ÉLECTION 2014 : LES MÉDECINS DU NOUVEAU-BRUNSWICK ONT DES SOLUTIONS POUR LES SOINS DE SANTÉ. Nous croyons que les temps d’attente à l’urgence peuvent et doivent être plus courts. Les salles d’urgence sont des endroits familiers pour de nombreux Néo-Brunswickois et NéoBrunswickoises – l’an dernier, nous y sommes allés 606 000 fois. À l’urgence, on prend soin des jeunes victimes d’accidents de planche à roulettes et des aînés qui ont fait une chute, et ainsi de suite. On traite les besoins de santé urgents – les traumatismes, les réactions immunitaires, les os cassés – mais l’urgence sert également de dernier ressort pour le soin de trop nombreux NéoBrunswickois et Néo-Brunswickoises. Bien que leur but premier est de traiter les besoins de santé aigus seulement, nos salles d’urgence sont engorgées. Presque chaque Néo-Brunswickois connaît quelqu’un ayant vécu une véritable « histoire d’épouvante » ou dont la visite à l’urgence a été longue, fastidieuse et fatigante. Les Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises qui ont besoin de soins attendent trop longtemps pour les obtenir. Pourquoi est-ce important? Il y a un problème dans nos salles d’urgence qui commence par la perception. Certaines personnes n’ont pas de meilleur endroit où aller que la salle d’urgence. On leur reproche souvent d’être là pour des problèmes médicaux non urgents et de « prendre la place » de ceux et celles qui ont réellement besoin de soins urgents. Au cours des trois dernières années, plus de 60 p. 100 des visites à l’urgence sont considérées comme « non urgentes ou moins urgentes ». De nombreuses personnes y vont pour des problèmes non urgents, mais la plus grande part du temps d’attente excessif à l’urgence est attribuable aux personnes qui y sont alitées en attendant d’être hospitalisées, mais pour qui il n’y a pas de lit. Cela engorge la salle d’urgence et rallonge le temps d’attente de tous, que leur état soit complexe ou simple. Les défis actuels Le problème le plus fondamental de nos temps d’attente à l’urgence, c’est que nous en ignorons la durée réelle étant donné que les temps d’attente ne sont pas enregistrés publiquement d’une manière continue au Nouveau-Brunswick. Grâce à des données très élémentaires d’un sondage mené en 2011, nous savons que : • Nous attendons trop longtemps. Soixante-quinze pour cent des Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises interrogés qui étaient allés à l’urgence au cours de la dernière année ont déclaré un temps d’attente de moins de quatre heures. (Bien que cela semble assez bon, c’est loin derrière la norme nationale établie par les professionnels de la santé.) • La plupart d’entre nous vont à l’urgence deux fois par année. Quarante-deux pour cent des Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises ont déclaré être allés à l’urgence au cours de la dernière année. (506) 458-8860 I WWW.NBMS.NB.CA • Nous n’y allons pas toujours pour une urgence. Douze pour cent des Néo-Brunswickois et Néo-Brunswickoises ont dit que l’urgence était l’endroit où ils allaient le plus souvent lorsqu’ils ont besoin de soins, au lieu d’un médecin de famille, d’une clinique sans rendez-vous ou d’un centre de santé communautaire. Les patients doivent pouvoir compter sur des soins d’urgence rapides et ils méritent de connaître leurs options. La résolution du problème des temps d’attente à l’urgence est complexe. Pour réduire considérablement les temps d’attente des patients à l’urgence, nous devons prendre des mesures concrètes pour : • Établir des objectifs provinciaux fondés sur les lignes directrices nationales touchant les temps d’attente à l’urgence en fonction de la gravité du problème des patients (attente d’une heure pour l’évaluation par un médecin, congé au bout de quatre heures pour la plupart des patients ayant des problèmes de santé simples, congé ou hospitalisation au bout de huit heures pour la plupart des patients ayant des problèmes de santé complexes.) • Exécuter les recommandations de notre feuille de politique complémentaire axée sur les patients en attente d’un autre niveau de soins. • Enregistrer les temps d’attente de chacun des hôpitaux de la province pour encourager le changement. • Utiliser des techniques d’ingénierie industrielle pour analyser le cheminement des patients dans les salles d’urgence d’hôpital, déceler les engorgements et veiller à ce que les niveaux de dotation correspondent aux besoins des patients tout au long de la journée. D’autres provinces ont ouvert la voie. À l’heure actuelle en Ontario, vous pouvez voir l’information sur les temps d’attente dans la salle d’urgence de chacun des hôpitaux, et on y assure le suivi du succès à l’échelle provinciale à l’aide des niveaux de l’Échelle canadienne de triage et de gravité (ECTG). Quatre-vingt-dix pour cent des patients en Ontario ayant des besoins non urgents (niveau 4 ou 5 de l’ECTG) sont traités et sortent de la salle d’urgence en moins de quatre heures. Une grande part du succès de l’Ontario est attribuable à la mise en œuvre de services accélérés de traitement des patients. Dès que l’infirmière au triage détermine que le patient a un problème de santé de faible gravité, il peut être examiné et traité rapidement et s’en aller. À la régie de santé Providence en C.-B., on commande l’analyse sanguine dont un patient a besoin presqu’aussitôt qu’il franchit la porte de la zone d’évaluation rapide, afin d’éviter de le faire attendre pour voir le médecin et de le faire attendre de nouveau pour subir l’analyse sanguine destinée à aider à trouver ce qui se passe dans son corps. Des choses merveilleuses se passent, et nous devons nous en inspirer. LA SOCIÉTÉ MÉDICALE DU NOUVEAU-BRUNSWICK (506) 458-8860 I WWW.NBMS.NB.CA Voici notre priorité par excellence pour régler le reste du problème : Nous devons examiner quand les salles d’urgence sont les plus achalandées et ajouter de manière stratégique des heures de dotation pour aider à accélérer le traitement des patients. L’ajout d’heures de travail des médecins durant les périodes de pointe aidera à traiter de manière appropriée les patients ayant les problèmes les plus graves, et permettra également la création d’outils comme des services accélérés de traitement des patients. Grâce aux services accélérés, on peut traiter rapidement les patients ayant un problème de santé non urgent et veiller à ce que la plupart des ressources des salles d’urgence soient axées sur les patients qui ont réellement besoin d’être à l’urgence. Il faut des ressources additionnelles aux heures de plus fort achalandage des salles d’urgence (vers midi jusqu’à minuit). Il faut ajouter des ressources de manière stratégique dans les centres de traumatologie, dans lesquels la proportion de patients accédant aux salles d’urgence pour des besoins primaires est élevée ou dans lesquels les temps d’attente sont les plus longs. Nous demandons aux partis politiques d’adopter la priorité d’ajouter des heures dans une salle d’urgence par zone de RRS avant la fin de 2018. L’ajout d’effectifs médicaux variables dans les hôpitaux permettra un plus grand nombre de patients atteints d’un problème de santé de faible gravité pourront être traités et sortir de l’urgence dans le délai de quatre heures conformément à la norme canadienne. Il y a un prix à payer pour ajouter des heures de soins dans la salle d’urgence des hôpitaux, lequel serait partiellement compensé par la réduction des ressources dans d’autres établissements, comme les cliniques sans rendez-vous. L’ajout des heures de soins recommandées dans neuf salles d’urgence coûterait 7,5 millions de dollars. L’amélioration de l’accès à l’urgence aura peu de retombées sur le système. La majorité des retombées émaneront de l’atténuation de la pression sur les salles d’urgence grâce à la réduction du nombre de patients en attente d’un autre niveau de soins et à l’amélioration des soins primaires, comme nous l’avons expliqué dans nos deux autres documents de politique. Le traitement accéléré dans les salles d’urgence – à la fois pour les problèmes de santé complexes et simples – est un avantage certain pour les patients.