OCT 14 Mensuel OJD : 238296 Surface approx. (cm²) : 4198 N° de page : 68-75 13 RUE HENRI BARBUSSE 92624 GENEVILLIERS - 01 73 05 45 45 Page 1/8 EN COUVERTURE Libido, tonus, moral, santé. Comment nos HORMONES nous influencent Dossier : Alexandra Boqaert, Marine Cygler et Gaëlle Renouvel L e 24 août dernier, Leomd Stadnyk, l'homme le plus grand du monde, mourait à l'âge de 44 ans Cel Ukrai men mesurait 2 57 rn Cette taille lm avait valu d entrer au Guinness Book En cause ses hormones ' Son hypophyse, l'une des principales glandes endocrines, produisait trop d'hormones de croissance Car les h o r m o n e s ont des super-pouvoirs, et pas seulement celui de nous faire grandir Elles régulent aussi notre appétit, nos humeurs, assuient notie fertilité Bref, elles sont indispensables à la vie Et pourtant, trop souvent associées a des dysfonctionnements, on s'en méfie En réalité, c'est le trop ou le pas assez d'hormones qui créent les troubles Car le maître mot du système endocrinien est l'équilibre Heureusement, la nature étant bien faite, le corps se charge en permanence de réguler les sécrétions. Ce phénomème est appelé rétrocontrôle, ou jeedback. Les hormones interagissent pour que le taux dans le sang de chacune reste au bon niveau Maîs ce theimostat naturel a besoin de notre aide pour bien accomplir sa mission. Comment ? En instaurant un cercle vertueux qui passe par une vie réglée, une alimentation équilibrée, la pratique d'activités sportives, un sommeil régulier Les hormones sont dotées d'une autre faculté celle de nous soigner Ce pouvoir ne se limite pas à des traitements clas siques comme celui du diabète avec I insuline Des chercheurs étudient actuellement d autres pistes, parfois étonnantes • l'autisme pourrait ainsi êlie soigné glace à une hor- mone, Toc) tocme La dernière découverte est elle aussi pleine de promesses Fm 2013, le Français Bruno Rcvcrsadc ct son equipe dc l'Institut de biologie medicale de Singapour ont mis en évidence une nouvelle hormone produite pendant la phase embryonnaire. Baptisée Éldbeld, elle pourrait entrer dans la composition de medicaments contre l'hypertension et les maladies caidio-vasculaires • 4178e5865370f90062d74cb4960395c52af6603db19a4a1 TRAJECTOIRE 0792251400509/GDF/OTO/2 Tous droits réservés à l'éditeur OCT 14 Mensuel OJD : 238296 Surface approx. (cm²) : 4198 N° de page : 68-75 13 RUE HENRI BARBUSSE 92624 GENEVILLIERS - 01 73 05 45 45 Page 2/8 L'endocrinologie en 7 dates clés Les expériences fondatrices d'une science née au x/x6 siècle. Adolph Berthold s'intéresse aux effets de la castration sur les coqs. En transplantant les testicules du volatile sur son abdomen, le médecin allemand constate que sa crête se développe normalement, que sa LIBIDO et son agressivité restent intactes. La preuve que l'action des testicules passe par le sanq était faite et l'endocrmoloqie naissait. JK KM UAca demie des sciences, à Paris, est en émoi • un de ses membres, Charles-Edouard Brown-Sequard, s'est injecte un ÉLIXIR DE VIE à base de sperme de chien et d'extraits de testicules canins. Il jure avoir plus de force, dc concentration et d'énergie, et fait la une des journaux, maîs ne parviendra jamais a démontrer ces effets On lui doit malgre tout l'idée que les sécrétions de certains organes peuvent être thérapeutiques 1921 I L'œstrogène est isolé par Robert Courrier à partir d'urine de jument, et la progestérone en 1934 par Corner et Willard Myron Allen à partir d'ovaires de truie. Leur synthèse, des 1938, permettra dix ans plus tard a Gregory Pmcus, endocrinologue, de mettre au point la PILULE CONTRACEPTIVE. Elle est testée a Porto Rico en 1956, ou la contraception est légale. Les mots pour le dire Les hormones (insuline, adrénaline...) du grec hormaien, exciter, sont des messagers chimiques sécrètes soit par des glandes soit par des organes. Elles régulent par leur action de nombreuses fonctions comme la glycémie, le métabolisme, la reproduction... Les glandes, dites endocrines (thyroide, hypophyse, surrénales...), ont pour fonction de produire les hormones, qui passent dans la circulation sanguine et vont agir spécifiquement sur des cellules cibles situées à distance. Les orqanes (foie, poumon..) sont un ensemble de tissus qui assurent une fonction physiologique. Certains organes (coeur, rem...) sont capables, comme les glandes endocrines, de produire des hormones. Le système endocrinien est formé par l'ensemble des glandes et des organes producteurs d'hormones. jokichj Takamine, biochimiste japonais, isole un «messager chimique» à partir de glandes animales. Il le nomme ADRÉNALINE («près du rein») car il est produit par les glandes surrénales, situées audessus de ces organes. Cette découverte ouvre l'ère de l'endocrinologie moderne. 1922 Leonard Thomson est le premier patient diabétique a recevoir des injections D ' I N S U L I N E . A 14 ans, il est mourant a l'hôpital de Toronto Frederick Bantmg et son eleve Charles Best effectuent des prélèvements d'insuline sur des chiens qu'ils injectent au jeune garçon lui sauvant la vie Ils mettent ainsi en évidence l'action de cette hormone sécrétée par le pancreas dans le traitement du diabete L'année suivante, Bantmg reçoit le prix Nobel de medecine, dont il partage l'argent avec Charles Best 1969 Le Français Roger Giiillemin et l'Américain Andrew Schally démontrent que l'hypothalamus secrète des hormones qui régulent l'activité de l'hypophyse. Celle-ci agit à son tour sur la thyroïde, qui produit des hormones. Cette découverte marque les débuts de L'ENDOCRINOLOGIE du cerveau. I ar 0r™T L'Américain Jeffrey Friedman découvre que le tissu adipeux produit une hormone qu'il baptise leptme, du grec leptos (mince) C'est elle qui provoque la sensation de SATIÉTÉ, diminuant ainsi la prise alimentaire Elle ouvre de nouvelles perspectives aux recherches sur l'obésité. 4178e5865370f90062d74cb4960395c52af6603db19a4a1 TRAJECTOIRE 0792251400509/GDF/OTO/2 Tous droits réservés à l'éditeur OCT 14 Mensuel OJD : 238296 Surface approx. (cm²) : 4198 N° de page : 68-75 13 RUE HENRI BARBUSSE 92624 GENEVILLIERS - 01 73 05 45 45 Page 3/8 24 h avec nos glandes Notre corps est une usine à hormones qui ne connaît pas le repos. De nuit comme de jour, il produit ces molécules qui rythment notre vie. graisses afin qu'elles alimentent les muscles », expose Olivier Bosler, neuro-endocrinologiste et chionobiologiste au CNRS Le corps se met en route. Maîs ne pouvant vivre uniquement sur ses réserves, il doit trouver de nouvelles sources d'énergie. La ghrélme, qui augmente la sensation dc faim, cst libérée par l'estomac l'heure de petit déjeuner est proche L > 7H45 : LA COLLATION MATINALE a faim, le sommeil, la libido Ils sont tous liés à notre système endocrinien. Celui-ci libère des substances spea fiqucs à chaque moment dc la journee. Tour du cadran >7H: LE RÉVEIL SONNE Pour alimenter la machine, il faut piocher dans les stocks d'énergie emmagasinés la veille. C'est le rôle du cortisol, «l'hormone de mobilisation des réserves de l'organisme», explique le docteur Jean-Loup Dervaux Synthétisé par les glandes surrénales, son pic de sécrétion se situe entre 6 et 8 heures du matin. «Il augmente le taux de sucre du sang, carburant de l'organisme, et puise dans les Les glucides ingérés, et transformés en glucose, font grimper le taux de sucre du sang (la glycémie) Or l'organisme a besoin dc stabilité pour bien fonctionner L'insuline est donc sécrétée pai le panciéas afin que la glycémie reste à un taux constant Cette hormone permet au glucose de pénétrer dans les cellules des muscles, des tissus adipeux et du foie, où il est emmagasine sous forme de glycogène Si les capacités de stockage du foie sont saturées, l'insuline lui ordonne de convertir le surplus de glucose en graisse \ 9H : DÉBUT DE JOURNÉE AU TRAVAIL La thyroide libère alors le plus d'hormones T3 (triiodolhyromne) elT4 (thyroxme) Elles aussi préparent l'organisme à l'activité physique et intellectuelle Elles modèrent la consommation énergetique du corps quand celui-ci est au repos et s'assurent de la bonne utilisation des sucies, graisses et protéines «Elles ont également un rôle important sur la croissance des enfants, et régulent la température du corps », explique William Rostcnc,ncuro-cndocnnologistc ct directeur dc recherche à l'Insérai > 12 H 30 : LE VENTRE GARGOUILLE La ghrélme fait à nouveau effet. Lors du repas, il est préférable de manger lentement, afin dc laisser le temps au centre dc satiété i r rC'EST LA FAUTE AUX HORMONES Le cortisol, responsable de la crise financière on, les traders ne sont pas accros au risque, surtout lors d'une crise financière ' C'est la conclusion des travaux d'universitaires de Cambridge, qui montrent qu'une augmentation de cortisol, l'hormone du stress, les rend réfractaires aux décisions périlleuses. Les traders sont soumis à une pression intense lorsqu'ils voient les cours N chuter. Résultat : leur taux de cortisol atteint des sommets, comme l'ont montré des prélèvements sanguins effectués à la City de Londres. «Ce stress aurait réduit la prise de risque au moment ou l'économie avait le plus besoin d'audace», déplore John M. Coates, docteur en neurosciences, coauteur de l'étude... et ancien trader de Wall Street. situé dans l'hypothalamus de stimuler la sécrétion de leptme, l'hormone coupe-faim, par les tissus adipeux > 16H ÉVITER LE COUP DE POMPE L insuline n'est pas libérée uniquement après une prise alimentaire Elle l'est aussi à petites doses dans le sang tout au long de la journée. Elle assure une régulation constante de la glycémie pour éviter les coups de pompe. Sa courbe de production est ponctuée dc petits pics toutes les dix minutes, avec un maximum à lôheures Le taux de glycémie étant après au plus bas, on ressent parfois le besoin de manger du sucré. > 16H30 : PIC D'ADRÉNALINE Un geste maladroit le café dc la pause échappe des mains II faut le rattraper avant qu'il ne se renverse sul le clavier ' Aussitôt, le cerveau alerte les glandes surrénales, qui sécrètent de l'adrénaline. Celle-ci accélère le rythme cardiaque et mobilise de l'énergie afin de permettre une reaction rapide Une fois la suée passée, le cortisol — l'autre hormone du stress — prend le relais. « II prévient l'hypothalamus et l'hypophyse que l'organisme a besoin de reconstituer ses stocks de sucre », décrit William Rostene. Ce nest pas une excuse pour avaler un bonbon à la moindre émotion le foie a normalement emmagasiné assez de glucose pour en libérer dans le sang en fonction des besoins H8 H : ON MET SES BASKETS Les muscles ont besoin d'être nom ris pendant lespert Leglucagon est secréte par le pancréas pour libérer le sucre stocké dans le foie et augmenter la glycémie. Durant l'effort, la testosterone est produite en glande quantité pour consolider les muscles. Après une demi-heure d'activité, l'hypothalamus libère beaucoup d'endorphine. « Cette hormone a des effets euphorisants, antalgiques ct anxiolytiques », précise Olivier Bosler t 20 H : LE JOUR DÉCLINE L'hypothalamus envoie les premiers signaux dè fatigue. La glande pineale du cer veau commence a fabriquer la mclatomnc, une hormone qui favorise l'endormissement >22 H: LHEURE INTIME Le désir monte, les partenaires sécrètent de la testostérone, moteur de la libido chez les deux sexes. Pendant l'amour, les cndorphmes maîs aussi l'ocytocine sont libérées, augmentant la sensation de plaisn et de bien-être et favorisant l'endormissement. 4178e5865370f90062d74cb4960395c52af6603db19a4a1 TRAJECTOIRE 0792251400509/GDF/OTO/2 Tous droits réservés à l'éditeur OCT 14 Mensuel OJD : 238296 Surface approx. (cm²) : 4198 N° de page : 68-75 13 RUE HENRI BARBUSSE 92624 GENEVILLIERS - 01 73 05 45 45 Page 4/8 COMMENT ÇA MARCHE, LE SYSTÈME ENDOCRINIEN ? Une hormone est une substance chimique sécrétée par une glande ou par un organe. Elle circule dans le sang jusqu'à se fixer sur des récepteurs de cellules-cibles. Une fois emboîtée aux récepteurs, l'hormone transmet son message, entraînant la production par la cellule-cible d'une réponse. On a identifié environ 80 hormones, bien d'autres resteraient à découvrir. Voici les principaux centres endocriniens, les substances qu'ils sécrètent et les actions de celles-ci. GLANDE PINÉALE Mélatonine : regulation du rythme circadien. HYPOTHALAMUS Vasopressine : antidiurétique. HYPOPHYSE Somatotropine, ou hormone de croissance : stimulation du métabolisme. THYROÏDE T3 et T4 : regulation du métabolisme. GLANDES PARATHYROÏDES Parathormone : régulation du calcium et du phosphate dans les os et les rems. Q CŒUR Peptide natriurétique auriculaire : gestion de la pression artérielle. GLANDES SURRÉNALES Adrénaline et noradrénaline : effets sur le rythme cardiaque, la pression artérielle et les bronches. Cortisol : libération d'énergie en cas de stress DHEA : élasticité de la peau et densité osseuse. Son taux décroît avec l'âge Q TISSU ADIPEUX Leptine : contrôle de la sensation de satiété. Adinopectine : régulation des lipides et du glucose Q TUBE DIGESTIF Ghréline : stimulation de l'appétit. PANCRÉAS Insuline : diminution de la quantité de glucose dans le sang. Glucagon : augmentation de la quantité de glucose dans le sang. ED REINS Rénine : contrôle de la pression artérielle. CHEZ LA FEMME : OVAIRES Œstrogènes : développement des caractères sexuels secondaires, cycle menstruel. Progestérone : cycle menstruel, grossesse. CHEZ LHOMME : TESTICULES Androgènes (dont la testostérone) : rôle clé dans le fonctionnement sexuel et le développement des caractères sexuels secondaires. > 23 H : EXTINCTION DES FEUX La nuit, la melatonme, sécrétée en l'absence de lumière, synchronise notre horloge interne avec l'extérieur Elle stabilise les sécrétions hormonales de l'hypothalamus pour le lendemain Lors des trois premieres heures de sommeil, l'hormone de croissance est libérée par l'hypophyse A l'âge adulte, elle joue de nombreux i oies i épai ation des tissus, regulation du taux de sucre dans le sang, stimulation du systeme immunitaire . > 2 H : DORMIR N'EST PAS DE TOUT REPOS Nos tissus adipeux sécrètent l'hormone de satiété, la leptine, pour évitei les fi ingales nocturnes. L'hypothalamus libère en masse de la vasopressme, une hormone antidmretique, qui évite de se lever pour aller aux toilettes Elle permet aussi de réguler la quantité d'eau de notie corps Ce ne sel a pas le cas apres un repas trop arrosé, l'alcool est en effet un inhibiteur de la vasopressme. L'ocytocine, la nouvelle star M ême l'endocrinologie n'échappe pas à la mode: sa dernière coqueluche s'appelle l'ocytocine. On la qualifie d'hormone de l'amour, de la confiance, de l'attachement, de la fidelité, etc. Il y a une trentaine d'années, des chercheurs ont démontré que chez les animaux l'ocytocine développe le lien maternel et la monogamie. Elle agit comme un neurotransmetteur stimulant les zones de recompense du cerveau. Sans elle, les campagnols, d'habitude fidèles, papillonnent, et les brebis délaissent leurs petits Elle joue donc un rôle social majeur chez ces espèces. Et chez l'homme ? Son action dans l'accouchement - elle favorise les contractions- est connue... depuis 1906! L'hypothalamus en synthétise chez les deux sexes lors d'un rapport sexuel. Mais ce n'est pas tout. En 2005, des chercheurs de l'université de Zurich montrent qu'après avoir inhale de l'ocytocine des joueurs prêtent davantage d'argent, même sans garantie de remboursement. La revue scientifique Nature a alors ce titre choc: «L'ocytocine augmente la confiance chez les humains.» Elle rendrait plus optimiste, plus genéreux, plus empathique. En 2010, une equipe du CNRS fait inhaler de l'ocytocine à des autistes puis observe leur comportement pendant des jeux collectifs de ballon. « Ils ont su s'adapter au contexte social et agir en conséquence en montrant plus de confiance envers les individus les plus coopérants», concluent les chercheurs. Alors l'ocytocine est-elle l'hormone miracle de la sociabilité? Si ces résultats sont encourageants, ils sont a nuancer. Simone ShamayTsoory, de l'université de Haïfa (Israël), a montré que lors d'un jeu vidéo une prise d'ocytocine augmente la jalousie à l'égard de celui qui a gagné. Une étude de l'université d'Anvers affirme quant à elle que l'action empathique de l'ocytocine ne fonctionne que lors d'interactions avec des personnes que l'on connaît. 4178e5865370f90062d74cb4960395c52af6603db19a4a1 TRAJECTOIRE 0792251400509/GDF/OTO/2 Tous droits réservés à l'éditeur OCT 14 Mensuel OJD : 238296 Surface approx. (cm²) : 4198 N° de page : 68-75 13 RUE HENRI BARBUSSE 92624 GENEVILLIERS - 01 73 05 45 45 Page 5/8 10 idées reçues revues et corrigées Ces molécules font l'objet de bien des croyances. Qu'en est-il réellement ? La science démêle le vrai du faux. I. LES FEMMES SONT IRRITABLES PENDANT LEURS RÈGLES Plutôt avant Aux Etats-Unis, Ic syndrome prémenstruel est entré dans le livre de référence des maladies psychiatriques, le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux), en 2013 el lall l'objet de prescription d'antidépresseurs. En France, on ne va pas jusque-là. Maîs il est vrai que la chute du taux de progestérone, une hormone relaxante, et d'œstrogènes peut provoquer nervosité et tristesse avant les règles. « Un tiers des femmes sont concernées ». précise le gynécologue Sylvain Mimoun. Z. LA MÉNOPAUSE ENTRAÎNE PRISE DE POIDS, DÉPRIME, OSTÉOPOROSE L'arrêt de production des hormones sexuelles cause une baisse du métabolisme, et donc une prise de poids, et peut être responsable d'une déprime, les œstrogènes jouant un rôle d'antidépiesseuis et de stimulateurs des performances cérébrales. Enfin, la privation en œstrogènes fragilise les os. 3. TROP DE TESTOSTÉRONE REND AGRESSIF Si le lien entre cette hormone et la violence a été démontré chez les rongeurs, aucune étude ne Fa établi chez l'homme Des cher- cheurs de l'université de Zurich avancent des résultats plus nuancés • cc serait plutôt la molécule dè la domination sociale et dè l'esprit dentreprise, fis ont administré de la testostérone sous forme de comprimés à un gioupe de femmes et rien à un autre Lors d'un jeu de rôle, les premières se sont davantage fait respecter. De là à dire que les hommes, qui sécrètent plus de testostérone, font naturellement dc meilleurs leaders 4. LE DÉSIR EST RÉGI PAR LES HORMONES SEXUELLES En 2016, Lybndo, le Viagra iéminin, devrait être mis sur le marché. Son principal composant : la testostérone. Celle-ci, sécrétée en faible quantité par les ovaires, est-elle l'hormone universelle du désir ? « Celui-ci n'est pas si simple, si mécanique, chez les femmes, tempère Sylvain Mimoun. Et chez elles, comme chez les hommes, il nécessite certes un bon fonctionnement hormonal mais aussi une absence de soucis et une bonne relation avec le partenaire.» Et la pilule contraceptive, peut-elle diminuer la libido f En 2013, des médecins tchèques ont compilé 36 études, incluant 13 000 femmes sous pilule et ont conclu à une absence de lien entre cette contraception et le désir 5. PRISE DE POIDS ET FATIGUE BRUTALES = THYROÏDE DÉRÉGLÉE L'hypothyroidie entraîne fatigue et prise de poids «Maîs ces symptômes ne devraient pas orienter systématiquement vers un diagnostic de problème thyroïdien ». affirme Valérie Foussiei, endocrinologue, auteur de C'EST LA FAUTE AUX HORMONES Trop de testostérone nuirait à la civilisation ment l'Homo sapiens est-il passé de la brute épaisse à l'homme civilisé ? Des chercheurs de l'université de l'Utah ont comparé 13 crânes datant de plus SO DOO ans à 41 autres de 10 000 à 38 000 ans et à 1367 crânes du xxe siècle, et ont constaté un affinement des arcades sourcilières et un arrondissement des visages. Un chanqe- ment de physionomie lié à une baisse de testostérone. Cette diminution hormonale correspond à des périodes de progrès (fabrication d'outils, naissance de l'art et une plus grande coopération entre individus). Question : est-ce la baisse de testostrérone qui a entraîné ces modifications de comportement ou est-ce le processus inverse ? I lattaque deskilosentropI A la ménopause, qui survient en moyenne à 52 ans, les hormones sexuelles cessent d'être produites. Conséquence le métabolisme ralentit, ce qui entraîne une prise de poids. multï-factoriel Une libido au top passe par un bon équilibre hormonal mais aussi par un bien-être psychologique. Le chômage ou des problèmes dans le couple sont souvent la cause d'un désir en berne. La thyroide nous en fait voir de tomes les couleurs (Josette Lyon, 2013). Pour elle, ils caractérisent souvent un état dépressif. 6. LES FEMMES ET LES HOMMES PENSENT DIFFÉREMMENT Rien n'est prouvé. «Dès le quatrième mois de gestation, les cerveaux des filles et des garçons reçoivent des imprégnations hormonales différentes. Maîs les spécificités naissent surtout pendant la petite enfance, quand la culture nous modèle», explique Yves Combarnous, chercheur à l'Inra, auteur de les Hormones (Que sais-je ?). Des études font pouitant état de performances sexuées, attribuées aux hormones. Les femmes auraient une moindre capacité de représentation spatiale maîs réussiraient mieux les tests de langage Mais pour la ncurobiologistc Catherine Vidal, auteur de Hommes, femmes, avons-nous le même cerveau, ces travaux manquent de rigueur scientifique. 4178e5865370f90062d74cb4960395c52af6603db19a4a1 TRAJECTOIRE 0792251400509/GDF/OTO/2 Tous droits réservés à l'éditeur OCT 14 Mensuel OJD : 238296 Surface approx. (cm²) : 4198 N° de page : 68-75 13 RUE HENRI BARBUSSE 92624 GENEVILLIERS - 01 73 05 45 45 Page 6/8 Les superpouyoirs de l'ostéocalcine N Une baisse i cyclique de moral I Avant les règles, la diminution des œstrogènes et de la progestérone entraîne chez certaines femmes tristesse et anxiété : c'est le syndrome prémenstruel. systeme hormonal n'est pas isole fl est en interaction avec le systeme nerveux Laugmentation de l'imprégnation du cerveau par les œstrogènes "excitent" les neurones, rendant certaines femmes plus sensibles», exphque Yves Combarnous 7. PLUS DE TESTOSTÉRONE = PLUS DE MUSCLES Oui Cette hormone, de la famille des stéroides, développe la masse musculaire et léduit la giaisse. Les body-buildeis consomment des anabolisants, qui contiennent de la testosterone de synthèse Pris en exces, ils sont dangereux pour le cœur et le foie Aux Etats-Unis, dcs etudes sont en cours afin d'évaluer chez 800 hommes de plus de 65 ans ayant une baisse de testostérone les doses à leur déh\ rer pour renforcer leurs muscles, sans mettre en danger leur santé. 8. LES FEMMES ENCEINTES SONT HYPER-ÉMOTIVES. Les hormones sont sécrétées en masse La progesterone permet la fixation de l'embryon, les œstrogènes agissent sur l'élasticité de l'utérus l'hormone lactogène placentaire prépare à l'allaitement, l'ocytocme favorise les contractions . Maîs ce n'est pas tout « Le otre squelette n'est pas qu'une charpente, c'est aussi un centre endocrinien. Et l'hormone qu'il secrète, l'ostéocalcine, par des cellules spécifiques, les ostéoblastes, est douée de superpouvoirs! C'est le Français Gerard Karsenty, du centre médical de l'université de Columbia (New York), qui les a mis en évidence. En 2007, il a " montré que les os jouent un rôle important dans la regulation de la glycémie. 9. LES HOMMES ONT MOINS DE PROBLÈMES HORMONAUX AI andropause, les hommes fabriquent de moins en moins d'hormones sexuelles mâles, les androgenes ll peut en résulter des problèmes d'érection, de fonte des muscles de la fatigue, dc l'irritabilité Maîs cc phénomène n'est pas le pendant masculin de la menopause. « On observe un arrêt total de la sécré lion de testosterone chez seulement 27 % des hommes agés de 80 ans en bonne santé », indique le professeur Pierre Costa, andrologue. Pour la thyroide, les sexes ne sont pas non plus égaux. « Deux patients sul trois qui souffrent d un trouble thyroïdien sont des femmes », selon Valérie Poussier Des souris génétiquement modifiées pour ne plus produire d'ostéocalcme sont en effet devenues moins sensibles a l'insuline, leur pancreas en a produit moins et elles ont fini par développer du diabète. Quand on leur a injecte l'hormone produite par les os, leur sensibilité à l'insuline et leur glycémie sont devenues normales. 10. CERTAINS DEVIENNENT ACCROS À L'ADRÉNALINE Le stress créé par un sport extrême entraîne la production de cette hormone Les adeptes de ces activités justifient souvent leur mise en danger par leur besoin d'adrenalme «Pourtant, on n'a jamais mis en évidence un mécanisme d'addiction a cette molécule, tranche Yves Combarnous ll s'agit d'un phénomène psychologique » Impossible, donc, dc connaître dcs épisodes dc manque comme on les observe avec les endorphmes chez certains pratiquants réguliers de sports d'endurance tel le jogging. Une autre étude. menée en 2011 chez la souris par le Pr Karsenty, et confirmée chez l'humain en 2013 avec le CHU de Lyon, a montre que l'ostéocalcine stimule la production de testostérone en se fixant sur les cellules des testicules responsables de sa synthèse. Plus fort encore, cette hormone a - presque -tout faire agit aussi sur le cerveau. Lannée derniere, le chercheur a démontré que chez la souris qestante l'ostéocalcine traverse le placenta jusqu'au cerveau du foetus et participe à la formation du corps calleux (implique dans la communication entre les deux hémisphères) et de l'hippocampe. Son action ne se limite pas à la phase de gestation. Des rongeurs privés d'ostéocalcme deviennent plus anxieux, déprimes et souffrent de troubles de la mémoire et de l'apprentissage. Des maux identiques à ceux provoqués par le vieillissement, période ou la densité osseuse diminue. «Ces découvertes ouvrent des champs pour la médecine, assure le professeur Roland Chapurlat, spécialiste des maladies osseuses au CHU de Lyon. Grâce a elles. on pourrait mettre au point des traitements contre la dépression, la sénilité, le diabète et les troubles de la fertilité masculine!» 4178e5865370f90062d74cb4960395c52af6603db19a4a1 TRAJECTOIRE 0792251400509/GDF/OTO/2 Tous droits réservés à l'éditeur OCT 14 Mensuel OJD : 238296 Surface approx. (cm²) : 4198 N° de page : 68-75 13 RUE HENRI BARBUSSE 92624 GENEVILLIERS - 01 73 05 45 45 Page 7/8 Peut-on booster ces médicaments naturels ? Les traitements hormonaux créent régulièrement la polémique. Faut-il s'en passer et tirer naturellement le meilleur parti de ses hormones? S 'il y en a bien un qui aime la routine, c'est notre corps II déteste voir son équilibre interne bouleversé par un lepas trop riche, un manque d'activité physique, pai une nuit sans sommeil. Nos hormones sont là poui compenser nos manques ou nos excès. « Ce sont nos médicaments naturels», explique Patrick Lemoine, psychiatre et spécialiste des troubles du sommeil. Maîs paifois elles se détiaquent : si une hormone vient à manquer dans notre organisme, il faut augmenter son taux. Si, à l'inverse, elle est sécrétée en trop grande quantité, il faut l'abaisser. C'est le rôle des traitements endocriniens. Des substances prélevées sur des cadavres d'animaux Leur histoire commence en fS91 quand le médecin anglais George Murray injecte à une patiente souffrant d'hypothyroidie (un déficit d'hormones thyroïdiennes) des extraits dc thyroide dc mouton. Ses troubles intellectuels et sexuels ainsi que la coloration jaune de sa peau disparaissent «Les traitements hormonaux ont sauvé des millions de vies, rappelle William Rostcnc, ncuro-cndocnnologistc à linserm. On injecte dc l'insu- line aux diabétiques ; le corlisol a donné naissance à la première classe d'anli-inflammatoires, les corticoïdes. » Aujourd'hui, la plupart des théiapies hoimonales utilisent des hormones de synthèse. Une précaution contre les dangers des substances extraites de cadavres d'hommes ou d'animaux. Dans les années 1980, des enfants de petite taille ont leçu des injections d'hormones de croissance issues d'hypophyses prélevées sur des personnes décédées atteintes de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Plus de 100 en sont moi Is. Malgré cette précaution, manipuler les hormones n'est pas sans nsque. ll y a trente ans, le régime à la mode consistait à prendre des hormones thyroïdiennes, accélératrices du métabolisme... maîs qui déclenchaient bouffées de chaleur, nervosité et arythmies cardiaques parfois fatales. Plus récemment, les pilules de troisième et quatrième génération ont à leur tour défrayé la chronique Moins dosées en œstrogènes et utilisant un nouveau type de progestatif de synthèse pour limiter les effets secondaires comme le gonflement des seins, elles doubleraient le risque d'accidents veineux par rapport aux anciennes pilules Depuis, les contraceptifs de troisième génération ont été déremboursés et leurs ventes, comme celles de quatrième génération, ont chuté La méfiance s'était déjà installée à l'égard dcs traitements hormonaux dc substitution (THS) En remplaçant les sécrétions ovariennes stoppées à la ménopause, ils soulagent les symptômes de celle-ci Mais des etudes américaines ont pointe un risque accru dc problèmes cardiaques ct dc cancers C'EST LA FAUTE AUX HORMONES Addicts au soleil et... aux endorphines L es amateurs de bronzette sont-ils des .drogués? drogués? En En quelque quelque sorte, sorte, répondent répondent des chercheurs du Massachusetts General Hospital de Boston, dans une étude parue le 19 juin dans la revue Ce//. Chaque jour, pendant six semaines, des souris, rasées, ont été placées sous une lumière équivalente pour un humain à une exposition de 30 min au soleil de Floride. Très vite, elles ont sécrété une quantité importante d'endorphines, ces hormones du bien-être. A la f in de l'expérience, les rongeurs ont présente les symptômes du sevrage : tremblements, agitation. Les rongeurs auraient développé une addiction aux UV et aux endorphines qu'ils engendrent. du sein. « Les médias ont tout de suite dit aux femmes d'arrêter leur traitement sans préciser que ces études portaient sur les THS délivrés aux Etats-Unis, qui ne sont pas les mêmes qu'en Europe », tempère William Rostène. Malgré tout, la Haute Autorité de santé a indiqué mi-juillet que « les risques connus de ces traitements se confirment» et recommande une cure aux doses les plus ajustées et la plus courte possible. « Doit-on aller contre la nature en donnant aux femmes les hormones qu'elles ne sécrètent plus ? », là est la question fondamentale pour le neuroendocrinologiste dc linserm. Manger équilibre à heures fixes pour conserver son patrimoine Alors faut-il puer avec ses hormones pour vieillir plus tard ou pour se sentir plus en forme ° Mieux vaut privilégier les moyens naturels d'entretenir son capital hormonal, ou de rétablir un équilibre. « Quand elle n'est pas due à une maladie,une sécrétion hormonale déréglée est liée à une hygiène de vie déficiente, qui entraîne un dysfonctionnement de notre horloge interne. Et réciproquement, c'est de cette horloge que dépend notre système hormonal ». explique le médecin Jean-Loup Dervaux «ll est important d'adopter un rythme de vie régulier, de manger équilibre et à heures fixes, sans grignotage entre les repas », conseille Olivier Bosler, chronobiologiste. La nourriture peut être un boosteur endocrinien. Des aliments 4178e5865370f90062d74cb4960395c52af6603db19a4a1 TRAJECTOIRE 0792251400509/GDF/OTO/2 Tous droits réservés à l'éditeur OCT 14 Mensuel OJD : 238296 Surface approx. (cm²) : 4198 N° de page : 68-75 13 RUE HENRI BARBUSSE 92624 GENEVILLIERS - 01 73 05 45 45 Page 8/8 Les perturbateurs endocriniens, à fuir ! L léquilibre hormonnal ) commence dans l'assiette | Manger équilibre et à heures fixes est l'une des règles de base pour ne pas perturber son système endocrinien. Attention donc au grignotage! iodés comme les crustacés et les poissons de mer favorise la libération d'hormones thyloidiennes Toujours dans l'assiette, les pioduits riches en tryptophane, un acide animé, augmentent la fabrication de mélatonine, l'hormone centrale de régulation des rythmes chronobiologiques. Viande, produits laitiers et céréales en constituent de bonnes sources. Produire les hormones du bien-être en riant, en faisant l'amour... Il est également important de soigner ses nuits, les troubles du sommeil empêchant la mélatonine et l'hoimone de croissance — garante de notre densité muscuaire et osseuse — dc bien agir Pour retrouver un rythme régulier, on peut recourir à la luminothérapie. Le traitement consiste à s'exposer une demi-heure le matin plusieuis lois par semaine à 40 cm d'une lampe produisant une lumière proche du spectre solaire, d'une intensité de 5 DOO à 10 DOO lux. « II est également impératif d'éviter les écrans le soir, car la mélatonine est libérée dans l'obscurité», précise Patuck Lemoine L'autre piionté, ajoute-t-il, est de réduire la fabrication de cortisol, qui brûle notre énergie, en adoptant une vie moins stressante. Cela passe par « une hygiène mentale : on positive, on relativise », explique Jean-Loup Deivaux. Relaxation, yoga, méditation sont de bons moyens pour se détendre Le massage cst également un bon anti-stress. Une étude de 2012 de l'université Emory, à Atlanta, a montré une baisse L'activité physique cumule les performances. Elle permet de sécréter des endorphines, de réguler sa glycémie, de stimuler la thyroïde pour booster son métabolisme et de gérer le stress. du cortisol chez des personnes ayant été massées régulièrement pendant cinq semaines. Dans un legistre plus tonique, le sport constitue un excellent moyen de réguler ses tensions Mais ce n'est pas son seul intérêt : l'activité physique stimule la production d'hormones, donnant ainsi un coup de fouet au métabolisme. Le sport permet aussi de réguler sa glycémie. Lors d'une séance, les tissus adipeux libèrent en effet de l'adiponectine, une hormone anti-mflammmatoire qui augmente les effets de l'insuline. Et une demi-heure d'effort entraîne la sécrétion d'endoi pilules, les hormones du bonheur. Enfin, deux activités, et pas les plus désagréables, augmentent la sécrétion dc ecs hormones du bien-être : rire et faire l'amour. Prendre soin de son système hormonal peut être un vrai plaisir ! • POUR ALLER PLUS LOIN I^B] sSà Livres • «Ces hormones qui rythment nos vies», Dr Jean-Loup Dervaux, ed. Dangles, 2014. • « Maudites Hormones », Dr Gianni Mansberg, éd. Larousse, 2014. • «Les Caprices du Nobel. A la découverte du diabète et du stress», William Rostène, éd. L'Harmattan, 2013. • « Le Corps et ses rythmes, initiation à la chronobioloqie», Dr Eric Marsaudon, éd. Dangles, 2002. __ 522 A voir • « The Fantastic World Of Hormones», BBC, 2014 (en anglais). A voir sur YouTube www.youtube.com/ watch?v=L_cDAYNa-eg e bisphénol A dans les biberons, les phtalates dans les jouets et les parabens dans les cosmétiquesCe sont les perturbateurs endocriniens (PE) -un terme apparu dans le débat scientifique en 1991 -les plus connus. Un trio dè tête qui cache le peloton. Ils seraient en effet autour de 850, qu'on trouve dans de nombreux produits du quotidien (plastiques, colles, tickets de caisse, emballages alimentaires, vernis à ongles, boîtes de conserve, etc.). Ces substances chimiques disposent d'un arsenal de techniques pour troubler notre système endocrinien. Elles peuvent agir à tous ces stades : lors de la production des hormones par les glandes endocrines, pendant leur transport dans le sang ou lors de leur liaison à leur récepteur sur les cellules cibles. La féminisation des poissons mâles à cause de résidus médicamenteux. de pesticides et de détergents présents dans les cours d'eau a été prouvée par plusieurs études. Chez l'homme, leurs conséquences sont complexes à démont rer -leur temps d'action est long et leurs effets sont transmis a sa descendance. Mais on les soupçonne d'être à l'origine de troubles de la fertilité, de cancers du sein, de la prostate, des testicules, des problèmes d'obésité et de diabète, et ce, même à très faible dose. L'exposition à ces PE se fait par la peau, l'air, l'eau et la nourriture. Pour limiter les risques, privilégiez les aliments issus de l'agriculture biologique, afin de vous protéger des pesticides. Evitez les denrées sous film plastique et stockez-les de préférence dans des contenants en verre ou en céramique. Essayez de réduire l'usage de cosmétiques : une étude du cabinet Notéo de 2013 a montré que 40% des produits de soins contenaient des PE. Les imperméabilisants pour vêtements et chaussures, ainsi que les produits qui servent à ignifuger les textiles sont à proscrire. Des précautions à prendre en attendant que la Commission européenne statue. avant juin 2015, sur ces trouble-fête endocriniens. 4178e5865370f90062d74cb4960395c52af6603db19a4a1 TRAJECTOIRE 0792251400509/GDF/OTO/2 Tous droits réservés à l'éditeur