Blaireau
Mammifère carnivore, le blaireau
est le plus gros mustélidé
d’Europe. Il est présent dans
toute l’Europe excepté au nord
de la Scandinavie, en Islande,
Sicile, Sardaigne et Corse.
Il vit en groupe dans des terriers
situés dans des forêts de feuillus,
bocages, landes et prairies.
Identification
U
ne tête blanche rayée de deux
bandes noires qui s’étirent du
museau aux yeux, son pelage gris
cendré sur le dos et les flancs, ses
pattes courtes et son ventre noir le
rendent facilement identifiable.
Le poids des mâles peut atteindre
20 kg, celui de la blairelle, 14 kg. Il
est trapu et mesure jusqu’à 70 cm
de long (90 cm avec la queue).
Alimentation
S
on régime alimentaire est varié :
vers de terre, insectes, batraciens,
petits mammifères, fruits, réales
Il dépend des ressources alimen-
taires présentes. Il se nourrit la nuit,
le jour étant dédié au repos. Son
activité est ralentie en hiver, il
puise dans ses réserves de graisse,
mais il n’hiberne pas.
Reproduction
C
apables de se reproduire à l’âge
de 2 ans, les blaireaux s’accou-
plent généralement de janvier à
mars. Lovule fécondé reste en attente
plusieurs mois avant de sexer dans
l’utérus (ovo-implantation difrée) et
de se développer pendant 7 semaines.
Les petits naissent en ral l’année
suivante vers les mois de février-
mars.
La portée de 2 à 7 blaireautins
aveugles restera avec la mère dans le
terrier car ils ne sont pas en mesure
de se déplacer et n’ont pas suffi-
samment de pelage pour se protéger
du froid. Ils commenceront à sortir
du terrier familial vers l’âge d’un mois
et demi, et seront allaités pendant
trois mois. À 6 mois, les jeunes ont
quasiment leur taille adulte.
Il peut vivre jusqu’à 20 ans, mais son
espérance de vie en milieu naturel
est rarement supérieure à 5 ans.
Populations
et statut juridique
S
i les campagnes de gazage pour
lutter contre la rage, représentant
la cause principale de mortalité,
sont interdites depuis une vingtaine
d’années, d’autres activis humaines
(tracs routier et ferroviaire, polluants
chimiques et agricoles…) sont une
cause importante de mortalité. La
chasse du blaireau tir ou sous
terre) est autorisée mais les prélè-
vements sont minimes du fait des
activités nocturnes de l’espèce.
Cerf élaphe
qui assurent la pérennide l’espèce
en couvrant plusieurs biches. La
période de brame ou de rut se situe
en septembre–octobre. Après 8 mois
de gestation, la biche met au monde
un faon qui pèse entre 6 à 8 kg. Les
naissances s’étalent de la fin avril à
la fin juin. Capable de marcher s
sa naissance, le faon sera allaité
jusqu’en novembre–décembre, mais
restera avec sa mère un an et demi
si c’est un mâle, plus si c’est une
femelle.
Vie sociale
L
a cellule familiale de base est
un trio matriarcal composé
d’une biche, de son jeune de l’année
précédente et de son faon de
l’année. Une harde peut compter
jusqu’à une quarantaine d’individus
(biches, faons et daguets). Lesles
de plus de deux ans vivent séparés
des femelles durant une grande
partie de l’année au sein de groupes
d’individus d’âge similaire. Les cerfs
les plus âgés vivent souvent à l’écart
de ces groupes.
Populations
et statut juridique
E
n fort déclin à la fin de la dernre
guerre mondiale, les populations
de cerfs ont recolonisées les forêts
et sont estimées à environ 150 000
individus. Les dégâts de plus en
nombreux (destruction des bour-
geons, écorçage des tiges et frottis
sur les troncs) représentent un coût
financier important (plantations,
mesures de protection…). Ils néces-
sitent des mesures de gestion à la
fois cynégétique et sylvicole.
Espèce chassable, environ 45 000
cerfs sont actuellement chassés
chaque année à tir ou à courre.
Le cerf élaphe est un mammifère
de la famille des cervidés.
Il est présent dans toutes
les forêts d’Europe jusqu’à
une altitude de 2 500 mètres.
En France, les plus fortes
populations se situent dans
les massifs forestiers de plaine
ou de basse altitude.
Identification
L
e mâle est facilement recon-
naissable à ses bois ramifiés qui
tombent chaque année à la fin de
l’hiver.
Le pelage, identique chez le mâle et
la femelle, est brun-roux en été et
gris-brun en hiver. Le cerf pèse entre
130 et 250 kg pour une hauteur au
garrot comprise entre 1,10 et 1,40 m.
La biche mesure au garrot entre
1,00 et 1,20 m.
Le petit, appelé faon jusqu’à 6 mois,
naît avec une livrée rousse tachetée
de blanc qu’il garde durant deux
mois. Les mâles sont appelés hère,
entre 6 et 12 mois, puis daguet
jusqu’à 2 ans. Les femelles sont
appelées bichettes de 6 mois à 2 ans.
Alimentation
L
e cerf est un herbivore. Au
printemps et en é, il mange des
espèces herbacées, des feuillages
d’arbres et d’arbrisseaux et des
céréales. À l’automne, les fruits, les
glands et les faines constituent une
part importante de sa nourriture. En
hiver, il mange des ronces, lierres,
myrtilles, bruyères ou des rameaux
de résineux.
Reproduction
C
e sont essentiellement les mâles
dominants (entre 5 et 12 ans)
Bécasse
des bois
La bécasse des bois est le seul
limicole de mœurs forestières.
En France, durant la période de
migration, elle peut être observée
partout, mais elle se reproduit
surtout dans le Bassin parisien, le
Centre, le quart nord-est, les Alpes
et les Pyes. Durant l’hivernage,
la majorité des effectifs stationne
dans les régions littorales.
Identification
C
est un oiseau trapu aux pattes
courtes qui pèse en moyenne
300-350 g.
Son plumage brun, beige et noir lui
permet de se dissimuler aisément
dans les sous-bois. Aucun caractère
externe ne différencie le mâle de la
femelle. Lacasse des bois est une
espèce très discrète qui mène une
vie essentiellement solitaire.
Alimentation
E
lle consomme des vers de terre,
insectes, larves, crustacés ainsi
que des graines et des taux. Elle
trouve ses proies dans les litières
humides des forêts, mais également
dans les prairies qu’elle fréquente la
nuit en automne-hiver.
Un peu avant l’aube, elle regagne
sa remise forestière. Ces déplace-
ments journaliers portent le nom de
« passée ».
Reproduction
E
n France, la saison de reproduc-
tion s’étale de fin février à fin
juillet. Le nid posé à terre comprend
en général 4 œufs que la femelle
couve seule pendant 21 à 23 jours.
Les bécasseaux quittent le nid dans
les heures qui suivent l’éclosion et
volent à l’âge de 20 jours.
Pendant la saison de reproduction,
le mâle peut être vu ou entendu, au
crépuscule et à l’aube, lors d’un vol
accompagné de cris, la « croule ».
Migration
L
es populations de bécasse des
bois sont en majorité migratrices.
En automne, celles de Scandinavie,
de Russie, d’Europe centrale quittent
leurs territoires de reproduction
pour gagner l’Europe occidentale,
l’Europe du Sud et l’Afrique du
Nord pour hiverner. En France, cette
période d’hivernage s’étend de
décembre à mars. Les oiseaux, pour
ceux qui ne nichent pas en France,
retournent ensuite sur les aires de
reproduction.
La bécasse est fidèle d’une année
à l’autre à ses territoires de repro-
duction et d’hivernage.
Populations
et statut juridique
L
e recensement des effectifs
nicheurs (fondé sur celui des
mâles à la croule) et des effectifs
hivernants est en place en France
depuis près de 20 ans. Près de 5 000
oiseaux sont marqués chaque année
ce qui permet de suivre l’évolution
des taux de survie. Des enquêtes
informent sur les prélèvements de la
chasse. Enfin, des études conduites
dans l’aire de reproduction princi-
pale, la Russie, renseignent sur l’état
de conservation des populations
« sources ».
La plupart de ces actions sont
menées par le « Réseau Bécasse »
animé par l’ONCFS.
Actuellement, la tendance générale
est à la stabilité des effectifs.
L’espèce demeure toutefois fragile
en raison de l’engouement qu’elle
suscite chez les chasseurs.
De nombreuses fédérations départe-
mentales de chasseurs ont favorisé
la mise en place d’un prélèvement
maximum autorisé (PMA) quixe le
nombre d’oiseaux à prélever par
chasseur.
Observation d’un animal
par un agent de l’ONCFS
(carnets de bord 2001-2007).
Nous vivons
dans les
forêts de plaine
10 espèces
emblématiques
© ONCFS / A. Roobrouck
© ONCFS / Ch. Vuillemot
© ONCFS / Ph. Massit
Chat
forestier Chevreuil
Le chevreuil est un mammifère
ongulé de la famille des cervidés.
Il est présent dans toute l’Europe
excepté en Irlande, Corse,
Sardaigne, Sicile et îles Baléares.
La forêt est son habitat privilégié,
mais lorsqu’ils sont trop
nombreux, les chevreuils sont
capables de coloniser tous
les milieux : plaine céréalière,
bocage, maquis, garrigue, même
la montagne, où il n’est pas rare
de le voir, l’été, à des altitudes
supérieures à 2 000 m.
Identification
C
est le plus petit des cervidés
européens. Sa taille au garrot
n’excède pas 80 cm et son poids
25 kg (22 kg pour les femelles).
Le le adulte (brocard) se distingue
de la femelle (chevrette) par les bois
qui tombent tous les ans à l’automne
pour repousser au bout de deux
mois.
le et femelle portent sur le fessier
une tache claire : le miroir.
Le pelage des adultes est gris fon
en hiver et roux en été. Celui des
faons, la livrée, est roux tacheté de
blanc et de jaune.
Le jeune est appelé faon jusqu’à
6 mois puis chevrillard jusqu’à l’âge
d’un an.
Alimentation
A
ux beaux jours, il préfère les
feuilles de jeunes arbres (chêne,
charme, orme, érable, sapin, pin ma-
ritime…). En automne, il se replie
sur des essences semi-ligneuses
(lierre, ronce, myrtille, airelle, fram-
boisier…) avant de passer à la sortie
de l’hiver aux plantes herbacées.
En plaine, il consomme surtout du
blé, du colza, de la betterave ou de
la luzerne.
Reproduction
B
ien que la maturité soit atteinte
vers 12/14 mois, la capacité à se
reproduire pour une femelle dépend
de son poids (environ 20 kg).
Lacondation a lieu en été, mais la
gestation ne commence réellement
qu’à la fin décembre (implantation
embryonnaire différée), pour des
naissances entre la mi-mai et la
mi-juin.
La chevrette a généralement deux
faons, pesant entre 1 et 2 kg.
Populations
et statut juridique
E
spèce chassable en forte progres-
sion depuis 20 ans avec un
effectif estimé à 2 millions. En France,
les populations les plus importantes
se trouvent dans les quarts nord-est
et sud-ouest.
Sa surabondancenère des dégâts
dans les milieux forestiers et aug-
mente les risques de collision.
La chasse, pour maintenir un équilibre
entre les densités et la capaci d’ac-
cueil des habitats, est essentielle mais
ne repsente pas la seule mesure de
gestion. Les gestionnaires devront
favoriser de nouvelles pratiques
sylvicoles (régénération naturelle,
création de clairières, présence de
taillis…).
Actuellement, environ 500 000
chevreuils sont chassés à tir ou à
courre chaque année.
Mammifère de la famille des
félidés, le chat forestier est
présent dans les massifs forestiers
du quart nord-est de la France
et des départements pyrénéens.
Il fréquente généralement des
forêts de feuillus (hêtres, chênes,
charmes…) bordées de prairies,
de vergers ou de pâtures dans
lesquels il chasse.
Identification
R
essemblant au chat domestique,
il se distingue difficilement de
ce dernier par une robe grise ou
fauve clair légèrement rayée, une
bande noire parcourant toute l’épine
dorsale et une queue annee épaisse,
qui se termine par un manchon noir.
Le poids moyen est de l’ordre de 5 kg
pour un mâle et de 3,5 kg pour une
femelle. La taille d’un chat forestier
varie entre 70 cm et 1,20 m (queue
comprise).
Alimentation
C
arnivore, il affectionne les petits
rongeurs ou les lapins de garenne.
Oiseaux, amphibiens et levrauts
complètent son régime.
Reproduction
L
accouplement se fait entre la
mi-janvier et la fin février. Après
une gestation d’une soixantaine de
jours, 3 ou 4 chatons naissent en avril
dans un te (terrier, tas de branches,
cabane forestière, rocher…) à l’abri
des intempéries.
Vie sociale
L
e chat forestier est un animal
principalement crépusculaire
(actif du coucher du soleil à 22 h) et
en partie diurne, dans les endroits
très tranquilles et non fréquentés par
l’homme. C’est un félin très silencieux,
ts discret et il est donc extmement
Elle commence la couvaison au
milieu de la période de ponte. Les
jeunes naissent en juin au bout de
5 semaines. Ils sont élevés pendant
deux semaines par la femelle, qui
les nourrit de proies déplumées par
le mâle. Ils acquièrent leur plumage
définitif au bout de 5-6 semaines.
Les parents les surveillent pendant
encore 1 mois.
Populations
et statut juridique
L
épervier, comme tous les rapaces,
est protégé.
En France, depuis sa protection il y a
une quarantaine d’années et l’inter-
diction de certains pesticides comme
le DDT qui stérilisaient les œufs, les
effectifs se sont redressés.
L’épervier est devenu un des rapaces
les plus communs.
Épervier
dEurope
Présence de l’espèce
vérifiée (Léger et al., 2008)
Rapace diurne, l’épervier
d’Europe, colonise toute l’Europe
et l’Afrique du Nord.
En France, l’espèce est sédentaire
et fréquente les bois et les forêts.
En automne, l’hexagone accueille
les migrations des oiseaux venus
de l’est et du nord de l’Europe.
Il est également appelé émouchet,
émouchet gris, mouchet
ou mousquette.
Identification
I
l mesure de 30 à 35 cm de long
pour une envergure de 60 à 65 cm.
Le mâle (environ 130 à 180 g) est
un tiers plus petit que la femelle
(environ 230 à 300 g), d’son nom
de tiercelet.
Pourvu de longues pattes jaunes et
d’une longue queue, ses ailes sont
courtes et arrondies. La poitrine du
mâle est blanche et striée de roux
vif ; son dos et le dessus de ses ailes
sont bleus ardoise ; il porte une tache
blanchâtre sur la nuque.
La femelle est gris-brun, avec le
dessous strié de blanc. Le jeune est
brunâtre.
Alimentation
I
l se nourrit essentiellement
d’oiseaux.
La femelle peut s’attaquer à des
oiseaux de la taille d’un geai ou
d’un pigeon alors que le mâle ne se
nourrit que de petits passereaux.
En chasse, il vole près du sol et longe
les haies ou les lisres pour surpren-
dre ses proies.
Reproduction
L
es parades nuptiales commencent
en février et les couples se forment
en mars.
En avril/mai, la femelle pond de 4 à
6 œufs dans un nid de brindilles
posé sur la fourche d’un arbre.
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Établissement public, sous double tutelle
des ministères de l’Écologie et de l’Agriculture,
en charge de la connaissance de la faune sauvage
et de ses habitats, de la police de la chasse
et de l’environnement et de l’appui technique
auprès des décideurs politiques, aménageurs
et gestionnaires de l’espace rural.
Direction générale
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Martre Pigeon
ramier
Mammifère carnivore de la famille
des mustélidés, la martre est
présente dans toute l’Europe
occidentale, excepté dans le sud de
l’Espagne, en Grèce et en Islande.
En France, elle est absente
des massifs forestiers du nord
et du pourtour méditerranéen.
On la trouve aussi bien dans les
forêts de feuillus ou desineux
que dans les forêts mixtes.
Identification
P
arfois confondu avec celui de la
fouine, le pelage de la martre est
d’un brun chocolat avec une tache
jaune crème à jaune orangé de la
gorge au poitrail. Sa queue est grande
et touffue. Elle mesure de 36 à 56 cm
de longueur pour une hauteur de
15 cm et pèse entre 500 g et 2 kg.
Ses griffes tractiles lui permettent
de grimper facilement aux arbres.
Alimentation
S
on régime alimentaire est carni-
vore, insectivore et frugivore et
varie en fonction des saisons. Les
petits mammifères (campagnol,
musaraigne, mulot, lapin, écureuil)
représentent une grande part du
son alimentation. À la fin de l’hiver
et au printemps la part des insectes,
des passereaux et leurs œufs (merle,
grive, pinson, troglodyte, mésange,
etc.) augmente. En été, les fruits
représentent jusqu’à 70 % de son
bol alimentaire avec les coléoptères.
En hiver, les cadavres entrent parfois
dans son régime. Elle peut parcourir
jusqu’à 30 km en une nuit pour
trouver sa nourriture.
Reproduction
L
a martre atteint sa maturité
sexuelle entre 12 et 18 mois.
L’accouplement a lieu en juillet et
août. Après une période de latence
Sanglier
Geai
des chênes
Le geai des chênes est
un passereau de la famille
des corvidés qui fréquente
tout particulièrement les forêts
de feuillus avec ou sans résineux
et les zones bocagères.
Présent dans l’ensemble
de l’Europe, excepté en Islande et
en Scandinavie, on le rencontre
également en Afrique du Nord,
en Asie et au Moyen-Orient.
En France, l’espèce fréquente
l’ensemble des départements.
Identification
M
âle et femelle sont semblables.
Le geai des chênes mesure de
32 à 36 cm de longueur pour une
envergure d’environ 55 cm et pèse
entre 140 et 190 g. Son plumage est
caractéristique avec le dessus des
ailes bleu strié de noir et de blanc et
ses moustaches noires partant du
bec au cou. Le dos est brun rosé, la
poitrine beige rosée, le croupion
blanc et la queue noire.
Alimentation
C
et oiseau omnivore affectionne
tout particulièrement les glands
de chêne qu’il cache en prévision de
l’hiver. Il mange également des châ-
taignes, des noisettes, des céréales
et des baies (cerise…). Il chasse éga-
lement les lézards et les campagnols
et attaque les couvées de petits
passereaux.
Reproduction
L
es geais des chênes nichent en
couple.
Entre avril et juin, la femelle dépose
de 3 à 7 œufs dans un nid, constitué
de brindilles et de racines, placé
sur une branche d’arbre ou dans
un buisson touffu, à une hauteur
suffisante pour être à l’abri des préda-
teurs. La femelle, nourrie par le mâle,
Le pigeon ramier, appelé palombe
dans le sud de la France,
appartient à la famille des
colombidés. Oiseau migrateur,
il est présent dans toute l’Europe
(sauf zone arctique), en Asie
et en Afrique du Nord.
À l’origine forestière, l’espèce
colonise maintenant tous les
milieux (plaine agricole, bocage,
massif forestier) y compris
les centres-villes.
Elle est présente dans toute
la France, à l’exception des zones
de haute montagne.
Identification
I
l mesure de 40 à 45 cm pour
une envergure de 75 cm. Le poids
(500 g) et le plumage sont identi-
ques aux deux sexes. La tête, le dos
et les ailes sont gris bleuté, le ventre
blanc rosé.
Le bec oran à la base devient jaune
à l’extrémité. Le liseré blanc sur
l’avant-bras et les taches blanches
de chaque côté du cou permettent
de le distinguer des autres pigeons.
Alimentation
L
e pigeon ramier consomme
essentiellement des graines et
semis (céréales, colza, pois) mais
ne dédaigne pas les bourgeons et
jeunes pousses au printemps, les
faines, glands et baies en automne
et en hiver.
Reproduction
L
e nid de brindilles est construit
dans un arbre par les deux parents.
Entre avril et septembre, il peut
accueillir jusqu’à 8 pontes, mais
seules 2 ou 3 nichées seront menées
à bien. Chaque ponte comporte
2 œufs et l’incubation dure 17 jours.
Les poussins sont nourris au nid par
les deux parents durant un mois
d’abord avec un « lait » crété par
le jabot, puis rapidement avec des
graines et végétaux.
Migration
L
es populations du nord de lEurope
quittent leur zone de reproduction,
à la n de l’é, pour hiverner sous des
cieux plus cléments. En automne,
lors de la migration postnuptiale, la
France reçoit deux flux migratoires.
Le premier dit de « longs migrants »
vient de Russie, de Pologne, de
Finlande et du nord de la Suède et
suit une voie continentale, du Jura
aux Pyrénées qu’il franchit entre mi
et fin octobre pour aller rejoindre le
sud de l’Espagne et le Portugal.
Le second flux dit de « moyens
migrants », venu d’Allemagne, du
Danemark, d’Autriche, du Benelux,
traverse la France à la mi-novembre
par une voie atlantique, du Nord à
l’Aquitaine et reste hiverner sur les
grandes zones de maïsiculture du
Sud-Ouest, de la gion Centre et de
la façade atlantique. De mi-février
à mi-avril, la migration a lieu en
sens inverse.
Populations
et statut juridique
E
n France, l’espèce est devenue
sédentaire et la population
nicheuse est estimée à 1 million de
couples. Le pigeon ramier peut être
clasnuisible à cause des dégâts
qu’il provoque aux grandes mono-
cultures intensives (colza, céréales,
pois…).
Il peut être chassé partout à tir.
Des techniques traditionnelles de
capture sont utilisées en période
de migration par les chasseurs du
Sud-Ouest : ce sont les palombières
en plaine, et les pentes dans les cols
montagneux.
Mammifère, de la famille des
suidés, le sanglier est présent
dans toute l’Europe, à l’exception
des pays scandinaves et de
l’Islande. En France, le sanglier
colonise tous les milieux dès lors
que la végétation est suffisante
pour sa quiétude.
Identification
L
e mâle mesure 90 à 95 cm au
garrot et pèse de 100 à 150 kg.
La femelle, appelée laie, est plus
petite et pèse en moyenne de 60
à 90 kg. La couleur de leur pelage
varie du gris clair au brun foncé. Le
le se reconnaît à ses défenses qui
dépassent de la mâchoire.
Les marcassins, naissent avec une
livrée constituée de raies, alternati-
vement claires et foncées, allant du
jaune pâle au brun. Vers 6 mois, les
rayures s’estompent pour laisser
place à un pelage roux. Ils sont alors
appelés bêtes rousses jusqu’à 1 an.
Alimentation
O
mnivore, le sanglier affectionne
les fruits forestiers (glands,
faines, châtaignes, pommes…), mais
consomme également racines et
tubercules, pousses vertes de grami-
nées et de légumineuses, épis de
céréales.
Reproduction
C
hez le mâle la maturité sexuelle
est atteinte vers l’âge de 10 mois.
Par contre, chez la laie, elle dépend
de son poids (35 à 40 kg) et se situe
entre 8 et 24 mois, en fonction des
ressources alimentaires.
La période des naissances s’étend de
janvier à septembre avec deux pics.
Le premier en avril-mai, pour les
femelles adultes. Le second moins
important, de juillet à septembre,
pour les jeunes laies. Après quatre
mois de gestation, la femelle s’isole
pour mettre bas à une portée de
2 à 6 marcassins dans un nid, le
chaudron, composé de végétaux.
À la naissance, les marcassins sent
entre 400 et 800 g.
Allaités jusqu’à 4 mois, ils commen-
cent à manger des aliments solides
à partir de 3 semaines.
Vie sociale
L
es femelles et les jeunes vivent
en compagnie de 10 à 20 indi-
vidus, sous l’autorité d’une laie
meneuse. Les mâles quittent le
groupe vers l’âge de 15 à 18 mois et
deviennent solitaires sauf pendant
la période du rut.
Assez discret, le sanglier se nourrit
la nuit et passe la journée dans sa
bauge.
Populations
et statut juridique
E
n 25 ans, les populations des
sangliers ont explosé (fort poten-
tiel reproducteur, développement
des cultures du maïs, fermeture des
milieux…) générant de multiples
conséquences : l’augmentation des
dégâts aux cultures agricoles avec
des indemnisations, les risques
sanitaires et la hausse des accidents
de la route.
Comme toute espèce sauvage, le
sanglier doit être ré. La diminution
des populations passe par la mise en
place de plans de gestion et de
plans de chasse, les modifications
des habitudes des chasseurs (prélè-
vement de femelles adultes, chasse
dans les zones de refuge…) et la
mise en place de mesures de dissua-
sion comme les clôtures électriques.
Actuellement, 550 000 sangliers
sont chass à tir ou à courre chaque
année.
couve la ponte entre 16 et 19 jours.
Les jeunes, nourris par les 2 parents,
quittent le nid à une vingtaine de
jours.
Vie sociale
O
iseau dentaire et assez solitaire,
sauf en riode de reproduction,
où il vit temporairement en groupe
avec ses congénères.
On peut le rencontrer, en hiver, en
petits groupes fréquentant les man-
geoires et réserves de boules de
graisse jusqu’aux abords des maisons
d’habitation il se laisse parfois
approcher.
Oiseau guetteur, son cri strident
alerte le sous-bois à l’approche d’un
intrus. Lorsqu’il est formé, le couple
durablefend son territoire contre
leurs congénères.
Populations
et statut juridique
L
es données bien qu’imprécises
estiment les populations nicheuses
en France entre 500 000 et 2 millions
de couples. Durant l’hiver les popu-
lations françaises sont renforcées
par les oiseaux venus du nord de
l’Europe. Le statut de l’espèce est
jugé favorable en Europe.
Espèce chassable, le geai des chênes
peut être classé nuisible du fait des
dégâts quil cause aux autres couvées,
aux cultures (pois, fraise) et aux
vergers.
Observation d’un animal
par un agent de l’ONCFS
(carnets de bord 2001-2007).
embryonnaire de 7 mois et une
période de gestation de 63 jours,
la martre met bas 2 à 7 petits. Les
naissances ont lieu en avril-mai. Les
jeunes naissent avec les yeux fermés
et sont allais jusqu’à 2 mois. Élevés
par la femelle, ils sortent du gîte à
2 mois environ, et sont indépen-
dants à 6 mois.
Vie sociale
P
rédateur nocturne, la martre est
active au crépuscule et à l’aube.
Solitaires, mâle et femelle occupent
des territoires voisins. Très souvent,
les domaines vitaux se chevauchent
et comportent plusieurs abris (sou-
che, arbre creux, rocher…).
Populations
et statut juridique
L
a situation de l’espèce est jugée
favorable en France. On observe
ces dernières années, une progression
des populations dans le sud-ouest,
notamment en Gironde et dans les
Landes. La martre est une esce gibier
chassable susceptible d’être classée
nuisible du fait des dégâts qu’elle
occasionne aux élevages avicoles et
de la prédation sur la faune sauvage,
comme les tétras et les gélinottes.
Elle fait alors l’objet d’une gulation
par piégeage.
© Fotolia
© ONCFS / É. Midoux
© ONCFS / L. Barbier
© ONCFS / R. Rouxel
© ONCFS / A. Roobrouck
difficile de l’observer dans la nature.
La journée, le chat sauvage se repose
dans des gîtes où il aime y prendre
des bains de soleil.
me si, comme beaucoup de félins,
il grimpe aux arbres (surtout pour se
reposer ou se protéger de ses préda-
teurs), il passe la plus grande partie
de sa vie au sol.
Lele et la femelle défendent leur
territoire qui peut recouvrir 1 000 hec-
tares contre les intrusions d’autres
chats.
Populations
et statut juridique
E
spèce protégée en France depuis
1976, le chat forestier voit, après
un fort déclin durant le XXe siècle,
ses populations se stabiliser, voire
recoloniser d’autres départements
vers l’ouest.
Bécasse
des bois Blaireau
Cerf
élaphe,
biche
et faon
Chat
forestier Chevreuil Épervier
d’Europe Geai des
cnes Martre Pigeon
ramier Sanglier et
marcassins
Nous vivons
dans les
forêts de plaine
10 espèces
emblématiques
02/2010 – Photo © Fotolia
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