Les grands courants de la psychologie clinique. La communication.Cours 2. www.interpsychonet.fr.st I. Les axiomes de la communication. Schéma de JC. 1) Limites de la communication. Il est impossible pour les humains de ne pas communiquer. . Tout comportement est une communication, on a coutume de dire que les silences en disent long, ne pas s’exprimer c’est une forme de communication au même titre que l’absence est une façon d’exister. Toute communication obéit à des codes, à des règles de fonctionnement dépendant du statut hiérarchique, de l’époque, du lieu, de la culture etc.… 2) Description de la communication. Chaque communication présente 2 aspects ? Le contenu ? La relation De telle sorte que la relation englobe le contenu et que cette relation constitue une méta communication, c’est-àdire que chacun définit sa relation à autrui à travers ses particularités de communication. Pendant que l’autre parle, il exprime des idées mais aussi des appréciations sur son interlocuteur, sur la qualité de la relation, c’est la raison pour laquelle on ne peut qu’envisager la communication sous un aspect interactif, interactionnel où chacun réajuste en permanence la relation par rapport au contenu de l’autre et son contenu par rapport à la relation envisagé par l’autre. 3) Modes de communication. Les êtres humains disposent de 2 modes de communication : le digital et l’analogique. a) Le digital. Le verbal, ce qui est dit ; les mots, les phrases… b) L’analogique. ? Définition. 1 Les grands courants de la psychologie clinique. La communication.Cours 2. www.interpsychonet.fr.st Le non verbal, les comportements, les intonations de la voix, les postures, les regards, les gestes, le tout interprété dans un système de références propres à chaque culture. Tout le dialogue en analogique nécessite donc un décodage ce qui n’est pas forcément aisé si on ne possède pas les bonnes références… ? Distance. La distance que l’on met naturellement entre notre interlocuteur et nous est elle aussi soumise à tout un système d’interprétation qui en fait à la finale un puissant moyen de « mettre les gens à leur place » sans avoir à l’exprimer verbalement. C’est Edward Hall qui a introduit cette notion de proxémique ou l’analyse des distances dans une dyade (ou une triade ou un groupe, autant que vous voulez). Il y a 3 dimensions : Intime, sociale, publique. Dans certaines situations, ces distances ne sont pas respectées notamment dans les transports publics, dans les ascenseurs etc.…Les comportements sont modifiés en conséquences. ? Articulation des deux modes : Congruence/Incongruence. Dans le cadre des thérapies familiales on observe les places occupées par les membres, comme ils évoluent…sur la base d’analyse du type : Congruence/Non congruence digital/analogique : Il faut que le verbal et le non verbal raconte la même chose. Nous avons une tendance naturelle à décoder rapidement et facilement l’analogique et à retenir le digital mais la façon dont nous retiendrons le digital dépendra en grande partie des impressions crées par l’analogique. C’est ainsi que des conflits s’installent sans que nous sachions vraiment la cause, rien de méchant n’a été dit, au contraire même, mais notre souvenir est mauvais. 4) Nature de la communication. Toute interaction (échange de communication) est soit symétrique soit complémentaire selon que l’échange se fonde sur les principes de l’égalité ou de la prise en compte des différences. La notion de pouvoir joue un grand rôle ici, dès qu’il y a un groupe, il y a soit alliance (objectif commun) soit coalition (union contre le pouvoir). La communication de type égalitaire fonctionne à merveille tant que les êtres humains sont absolument parfaits et immunisés contre le pêché de démesure, dès qu’un peu d’humanité s’insinue, la communication dérive sur un mode symétrique. Ce type de communication est fondé sur la complémentarité : La position basse : L’esclave (puis le maître). C’est celle associée à l’ignorance. Elle permet de manipuler. La position haute : Le maître (puis l’esclave). C’est celle qui ne doit pas être systématiquement associée au pouvoir. L’idée de hiérarchie a bien évidemment sa place, tant que les deux parties sont d’accord, tout se passe bien, mais cet équilibre est rompu si l’occupant de la position basse se rebelle, il y a conflit. Quand il y a maintien d’une même position, la qualité des échanges est médiocre, peu enrichissante. Nous avons tous nos préférences en matière de position et nous sommes plus ou moins capables d’en changer selon les effets qu’elles produisent. 5) Nature de la relation Elle dépend de la ponctuation des événements entre les partenaires. La ponctuation situe les responsabilités. Exemple couple où l’homme boit et où la femme cri. A : Le mari boit B : Donc la femme hurle. A : Donc le mari boit. B : La femme hurle On participe dans l’interaction. C’est la relation qui modifie l’autre et qui nous modifie en retour. Les systémiciens ne s’intéressent pas vraiment aux individus, mais à la relation qu’entretiennent ces individus. Le thérapeute accède à la réalité des sujets à travers leur système de communication, il sait que la réalité objective est un leurre de scientifique et que chacun d’entre nous construit sa propre réalité et que ce sont souvent les fondations de cette construction qui sont intéressantes. 2 Les grands courants de la psychologie clinique. La communication.Cours 2. www.interpsychonet.fr.st La simple présence d’observateur modifie les relations internes au système. L’observateur est intégré au système et gagne un pouvoir de modification, de changement. II. Les interactions. Boris Cyrulnik éthologue, psychiatre, neurologue et psychanalyste (rien que ça !) a beaucoup étudié les interactions animale notamment chez les grands singes et les oiseaux. Par exemple les canards ont un objet d’empreinte comme les oies (Lorenz), au départ c’est un ballon de baudruche qui se déplace, si on l’enlève pendant un moment, on observe que les cannetons ont des comportements déréglés, si on réintroduit l’objet, l’équilibre revient. Lorsque que l’on étudie un problème, on peut trouver des causes internes au sujet, des causes externes et un troisième facteur que Cyrulnik a mit ici en valeur : C’est la relation qui permet l’interaction. C’est-à-dire que l’individu est important, son milieu aussi mais la relation à son milieu est également importante et rarement étudié. I. II. Les axiomes de la communication. ........................................ 1 1) Limites de la communication. ....................................... 1 2) Description de la communication. ..................................... 1 3) Modes de communication. .......................................... 1 a) Le digital. ................................................. 1 b) L’analogique. ............................................... 1 ? Définition. .............................................. 1 ? Distance. .............................................. 2 ? Articulation des deux modes : Congruence/Incongruence. ............... 2 4) Nature de la communication. ...................................... 2 5) Nature de la relation........................................... 2 Les interactions. ...................................................3 3