Ti
ente-quatrième
Année.
-
K*
273
WÊÊIBÊÊKBÊÊk
UN
MTMKKO
!*>
'KNTTMFfi LUNDI
30
SEPTEMBRE
1869
DE ROUBAIX
< Départements
et
-/-s' abonnameiU
Roubaix-Tourroin
SJ
ml.
)'
l'Ktraiiger.
le» Il
,.,-•
,,„','.
fat
i.
Trois mois,
13 fi
liai»,
MMUM,
À : i
ai»
de
poste
M nu
-•//••.
Tout ttmrnmm
.
M. -- Si\
mois.
'*« fr,
i roi» mois,
15
franc*
eut continue, jltsqtià
réc
PJfiEAUX
: I
ROUBM*. RUE NEUVE,
17.
A TOURCOING, RUE DES POUTRftINS,
42
Directeur
:
ALFRED REDOUX
AGENCE SPÉCIALE
A
PARIS,
Rue
Notre-Dame-des-Victoires,
KONM'.SI'-.N
i s si
ANSOM
KS
: Rut
Neuve,
17, à
Roubaix.
A
Lille,
rue du
Curé-Saint
Kti-ime, 9W».
A
Paria, este»
MM.
IIAVAS, LAKF1ÏE
et C-,
place
de la
Bourse,
8
et
rue
Notre-Daine-des-Victoires, 28,
à
Bruxelles,
à
VOffi.ce
de
Publicité.
K' il RA1X, l-K SEPTF.MBRK
1889
LES
DERNIERS MOMENTS
DU GÉNÉRAL FAIDHERBE
-
:
i-l.'i.l
v
\
'.i
>
i
aérai Rousseau,
s,
général de
U
chancellerie de la Lénifia d'honneur,
j
était dans soi bureau, lorsqu'un officier d'ordon-
nance du général Faidherbe eatvena
lai aa
que le grand chancelier venait «le rendre ledernier
soupir.
Imaaédiateraevt
le
icénéral Rousseau
se
remlit
daaa
la
eaambre aaotnairc
ea M
trouvaient déjà
MM. Faidherbe,
l'un des
leax
dis du
défunt,
ei te
capitaine Kroseelard, officier d'ordonnance
du mi-
i,i
ure le la
Marine,
ion
cendre.
Legéaéral Faidherbe aoniblall reposer aaw
son
luquel brûlait déjà
un
luminaire;
sur,
«ne table
le
secrétaire général
de la
chancellerie
fil placer
lea
nombreuse» décoration»
du
défunt
et immédiatement aprè*,de* exprè» furent uuvoyéa
ée
et au
ntimsti
re de la
guerre.
mie du général l'aiduerbo
a
commencé hier
soir,
et ;, dix
heure-*,
s. E. le
cardinal Richard,
archevêque
de
Paris, prévenu
par M.
Faidherbe,
•ta,
s
rendait
an
palaia
du la
chaaeeUene
el
administrait
lea
dernier» sacreuaeut»
aa auu
rant.
. aérai, dont
la
respiration étail
de
plus
en
plus faible,
ne
larda
pas
< s'aaaonpir
e! le* per-
•uuoea qui l« veillaient crurent, ver» minuit,
que
e'< lait
la
Ha
;
vers trois heures
du
matin
i.-
mou-
rant ouvrit lea veux, et, sas» prononcer
une
parole
l,-s tixa
Mit
.-'••s deux entant»; c'est ainsi i|u'il
s'éteignit
a
neuf heures
du
matin.
i'..
(ont
deux officier»
il
irdouaan 1e
du
défunt
BSJÙ,
I dix
heure»,
ont été à la
mairie
du
Vile
ar-
rondissenv
al
faire
la
déclaration
du
décès.
Cette
nouvelle
a
rainé
partout
une
profond*
émotion.
niait
le
A
I
KlyKëe,
I
prévenu, abus qu'il
pi
très :
la
discuauon
a éi
décidé
que les
nbai
que
raient laites aux
ira -
1
brées dans
la
rhapellc
sera
h né |ue
celui
le général Carter»!
11
i
rcs,
•sinistre
de la
maris*.
Le jour
de
la cérémonie
n'a ras et
rente snbordouné
aux
aV*
la
famille.
Las nais ois A'édtieatioa
qui il
.peu
;
chancellerie
oui été ur
.venue
1
lélégiai
H
Saint-Denis,
Ec icu
etaux Loget
.
ont
été ai
rétées
.o .. ,
rierea
oui été
Mme Ruykebui
eh,
1
u'i intei liante
d
dV lucation. Mme»
I
ufreau
el I.
npai
République
a él
conseil
des
luinh,
noue
cl il a et
du
m rai
Kaidin
rbe se- |
1
Ktal
:
elles aeroul eélé-
M invalides; leçon
m
|UÎ avait
été
ordonné- pour
,ort
el
pour l'amiral
tau- |
•été,
.
pie.
lient
de la
la i luemeui;
: elax-es
il
données
:
s maisons
IOU,
illlen
il
tégati
•'!•
LES
GRANDS CHANCELIERS
Au début
de
l'institution,
le
poste
de
liran
1-
Chancelier
de la
Légion d'honneur
ne fut pas oc-
cupé
par des
militaires.
On s'en
rend compte
en
parcourant
la
liste
des
titulaires
:
Premier empire
:
Laaépede. savant naturaliste.
1X11
:
l'abbé Pradi. évèipie de Poitiers.
I8IQ
:
vicomte
de
Bragea
et
Lacépéde.
lxlôii 1831
:
Macdonakl, maréchal
de
France.
1831
à
18=15
:
Mortier,
ld.
1830a 1836
:
(ièrard,
kl.
1838
A
ISIâ
:
hulinot,
si.
18PJ
'
1818 r Gérard,
id.
1818
:
Subervie, Rcnéral
de
division.
1818
«
1819
:
Molitor, maréchal do Pranee.
1S1»
à
1H&J
;
Kxeuaaas,
id.
18o2
•:>
!,<.",:;
:
li'Oruano,
id
IH53
il
1859:
I.
brun, général
de
division.
l;.,.i
H
18(10: Pélissler, inurêchal de Praaea.
1800
i
1861
:
llamelin, amiral,
;sç;
'
1x711 :
|'i
tl-.j-io!
. ,
;
ii
,!
.
(vision.
1K.I) 187!»! Vinov,
id.
187*
'
1890: l'olo::oe,
id.
L'.^i'aiii)
r-o^ihîidste
à
Houimtrtn
Paria, 28 septembre. Lesdéeisû nspriaea hier
par
les
réauionsdes comité» révisionnistes
du lue
arrondissemeiii.
que
nous avons télégraphiées hier
soir,
ou
cause
un
grand émoi dans
les
régions
gonvernessantaiea.
M. Cnastans,
en
particulier, était réellement
nllolé
;
aussi,
s la
première heure,
ce
matin,
des
ordre»très sévère»ons-imété donnes
au
commis-
s t rede pollue des quarti»r» des Grandes-Carrière*
el
le
Clignaaeourt
: M.
Rrmtet, l'officier
de
paix
de
l'a,
rondissemeiil,
esi
chargé
de
l'aire l'aire
des
patrouilles
de
gardien»
il» Ut
paix dans
les
rues
principale» de Montmartre
;
deux brigade» cen-
trales d'agent» seront disséminées,
une
partie dans
la mairie
du
18e arrondissement,
les
amies dans
les éeole».
Afin
«le
parer
à
toute éventualité, deux eeea-
drona <le gardes répablieains
de
La caaera»
éa la
Cilé seront t oui prêts
o
marcher
: les
deux autres
. se.iilrons sont
1
signés,
1',,iiiii,e
un le
voit,
l'allolemi
ut du
gouvaraesaeal
est
complet.
M,
\M)!UK!\
lllïlHTWNJlIFFillN
M. AiidnoiiN publie, dans
la
Petite République
FruHçniie,
de
spirituelles réllexious SJir l'élection
du sieur Joli, in
:
« 1 I
..jilil
le-
l'ollSeils
île
e/UCI'IV,
IIO|| SO i I I O
11,.
' 111
l'ê-
galil
des
suffrages, mais eaeore
la
minorité d'une
i
,
pour l,i uoii-culpnbilitè emporte l'acquittement
;
e appelle l'acquittement
«
A
1H
minorité
j lieu samedi soir
a
IVlleville,
on y a
pris toutes ; Guillaume
II
stratégiste
;
les
dispositions néees-saires
en vue de
parer
a!
Berlin, 28 septembre.
Les
dernières grandes
j toutes intrusions des possibilistes. Im*ni/>uvies semblent avoir déliuit
une
légende,
i
M.
Verpoin
a
pris ensuite
la
parole
et a
violem- i celle
qui
faisait
di'
l'emperenr Guillaume
un
grand
j ment attaqué
les
membres
de la
Commission
de
heaaaae
de
guerre. Le jeune souverain,
qui
avril
recensement
de la
Seine.
t
pris
le
commandement d'un des corps d'armée l'«rs
Au cours
de la
séance,
un
possibiliste
a été
ex-' des mano-uvres
do
Hanovre, aurait commis
des
| puisé
a
coups
de
poinj.'.
j bévues
qui ont
fait hocher
la
tête
aux
militaires
l.a Hu«-«'eHHiou
ilu
général l'aiillierhe
:
ooapétent».
Paris,
28 septembre.
Ua
certain nombre
de
Dans
les
cercles militaire»
on en
parle beau-
noms sont mis
en
avant pour
la
succession
du §4-
coup.
de
|ll
déOI
se rendre
d'élève»
de-
m ai
sons
<!'
pillais
de In
! aueellei ie.
L'a registre
'i éie
déposé
en, .- le
ooncii
pal us.
et
parmi
le»
personnes
qui se
sont fait ins-
crire,
non-, remarquons
lea
noms
de
MM.
le
géné-
ral Thomas,
le
général Brugère,
1
loael
l.i'lt-
tenstein,
le
eolonel koruurobst,
le
commandant
Toiil/a.
le
capitaine
da
li'eKate Cordier.
le
c,,iu-
maudant t'hamoiu,
le
capitaine Noël,
la
lieute-
nant l.iiccioii!. Masse!, directeur
<U-
la
musique
de
la maison
de
Saint-l'enis
;
Tirard, présid—t
du
Conseil, ConsUn», Rouvier, Tkévenet,
de
Kreyei-
»et, Yve* («uvot, l'amiral Krant/.laye. Fallièrea,
Poubelle, préfet
d. la
'seine, Loaé, préfet
de po-
lice,
le»
généraux Saiissii
r.
Thomas liiovaneldi,
Hiuinston, procureur
de la
République, Quesnay
de Beaarepaire, procureurgénérai, etc.,
etc.
Aaaaitot
que
Ni. ! arnot
a i lé pri .euu '• la
«sort
du général,il
a
envoyé 1" général Brugère assurer
.Mme Faidherbe
de la
part qu'il prenait
au
deuil
qui
la
frappai!
:
toute
la
maison militaire
du
pré-
sidents» rendit aussi
i la
chancellerie el s'inscri-
vit suri» registre couvert de signature» quelque»
heures après.
I
n
piquet
de
soldai»
a été
spécialement délé-
gué
par le
ministre
de la
guerr
|
iiir rendre
au
défunt le» honneur* funèbres jusqu'au jour
des
lue railles
qui,
très probablement, auront lieu
mardi
aux
Invalides.
i.ee rpsdo l'illustre défunt repose
sur un lit
mortuaire très
bas el
d'une, grande simplicité;
il
!
revêt»
de
l'uniforme
des
grand» officier», ép<
au eoté
et
ruban
d» la
Légion d'honneur
sur la
poitrine.
Vutour
de lui
prient
la
veuve
gendre
et sa
tille.
Le fil»
du
grand chancelier, M
inspecteur de» chemina
de fer
baix,n'arrivera que dans
la
soirée.
Le chambre
oh le
grand soldat
s'est
éteint,
est
toute simple
; au mur
sont suspendu*
d"s
trophée»
d'armes,
des
livres demeurent encore ouverts
sur
une table
et sur le lit,
couvrant
à
demi
le
cadavre,
le drapeau delà France déployé.
Tous les journaux
du
soir paraissent avec îles
articles nécrologique»
du
général.
Le Paris, dans
na
Blet encadré
de
noir,
dit que
la mort
du
général Faidherbe est
ua
deu.l national
qui sera ressenti
par
tous
lea
patriote»,
Le Stifi'iHtil termine ainsi
son
article nécrolo-
gique
du
général.
Le
général Faidherbe
qui
aurait
pu ne
laisser
derrière
lui
que
de
glorieux souvenirs,
a
malheureu-
sement terni les dernier»moi»
,(• su vie en
s'as-o-
ciaut aux mesure» de haine prises par
le
Sénat contre
son jeune collègue,
le
général Boulanger, dont
il fut
l'un des détracteur» les plus adharn •».
«
'
-t la
tach de eette ox'utene
i
jusque-lé
-i
pure,
si bien remplie
;
c'est
le
point noir que fera ressortir
l'histoire sev.'a-e. 1
,«•...
p i '
i
i.
s.,- dégagera de» passion»
momentanée*
de la
boutique.'
Nous extrayons d'une Bote, adressée au Tmmp*
par
le
capitaine
Bro
«lsrd, gendre
du
général
Faidherbe,
«
peur euuper court, dit-il,
aux
légen-
des qui courent
sur la
maladie
du
général
,, le
passage suivant
.-
i 11
v a
trois
mus ' I»
~'.t;
i,
o,.. f'éi u
iiii.ll. , luel
du
ai
i
ilaiii atl'iiblis-
il
al.
BO
l-
p.
leeSd'od.
i„c e, :, h. al qil
Chiite
faim que M.
,h lit in lut
OVilim
r a no»
rolitellip
phénomène.
' i'"q
'•••'•> eilli
rs :
11,an-
de
S?lb:'-.\!lirtili.
Païenne,
i
lu» chacun
|
"' que
'
c il
aeils.-ail
p;o
à
la
iliiao,
né
icliihtl
;
île faven
CliguiiiM
•penacl.
uni
IX dans
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l.ailly. D.llioi,,!.;.-
i.o quelques contai
lierai
I»
alan-ir
a
.aide circo»i»cripii<
i
il.elie
artre
i
élu
M.
lllle
•qui
JolVlin,
qui a rc-
UTfRRQRIS&TION OFFJ (ELLE
On
lit
dans
la
Patrie
:
« Comment
se
fait-il
que
diiférents employé»
de
ministères,
qui
n'ont
pas
voté dimanche dans
les
bureaux
de
section
de
leur arrondissement, aient
été signales
s
hier
par les
mairies
à
leur minis-
tre ro:
pectif.
»
("est la
première l'ois, croyons non», qu'une
pareille inquisition électorale
se
produit dans
l'ad-
ministration.
,i
du général,
son
GastO» i'ai'llli rbe,
lu
Nord
A Kou-
LE
NOUVEAU PRINCE
DE
MONACO
1
ne
proclamatio»
du
gouverneur général
de
Monaco informe
le
peuple monégasque
de
l'avène-
ment
du
prince Albert
l*r.
Le baron
de
Farincourt
dit que le
nieillenr
et le
plus respectueux des
(ils
tient
à
honneur
de se
faire
le
continuateur énergique
et
convaincu
des
réformes, progrès
et
bienfaits sans nombre
que la
principauté doit
au
génie créateur
de son
auguste
et vénéré père.
11
nous saura
gré,
dit-il,
de
remplir
un
devoir
sacré
en
proclamant, tout d'abord
el
bien haut, noue
profonde reconnaissance pour celui qu'il pleure
et
dont
il
bénit avec nous l'impérissable mémoire.
»
La
saine
et
trèssolido popularité
di tre
nou-
veau souverain
a
précédé
de
longtemps
son
avène-
ment
à la
couronne;
il
est.» aujourd'hui, le bieii-
aiuie
de son
peuple.
« Votre gouverneur, qui
est
heureux
de
pouvoir se
dire
en
même temps votre ami,
est
donc certain
de
trouver de l'écho dans vos eesura,
en
réveillant
ici
une formulecbèrea voaaaeètre», parce
que le
prin-
cipe dont elle s'inspirait acte pendant de longs siècle»
la meilleure sauvegarde
de
leur indépendance
:
«
(iri-
inaldi est mort '. criaient-ils
à
chaque i-haiciein,
nt de
règne, vive Uriim.ldi
! ,.
.. Nous avons neritè de
bar foi
dynastique..Affir-
lu.ins-là comme eux.
à
l'heure solennelle
que
nous
traversons, en répétant
eu
bons
et
lovaux Monégas-
ques:»
Le
prince Charles
111
n'est plus, Vive
le
prince Albert.
1er ! »
-ES
DU
JOliK
d'une
ci
•and chai
l'iullm
n
.
'
plus
\ i.i-
I
"r
subit
.l'attaques
I... général
ava
du
lia lui faisait
i
•.»
iliKutlllnic.-
stail
le
joui qui
b
p
Mir,-i
.•:!'
des
il
tout
iiibliss
tllur
biii
.
lions de
la vi
m.
nt I»
conversation
.
tec
les p
raoum-
de son en-
tourage.
.iSonataxie locomotrice,
qui
durait depuis qua-
rante-trois ans, fait sans précèdent dans
les
annales
médicales,
s'est
alors
i
pliqnée d'hydrophile gèné-
rallaee,
qui
amena
une
paralysie progressive dans
l'accomplis», ment des Fonctions, et, dans cesderniers
jouis l'illasire mai.al.-
,.st
entré dans
un
état coine-
teiix qui
a
amené l'engonrdiaaement rapide
de tou-
t'
s ses
facultés..,
i>n croit qu'aucune lettre d'invitation
ne
sera
rédigée.
Quant
aux
obsèques, elles auront proba-
blement lieu, mardi,
aux
Invalides,
aux
frais
de
ll'.tat.
On
ne
sait
pas
encore
où
seront déposés les res-
tes
du
ivénéral
: il est
possible,
en
effet,
en
dehors
du désir
de sa
famille, que
la
municipalité de Lille,
sa ville natale, réclame son corps.
LES PÔERAILLES
Paris,
88
septembre. Tous
les
grands corps
de l'Etat assisteront aux obsèques
du
général Kai-
dherbe.
Le jour
des
funérailles
on
tirera, d'heure
en
heure,
un
coup
d»
canon
des le
lever
de
l'aube
jusqu'au moment
où les
batteries
des
Invalides
annonceront
la
mise
en
terre
par une
triple
-
charge d'artillerie.
La totalité
de la
garnison
de
Paris, sous les
or-
dres
de M. le
général Saussier, commandant
la
place,
prendra part
à la
cérémonie avec drapeaux
voilé»
et
tambours couverts
de
serge noire.
Circulaire;
do M.
tCriouurd tlorvè
auN électeurs
du
VIII'
:>
roiutisvcoirul
l'aiis,
28
septembre.
- M.
Edouard Hervé
i adresse
ia
circulaire suivante
aux
électeurs
du
! VIII* arrondissement
:
Messieurs,
i
>.
Je
remercie le» 3.000 .lecteurs qui oui bien voulu
i donner
h ur
voix,
je
remercie
le
Président
et les
I membres du Comité conservateur de !a Seine,
le Pré-
! »id<n<
et
les
m
inbre»
du
comité conservateur
du
VI1I« arrondissement,
je
remercie loua mes amis
, cmo.us ou inconnu» qui lu'out upp irtè leui concours,
,
et je
rotin nui candidature.
«
.le lu
retire dans
mn
pleine
et
entière liberté,
ie
j n'étais engagé avi ,
-,
ucun
de
mes concurrent»
ni au-
i
eun
il eux n*i tail engagé avec moi.
si je
continuais
la
.
Il
elle pourrait uni donner
le
succès, mais elle
co |J
mit eu deux les électeur»
du \"li!
arrondissc-
j
lu
ni.A
un
désaccord passager elle substituerait
une
| profonde ol peut-être une irrémédiable division, c'est
i
ci que |e ne
veux
pas.
» l.ea électeurs qui
ont
voté pour moi sont Isfoi
véritable
du
parti conservateur
dam
l'arrondUse-
nient,
ils
m- s... sont pas groupé» autour d'une de ce»
combinaisons éphémères
que lea
événement» font
naître, que
les
événements détruiaentet dont
la
trace
im'iii. s'clf.ye rapideuieiit.
Ils
sont unis par
la
com-
munauté
d"s
idées,
des
croyances,
des
senti-
ments.
n
En
les menant une seconde lois nu ciinbut comme
ils
le
demandent généreusement,
je les
sacrifierai»
peut-être, je les compromettrais tout
au
moins,
on
m'etlaçant.
»
.le ne sacrifie que moi-même,
j'évite
de creuser
le
fossé entre eux
et les
électeurs qui. dans une lutte
prochaine, reviendront grossir leurs rangs
et
leur as-
surer la victoire qui leur
a
fait défaut cette fuis.
i
•Leur courage, leur abnégation, leur di^touement
sont dignes de cette récompense.
«Kilo
ne
leur manquera pas.
»
Enocviti)
HEUVIÎ.
»
\
ne
<*oiiiY>renre l.afçuerre
à
Paris
Paris,
i8
septembre.
Ln
millier d'électeurs
du XVllle arrondissement, première circonscrip-
tion,
où se
présente M.Laisant,
se
sont réunis,
rue
Gormeron. Après
un
discours
de M.
Laguerre,
ils
ont adopté deux ordres
de
jour;
le
premier flétris-
sant
le
gouvernement, vouant
au
mépris publie
lo
sieur Joffrin, faux ouvrier. Dans
le
second ordre
du jour
se
sont engagés
a
empêcher
par
tous
les
moyens possibles l'entrée
de M.
Joffrin
au
Parle-
ment.
Réunion préparatoire
au
meeting:
«lu
t
liùleaii d'I'.au
Paris,
^8
septembre.
Une
réunion prépara-
toire
au
meeting
de
demain
au
Château-d'Kau
en
faveur
de la
candidature
de
Henri Rochefort
a eu
•',
I
1,1, c-
r,
et il a
:''d'un''r.
cèlent
aux
Mayer
et
s td
voix.
ii
da dix-
L.R
GENERAL
i*
G
i'.'.i
.v
JI
eu
A
NCR LI
!•:
ii u
.'•:
;.
AIOHKRRE
/' uns s E
rit
inual Faidherbe
à
d'Honneur :
-.
il.
lo»
et .leannigios.
Le*
an
l'asleur
et
Kenan.
Le Courrier
du
.Soie. br%
savoir que
le
choix
du
gouv
:
i,
crit entre MM.
le
gênerai Mil
et Pasteur
hancellerie
<]< la
Légion
néraux Billot, ïhomassii,
ax Pcvron
et
Ki.intz, MM.
ouinis si
se sou!
|i
i-fondé
de ces
critiques ressort
o une
Haieiu o?»
la
Croit qui,habilement ar-
ppréoia
en ces
termes
le
rôle
de
I einpc-
uamp des maaosurre» ;
,ue i'emperenrait ]iris
le
oomnaandi ment
inrconatanoea trèa défavoroblea,
il Ht
contredire
au
Verdict des aubit i.
s qui
toutre
lui et ont
déclaré
se»
V,uni ua! ions
!
ni versit aires
Paria,
88
septembre.
Le
ministre
de
l'nstruc-
tion publique
a
signe nui ourd'luii
un
eiTtain
nom
lire de nominations dans
le
personnel
de
lycées
et
collèges
de
garçons
et de
jeune» filbs
"et
dans
renseignement primaire.
Toujours
la loi des
candidatures multiples
Chambéry,
i.S
septembre.
Le
tribunal eoi.ei
tiounel
a
condamné
M.
Thibaud
à 10 000
francs trepris'e actuellement
d'amende pour avoir fait poser des affiches avant d'égard pour
le ;
d'avoir fait
sa
déclaration.
L'attentat «-outre
M.
Michaux
Nancy,
28
septembre.
La
gendarmerie
de
J
Nancy
a
arrête
le
nommé lntérinel, inculpé
d'être l'auteur
de
l'attentat commis contre M.
Mi-
chaux
à
Croismare. L'enquête continue.
l.*adju«li«-ation
des
forces
de
MessèRës
llesscges,
28
septembre.
La
deuxième adju-
dication
de»
forge» d» Beaaege»
a eu
lieu
au
tri-
bunal civil
de
Lyon.
Aucune offre
n'a été
faite.
La
population
ou-
vrière est vraiment impressionnée
par ce
résultat
négatif.
La visite
du
Czar
a
Berlin
ajournée indciiuiuieitl
Copenhague,
28
septembre.
Les
personnes
informées prétendentmainlenant que
la
nonce.
Opération» manquéea.
»
Le garibaldisme
I
Rome,
'-'S
septembre.
Les journaux publieu
un.- lettre
du
gendre
de
Garibaldi
qui
décline
l'in-
viiaiion d'aller
à
Paris avec d'autres patriote» ita-
liens,
alléguant que tout
en
aimant beau :oup
le
peuple français parce qu'il
le
croit
ne
leasaire
.'. la
ht vie,
il
»« peut
pas
approuver
ia
campagne
eu-
sonduite avèe
si pea
talieu
et la
dignité
de
démocratie ita'.ieiuie.
Mouvements militaires
en
Russie
Vienne, 28 septembre.
La
Nouvelle Prêtât
hihrt signale
de
Podwoloexyska
la
marche
en
. avant
de
nouveaux corps
de
troupe* russes
du
eôié
i
des
frontière» nord-est.
Six
régiments
de
cavalier»
du Caucase
et
quatre régiments d'infanterie
' ,;-
'vent prendre garnison
à
Kaminetx-Podolsk.
Les
1 postes d'observation seront établi» tout
le
long
de
la (routière.
L'importantes mutations dans
le
haut personnel
!
des
commandant»de corps d'armée
et de
divisions
i sont publié»,
à la
suite
des
aaaaaMvre*
qui
vien-
|
ne; t
d'avoir lieu.
L'archiduc Frédéric
est
nommé
au
commande
bien informées prétendentmainlenant que lavisite
me.nX.Ae
1''.''-^>'"g- L'inspecteur général
de la ca-
du C/.ar
a la
Cour allemande est ajournée indéfini-1
""'",', p"nce
' e Lm>' esl
""nuur
"
""U",
* J°-
me
J
, selstadt
et
remplace dans
son
poste précèdent
par
,
'n - r -a ... , ,. i ' le
aëaéral
de
Ofemmingen.
Le Czar avec
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famille quittera
le
Danemark.,
-, ., v. , T , , , , ,.
,...
i,
—;i:
,. i-
.,i.„,
i i . . Les
généraux Keindlander.
I
enchéri
et de
Croy
ver»
le
milieu
d
octobre et se rendra directement
a '.ci i i ,-, a i/
Saint-Pétersbourg.
'l'<-'"'v<1
>'>'lll'<-'
* la
touronne de
[
er
de
premiè-
e
i re
classe.
La rainjiasnf. électorale Le b:,,.,.ii \raus, récemment relevé
de
ses fonc-
dans
ie \f
arroail.ssemcnt tioa*
de
gouveraeur de Bohême,
est nus à la re-
Pans,
2H septembre.
Ce
soir,
à
l'issue
d
une ,
t,..,.;,..
réunion boulangiste dans
le X.P
arrondissement.
',-,„,,,
T1:
A_„JJ„„*
j
„i,»„j
j
•-„_
A
la voiture
où se
trouvaient MM. Deroulède
et
Mas- ktats-thi.s.
-
Acctdent
de
chemin
de ter à
sard.ee dernier candidat dans
le
onzième
ar-j
^"t-Loni8.
-
Emeute
de
nègres
à
Pratt-
rondissement,
a été
attaquée
par uue
bande
ue | _'
deux cents possibilistes postés
au
d-.-hors
et
I
New-York,
27
aeptembre.
Un
accident
s'est
qui,après avoir cassé
les
vitres de
la
voiture
à
coups
!
produit
sur le
chemin
de fer de
l'Hodson,prèa
du
de pierres essayèrent
de
frapper
les
boulangiste».
i
pont
de
Palatine,
sur la
deuxième section
de St-
Ceux-ei durent jouer
du
couteau
et
delà
plombée pour leur échapper. Vive émotion dans
l'arrondissement.
Louis.
1
né
Tr
>!'
train-poste venant
de
New-York
a pe-
la première section,
qui
s'était écroulée.
-ouiies
ont été
tuées
et
plusieurs bles-
Les décorations
à
propos
de
l'exposition
Paris,
28 septembre.
A
l'oeeasion
de
l'expo-
sition universelle,
il y
aura environ
360
nomina-
tions
ou
promotions dans
la
Légion d'honneur
:
une
loi
votée
par la
dernière Chambre autorise
1
!
gouvernement
à
donner 500 décorations
des
divers
grades
à
l'occasion
de
l'Exposition.
150 environ
ont été
décernée*
le 5
mai dernier,
aux directeurs, architectes, ingénieurs, industriel» i D'aurès des avis
de
Port-au
et ouvriers
qui ont
coopéré
à
l'organisation
de
I
l'élection, présidentielle les él<
l'Exposition
-, les
350 décorations restant
réservées exclusivement aux déposant*
et
membres
du jury. Les nouveaux évéquos
Paris,
28
septembre.
Les
nouveaux évèques,
Mgrs Cleret,
de
Laval
et
lhwal,
de
Soisaons,
ont prêté, ', es jours derniers,
nia
chapelle
de ia
nonciature, leur serment
de
parfaite obéissance
et
île fidélité
i l
i'glise
et au
Souverain Poatife.
Ce même senuentsera prêté hindi prochain
par
Mgr Fallieres, nouvel évêque
de
Saint lirieuc.
Le manifeste
de M.
Jules Ferry
Paris:
28
septembre. La Patrie apprécie ainsi
la lettre
de
Iules Ferry
aux
électeurs
de
Saint-
Hic
:
. Cette lettre quel' tppelle déjà
«
un manifestes
empeste
la
lièvre
et
sent
Va
rage;
il y a
de l'écume
au
boni
de
toutes ces phrases
:
il n'y
a
aucun sentiment
élevé,
aucun mouvement éloquent.
» M. .Iules Ferry peut pousser tous
les
rugisse-
ments que
lui
arrache
sa
terrible dèlnil»,
il
ne s'élè-
vera jamais
à la
hauteur de l'indignation
des
mères
françaises
qui lui
crient
:
» Misérable
!
(Ju'as-tu fait de
nos
enfants
? »
La santé
de
Bismarck
De notre correspondant particulier
:
Vienne,
28
septembre.
On est
convaincu
ici
dans les cercles politiques que
la
santé
du
prince
de Bismarck
ne
présente aucune chance d'amélio-
ration.
Depuis deux jours l'état
du
malade
est
station-
naire,
c'est-à-dire mauvais.
Dans
le cas où le
chancelier traversesait cette
crise,
on
croit qu'il devra renoncer complètement
aux affaires.
Ce
qui
confirme
ce
bruit
ce
sont
les
intrigues
du comte Herbert pour s'assurer
la
succession
pa-
ternelle.
"i
i
fav
L
ne
émeute
de
nègres
a
éclaté
à
I'rattmines,
prèa
de
Birmingham.
Les
femmes
et les
enfants
oui piis
la
fuite,
tin dit que
960 nègres arase»
in-
cendient
la
ville.
Des
troupes ont
été
earvoyéessur
lea lieux.
L cm ute
s'est
produite parce qu'on» negreaaea
été tuée
par le
muii d'une femneequelle avait
in-
sultée. t-au- Prince concernant
ecteurs d'Haïti
il Hiupolvte.
La
population
LE
BOUDDHISME
UNE
RE,IG0NALf\MOI>tï
il
lit n
uoses,
ILIIK
a dos
meules
en
toute
igion comme dans
le
reste.
En ce
moment,
la
mode
est à 1'
histoire
des
religion»,
» ;'t la «
science
des religions, »
machine
de
guerre
qui,
sons prétexte
de
comparer entre elles
les
diverses religions
historiquement connues
et d'en
anailyser
les éléments,
cherchera rainer
les
esprits
ht croyance à l'existence, on plutôt ;'t la
possibilité même d'une religion venue tic
Dieu, d'une religion révélée, lies chaires
d' « histoire des religious » se fondent
partout, et la Retme <lrs
D<
u.r Mondes,
s'inclinant devant la science nouvelle, in-
sère,
les yeux fermés, des travaux comme
les articles grotesques de II. Emile liur-
nouf.
Ce n'est donc pas chose inutile d'exami-
ner d'un pou près cette « science dos reli-
gions » dont, on fait tant de bruit,et noua
Parmi ces religions que l'on étudie
trop souvent avec dos arrière-pensées an-
tireligieuses plus ou moins visibles, il en
est une qui. à l'heure qu'il est, eu Angle-
terre particulièrement, est l'objet, dans
certain monde, d'une admiration quasi
attendrie.
«
Des
gens dont
la
culture intellectuelle
s'est
faite
à
aussi bon marché que possible, dit
la
Satui--
daij licuieic dans
un
spirituel article, trouvent
que
e christianisme n'est
pas
assez bon pour eux,
ou
| qu'il
est
trop connu, trop banal,
et ils
jettent
des
| regards
de
tendresse
du
coté
du
bouddhisme.
Le
] Bouddha
ne
s'est
pas donné comme ayant rien
de
i surnaturel
; il n'a
pas même insisté sur ce mini-
i muni iliéologique
d'un
Dieu
; et
malgré cela,
il a
j parlé sagement,
et
dans
les
rues,
qui
plus
est !
| Aussi
des
dames avancées lisent-elles
la
Lumière
I
de
l'Asie
( un
poème anglais
en
l'honneur
de
Bouddha),
et
elles
ont
quelque
peu
l'idée de
don-
!
ner il
leur progéniture
une
éducation fondée
sur
i
un
mélange éclectique
de
bouddhisme
et
de romans
, théolugiques.
Sur cette enthousiasme tout d'imagina-
I tions,
un
livre
d'un
orientaliste anglais,
i
sir
Monier Williams,
qui
vient
de
parait
tre,
produira
l'effet
d'une
douche froide
du
moins
s'il
reste encore quelque
bon
I sous dans toutes
ces
tètes exaltées.
Sir
Monier Williams
cousait,
comme
pas un,
le bouddhisme;
non
seulement
les
docu-
ments donl
il so son ne
sont jamais
de
seconde
main:
mais.ayantvécudans
l'Inde,
il
csi
familier avec
les
habitudes
d'esprit
du pays
qui fut le
berceau
dos
doctrines
du
Bouddha.
Le
savant auteur
se
plaint,avec
raison,
de
voir
les
écrivains
de
revues,
conféren-
ciers,
etc.,
ajouter chaque jour
à
cette
masse d'idées vagues
et.
d'erreurs souvent
grossières
répandues,
même parmi
les
hommes,
ausujet
du
bouddhisme.
Et,
chose intéreswaute
à
constatera
en
même tempe
que
sir
Monier
Willem*
pu-
bliait
son
livre,
un de nos
indianistes
les
plus
distingués,
ua
membre
de
l'Institut,
M.
Emile
Sénart,
écrivait dans
ia
Rente
de*
Veux-Monde»
d"'
mars
1880)
ces
quelques ligues
qui
caractérisent
ou
ne
peut mieux
les
EmileBurnouf
et
autres
fantaisistes
:
..
Oa
nous
a
trop habitués,
M
nous parlant
du
bouddhisme,
à des
généralités aveutureuses
et à
des rapprochements suspects.
..
Egaré
à
plaisir,
le public
est
chaque, jour exposé
à
prendre
au
sérieux
les
thèses
les
plus étranges
», et
jusqu'à
de vraies « mystifications
».
Le livre de sir Monier Williams fait
bonne justice de ce que M. Sénart appelle
dos «témérités d'une vulgarisation aussi
ambitieuse que mal informée. » Kt d'abord
il écarte une erreur acceptée universelle-
ment comme monnaie courante, celle qui
présente le bouddhisme comme la religion
comptant le plus de sectateurs au moment,
présent. Sans doute le nombre ne prouve
lion ; les Juifs étaient une poignée, et
pourtant, seuls au milieu de l'univers
païen, ils possédaient la vérité. Mais enfin
il faut être exact, et ce que l'on dit géné-
ralement du nombre des bouddhistes est
faux.
On a prétendu que sur l'ensemble de la
population du globe, estimée a environ
I ,500 millions, le boudhisme en comptait
au moins 500 millions, c'est-à-dire plus
que n'impor«e quelle autre religion. S'ap-
puyant sur les autorités les plus sûres, sir
Monier Williams croit pouvoir affirmer
qu'il n'y a pas plus de 100 millions de
véritables boudhistea, et que le christia-
nisme, avec ses 430 ou 450 millions
d'ad-
hérents, a aujourd'hui la prépondérance
numérique sur toutes les autres religions,
lui reste, le boudhisme présente plus d'un
signe de décadence et perd graduellement
de sa vitalité.
Qu'est-ce «pie le bouddhisme! Ce n'est
pas,
en réalité, une religion, du moins
quand on le considère dans sa forme ori-
ginaire, qui, à la longue, dans bien des
pays,
s'est
combinée d'une manière plus
ou moins bizarre avec le polythéisme,
L'idolâtrie, le fétichisme, etc. V.\\ effet, le
iiou iliisuio primitif ne reconnaît pas l'exis-
tence d'un Créateur, ni la dépendance de
l'homme à l'égardd'un pouvoir supérieur.
II refuse à l'homme une ttme éternelle,
une personnalité. Il n'admet aucune révé-
lation surnaturelle. U n'y a en réalité, ni
i lergé, ni culte, ni prière. \ ce pro-
pos,
sir Monier Williams raconte une
curieu e anecdote qu'il tien! d'un étéque
anglican de
(
'ah utta.
Cet évèque, se trotivautdans une partie
éloigné* de son <!i.>r, . , où le Ijoudtlhisme
prédominait, vit uu bouddhistequi parais-
sait prier pieusement dans un temple ; il
lui demanda quel <
'
t
;
i i
l'objet de sa prière.
« Rien », répondil le bouddhiste.
«Mais continua l'évèque, qui
priez-vous:1
.>
« Personne. » Cette anecdote donne
bien l'idée de ce que son! les prétendues
prières d'un véritable bouddhiste. Cet
homme ne priait réellement pas; il faisait
simplement usage de formules auxquelles
il avait été habitué à attribuer une effica-
cité particulière, pour ainsi dire magique
et qui n'impliquaient nullement l'idée d'un
Dieu tout-puissant à qui l'on s'adresse.
Le bouddhisme pur ne mérite donc pas
le nom de religion. On pourrait presque
le comparer à Vhumanitarisme, au pont-
tivisme de notre Occident, qui profosse la
..
, , ,i.c noi . i i
Kieu.^
M
liuin
cm l
.1 I
l la
11
l
i
o
uiuil,
Cl
nous
l
l([«a//e:
ur
lli'lir
inrnu'iu.
i ui
aeioM-
1,1
Lne brochure portant le titre Guillaume et le | r . . ,, , ,. i , . , ., ,. . in. i
hancelier est un plaidoyer enthousiaste en faveur saisissons cette occasion d applaudir à thèse de
1
élévation de
1
homme au plus
u comte Herbert. l'initiative intelligente de M. l'abbé Peys- I haut degré de perfection par l'accumula-
ehan
d Cette brochure
a été
distribuée
à
profusion
non
seulement
en
Allemagne mais
eu
Autriche.
Comme
on le
voit, cette dépêche confirme
les
renseignements
que
nous avons rc<;us hier
de
Berlin.
son qui, dans ce but de contrôle, vient de
fonder une Revue, des Relit/ions, sur la-
tion des efforts humains, exclusivement
humains. Seulement l'idéal du bouddhiste
quelle nous aurons certainement à rêve- i est bien différent de celui du positiviste
I ce à quoi il tend de toutes ses forces,c'est I voir, une morale sans liberté, une c
à parvenir à l'anéantissement de toute
existence personnelle,à préparer l'extinc-
tion de l'humanité elle-même. Comme le
dit en deux mots sir Mouier Williams,
« la perfection, pour le bouddhiste, c'est la
destruction. »
Le point de départ du Bouddhisme n'est
autre chose que la constatation d'un fait :
l'existence de la souffrance, de la peine
dans le monde. Ce fait véritable, dont son
àme mélancolique se plaisait à. exagérer
les proportions, le Bouddha le rendait
plus poignant encore en y joignant une
idée issue de la croyance en la métempsy-
chose;
il voyait des yeux de l'imagination,
ces douleurs de la vie se perpétuer dans
des renaissances| successives, où l'homme
d'aujourd'hui, lequel était précédem-
ment, soit un autre homme, soit u"nanimal,
soit un arbre, soit un démon, etc., doit
repasser sans tin par ces divers états tou-
jours accompagnés de la souffrance.
C'est ce cercle éternel que lo Bouddha,
voulait briser ; il voulait arriver, sinon à
la destruction totale de son être, du moins
a la destruction de sa personnalité cons-
ciente, se reposer à la fin dans le vide.
Le Christ est venu sur cette terre, pour que
les hommes « aient la vie, et qu'ils l'aient
de plus en plus abondante. » Le Bouddha,
lui,
s'est
donné pour mission de prêcher
la doctrine de l'anéantissement. Sir Mo-
nter Williams cite, à ce sujet, d'étranges
paroles que les livres bouddhiques mettent
dans la bouche du Bouddha lui-même :
«A traversdes naissances innombrablesj'aipasse
cherchant sans
le
découvrir celui
qui a
construit
mon habitation mortelle (c'est-à-dire
mon
corps,
mon existence elle-même);
et
toujours sont reve-
nues
H
la
naissance,
et a la vie, la
peine. Mais
à
la fin te
voilà découvert,
ô
constructeur
de
cette
maison !
Tu
n'élèveras plus do maison pour
mot.
Les poutres
et
les chevrons sont brisées,
et,
aveo
la destruction
du
Désir,
la
délivrance d'une
vie
constamment répétée
est
enfin obtenue.
»
Le e ilèsir » tous les désira et parti-
culièrement celui de vivre, voilà donc
ce qui,d'après le Bouddha,est ln cause non
seulement de la souffrance, mais de la vie
elle-même, de cette vie qu'il voit se traî-
ner misérable à travers une série indéfi-
nie de transmigrations. Lechristianisme,
lui aussi, à l'œil ouvert sur les désirs, les
passions humaines, mais c'est pour les
régler i comme le mécanicien règle la va-
peur qui met en mouvement sa machine.
Le bouddhisme supprime tout.
Les admirateurs du Bouddha lui attri
huent l'honneur d'avoir enseigné aux
hommes à éviter le péché, à viser à la
pureté et à la sainteté de la vie. Rien de
tout cela, répond sir Monier Williams. Le
Bouddha n'avait pas la moindre idée du
péché, considéré comme offense envers
Dieu, aucune idée de la vraie sainteté.
S'il faut éviter le mal, c'est d'après sa
doctrine, parce qu'un acte mauvais pro-
duit la souffrance ; aussi conseille-t-il à
ses adhérents de bien agir pour éviter la
souffrance et arriver par l'accumulation
de mérites en quelque sorte négatifs, à
opérer leur propre extinction. Et le meil-
leur moyen d'arriver à ce but suprême,
c'est l'inaction, l'indifférence, l'apathie
érigée en système.
Sir Monier Williams relève bien d'au-
tres contrastes, qui mettent un véritable
abime entre le bouddhisme et le christia-
nisme, malgré quelques ressemblances
tout extérieures. Mais la différence, ou
plutôt l'opposition lapins frappante, reste
toujours celle que nous avons indiquée et
que notre auteur met en relief avec une
grande vigueur à U tin de son livre. « Le
christianisme, dit-il, regarde la vie per-
sonnelle comme le plus sacré do tous les
biens.
La vie, d'après la doctrine, n'est
pas un rêve, une illusion. La vie est réelle,
La vie est chose sérieuse. La vie est le
plus précieux de tous les dons de Dieu.
« Bien plus, le christianisme affirme au
sujet de Dieu lui-même, qu'il est par ex-
cellence l'exemplaire de la vie intense,de
lapersonnalité intense, le grand Je suis
Celui qui suis, et il nous enseigne que
nous devons avoir soif d'une continuation
de trie personnelle, unie à Dieu. Le boud-
dhisme, au contraire, pose comme le but
le plus élevé l'extinction complète de l'il-
lusion de l'identité personnelle, l'annihila-
tion complète du ntoi. de tonte existence,
sous quelque forme que ce soit, et procla-
me comme seul véritable ce credo ; toute
chose se résout finalement en rien, tout
être en non-etre. « Que dois-je faire pour
hériter île la vie éternelle ? «dit le chré-
tien. < Que dois-jc faire pour hériter
de l'anéantissement éternel i » dit le
bouddhiste.
» Après cela.que l'on vienne,tant qu'on
voudra, rapprocher le religieux chrétien
tle l'ascète, du moine bouddhiste. L'hom-
me de bon sens répondra, avec M. Labou-
laye : Sans doute la ressemblance exté-
rieure est grande entre les ascètes boud-
dhistes et les premiers moines d'Egypte:
« il faut reconnaître néanmoins qu'elle ne
dépasse point la surface; au fond, il n'y a
rien de commun entre l'ermite qui soupire
après la vie éternelle en Jésus-Christ et
le bouddhiste qui n'a d'autre espoir qu'un
vague anéantissement. »
Et l'on conclura, avec M. Barthélémy
Saint-Hilaire, dans son livre sur le Boud-
dha : «Malgré des ressemblances parfois
spécieuses (avec le christianisme),le Boud-
dhisme n'est qu'un long tissu de contra-
dictions: et ce n'est pas le calomnier quA
de dire qu'à le bien regarder, c'est un sm-
itualisme sans àme, une vertu sans de-
harité
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