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Qu’est-ce qu’un indicateur de biodiversité ?
Les indicateurs de biodiversité vont mesurer l’état de la biodiversité et ses tendances d’évolution
sur une période considérée et sur un territoire donné (Région, Département, Unité territoriale (cf :
Annexe p 16)). Il peut s’agir de mesurer l’état d’une ou plusieurs espèces (faune, flore), d’une ou
plusieurs populations, d’une ou plusieurs communautés d’espèces ou encore d’une ou plusieurs
cortèges d’espèces. Il s’agit également de mesurer l’état et les tendances d’évolution des habitats
naturels (habitats des milieux forestiers, humides, aquatiques, agricoles, dunaires, littoraux,
montagnards, etc.).
Un indicateur de biodiversité répond à deux objectifs principaux :
- Objectif scientifique : Comprendre les dynamiques des populations et des écosystèmes de
la région Aquitaine et les processus qui contrôlent celle-ci.
- Objectif stratégique : Evaluer l’efficacité des réponses apportées par les politiques
publiques pour la préservation de la nature.
Pour cela, un indicateur de biodiversité doit permettre :
o de mesurer, à partir de variables qualitatives et quantitatives, l’état de la
biodiversité présente sur un territoire,
o d’évaluer les variations annuelles et spatiales afin de visualiser la dynamique de la
biodiversité dans le temps et dans l’espace,
o de répondre à une question donnée concernant l’état et l’évolution de la
biodiversité, en relation avec une ou plusieurs pressions particulières.
Qu’est-ce qu’un indicateur d’état de biodiversité ?
Les indicateurs d’état de biodiversité sont construits à partir de données propres à une ou
plusieurs espèces, populations, communautés ou cortèges. Les indicateurs d’état de
biodiversité devront être particulièrement bien choisis afin que ceux-ci répondent de façon
la plus sensible possible à une ou des pressions considérées.
Les indicateurs d’état de biodiversité s’intéressent à un groupe taxonomique particulier
(faune : oiseaux, mammifères, insectes, amphibiens, reptiles ... ; flore/fonge : plantes
vasculaires, bryophytes, lichens, algues, champignons….) et également aux habitats (aux
différentes échelles d’appréhension : écosystèmes, milieux, végétations). Pour un groupe
taxonomique donné, il y a de multiples possibilités de construire un indicateur d’état de
biodiversité : effectifs (abondance), diversité (richesse spécifique), surface, etc. Lorsque les
indicateurs sont construits à l’échelle d’un habitat, plusieurs groupes taxonomiques peuvent
être intégrés et une dimension fonctionnelle souvent plus forte peut être prise en compte.