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VUE ET HISTOIRE
POINT DE VUE DES EUROPEENS NON MUSULMANS DE L’ISLAM
POINT DE VUE DES EUROPEENS NON MUSULMANS DE
L’ISLAM
Les guerres se faisaient autrefois entre rois et princes, celles du XIX et XXe siècles
opposaient Nations et idéologie. Les guerres du XXÎè siècle seront des guerres de
civilisations. C’est en tout cas la thèse de H. Samuel Hurtington présentée dans l’édition
d’été de 1993 de la publication Foreign Affaire. Que l’ISLAM apparaisse comme un
agresseur lors d’un tel « clash of civilisation » c’est la crainte de beaucoup
d’occidentaux basée sur la certitude que cette violence présente la volonté de maints
« fondamentalistes et radicaux musulmans ». Il ne manque certes pas aujourd’hui de
tensions et d’agressions à l’égard des pays musulmans. Pour s’en convaincre citons
l’agression contre l’Irak, la pression contre la Palestine, la Lybie, le Soudan, l’Iran et les
massacres perpétrés en Bosnie, au Kosovo et au Liban par des Juifs et des Chrétiens.
Il faut noter que seuls les pays musulmans sont condamnés par les « Nations Unies »
qui appliquent les sentences sans délais : l’Irak, la Lybie, le Soudan et l’Iran par contre
Israël est au dessus des lois des Nations Unies qui ne sont qu’un simple bureau
d’enregistrement des Etats Unies.
Deux des trois religions qui se réclament (d’ABRAHAM), (d’IBRAHIM) le
JUDAISME et le CHRISTIANISME partent du postulat que, l’ISLAM représente un
défi pour le CHRISTIANISME et le CHRISTIANISME pour l’ISLAM, même si
chacune de ces deux religions ne voient pas l’ISLAM sous le même point de vue :
Le CHRISTIANISME voit en l’ISLAM un rival en ce qui concerne la conversion des
peuples et la sauvegarde de l’humanité, alors que le JUDAISME veut s’accaparer des
lieux saints situés en Palestine et réaliser soit disant l’unification de la terre promise, et
faire en sorte que les juifs apparaissent comme les seuls descendants d’IBRAHIM, ils y
sont presque arrivés, puisque pratiquement la totalité des mass-médias utilise le nom
sémite pour désigner juif, les medias ont omis les premiers sémites qui ne sont autres
que les arabes.
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L’ « ennemi » communiste ayant disparu, certains visionnaires apocalyptiques ont
manifestement besoin de nouveaux « ennemi » pour justifier leur identité agressive et
pour dominer et réunir leur propre communauté. Pourtant celui qui recherche le « clash
of civilisation » ou même la « mère de toute les batailles » ne sert pas la vie moins la
mort.
Cependant la thèse du « clash of civilisation » menaçant n’est qu’une facette de la
vérité, qui est beaucoup plus riche et plus complexe que ne le supposent, quelques soit
disant penseurs. Car les religions et les civilisations disposent d’un potentiel de paix et
d’entraide. Une guerre entre les religions et entre civilisations n’est en rien une fatalité ;
du fait que dans toutes les religions existe un ferment de paix de réconciliation et de
pardon.
Dans la façon de voir l’ISLAM, les non musulmans surtout les européens et les
américains, est née souvent de la peur de l’inconnue et l’ignorance des non musulmans
de tout ce qui de près ou de loin a un lien quelconque avec l‘ISLAM. Cette peur est
encouragée par une simplification excessive dans la manière de traiter « l’autre ». Cette
peur est exacerbée à son tour par les vieux clichés pris et archivés depuis des siècles
décrivant les musulmans belliqueux s’adonnant généralement à une violence à
motivation et justification purement religieuses. Ceci étant un postulat, il ne peut en
aucun cas être mis en doute et peu importe les arguments présentés ou exemples
donnés.
Si la fin des années mille neuf cent soixante dix a été dominée par la crainte ou le
souhait de voir l’Iran exporter sa révolution vers le moyen orient ou vers la totalité de la
zone sept selon la répartition du club de Rome. Les zones (un, deux, trois et quatre) ont
tout fait pour que l’Irak et l’Iran s’épuisent mutuellement ainsi on est arrivé à affaiblir
les deux puissances régionales.
Alors, on a ouvert une nouvelle phase de destruction systématique, une fois le problème
du communisme réglé.
Les années mille neuf cent quatre vingt dix ont donné le spectre d’une menace
islamique globale alors que la destruction de l’Irak est financée en totalité, et même plus
par les protecteurs des lieux saints de l’ISLAM.
Le président SADAM Houssein voyant son pays assiégé par trente six Etats parmi eux
nombreux pays arabes et musulmans, demande de l’aide au peuple. Du coup c’est
l’ISLAM qui devient agressif, militant, expansionniste, rageusement anti-américain.
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Quelle logique, quel esprit critique ou de critique et quel raisonnement utilisent ces
penseurs.
La guerre civile, au Liban, créée de toute pièce pour faire sortir les capitaux issus des
pétro-dollars, qui commençaient à s’accumuler dans le seul réseau bancaire fiable au
début des années mille neuf cent soixante dix de toute la région.
La longue histoire des relations, entre musulmans et chrétiens est jalonnée de querelles
et d’antagonismes de toutes sortes. Sans rentrer dans l’analyse des facteurs historiques,
politiques et sociaux, qui ont déterminé ces relations ; mais en les gardant bien présents
à l’esprit pour ne pas en rester à la pure abstraction, je me propose de clarifier certaines
idées sur la manière dont la conception des et des autres de DIEU, conditionne le
dialogue ISLAMO-CHRETIEN. Ce conditionnement est tel que la différence
théologique sur laquelle il se fonde a empêché un certain nombre de pays européens
voisins du monde musulman de surmonter le soit disant éloignement culturel, voir
politique, et ce malgré l’histoire commune, les liens affectifs et les intérêts partagés que
ce voisinage a crée (liens renforcés dans la période présente par l’interdépendance
économique).
L’exigence du monothéisme islamique
a) La controverse théologique héritée du passé, la longue histoire des relations entre
musulmans et chrétiens est jalousée des querelles et d’antagonismes de toutes sortes.
Sans entrer dans l’analyse des facteurs historiques, politiques et sociaux qui ont
déterminé ces relations mais en les gardant présentes à l’esprit pour ne pas rester
dans l’abstraction, je me propose de clarifier certaines idées sur la manière dont la
conception de DIEU chez l’une et l’autre des deux communautés influence le
dialogue Islamo-Chrétien. En effet, si chez les musulmans l’unicité de DIEU ne se
discute pas, chez les chrétiens qui ont basé toute leur théologie sur la crucifixion
(qui n’a pas eu lieu) et l’existence d’un Dieu humain. Ce conditionnement est tel
que la différence théologique sur laquelle il se fonde a empêché bon nombre de pays
européens voire des peuples musulmans à surmonter l’éloignement culturel, voir
politique et ce malgré l’histoire commune, les liens affectifs et les intérêts partagés
que ce voisinage a crée les liens renforcés dans la période présente par
l’interdépendance économique.
Il est impossible de nier le fait que ce voisinage s’est transformé dans certains cas et ce
depuis ces dernières décennies, en une cohabitation forcée, l’émigration massive de
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musulmans dans les pays européens ayant affecté le tissu social, culturel et religieux de
certains de ces pays chrétiens. Ceci est le sentiment sournois des chrétiens mis en relief
agrandi et clarifié par le sionisme, orchestré par les mass-médias.
Le poids du passé historique reste important et, s’il est vrai que les vieilles sociétés
chrétiennes d’Europe sont aujourd’hui fortement sécularisées, l’inspiration chrétienne et
leur histoire les a rendues incompatibles avec l’ISLAM, encore une autre affirmation
sans fondement mise à jour par les Juifs et reprises par une partie de la population et
quelques hommes politiques qui n’ont rien à proposer au peuple, sinon des mensonges,
pour combler leur défaillance chronique quant à la recherche de solutions adéquates aux
problèmes politiques, économiques et sociaux. Il est évident que le langage le plus
facile et le plus perceptible par le commun des mortels est tout ce qui touche à la
xénophobie, à la recherche de bouc émissaire. Ils ont par ailleurs fait sentir aux peuples
qu’ils étaient en danger.
Les peuples européens ont ressenti l’expansion musulmane comme une « menace
réelle » pour leur « foi » et pour leur « indépendance » et celle de leurs peuples libres
inspirés par elle. Pourra-t-on aujourd’hui réduire de quelque manière cette distance qui
continue à les séparer culturellement en raison de son fondement religieux dans
l’histoire ? N’y aurait-il pas en fait des raisons théologiques permettant un
rapprochement entre musulmans et chrétiens ?
La controverse historique entre les deux religions se centre théologiquement sur la
conception de DIEU. A cet égard, la controverse s’est développée d’un point de vue
chrétien, en trois étapes que Rizzardi (la sfida dell Islam, Milan 1992) fait se succéder
de la manière suivante :
1) Présentation de l’ISLAM comme une hérésie christologique et trinitaire (du
XVème siècle),
2) Prise en compte du même islam en tant que religion autonome (du XVIème
au XIXème siècle),
3) Introduction de l’ISLAM dans l’économie du statut universel (XXème siècle).
On assiste là à une évolution du jugement théologique fondée sur la nécessité de faire
disparaître la « différence » pour l’intégrer dans un paradigme théologique de révélation
susceptible d’englober les deux religions. Bien que certains chercheurs tiennent à
imputer aux controverses latines l’erreur fondamentale d’avoir accordé à l’ISLAM une
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théologie et une christologie rivalisant avec celles du christianisme, ce jugement ne
parait valoir que très globalement puisque bon nombre de ces controversistes voyaient
moins l’ISLAM comme une hérésie que comme un condensé d’erreurs (le vénérable) où
dans l’ISLAM une pensée hérétique regroupant toutes les hérésies anti-trinitaires N.
Daniel (l’ISLAM et occident, Paris 1993) alors que Rizzardi lui aussi reprend les textes
du « vénérable » Pierre de Cluny. Mais il pense que ces textes montrent que
MOHAMED (ASS) pour Pierre de Cluny est moins un hérétique chrétien au sens
« technique » du terme. « l’hérésie, sort de l’église et s’affirme contre l’église ») qu’un
« pseudo-prophète », et s’il insiste sue l’appellation d’hérésie à l’égard de l’ISLAM.
C’est pour se conformer sur ce sujet à l’acceptation augustinienne. C’est pourquoi, au
delà de la démonstration du caractère hérétique de l’ISLAM, les controverses étaient
moins préoccupées par la place de l’ISLAM dans l’économie chrétienne que par sa
relation à elle. Les latins prirent conscience du fait que le défi de l’ISLAM au
CHRISTIANISME s’appuie sur la négation de la conception trinitaire de DIEU.
Ils attribuèrent un tel rejet à ce qu’ils considéraient comme la « pseudo-prophétie » de
MOHAMED (A.S.S.), alimentée par les communautés et sectes hérétiques chrétiennes
avec lesquelles il se trouva en contact et ils se montrèrent implacables dans un
jugement. Au delà du problème herméneutique posé par la controverse anti-islamique
menée par les latins, on peut tirer de cet événement une première conclusion.
a) l’ISLAM fut perçu par eux comme une menace pour la foi au DIEU de
JESUS CHRIST (AISSA), et cette menace avait en particulier une portée
christologique que ne pouvait aucunement compenser la théorie du JESUS
« coranique ».
b) Le cœur de la controverse : « la différence théologique » quel est donc le
fondement de cette différence théologique qui, même lorsque le point de vue
des controversistes latins est dépassé, conduit les chrétiens à ressentir le
monothéisme islamique comme une menace pour leur propre foi ? Il ne suffit
pas de dire que le monothéisme islamique anti-trinitaire, même si l’on
considère que cela implique la négation de la divinité du christ. Il faut plutôt
y avoir la conséquence quelque chose d’antérieur, sur quoi se fonde
justement cette négation de la christologie chrétienne. Ce qui est antérieur,
c’est l’idée de DIEU qui se dégage de la mission révélatrice de MOHAMED
(A.S.S.), laquelle met à nu, en effet la nature théologique de ce
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