La mangouste

A la poursuite de la mangouste
Une ombre qui file au bout de ton chemin…
Quelques empreintes sur le sol…
En un clin d'œil, moi la mangouste je file à toute vitesse !
Je suis discrète et sans histoire, mais les gens racontent sur moi,
de drôles de choses.
Ils me connaissent si mal !
Allez ! Aujourd'hui je m'arrête un instant dans ma course…
pour te dévoiler mes secrets …
Chez nous les mangoustes, il y a plusieurs
moyens de reconnaître un mâle d'une
femelle ! D'abord, les femelles sont plus
petites. Ensuite, elles portent sur leur
ventre des petites mamelles alors que les
mâles, eux, n'en ont pas !
Les premières mangoustes
Nous, les petites mangoustes sommes originaires de l'Inde.
Notre introduction en Guadeloupe remonte à l'année 1888.
Les cultivateurs de canne à sucre ne juraient alors que par nous. Normal !
Leurs cultures étaient ravagées par les rats. Ils avaient tout essayé pour
s’en débarrasser. Nous étions leur dernier espoir. C'est pour cela, qu'à
l'époque, 10 d'entre nous avaient fait ce long voyage en bateau ! D'abord
de l'Inde vers la Jamaïque, puis de la Jamaïque vers les Petites Antilles !
Nous nous sommes si bien adaptées qu'aujourd'hui, nous peuplons la majorité
des îles de la Caraïbe.
Personne mieux que nous n'ose affronter les serpents ! A travers le monde entier,
plus personne n'en doute ! Notre rapidité et notre précision nous permettent
même de venir à bout des plus terribles d'entre eux !
La mangouste Fiche n°14
Le Racoon peut mesurer jusqu’à 1 mètre. L’ Agouti mesure environ 60 centimètre. La Mangouste mesure environ 50 centimètres.

Des mangoustes bien prudentes
Les mangoustes se déplacent souvent le jour en marchant, trottant ou même
galopant si elles sont menacées. De temps à autre, elles s'arrêtent et demeurent
quelques instants immobiles. Elles s'assoient alors sur leurs pattes arrières,
pour observer ce qui les entoure et guetter d'éventuels dangers.
Une mangouste peut vivre en moyenne quatre ou cinq ans dans la nature et
jusqu'à neuf ans en captivité.
“Eh, c’est mon territoire”
La mangouste vit seule, en couple ou avec ses petits. Elle se déplace générale-
ment à l'intérieur de son territoire qu'elle défend avec vigueur ! Pour signaler
à ses voisins les limites à ne pas franchir, elle badigeonne les plantes de ses
odeurs en se frottant dessus.
Drôle de bavardes
Bien qu'elles soient de nature assez discrète, les man-
goustes ont un langage très riche qui leur sert à com-
muniquer entre elles. Selon la situation, elles peuvent
pleurer, glousser, bégayer, aboyer et même klaxonner !
Gare aux odeurs
La mangouste n'aime pas beaucoup la pluie. Et pour
cause ! Lorsqu'elle est mouillée, elles sent si fort
qu'elle attire les mouches qui pondent dans sa fourru-
re ce qui lui causent bien des tracas !
Dans la cour des grands
Tout comme toi, les mangoustes peuvent s'amuser. En
faisant semblant de se bagarrer ou de prendre la fuite,
elles apprennent à se comporter comme des adultes !

La naissance des mangoustes
1- Les mangoustes commencent à se reproduire vers l’âge de 6 mois. En Guadeloupe, elles s'accou-
plent plutôt entre les mois d'avril et juillet.
2- Après s'être accouplés avec fracas et s'être mordillés l’un l'autre, les parents accueillent de deux à
quatre petits dans un terrier.
3- En arrivant au monde, les petites mangoustes ne sont pas très grosses. Leurs yeux sont fermés mais
elles possèdent déjà quelques poils. Elles crient et aboient si on les dérange !
4- Pendant leurs premiers jours, les jeunes mangoustes se nourrissent du lait de leur mère. A 2 mois
environ, elles partent seules chercher leur nourriture. Leur mère continue cependant, à veiller sur elles
avec beaucoup d'attention.
Des omelettes sur mesure
Les mangoustes adorent les œufs.
Comme elles ne peuvent pas croquer la coquille , elles
les mangent en omelette !
Pour cela, elles les lancent violemment à terre et
lorsque les œufs sont cassés, les lèchent à même le sol.
Boule de sommeil
Pendant leur sommeil les mangoustes dorment
souvent roulées en boule.
Il leur arrive aussi de se blottir l'une contre l'autre
! Dans cette position, elles se réchauffent, et peu-
vent se défendre des dangers qui les entourent. Si
l'une d’elles tressaille, l’autre est ainsi rapidement
prévenue et peut prendre la fuite !
Le menu de la mangouste
Le menu de la mangouste est très varié, elle peut man-
ger un peu de tout. On dit qu'elle est omnivore.
Elle peut aussi bien se nourrir d'oiseaux adultes, de
poussins, que de grenouilles, de petits lézards, de
coquillages, de vers de terre ou de fruits.
Pour tuer les serpents et ses autres proies, la mangouste a
sa combine ! Une puissante morsure à la base du crâne
vient à bout de ses plus puissants adversaires !

Aujourd'hui, nous ne sommes
pas menacées, mais de nom-
breuses personnes ont une dent
contre nous. C’est vrai que notre
gourmandise nous amène parfois
à nous attaquer aux poules et
même quelques fois à des
espèces rares, comme l'Agouti !
Il est vrai que, nous avons bien
aidé les agriculteurs à se
débarrasser de quelques rats
mais nous n'avons pas réussi à
en venir à bout !
En se réfugiant dans les arbres
où nous ne sommes pas très
rapides, ces bougres nous ont
échappé !
Le monde est à nous …
Nous vivons en Asie, dans certains pays
d'Amérique du sud, aux îles Fidji, à Hawaii, et
dans de nombreuses îles de la Caraïbe. Dans les
Petites Antilles, nous nous sommes développées
dans presque toutes les îles sur lesquelles nous
avons été introduites.
Un peut partout !
En Guadeloupe, nous fréquentons aussi bien les
forêts, les milieux secs, les traces de randonnée
que les abords des aires de pique-nique où nous
nous régalons de vos restes de repas.
Savais-tu qu'en Dominique où nous avons pour-
tant été introduites, aucune de nous n'a survécu ?
Un vrai mystère !
ATTENTION
poison violent
En Guadeloupe, l'utilisation du poi-
son contre les rats nous touche de
plein fouet.
Quelques granulés et c'est la mort
assurée ! Avez-vous remarqué que
nous sommes moins nombreuses
qu'auparavant ?