Résumé
Nous présentons dans ce travail un couplage cohérent des distributions spectrales d’énergies de
galaxies évoluées aux longueurs d’onde X et optiques.
Les nouveaux télescopes spatiaux en orbite (XMM et CHANDRA) ainsi que les grands téles-
copes au sol (VLT) permettent aujourd’hui d’observer avec une grande précision les galaxies
proches comme les plus lointaines.
L’étude des sources de rayons X dans les galaxies met en évidence le rôle particulier des
étoiles en fin de vie. Parmi celles-ci, les restes de supernovae, les binaires X de faible masse et
les binaires X de grande masse sont des sources particulièrement brillantes. Du gaz chaud est
également présent dans les régions de formation d’étoiles et dans les galaxies elliptiques. Enfin,
l’absorption des photons X par le gaz froid du milieu interstellaire est souvent très grande aux
énergies inférieures à 1 keV.
L’association de la modélisation des spectres de ces sources avec un code de synthèse spec-
trale évolutive nous permet de prédire les spectres X de galaxies dont les histoires de for-
mation d’étoiles peuvent être très diverses. Nous étendons ainsi la couverture spectrale des
spectres synthétiques calculés jusqu’à présent dans les domaines ultraviolet, visible, et infra-
rouge proche. La force du modèle d’évolution est de pouvoir prédire de façon cohérente la
formation d’étoiles (qui se manifeste principalement dans l’optique), et la mort de ces étoiles
(dont les restes sont souvent des objets compacts émetteurs de rayons X). De plus, les mé-
tallicités du milieu interstellaire et des étoiles, qui évoluent au fur et à mesure que les étoiles
meurent, ont des signatures particulières dans tous ces domaines de longueur d’onde.
Nous présentons les résultats de spectres et de couleurs X obtenus pour tous les types
spectraux de galaxies. Nous expliquons les corrélation observées entre le taux de formation
d’étoiles, les luminosités en bande B et les luminosités aux longueurs d’onde X. Nous appli-
quons ensuite nos modèles à la prédiction des fonctions de luminosité X des galaxies normales,
puis nous estimons la fraction du fond diffus X qui peut être attribuée à ces galaxies.
L’étude de la formation d’étoiles et de l’évolution de la métallicité est faite conjointement
dans le visible. Nous construisons un code de synthèse spectrale automatique et nous l’appli-
quons à l’analyse de galaxies elliptiques proches. Nous présentons également une extension de
ce code, permettant d’estimer des décalages spectraux photométriques, et nous l’utilisons pour
analyser des galaxies lointaines.
Enfin, nous proposons une étude des raies en stellaires en absorption dans la lumière visible
des galaxies, en associant le code d’évolution PÉGASE à une bibliothèque stellaire à haute
résolution spectrale. Nous définissons alors deux nouveaux indices qui caractérisent bien l’âge
et la métallicité d’une population stellaire.
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