ses études il n’y a pas si longtemps,
elle vit désormais de plain-pied dans
le monde de la scène, des représen-
tations, des envies tourbillonnantes,
des projets qui s’esquissent, qui se
succèdent, qui s’enchaînent.
Kathinka Salzmann a joué dans plu-
sieurs pièces, elle aime les planches,
le contact avec le public, les sensa-
tions uniques du comédien qui ha-
bite son rôle. «Sur scène, on est vrai-
ment dans un moment à part: on est
un personnage, on oublie tout. On
a la joie d’être bien dans son corps,
de parler, d’exprimer ce qu’on est. Ce
sont des instants magiques!» Mais ce
qui l’attire avant tout, c’est le travail
plus vaste et plus global de la créa-
tion: l’écriture puis la mise en scène
d’une pièce. Après avoir été plusieurs
fois l’assistante du metteur en scène,
elle veut voler de ses propres ailes et
elle va le faire bientôt, en septembre
prochain.
«Je me suis lancée dans ma propre
création, explique-t-elle, une pièce
qui sera jouée par la compagnie L’Es-
pace d’un instant. J’ai fait le texte et
je mettrai en scène. La pièce s’ap-
pelle «Digital Dahlia»; elle traite de
la folie et de la normalité. Ce sera à
la fois du théâtre, de la danse, de la
projection vidéo, plutôt sur le cré-
neau de la performance. Le texte est
fait, mais va évoluer énormément. Je
m’inspire beaucoup de Peter Brook,
un metteur en scène juste incroyable
qui est mon maître à penser. Il n’est
pas autoritaire, mais au contraire à
l’écoute des comédiens, et il intègre
leurs propositions, leurs sensations.
Il ne faut surtout pas casser ce qui
germe dans la tête des comédiens!
C’est une manière de travailler dans
la joie et la bonne humeur; c’est aus-
si la meilleure manière d’être créa-
tif!». n
Jaques Rasmoulado
Art de vivre
«J’ai découvert le yoga
par hasard il y a une
année, quand j’étais en
vacances à Beyrouth
avec une amie, et j’en
fais beaucoup: deux
heures de cours par se-
maine et une heure chez
moi tous les deux jours.
Il faut dire que quand
j’aime quelque chose,
je suis assez du style
à le faire à fond!
En fait, je suis assez
angoissée à la base. Le
yoga m’aide à mieux
respirer et à déstresser».
«Je suis vraiment une guitariste en herbe, parce que j’ai
commencé il y a deux semaines. A Paris, j’avais pris
des cours de chant et je me suis dit qu’il serait chouette
de pouvoir m’accompagner à la guitare. Il paraît
que ce n’est pas si difficile et qu’il n’y a pas d’âge
pour apprendre, alors...».
MARS – AVRIL 2012 13
h OSTETTLEr