E lle consomme des vers de terre, insectes, larves, crustacés ainsi que des graines et des végétaux. Elle trouve ses proies dans les litières humides des forêts, mais également dans les prairies qu’elle fréquente la nuit en automne-hiver. Un peu avant l’aube, elle regagne sa remise forestière. Ces déplacements journaliers portent le nom de « passée ». Reproduction E Direction générale 85 bis avenue de Wagram – BP 236 – 75822 Paris Cedex 17 Tél. : 01 44 15 17 17 – Fax : 01 47 63 79 13 direction. [email protected] Identification R essemblant au chat domestique, il se distingue difficilement de ce dernier par une robe grise ou fauve clair légèrement rayée, une bande noire parcourant toute l’épine dorsale et une queue annelée épaisse, qui se termine par un manchon noir. Le poids moyen est de l’ordre de 5 kg pour un mâle et de 3,5 kg pour une femelle. La taille d’un chat forestier varie entre 70 cm et 1,20 m (queue comprise). Direction des études et de la recherche BP 20 – 78612 Le Perray-en-Yvelines Cedex Tél. : 01 30 46 60 65 – Fax : 01 30 46 60 67 [email protected] Direction des actions territoriales BP 20 – 78612 Le Perray-en-Yvelines Cedex Tél. : 01 30 46 60 00 – Fax : 01 30 46 54 72 [email protected] Le geai des chênes est un passereau de la famille des corvidés qui fréquente tout particulièrement les forêts de feuillus avec ou sans résineux et les zones bocagères. Présent dans l’ensemble de l’Europe, excepté en Islande et en Scandinavie, on le rencontre également en Afrique du Nord, en Asie et au Moyen-Orient. En France, l’espèce fréquente l’ensemble des départements. Identification M âle et femelle sont semblables. Le geai des chênes mesure de 32 à 36 cm de longueur pour une envergure d’environ 55 cm et pèse entre 140 et 190 g. Son plumage est caractéristique avec le dessus des ailes bleu strié de noir et de blanc et ses moustaches noires partant du bec au cou. Le dos est brun rosé, la poitrine beige rosée, le croupion blanc et la queue noire. Alimentation C et oiseau omnivore affectionne tout particulièrement les glands de chêne qu’il cache en prévision de l’hiver. Il mange également des châtaignes, des noisettes, des céréales et des baies (cerise…). Il chasse également les lézards et les campagnols et attaque les couvées de petits passereaux. Vie sociale O iseau sédentaire et assez solitaire, sauf en période de reproduction, où il vit temporairement en groupe avec ses congénères. On peut le rencontrer, en hiver, en petits groupes fréquentant les mangeoires et réserves de boules de graisse jusqu’aux abords des maisons d’habitation où il se laisse parfois approcher. Oiseau guetteur, son cri strident alerte le sous-bois à l’approche d’un intrus. Lorsqu’il est formé, le couple durable défend son territoire contre leurs congénères. © ONCFS / É. Midoux on régime alimentaire est carnivore, insectivore et frugivore et varie en fonction des saisons. Les petits mammifères (campagnol, musaraigne, mulot, lapin, écureuil) représentent une grande part du son alimentation. À la fin de l’hiver et au printemps la part des insectes, des passereaux et leurs œufs (merle, grive, pinson, troglodyte, mésange, etc.) augmente. En été, les fruits représentent jusqu’à 70 % de son bol alimentaire avec les coléoptères. En hiver, les cadavres entrent parfois dans son régime. Elle peut parcourir jusqu’à 30 km en une nuit pour trouver sa nourriture. embryonnaire de 7 mois et une période de gestation de 63 jours, la martre met bas 2 à 7 petits. Les naissances ont lieu en avril-mai. Les jeunes naissent avec les yeux fermés et sont allaités jusqu’à 2 mois. Élevés par la femelle, ils sortent du gîte à 2 mois environ, et sont indépendants à 6 mois. Vie sociale P rédateur nocturne, la martre est active au crépuscule et à l’aube. Solitaires, mâle et femelle occupent des territoires voisins. Très souvent, les domaines vitaux se chevauchent et comportent plusieurs abris (souche, arbre creux, rocher…). Populations et statut juridique L a situation de l’espèce est jugée favorable en France. On observe ces dernières années, une progression des populations dans le sud-ouest, notamment en Gironde et dans les Landes. La martre est une espèce gibier chassable susceptible d’être classée nuisible du fait des dégâts qu’elle occasionne aux élevages avicoles et de la prédation sur la faune sauvage, comme les tétras et les gélinottes. Elle fait alors l’objet d’une régulation par piégeage. Le chevreuil est un mammifère ongulé de la famille des cervidés. Il est présent dans toute l’Europe excepté en Irlande, Corse, Sardaigne, Sicile et îles Baléares. La forêt est son habitat privilégié, mais lorsqu’ils sont trop nombreux, les chevreuils sont capables de coloniser tous les milieux : plaine céréalière, bocage, maquis, garrigue, même la montagne, où il n’est pas rare de le voir, l’été, à des altitudes supérieures à 2 000 m. Identification C’ est le plus petit des cervidés européens. Sa taille au garrot n’excède pas 80 cm et son poids 25 kg (22 kg pour les femelles). Le mâle adulte (brocard) se distingue de la femelle (chevrette) par les bois qui tombent tous les ans à l’automne pour repousser au bout de deux mois. Mâle et femelle portent sur le fessier une tache claire : le miroir. Le pelage des adultes est gris foncé en hiver et roux en été. Celui des faons, la livrée, est roux tacheté de blanc et de jaune. Le jeune est appelé faon jusqu’à 6 mois puis chevrillard jusqu’à l’âge d’un an. A ux beaux jours, il préfère les feuilles de jeunes arbres (chêne, charme, orme, érable, sapin, pin maritime…). En automne, il se replie sur des essences semi-ligneuses (lierre, ronce, myrtille, airelle, framboisier…) avant de passer à la sortie de l’hiver aux plantes herbacées. En plaine, il consomme surtout du blé, du colza, de la betterave ou de la luzerne. Observation d’un animal par un agent de l’ONCFS (carnets de bord 2001-2007). © ONCFS / A. Roobrouck S L e mâle est facilement reconnaissable à ses bois ramifiés qui tombent chaque année à la fin de l’hiver. Le pelage, identique chez le mâle et la femelle, est brun-roux en été et gris-brun en hiver. Le cerf pèse entre 130 et 250 kg pour une hauteur au garrot comprise entre 1,10 et 1,40 m. La biche mesure au garrot entre 1,00 et 1,20 m. Le petit, appelé faon jusqu’à 6 mois, naît avec une livrée rousse tachetée de blanc qu’il garde durant deux mois. Les mâles sont appelés hère, entre 6 et 12 mois, puis daguet jusqu’à 2 ans. Les femelles sont appelées bichettes de 6 mois à 2 ans. Alimentation L e cerf est un herbivore. Au printemps et en été, il mange des espèces herbacées, des feuillages d’arbres et d’arbrisseaux et des céréales. À l’automne, les fruits, les glands et les faines constituent une part importante de sa nourriture. En hiver, il mange des ronces, lierres, myrtilles, bruyères ou des rameaux de résineux. Observation d’un animal par un agent de l’ONCFS (carnets de bord 2001-2007). Reproduction C Reproduction B Le pigeon ramier, appelé palombe dans le sud de la France, appartient à la famille des colombidés. Oiseau migrateur, il est présent dans toute l’Europe (sauf zone arctique), en Asie et en Afrique du Nord. À l’origine forestière, l’espèce colonise maintenant tous les milieux (plaine agricole, bocage, massif forestier) y compris les centres-villes. Elle est présente dans toute la France, à l’exception des zones de haute montagne. Identification I l mesure de 40 à 45 cm pour une envergure de 75 cm. Le poids (500 g) et le plumage sont identiques aux deux sexes. La tête, le dos et les ailes sont gris bleuté, le ventre blanc rosé. Le bec orangé à la base devient jaune à l’extrémité. Le liseré blanc sur l’avant-bras et les taches blanches de chaque côté du cou permettent de le distinguer des autres pigeons. Alimentation L e pigeon ramier consomme essentiellement des graines et semis (céréales, colza, pois) mais ne dédaigne pas les bourgeons et jeunes pousses au printemps, les faines, glands et baies en automne et en hiver. e nid de brindilles est construit dans un arbre par les deux parents. Entre avril et septembre, il peut accueillir jusqu’à 8 pontes, mais seules 2 ou 3 nichées seront menées à bien. Chaque ponte comporte 2 œufs et l’incubation dure 17 jours. Les poussins sont nourris au nid par les deux parents durant un mois I l mesure de 30 à 35 cm de long pour une envergure de 60 à 65 cm. Le mâle (environ 130 à 180 g) est un tiers plus petit que la femelle (environ 230 à 300 g), d’où son nom de tiercelet. Pourvu de longues pattes jaunes et d’une longue queue, ses ailes sont courtes et arrondies. La poitrine du mâle est blanche et striée de roux vif ; son dos et le dessus de ses ailes sont bleus ardoise ; il porte une tache blanchâtre sur la nuque. La femelle est gris-brun, avec le dessous strié de blanc. Le jeune est brunâtre. E qui assurent la pérennité de l’espèce en couvrant plusieurs biches. La période de brame ou de rut se situe en septembre–octobre. Après 8 mois de gestation, la biche met au monde un faon qui pèse entre 6 à 8 kg. Les naissances s’étalent de la fin avril à la fin juin. Capable de marcher dès sa naissance, le faon sera allaité jusqu’en novembre–décembre, mais restera avec sa mère un an et demi si c’est un mâle, plus si c’est une femelle. Vie sociale L a cellule familiale de base est un trio matriarcal composé d’une biche, de son jeune de l’année précédente et de son faon de l’année. Une harde peut compter jusqu’à une quarantaine d’individus (biches, faons et daguets). Les mâles de plus de deux ans vivent séparés des femelles durant une grande partie de l’année au sein de groupes d’individus d’âge similaire. Les cerfs les plus âgés vivent souvent à l’écart de ces groupes. Populations et statut juridique E n fort déclin à la fin de la dernière guerre mondiale, les populations de cerfs ont recolonisées les forêts et sont estimées à environ 150 000 individus. Les dégâts de plus en nombreux (destruction des bourgeons, écorçage des tiges et frottis sur les troncs) représentent un coût financier important (plantations, mesures de protection…). Ils nécessitent des mesures de gestion à la fois cynégétique et sylvicole. Espèce chassable, environ 45 000 cerfs sont actuellement chassés chaque année à tir ou à courre. Épervier d’Europe Identification Populations et statut juridique spèce chassable en forte progression depuis 20 ans avec un effectif estimé à 2 millions. En France, les populations les plus importantes se trouvent dans les quarts nord-est et sud-ouest. Sa surabondance génère des dégâts dans les milieux forestiers et augmente les risques de collision. La chasse, pour maintenir un équilibre entre les densités et la capacité d’accueil des habitats, est essentielle mais ne représente pas la seule mesure de gestion. Les gestionnaires devront favoriser de nouvelles pratiques sylvicoles (régénération naturelle, création de clairières, présence de taillis…). Actuellement, environ 500 000 chevreuils sont chassés à tir ou à courre chaque année. e sont essentiellement les mâles dominants (entre 5 et 12 ans) Rapace diurne, l’épervier d’Europe, colonise toute l’Europe et l’Afrique du Nord. En France, l’espèce est sédentaire et fréquente les bois et les forêts. En automne, l’hexagone accueille les migrations des oiseaux venus de l’est et du nord de l’Europe. Il est également appelé émouchet, émouchet gris, mouchet ou mousquette. ien que la maturité soit atteinte vers 12/14 mois, la capacité à se reproduire pour une femelle dépend de son poids (environ 20 kg). La fécondation a lieu en été, mais la gestation ne commence réellement qu’à la fin décembre (implantation embryonnaire différée), pour des naissances entre la mi-mai et la mi-juin. La chevrette a généralement deux faons, pesant entre 1 et 2 kg. Elle commence la couvaison au milieu de la période de ponte. Les jeunes naissent en juin au bout de 5 semaines. Ils sont élevés pendant deux semaines par la femelle, qui les nourrit de proies déplumées par le mâle. Ils acquièrent leur plumage définitif au bout de 5-6 semaines. Les parents les surveillent pendant encore 1 mois. Populations et statut juridique L’ épervier, comme tous les rapaces, est protégé. En France, depuis sa protection il y a une quarantaine d’années et l’interdiction de certains pesticides comme le DDT qui stérilisaient les œufs, les effectifs se sont redressés. L’épervier est devenu un des rapaces les plus communs. Alimentation I l se nourrit essentiellement d’oiseaux. La femelle peut s’attaquer à des oiseaux de la taille d’un geai ou d’un pigeon alors que le mâle ne se nourrit que de petits passereaux. En chasse, il vole près du sol et longe les haies ou les lisières pour surprendre ses proies. Reproduction L es parades nuptiales commencent en février et les couples se forment en mars. En avril/mai, la femelle pond de 4 à 6 œufs dans un nid de brindilles posé sur la fourche d’un arbre. Pigeon ramier L L a martre atteint sa maturité sexuelle entre 12 et 18 mois. L’accouplement a lieu en juillet et août. Après une période de latence Alimentation Reproduction Reproduction Identification i les campagnes de gazage pour lutter contre la rage, représentant la cause principale de mortalité, sont interdites depuis une vingtaine d’années, d’autres activités humaines (trafics routier et ferroviaire, polluants chimiques et agricoles…) sont une cause importante de mortalité. La chasse du blaireau (à tir ou sous terre) est autorisée mais les prélèvements sont minimes du fait des activités nocturnes de l’espèce. Chevreuil © ONCFS / R. Rouxel Martre Populations et statut juridique apables de se reproduire à l’âge de 2 ans, les blaireaux s’accouplent généralement de janvier à mars. L’ovule fécondé reste en attente plusieurs mois avant de se fixer dans l’utérus (ovo-implantation différée) et de se développer pendant 7 semaines. Les petits naissent en général l’année suivante vers les mois de févriermars. La portée de 2 à 7 blaireautins aveugles restera avec la mère dans le terrier car ils ne sont pas en mesure Présence de l’espèce vérifiée (Léger et al., 2008) e chat forestier est un animal principalement crépusculaire (actif du coucher du soleil à 22 h) et en partie diurne, dans les endroits très tranquilles et non fréquentés par l’homme. C’est un félin très silencieux, très discret et il est donc extrêmement Le cerf élaphe est un mammifère de la famille des cervidés. Il est présent dans toutes les forêts d’Europe jusqu’à une altitude de 2 500 mètres. En France, les plus fortes populations se situent dans les massifs forestiers de plaine ou de basse altitude. C E de se déplacer et n’ont pas suffisamment de pelage pour se protéger du froid. Ils commenceront à sortir du terrier familial vers l’âge d’un mois et demi, et seront allaités pendant trois mois. À 6 mois, les jeunes ont quasiment leur taille adulte. Il peut vivre jusqu’à 20 ans, mais son espérance de vie en milieu naturel est rarement supérieure à 5 ans. Reproduction spèce protégée en France depuis 1976, le chat forestier voit, après un fort déclin durant le XXe siècle, ses populations se stabiliser, voire recoloniser d’autres départements vers l’ouest. L S L es geais des chênes nichent en couple. Entre avril et juin, la femelle dépose de 3 à 7 œufs dans un nid, constitué de brindilles et de racines, placé sur une branche d’arbre ou dans un buisson touffu, à une hauteur suffisante pour être à l’abri des prédateurs. La femelle, nourrie par le mâle, on régime alimentaire est varié : vers de terre, insectes, batraciens, petits mammifères, fruits, céréales… Il dépend des ressources alimentaires présentes. Il se nourrit la nuit, le jour étant dédié au repos. Son activité est ralentie en hiver, où il puise dans ses réserves de graisse, mais il n’hiberne pas. Populations et statut juridique Vie sociale Alimentation Reproduction S L’ arfois confondu avec celui de la fouine, le pelage de la martre est d’un brun chocolat avec une tache jaune crème à jaune orangé de la gorge au poitrail. Sa queue est grande et touffue. Elle mesure de 36 à 56 cm de longueur pour une hauteur de 15 cm et pèse entre 500 g et 2 kg. Ses griffes rétractiles lui permettent de grimper facilement aux arbres. es données bien qu’imprécises estiment les populations nicheuses en France entre 500 000 et 2 millions de couples. Durant l’hiver les populations françaises sont renforcées par les oiseaux venus du nord de l’Europe. Le statut de l’espèce est jugé favorable en Europe. Espèce chassable, le geai des chênes peut être classé nuisible du fait des dégâts qu’il cause aux autres couvées, aux cultures (pois, fraise) et aux vergers. Alimentation difficile de l’observer dans la nature. La journée, le chat sauvage se repose dans des gîtes où il aime y prendre des bains de soleil. Même si, comme beaucoup de félins, il grimpe aux arbres (surtout pour se reposer ou se protéger de ses prédateurs), il passe la plus grande partie de sa vie au sol. Le mâle et la femelle défendent leur territoire qui peut recouvrir 1 000 hectares contre les intrusions d’autres chats. accouplement se fait entre la mi-janvier et la fin février. Après une gestation d’une soixantaine de jours, 3 ou 4 chatons naissent en avril dans un gîte (terrier, tas de branches, cabane forestière, rocher…) à l’abri des intempéries. P L e recensement des effectifs nicheurs (fondé sur celui des mâles à la croule) et des effectifs hivernants est en place en France depuis près de 20 ans. Près de 5 000 oiseaux sont marqués chaque année ce qui permet de suivre l’évolution des taux de survie. Des enquêtes informent sur les prélèvements de la chasse. Enfin, des études conduites dans l’aire de reproduction principale, la Russie, renseignent sur l’état de conservation des populations « sources ». La plupart de ces actions sont menées par le « Réseau Bécasse » animé par l’ONCFS. Actuellement, la tendance générale est à la stabilité des effectifs. L’espèce demeure toutefois fragile en raison de l’engouement qu’elle suscite chez les chasseurs. De nombreuses fédérations départementales de chasseurs ont favorisé la mise en place d’un prélèvement maximum autorisé (PMA) qui fixe le nombre d’oiseaux à prélever par chasseur. Reproduction Identification Populations et statut juridique L arnivore, il affectionne les petits rongeurs ou les lapins de garenne. Oiseaux, amphibiens et levrauts complètent son régime. Mammifère carnivore de la famille des mustélidés, la martre est présente dans toute l’Europe occidentale, excepté dans le sud de l’Espagne, en Grèce et en Islande. En France, elle est absente des massifs forestiers du nord et du pourtour méditerranéen. On la trouve aussi bien dans les forêts de feuillus ou de résineux que dans les forêts mixtes. couve la ponte entre 16 et 19 jours. Les jeunes, nourris par les 2 parents, quittent le nid à une vingtaine de jours. Populations et statut juridique C © ONCFS / L. Barbier © Fotolia Geai des chênes ne tête blanche rayée de deux bandes noires qui s’étirent du museau aux yeux, son pelage gris cendré sur le dos et les flancs, ses pattes courtes et son ventre noir le rendent facilement identifiable. Le poids des mâles peut atteindre 20 kg, celui de la blairelle, 14 kg. Il est trapu et mesure jusqu’à 70 cm de long (90 cm avec la queue). Alimentation – Rédaction : Mexlog – Impression : Caractère Mission communication 85 bis avenue de Wagram – BP 236 – 75822 Paris Cedex 17 Tél. : 01 44 15 17 17 – Fax : 01 47 63 79 13 [email protected] U © ONCFS / C. Saint-Andrieux Centre de documentation BP 20 – 78612 Le Perray-en-Yvelines Cedex Tél. : 01 30 46 60 00 – Fax : 01 30 46 60 99 [email protected] Identification Chat forestier Mammifère de la famille des félidés, le chat forestier est présent dans les massifs forestiers du quart nord-est de la France et des départements pyrénéens. Il fréquente généralement des forêts de feuillus (hêtres, chênes, charmes…) bordées de prairies, de vergers ou de pâtures dans lesquels il chasse. – 02/2010 – Photo couv. © Fotolia www.oncfs.gouv.fr © ONCFS / L. Barbier n France, la saison de reproduction s’étale de fin février à fin juillet. Le nid posé à terre comprend en général 4 œufs que la femelle couve seule pendant 21 à 23 jours. Les bécasseaux quittent le nid dans les heures qui suivent l’éclosion et volent à l’âge de 20 jours. Pendant la saison de reproduction, le mâle peut être vu ou entendu, au crépuscule et à l’aube, lors d’un vol accompagné de cris, la « croule ». Mammifère carnivore, le blaireau est le plus gros mustélidé d’Europe. Il est présent dans toute l’Europe excepté au nord de la Scandinavie, en Islande, Sicile, Sardaigne et Corse. Il vit en groupe dans des terriers situés dans des forêts de feuillus, bocages, landes et prairies. es populations de bécasse des bois sont en majorité migratrices. En automne, celles de Scandinavie, de Russie, d’Europe centrale quittent leurs territoires de reproduction pour gagner l’Europe occidentale, l’Europe du Sud et l’Afrique du Nord pour hiverner. En France, cette période d’hivernage s’étend de décembre à mars. Les oiseaux, pour ceux qui ne nichent pas en France, retournent ensuite sur les aires de reproduction. La bécasse est fidèle d’une année à l’autre à ses territoires de reproduction et d’hivernage. d’abord avec un « lait » sécrété par le jabot, puis rapidement avec des graines et végétaux. Migration L es populations du nord de l’Europe quittent leur zone de reproduction, à la fin de l’été, pour hiverner sous des cieux plus cléments. En automne, lors de la migration postnuptiale, la France reçoit deux flux migratoires. Le premier dit de « longs migrants » vient de Russie, de Pologne, de Finlande et du nord de la Suède et suit une voie continentale, du Jura aux Pyrénées qu’il franchit entre mi et fin octobre pour aller rejoindre le sud de l’Espagne et le Portugal. Le second flux dit de « moyens migrants », venu d’Allemagne, du Danemark, d’Autriche, du Benelux, traverse la France à la mi-novembre par une voie atlantique, du Nord à l’Aquitaine et reste hiverner sur les grandes zones de maïsiculture du Sud-Ouest, de la région Centre et de la façade atlantique. De mi-février à mi-avril, la migration a lieu en sens inverse. Populations et statut juridique E n France, l’espèce est devenue sédentaire et la population nicheuse est estimée à 1 million de couples. Le pigeon ramier peut être classé nuisible à cause des dégâts qu’il provoque aux grandes monocultures intensives (colza, céréales, pois…). Il peut être chassé partout à tir. Des techniques traditionnelles de capture sont utilisées en période de migration par les chasseurs du Sud-Ouest : ce sont les palombières en plaine, et les pentes dans les cols montagneux. © Fotolia N Alimentation L © Fotolia est un oiseau trapu aux pattes courtes qui pèse en moyenne 300-350 g. Son plumage brun, beige et noir lui permet de se dissimuler aisément dans les sous-bois. Aucun caractère externe ne différencie le mâle de la femelle. La bécasse des bois est une espèce très discrète qui mène une vie essentiellement solitaire. Migration © ONCFS / L. Barbier ous vivons dans les forêts de plaine C’ Cerf élaphe Sanglier © ONCFS / A. Roobrouck 10 espèces emblématiques Identification Blaireau © ONCFS / A. Roobrouck La bécasse des bois est le seul limicole de mœurs forestières. En France, durant la période de migration, elle peut être observée partout, mais elle se reproduit surtout dans le Bassin parisien, le Centre, le quart nord-est, les Alpes et les Pyrénées. Durant l’hivernage, la majorité des effectifs stationne dans les régions littorales. Établissement public, sous double tutelle des ministères de l’Écologie et de l’Agriculture, en charge de la connaissance de la faune sauvage et de ses habitats, de la police de la chasse et de l’environnement et de l’appui technique auprès des décideurs politiques, aménageurs et gestionnaires de l’espace rural. © ONCFS / Ph. Massit © ONCFS / Ch. Vuillemot Bécasse des bois Mammifère, de la famille des suidés, le sanglier est présent dans toute l’Europe, à l’exception des pays scandinaves et de l’Islande. En France, le sanglier colonise tous les milieux dès lors que la végétation est suffisante pour sa quiétude. Identification L e mâle mesure 90 à 95 cm au garrot et pèse de 100 à 150 kg. La femelle, appelée laie, est plus petite et pèse en moyenne de 60 à 90 kg. La couleur de leur pelage varie du gris clair au brun foncé. Le mâle se reconnaît à ses défenses qui dépassent de la mâchoire. Les marcassins, naissent avec une livrée constituée de raies, alternativement claires et foncées, allant du jaune pâle au brun. Vers 6 mois, les rayures s’estompent pour laisser place à un pelage roux. Ils sont alors appelés bêtes rousses jusqu’à 1 an. Alimentation O mnivore, le sanglier affectionne les fruits forestiers (glands, faines, châtaignes, pommes…), mais consomme également racines et tubercules, pousses vertes de graminées et de légumineuses, épis de céréales. Reproduction C hez le mâle la maturité sexuelle est atteinte vers l’âge de 10 mois. Par contre, chez la laie, elle dépend de son poids (35 à 40 kg) et se situe entre 8 et 24 mois, en fonction des ressources alimentaires. La période des naissances s’étend de janvier à septembre avec deux pics. Le premier en avril-mai, pour les femelles adultes. Le second moins important, de juillet à septembre, pour les jeunes laies. Après quatre mois de gestation, la femelle s’isole pour mettre bas à une portée de 2 à 6 marcassins dans un nid, le chaudron, composé de végétaux. À la naissance, les marcassins pèsent entre 400 et 800 g. Allaités jusqu’à 4 mois, ils commencent à manger des aliments solides à partir de 3 semaines. Vie sociale L es femelles et les jeunes vivent en compagnie de 10 à 20 individus, sous l’autorité d’une laie meneuse. Les mâles quittent le groupe vers l’âge de 15 à 18 mois et deviennent solitaires sauf pendant la période du rut. Assez discret, le sanglier se nourrit la nuit et passe la journée dans sa bauge. Populations et statut juridique E n 25 ans, les populations des sangliers ont explosé (fort potentiel reproducteur, développement des cultures du maïs, fermeture des milieux…) générant de multiples conséquences : l’augmentation des dégâts aux cultures agricoles avec des indemnisations, les risques sanitaires et la hausse des accidents de la route. Comme toute espèce sauvage, le sanglier doit être géré. La diminution des populations passe par la mise en place de plans de gestion et de plans de chasse, les modifications des habitudes des chasseurs (prélèvement de femelles adultes, chasse dans les zones de refuge…) et la mise en place de mesures de dissuasion comme les clôtures électriques. Actuellement, 550 000 sangliers sont chassés à tir ou à courre chaque année. Bécasse des bois Blaireau Cerf élaphe, biche et faon Chat forestier Chevreuil Épervier d’Europe Geai des chênes Martre Pigeon ramier 10 espèces emblématiques Sanglier et marcassins forêts de plaine dans les Nous vivons – 02/2010 – Photo © Fotolia