
AGENCE D’ÉCOLOGIE URBAINE
Division Patrimoine Naturel
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Le rôle des plantes :
En milieu urbain, la diversité des espèces végétales sauvages ou cultivées
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crée des
conditions propices à l’existence de toute une faune sauvage en quête de gîte et de couvert.
De nombreuses plantes sont source de nourriture pour les espèces animales sauvages :
mammifères, oiseaux, mollusques, insectes, etc. Selon leur régime alimentaire et le caractère
saisonnier, les animaux consomment diverses parties des végétaux : bourgeons, feuilles, tiges,
nectar des fleurs, fruits ou graines. Ainsi, les fleurs nectarifères sont recherchées par les
insectes butineurs (papillons, abeilles, bourdons, syrphes…) qui eux-mêmes attireront leurs
prédateurs (oiseaux insectivores, amphibiens…), formant ainsi diverses chaînes alimentaires.
Les végétaux ont aussi un rôle important de couvert végétal qui sert de refuge, de lieu
de reproduction ou de couloir de déplacement à de nombreuses espèces animales, terrestres ou
aquatiques. En ville où la pression anthropique est forte, un espace de végétation très touffue,
voire piquante, forme une micro-zone de tranquillité à l’abri des prédateurs et aussi des
promeneurs. Les plantes herbacées, arbustives ou arborées, offrent différentes strates
végétales utilisées de façon souvent spécifique par les oiseaux, comme perchoir, dortoir ou
lieu de nidification. Les continuités végétales assurent également des liaisons verticales ou
horizontales suivies par les animaux dans leurs déplacements.
Pour encourager la biodiversité faunistique à Paris, il est recommandé de favoriser les
espèces végétales indigènes d’Ile-de-France ou celles naturalisées qui répondent mieux aux
besoins des espèces animales locales, notamment au plan alimentaire. Ces plantes peuvent par
ailleurs avoir une réelle valeur esthétique. Certaines plantes horticoles ou exotiques, plantées
à titre ornemental dans les espaces verts, et se naturalisant parfois, peuvent également
présenter un fort attrait pour les animaux.
Pour que les oiseaux soient incités à rester dans les lieux et éventuellement y nicher, il
est impératif de ménager des micro-zones de tranquillité à l’abri des prédateurs et aussi des
promeneurs. Le dérangement occasionné par ces derniers est de loin le plus préjudiciable à la
nidification des oiseaux. Une végétation touffue permet aux nids de passer inaperçus ce qui
est la meilleure des protections. Piquante, elle empêche la pénétration des massifs.
Quelques exemples d’espèces sauvages ou cultivées sont donnés dans les tableaux
annexés, les listes étant bien entendu non exhaustives. Parmi ces espèces, certaines sont
considérées comme gênantes (envahissantes, toxiques, parasites, allergènes…) et donc à
utiliser en connaissance de cause selon l’objectif souhaité. Les principaux attraits pour la
faune sont donnés à titre indicatif :
- Mellifère : fleurs nectarifères attirant les insectes butineurs.
- Fructifère : fruits secs ou charnus recherchés par les mammifères, oiseaux ou insectes.
- Divers : feuillage, abri, perchoir, lieu de nidification, support de pontes, etc.
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Cultivées : horticoles.