Mouvement des plaques tectoniques : l’Amérique du Sud va-t-elle se
séparer de l’Amérique centrale?
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notre belle bleue.
En effet, les simulations effectuées avec VKS (Von Karman Sodium,
collaboration ENS-Paris, ENS-Lyon et CEA-Saclay –wiki) ainsi que des
travaux théoriques ont montré qu’une inversion magnétique survenait
sur Terre lorsque les mouvements du fer en fusion dans le noyau
n’étaient plus symétriques par rapport au plan de l’équateur. Plus
précisément, ce phénomène commencerait d’abord juste sous l’interface
noyau-manteau puis gagnerait l’ensemble du noyau. Or, on sait que
même s’ils ne se mélangent pas chimiquement, noyau et manteau ne
sont pas indépendants physiquement et des panaches de matière
mantellique prennent probablement naissance juste à la base du
manteau, au-dessus de l’interface noyau-manteau cette fois-ci.
On pouvait donc soupçonner que les courants de convections, qui
influencent la tectonique des plaques et qui sont eux-mêmes influencés
en partie par la répartition des continents en surface, établissaient un
couplage entre les inversions magnétiques et la répartition des
continents. En dressant un bilan de la surface des continents situés dans
l’hémisphère nord et ceux dans l’hémisphère sud, les chercheurs ont pu
calculer un degré d’asymétrie (par rapport à l’équateur) dans la
répartition des continents depuis quelques centaines de millions
d’années et tenter de tester leur hypothèse.
Il semble bel et bien que le degré d’asymétrie ait varié au même rythme
que le taux d’inversions magnétiques depuis le début de la dislocation
de la Pangée il y a environ 200 millions d’années. On constate ainsi que
plus le centre de gravité des continents s’éloignait de l’équateur, plus le
rythme des inversions s’accélérait (jusqu’à atteindre huit par million
d’années pour un degré d’asymétrie maximal). Laurent Sacco, Futura-
Sciences – 31 octobre 2011
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