
6
ème
 Congrès Médico-Juridique 
Lausanne, 9 novembre 2016 
 
RACHIS CHIRURGICAL INSTRUMENTE : RESULTATS A LONG TERME 
Prof. André Kaelin, Genève 
 
Abstract 
Depuis 1980, la chirurgie rachidienne a pris un énorme essor, principalement avec le développement 
des instrumentations et de l’imagerie. Avant cette période, les interventions étaient principalement 
des décompressions des racines pour les hernies discales, ou des décompressions lombaires ou 
cervicales pour les syndromes de canal étroit. L’instrumentation qui était encore dans un stade 
embryonnaire était surtout utilisée pour augmenter les chances de fusion dans le traitement des 
déformations vertébrales chez les enfants adolescents et des jeunes adultes, plus rarement pour la 
stabilisation de fractures. 
L’introduction, pour la voie postérieure, de matériaux performants comme les vis transpédiculaires, 
la fixation stable des vis et des crochets sur des tiges, les tiges rigides ou souples, la possibilité de 
mettre de nombreux implants sur une tige et d’effectuer une correction tridimensionnelle, a 
multiplié les indications opératoires. Ces  instrumentations apportent une stabilité immédiate 
facilitant les soins postopératoires et augmentant les chances de fusion.  
L’instrumentation par voie antérieure (prothèse discales, spacers  vertébraux), ou l’implantation de 
cages intersomatiques par voie antérieure, latérale ou postérieure a encore augmenté les possibilités 
thérapeutiques. 
L’apparition d’implants insérables avec des abords minimaux (spacers interépineux, instrumentation 
classique) ont également rendu cette chirurgie moins traumatique. 
Les progrès de l’imagerie comme l’IRM, les reconstructions CT en 3 dimensions et les appareils 
radiographiques EOS permettent une approche diagnostique plus précise. Le monitorage 
neurologique peropératoire et la qualité de l’anesthésie et de l’antalgie postopératoire permettent 
une chirurgie plus sûre et confortable. 
Dans ces conditions il est compréhensible que la chirurgie vertébrale instrumentée aie fait un bon 
extraordinaire ces trois dernières décennies.  
Aux USA le nombre de fusion vertébrale a passé de quelques dizaines de milliers en 1980 à 465’000 
en 2011 et 700’000 en 2015. 
Les statistiques des résultats sont difficiles à analyser du fait de la multiplication des techniques, des 
implants et des diagnostiques. 
Cependant des règles générales peuvent permettre d’anticipé le résultat. Il faut se rappeler que la 
chirurgie instrumentée a comme but de stabiliser une situation instable ou qui deviendra instable 
après décompression, de corriger et d’équilibrer une déformation progressive on non tolérable, de 
fixer des fractures vertébrales ou des rachis présentant des lésion tumorales.