanique et de Prov idencia après aménagement d’une nouvelle unité chez des brûlés. Dans notre cas, on a observé une variation du degré d’implication de certaines bactéries dans les bactériémies, les surinfections de brûlures et les prélèvements respiratoires, sans éradication de germes particuliers. Nous n’avons pas étudié l’impact de la nouvelle architecture en matière d’infection nosocomiale. L’étude de la sensibilité aux antibiotiques a montré globalement des taux de résistances élevées aux antibiotiques habituellement prescrits. Figure 2 : Etude comparative de la résistance aux antibiotiques dans les deux structures hospitalières A – S.aureus B- K.pneumoniae C- P.aeruginosa D-A .baumannii 140 L. Thabet - Résistance aux antibiotiques Concernant S. aureus, nous n’avons pas observé une baisse significative de la résistance à la méthicilline après l’ouverture du nouveau centre hospitalier (56 ,1% en P2 versus 58.9% en P1). Le taux de SARM (S. aureus résistant à la méthicilline ) varie de 34% à 98% selon les études chez les brûlés ( 2, 4 ). Les SARM sont souvent multi-résistants aux antibiotiques (aminosides, fluoroquinolones). Les glycopeptides, constituent de ce fait les antibiotiques de choix pour le traitement des infections nosocomiales à SARM (10). Aucune souche de sensibilité diminuée aux glycopeptides n’a été retrouvée parmi nos isolats. Malgré la meilleure disponibilité des points d’eau par rapport à l’ancienne structure hospitalière, le SARM continue à poser un problème chez les brûlés. La charge de travail plus importante avec un personnel médical et paramédical réduit, fait que le lavage des mains n’est pas souvent respecté, le manuportage contribue fortement à la transmission des SARM. Concernant P. aeruginosa, la résistance à la ceftazidime et à l’imipénème a concerné 34% et 37,1% des isolats dans le nouveau centre hospitalier. Song et al (4) rapportent une résistance de 54% et 52% respectivement pour ces deux molécules. Khorsani et al rapportent une résistance à l’imipénème de 32 ,1% chez P. aeruginosa dans un centre de brûlés en Iran (11). L’ouverture du nouveau centre hospitalier a été suivie par une baisse initiale de la résistance chez P. aeruginosa, suivi rapidement par une augmentation pour rejoindre globalement les taux de résistances observées auparavant à HAO. La chute initiale de la résistance s’explique sans doute par l’utilisation de locaux neufs et l’amélioration des conditions d’hospitalisations. L’augmentation secondaire de la résistance est probablement due à un transfert de bactéries multi-résistantes entre les deux structures hospitalières. La circulation du personnel soignant entre ces deux structures lors de la période de transition, les ré-hospitalisations d’anciens malades de HAO au CTGB, le transfert de certains meubles peuvent être incriminés dans cette dissémination. baumannii reste le germe isolé le plus résistant aux antibiotiques, la résistance à la ceftazidime a concerné 92 ,8% des souches. Ce taux est plus marqué que celui rapporté par Song et al (4) : 85%. La résistance à l’imipénème est également marquée 89 ,3% de nos souches avec accentuation de la résistance par rapport à l’ancienne structure hospitalière (63 , 9%). Une étude conjointe de la résistance aux antibiotiques avec la consommation des antibiotiques, en particulier l’imipénème doit être entreprise pour évaluer la part de la pression de sélection dans cette augmentation de cette résistance. Par ailleurs, des souches multi-résistantes aux antibiotiques ont été isolées dans le nouveau centre hospitalier (67%), ce taux est de 22% dans un centre de brûlés aux Etats unis (2). La grande sensibilité de nos souches à la colistine en fait souvent la seule alternative thérapeutique disponible chez les brûlés. Plusieurs auteurs rapportent l’efficacité de la colistine dans le traitement des infections nosocomiales à A. 141 baumannii multi-résistant aux antibiotiques (12, 13). Concernant K. pneumoniae, la résistance aux céphalosporines de troisième génération a concerné 63% des souches dans le nouveau centre, essentiellement par production de bétalactamases à spectre étendu (BLSE). Ce taux est comparable à celui observé dans l’ancienne structure (61 ,7%). La transmission des entérobactéries productrices BLSE étant manuportée, un renforcement du lavage des mains doit être instauré dans le service. Par ailleurs, aucune résistance à l’imipénème n’a été observée parmi les souches de K. pneumoniae isolées dans notre centre. La résistance à l’imipénème a été décrite chez les entérobactéries avec récemment la production de carbapénémases (14). CONCLUSION La résistance aux antibiotiques pose un problème au service de réanimation de brûlés. Malgré la nouvelle structure qui est mieux adaptée pour la prise en charge des brûlés, on n’a pas observé une amélioration de la sensibilité aux antibiotiques hormis la courte période suivant immédiatement le transfert du service. Le taux de SARM est préoccupant dans notre centre : 56,3%. La résistance à l’imipénème a augmenté de façon alarmante chez A. baumannii (89,3%) au CTGB. Par ailleurs, des souches multi-résistantes à tous les antibiotiques sauf la colistine ont été isolées aussi bien chez A. baumannii et chez P. aeruginosa dans le nouveau centre hospitalier ; ces souches sont vraisemblablement devenues épidémiques au CTGB comme elles l’étaient auparavant à HAO. Des mesures préventives doivent êtres entreprises en urgence, incluant le lavage des mains, l’amélioration de l’hygiène. Une surveillance étroite avec détection rapide de ces souches multi-résistantes épidémiques avec déclenchement de mesures prophylactiques drastiques, seules pourront permettre à terme d’éradiquer ces bactéries multi-résistantes. De même, une collaboration étroite entre les cliniciens, microbiologistes et pharmaciens avec évaluation de la consommation des antibiotiques doit être faite, afin de réévaluer les protocoles d’antibiothérapie et les adapter à la flore du service. LA TUNISIE MEDICALE - 2013 ; Vol 91 (n°02) R é f é re n c e s 1. 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