Lecancer dupoumon
tueavecune efficacité
redoutable.Etsaprogression,
notammentchezlesfemmes,
estune aberration. Dans
lesmilieux de lasanté,on
comprendmal pourquoi on
continuedenier l’évidence.
Letabagismeestresponsable
de30%detouslescasde
cancer etde85 %des cas
decancer dupoumon. D’ici
lafindel’année,23 000
Canadiens,dont7500
Québécois,aurontappris
qu’ils sontatteintsd’un
cancer dupoumon. Toujours
en 2007,on estimeque
19 000 Canadiens,dont
6200 Québécois,en seront
morts. Bon nombre d’entre
eux,prématurément.
CHARLESMEUNIER
COLLABORATION SPÉCIALE
Le cancer du poumon est à la fois
le plus évitable et le plus mortel
de touslescancers. Bien quele
cancer du sein chez la femme
et le cancer de la prostate chez
l’hommesoientles plus répan-
dus, le cancer du poumon occupe
toujours le premierrang comme
LE CANCER DU POUMON:
La moitié des 650millionsdefemmesetd’hommesquifontactuellementusage detabac finirontparen mourir,selon l’Organisationmondiale delasanté.
PASDE MÉTHODE DE DÉPISTAGE
Malheureusement,àcejour,il n’existe
pasdeméthodededépistage précocedu
cancer dupoumon,bienquedes recher-
chesencesenssoientprometteuses (voir
autre encadré àdroite).Quel’onsubisse
des radiographies thoraciques répétées,
quel’onrecherche des cellulesmalignes
dans lescrachatsouquel’onprocède
àune analyse sanguine,aucune deces
techniques n’estconsidérée,surleplan
préventif,comme sûre etfiable.
Parcontre,ces examenspeuventrévéler
des anomalies etlaprésencepossible
d’uncancer.«Lerisquedemourird’un
cancer dupoumonestparticulièrement
élevéchezceux oùil aétédétecté,car
le diagnosticestsouventposé lorsquela
maladie estàunstadeavancé,expliquela
D re Lucie Pélissier-Simard, del’Université
deSherbrooke. Deplus,cetype decancer
peut se propager aisémentdans le reste
ducorpsétantdonné le contactétroitdes
poumons avecplusieurs vaisseaux san-
guins etlymphatiques.»
Une foislaforme,l’étendueetl’état
d’avancementducancer établis,on déter-
minerale traitementle plusapproprié.
Celui-citiendracomptedel’étatdesanté
delapersonne etdecequ’ellesouhaite. Il
arriveparfoisquelepatientetsonméde-
cin en viennentàlaconclusion queles
effetssecondaires dutraitementdépasse-
rontlesavantagesquel’onentirera.On
choisitalors lessoins palliatifsdontl’uni-
quebut estdesoulager le patient.
—Charles Meunier, collaborationspéciale
PERCÉE SCIENTIFIQUE EN FRANCE
Unnouveautestmisaupointpar
le DrWilliamJacot,oncologueà
l’hôpitalArnauddeVilleneuve(à
Montpellier,en France),détecteles
protéines secrétéesdans le sang par
des cellulescancéreuses.Pourles
chercheurs,cettesignature protéique
caractéristiqueducancer dupoumon
pourraitêtre reconnuelongtemps
avantl’apparitiondes symptômes
etavantqu’ellenesoitvisibleàla
radiographie.
Cetestdonneraitaux patientslapos-
sibilitéd’untraitementprécoce. Bien
queles expertsestimentquecetest
ne pourraêtre utilisé comme routine
médicale avantdecinqà10ans,il
est,seloneux,prometteur. Selon le
DrHans-JoachimSchmoll,directeur
duserviced’hématologiedel’Uni-
versitéallemandeMartin Luther
King,«sices résultatssontconfirmés,
cetestauraunimpactincroyable».
—Charles Meunier,collaborationspéciale
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Selondifférentessourcesqui
consacrent leursefforts àinciter
lesfumeurs àécraser pour de
bon, il ya, surle plan de la santé,
d’incontestables avantagesàen
tirer.
Aprèsunansansenavoir grillé
une, le risque de maladies car-
diovasculaires estréduitdemoi-
tié. Pour la femme, le risque de
contracteruncancerducol de l’uté-
rusest comparable àcelui d’une
personnequi n’ajamaisfumé.
Aprèscinqans,lerisquede
cancersdelabouche, de la gorge
et de l’œsophage diminuedemoi-
tié. Le taux de mortalité reliéau
cancer du poumon pour le fumeur
moyen(un paquetpar jour)dimi-
nueégalement de moitié.De5à15
ansaprès avoircessédefumer,le
risque d’AVCdiminueetsecom-
pare àcelui d’un non-fumeur.
Après10 ans, le taux de morta-
lité attribuable au cancer du pou-
mon estsemblable àcelui d’un
non-fumeur. Lescellulespré-
cancéreusessont remplacées par
descellules saines.Le risque de
cancer de la bouche,de la gorge,
de l’œsophage,de la vessie et du
pancréas diminue.
Après15 ans, le risque d’acci-
dentscoronariens estsemblable à
celuid’un non-fumeur.
—Charles Meunier, collaborationspéciale
Sources:Conseil québécoissurle tabac etlasanté,
laSociétécanadienne ducancer etle ministèredela
Santéetdes Services sociaux duQuébec.
Arrêter defumer,
ça donne quoi ?
To us les mercredis et samedis dans
EN VOYAGE AVEC VOUS
LESTROIS TUEURS CANCER DU POUMON
19 000 CANADIENS,
DONT
6200
QUÉBÉCOIS,
MOURRONT
D’UN CANCER DU
POUMON EN 2007
AU COURSDES25DERNIÈRESANNÉES,
LE TABAGISME ARÉGRESSÉ BEAUCOUP
PLUS LENTEMENT CHEZ LESFEMMES
QUECHEZLESHOMMES.
Une femme
sur16au
Canada
risqued’avoir
uncancer
dupoumon
durantsavie
Un
homme
sur12
risque
d’avoirun
cancer du
poumon
UN SUR12EN MOURRA
UNE
SUR
19 EN
MOURRA
17CIGARETTES PARJOUR,
C’ESTLACONSOMMATION
MOYENNEDUFUMEUR
CANADIEN
14 CIGARETTES PARJOUR,
C’ESTLACONSOMMATION
DE LA FUMEUSECANADIENNE
Sources :AssociationpulmonaireduQuébecetStatistiqueCanada
85%
DESCASDE CANCER
DU POUMON SONT
ATTRIBUABLES AU
TABAGISME
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2ACTUEL LA PRESSEMONTRÉALDIMANCHE11 NOVEMBRE 2007