
2.1.2 Contexte économique et social
2.1.2.1 Structure de l’économie et
moteurs de la croissance. Djibouti repose
sur une économie duale dans laquelle un
secteur moderne, basé sur des revenus de
rente, coexiste avec un large secteur
informel. Les revenus de rente émanent des
ports, des bases et contingents militaires
étrangers implantés dans le pays, du fait
notamment de sa situation géostratégique.
2.1.2.2 L’économie reste peu diversifiée
et fortement informelle. Le secteur
tertiaire prédomine, avec 76% du PIB (cf.
graphique 2) et 60% de la population
active, réparti entre les activités de
transports, communication, commerce,
tourisme et bancaires. Le secteur tertiaire
est principalement constitué par les
activités portuaires et celles de services
connexes de commerce, manutention,
transports et logistiques. Le secteur
informel fait vivre une grande partie de la
population.
2.1.2.3 Cette situation duale résulte du
tournant majeur amorcé par le pays depuis
2003 avec l’arrivée massive
d’Investissements directs étrangers (IDE).
Ces derniers proviennent principalement
des pays du Golfe, sont à destination de
secteurs à forte intensité capitalistique et,
par conséquent, peu créateurs d’emplois.
Ces IDE s’inscrivent dans la stratégie de
long terme des autorités visant à faire de
Djibouti une plateforme régionale de
services commerciaux, logistiques et
financiers.
Source: Département des statistiques de la BAD.
2.1.2.4 Le taux de croissance du Produit
Intérieur Brut (PIB) réel a été soutenu
sur la période 2007-2010 (5% en moyenne
par an, cf. graphique 3), et ce, en dépit de
la crise financière. Cette croissance a été
fortement portée par les activités portuaires
et les flux d’IDE arrivant dans le pays.
Source: Département des statistiques de la BAD, PEA avril 2011
2.1.2.5 La croissance économique devrait
s’accélérer en 2011 et 2012 grâce à la
reprise des IDE reportés de 2009 et 2010 et
un regain des activités portuaires,
notamment de transbordement. Les
activités portuaires, qui se composent du
commerce des hydrocarbures et des
marchandises sèches à destination de
l’Ethiopie ou pour le transbordement, se
sont contractées en 2009 du fait de la crise
financière. Le recul a été plus marqué pour
le transbordement, qui dominait le trafic de
conteneurs précédemment.
2.1.2.6 Gestion macro-économique. Le
gouvernement s’attèle à poursuivre une
gestion macro-économique prudente dans
le cadre du programme triennal appuyé par
la Facilité élargie de crédit (FEC) du FMI
approuvée en Septembre 2008 pour un
montant de 20 millions de dollars.
2.1.2.7 Le déficit budgétaire a été
généralement maîtrisé, à l’exception du
dérapage de 2009, qui avait conduit au
report des deuxième et troisième revues de
la FEC. La hausse des dépenses miliaires
liées au conflit avec l’Erythrée et des
dépenses sociales visant la sécurité
alimentaire, a conduit à un déficit de 4.6%
du PIB, contre l’objectif du programme
établi à 1.8% du PIB pour 2009. En 2010,