Le transport interhospitalier des nouveau

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Document de principes de la SCP
Le transport interhospitalier des
nouveau-nés gravement malades
Hilary EA Whyte, Ann L Jefferies; Société canadienne de pédiatrie,
comité d’étude du fœtus et du nouveau-né
A
u Canada, la régionalisation des soins secondaires et tertiaires
pour les nouveau-nés gravement malades a rendu nécessaire
le transport entre établissements assurant des niveaux de soins
néonatals différents. Malgré les recommandations publiées sur le
transport interhospitalier des nouveau-nés,(1-3) on observe des
variations de pratiques tant au Canada qu’aux États-Unis.(4) La
plupart des unités de soins intensifs néonatals (USIN) canadiennes comptent sur des équipes de transport provenant des
hôpitaux et sur des véhicules de services médicaux d’urgence
(SMU) locaux. Les populations desservies, la composition, la formation et l’évaluation des équipes, les processus et l’infrastructure
du transport varient considérablement. La non-uniformité de
l’équipement, de la formation, des compétences cliniques et des
indicateurs de qualité, de même que l’absence de ressources représentent de tels obstacles à l’optimisation des soins que les résultats
diffèrent également beaucoup d’un lieu à l’autre.(5) Le présent
document de principes fournit des recommandations pour améliorer le transport des nouveau-nés gravement malades vers des
centres de soins tertiaires ou d’autres centres prodiguant les
niveaux de soins voulus.
MÉTHODOLOGIE
Les auteurs ont réalisé une recherche approfondie dans les bases de
données MEDLINE (1948-2014) et EMBASE (1980-2014) à
l’aide de la plateforme de recherche Ovid SP afin d’en extraire les
articles liés au transport. Ils ont retenu les articles en anglais qui
incluaient les mots-clés transportation of patients, intramural, intrahospital, newborn, premature, high risk pregnancy, ambulance, air
medical transport ou air ambulance (transport de patients, intramuros, intrahospitalier, nouveau-né, prématuré, grossesse à haut
risque, ambulance, transport médical aérien ou ambulance
aérienne). Ils ont analysé 1 358 références tirées des deux bases de
données. Après avoir exclu les dédoublements, ils ont parcouru les
1 065 références restantes pour en déterminer la pertinence. Ils ont
ensuite procédé à l’analyse approfondie de 170 articles publiés
depuis 1973 pour y colliger les preuves de pratiques exemplaires ou
les directives.
LES MODÈLES DE TRANSPORT
Le secret de la réussite des soins périnatals régionaux réside dans le
dépistage et le transport des femmes enceintes à risque, y compris
celles dont la grossesse est compliquée par un danger de prématurité
ou des anomalies fœtales.(6) Le transport in utero est préférable à
celui du nouveau-né instable,(7,8) car l’évolution du nouveau-né
est alors plus favorable.(9,10)
Le recours à une équipe spécialisée donne de meilleurs résultats, notamment un meilleur taux de survie néonatale.(11,12)
English on page 265
Résumé en page 265
Les réactions indésirables, y compris des problèmes respiratoires,
le besoin d’une réanimation cardiorespiratoire, l’hypotension et
la perte d’accès vasculaire, étaient beaucoup plus nombreuses
lorsqu’une équipe non spécialisée assurait le transport des
patients d’âge pédiatrique (RR 41,5).(13) De même, une étude de
McPherson et coll.(14) a démontré un recul des décès pédiatriques,
qui ont fléchi de 23 % à 9 % grâce à des équipes de transport
spécialisées. Ainsi, lors du transport, la présence d’une équipe
spécialisée plutôt que du personnel de l’USIN sur appel améliore la
disponibilité, la mobilisation et le temps de réponse.(15)
LA COMPOSITION DE L’ÉQUIPE DE TRANSPORT
D’ordinaire, les équipes agissent conformément à des directives
médicales préalables et ont accès à des conseils médicaux par
téléphone, transmis de préférence par des médecins expérimentés
possédant des compétences en néonatalité et en transport. La
responsabilité des soins aux patients incombe au médecin, qui la
délègue aux cliniciens de l’équipe. La plupart des équipes de
transport se composent de deux membres. Au Canada, cette
équipe est habituellement formée d’une infirmière et d’un
inhalothérapeute, qui possèdent tous deux des connaissances et
des compétences en pratiques avancées. Ailleurs, on peut
recourir à des paramédics ou à des techniciens ambulanciers.
Thompson(16) a été l’un des premiers à décrire la mise en place
d’une équipe dirigée par des infirmières ayant achevé un programme de formation de huit semaines. Le taux de survie des
nouveau-nés transportés par l’équipe d’infirmières s’élevait à
81 %, par rapport à 75 % pour ceux transportés par l’équipe
antérieure dirigée par un médecin. D’après d’autres études, les
équipes d’infirmières sont performantes, répondent plus rapidement et prodiguent des soins néonatals tout aussi efficaces que
des équipes composées de stagiaires postdoctoraux (résidents et
moniteurs cliniques).(17,18) Rien n’indique qu’une équipe ayant
une expérience professionnelle particulière favorise de meilleurs
résultats cliniques.(19) Lee et coll.(20) ont démontré qu’une
dyade d’infirmières est moins coûteuse que les autres modèles, à
moins de dépasser 2 760 transports par année, auquel cas une
équipe de techniciens ambulanciers devient plus économique.
On ne sait pas si la présence d’un médecin peut être bénéfique
lors de certains transports. Il n’y a pas de système de notation
pour prédire avec précision la morbidité pendant le transport, mais il existe une méthode simple de stratification des
patients qui présentent des complications pendant le transport.
(21) Une autre étude n’a pu démontrer de résultats cliniques
plus positifs lorsqu’un postdoctorant en néonatologie assistait à
l’accouchement des nouveau-nés à haut risque avant le transport.
(22) Adams et coll.(23) ont constaté que l’intubation effectuée
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par un inhalothérapeute réussissait davantage que si elle était
effectuée par un résident, pour un taux de réussite de 92 % plutôt
que de 77 %. McCloskey(24) a examiné la prévisibilité de devoir
recourir à un médecin avant et après le transport de patients d’âge
pédiatrique gravement malades. Le médecin responsable a sousestimé la nécessité d’envoyer un médecin dans trois cas seulement
(2 %), tandis que dans 73 % des cas, il a pris la bonne décision,
ce qui donne à penser que dans les trois quarts des transports, il
est possible de déterminer dès le premier appel si la présence d’un
médecin peut représenter un avantage supplémentaire pendant le
transport. Le rapport coût-efficacité et les effets sur les soins de la
présence d’une équipe de transport incluant un médecin n’ont pas
encore été établis.(25) Cependant, la participation au transport
constitue un volet important de la formation lors de la résidence
en pédiatrie et en médecine néonatale et périnatale.(26)
Pour être efficace, l’équipe de transport doit être bien dirigée, et
ses membres doivent être flexibles et autonomes, faire preuve de
pensée critique, de jugement à point nommé et de capacités de
résolution de problèmes, tout en maîtrisant les compétences relationnelles et les communications interprofessionnelles et en
sachant gérer convenablement les ressources en temps de crise. Par
ailleurs, la santé et la sécurité de l’équipe revêtent une importance
primordiale, dont il faut tenir compte pour déterminer le meilleur
modèle de rendement.(2)
LES COMPÉTENCES ET LA FORMATION DE L’ÉQUIPE
En général, les transferts de nouveau-nés exigent plus
d’interventions et s’accompagnent de plus de complications que
pour les autres populations. Dans une étude recensant 295 transferts néonatals, 19,8 % des nouveau-nés ont dû être intubés, par
rapport à 7,5 % des nourrissons et à 4,9 % des enfants. De plus,
près de la moitié des complications dont souffraient les nouveaunés pendant le transport étaient d’ordre respiratoire.(27) King et
Woodward(28,29) ont dressé une liste complète des habiletés
nécessaires pour effectuer des transports. Il est recommandé
d’utiliser des algorithmes pour maîtriser des compétences comme
la prise en charge difficile des voies respiratoires.(30) À cet effet,
l’Association canadienne des centres de santé pédiatriques a
récemment publié des recommandations en matière de compétences cliniques pour le transport des mères, des nouveau-nés et
des enfants.(31) Cependant, c’est tout un défi que d’acquérir et
de maintenir des compétences suffisantes en matière
d’interventions néonatales, et il faut plus de temps pour maîtriser
les habiletés complexes.(32) L’idéal consiste à recourir à une
évaluation objective structurée des habiletés techniques, à des
listes de vérification et à des échelles d’évaluation globales.(33)
Pour maintenir ces compétences, il faut s’exercer et se perfectionner régulièrement.(34)
Même si l’expérience en salle d’opération demeure la norme de
référence pour apprendre à intuber, les étudiants doivent la compléter par la simulation et l’utilisation d’outils de simulation de
tâches (task trainers). Dans bien des établissements d’enseignement,
les étudiants s’exercent exclusivement sur des mannequins, particulièrement sur des modèles haute-fidélité, et certains centres
obtiennent des taux de réussite équivalant à ceux de la formation
en salle d’opération (même si la supériorité du modèle hautefidélité n’est pas démontrée pour la maîtrise de cette tâche en
simulation).(35)
L’ÉQUIPEMENT ET LES VÉHICULES DE TRANSPORT
Dans une unité mobile de soins intensifs, les véhicules de transport, l’équipement et les fournitures doivent refléter les besoins
de la population de patients. L’équipement de transport néonatal
inclut un incubateur portable muni d’un respirateur, d’air à usage
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médical et d’oxyde nitrique, un appareil d’aspiration, des moniteurs
pour surveiller les signes vitaux, la saturométrie et la capnographie
(monitorage du gaz carbonique expiré ou transcutané), ainsi qu’un
défibrillateur. Tous les véhicules devraient être dotés d’équipement
pour réaliser des analyses sanguines. En raison du marché limité de
l’équipement de transport, des systèmes locaux non standards ont
été mis au point, qui ont tendance à tomber en panne.(36) Le poids
et le volume de l’équipement ne doivent pas dépasser les normes
en matière de santé et sécurité des membres du personnel.(37)
L’utilisation de cylindres synthétiques légers pour les gaz, de batteries
au lithium et de cadres légers pouvait réduire de 23 % le poids de
l’équipement d’une seule équipe.(38) Étant donné le peu de lèvepersonnes et de civières hydrauliques au Canada, les blessures du
personnel sont plus fréquentes. Selon de récentes recommandations,
tout l’équipement doit être fixé au véhicule et faire l’objet d’essais de
collision avant d’être utilisé dans les véhicules aériens ou terrestres.
(39) Certaines équipes de transport possèdent un véhicule réservé,
dans lequel l’équipement et les fournitures sont adaptés, ce qui
réduit le temps de réponse.(40) Lorsqu’on utilise les véhicules des
SMU locaux, on peut déclencher les gyrophares et les sirènes, mais
ces signaux ne permettent pas nécessairement de gagner du temps.
(41) En réalité, ils accroissent les risques.(42,43)
L’environnement du transport pose certains problèmes.
L’hypothermie y est fréquente(44) et s’associe à une augmentation
de la mortalité; un matelas chauffant en réduit le risque.(45) Le
bruit ambiant et les vibrations sont sources de préoccupation à la
fois lors du transport aérien et du transport terrestre.(46,47) Les
bouchons d’oreilles, offerts sur le marché et faciles à mettre, se sont
révélés efficaces. Ils devraient être utilisés systématiquement pour
réduire les effets du bruit.(48) De même, un matelas de mousse et
un oreiller de gel pourraient réduire les vibrations susceptibles
d’entraîner une morbidité.(49)
Même si, en général, les équipes agissent en fonction des
directives préalables d’un médecin, l’accès immédiat à des conseils téléphoniques offerts en tout temps optimise la pertinence
des soins. Les téléphones intelligents et les téléphones satellites
permettent de telles communications, que le transport soit aérien
ou terrestre. Ils permettent également une transmission plus
sécurisée des photos, des images médicales et des électrocardiogrammes. De plus en plus, il est possible d’établir une connexion
sans fil avec le dossier électronique du patient, d’assurer le suivi
continu des signes vitaux, d’établir la tendance à la stabilisation
et d’éviter les erreurs de transmission. Les webcams peuvent également fournir de l’information visuelle à l’établissement d’accueil
pendant le transport.
LES SYSTÈMES ET LES PROCESSUS DE TRANSPORT
La pratique rationalisée la plus efficace compte sur un processus
centralisé de répartition des équipes, associé à un seul numéro de
téléphone pour obtenir des conseils médicaux, à un médecin et un
hôpital d’accueil, à un triage et l’accès à une équipe de transport
compétente.(50) Des outils de triage pour évaluer la gravité de la
maladie peuvent contribuer à déterminer les interventions et les
ressources dont a besoin chaque nouveau-né.(51) Le diagnostic
posé à l’établissement d’origine a moins d’importance que la détermination du besoin de transport pour établir la mortalité et la
morbidité de l’enfant.(52)
Plus l’intervalle entre la demande de transport et l’arrivée de
l’équipe à l’hôpital d’origine est court, meilleurs sont les résultats
cliniques.(53) Idéalement, l’équipe doit être dépêchée avant
même de déterminer la disponibilité des lits et l’hôpital d’accueil.
Un registre exact des lits contribue à bien affecter les ressources.
Lorsqu’on privilégie les véhicules de SMU plutôt que des véhicules
réservés, le mandat de réponse aux appels d’urgence (911) des
271
Document de principes de la SCP
véhicules de SMU nuit à la disponibilité, ce qui accroît le temps de
mobilisation et de réponse.(54) Dans une étude, l’absence de
véhicules réservés s’associait à un temps de mobilisation médian de
45 minutes à 50 minutes.(55)
La décision d’utiliser une ambulance aérienne ou un véhicule
terrestre doit être d’ordre opérationnel, dictée par la distance, la
géographie et les conditions météorologiques. En Europe, les hélicoptères réduisent la durée de transport de 75 % tout en doublant
en moyenne les coûts de transfert,(56) mais il n’y a pas de consensus sur le rapport coût-avantage.(57) En Ontario, une comparaison
entre les ambulances aériennes et les ambulances terrestres a
révélé que les délais liés au transport terrestre étaient beaucoup
plus courts que ceux du transport aérien sur des distances
inférieures à 100 km, mais équivalents sur des distances de 100 km
à 250 km, en raison du temps nécessaire pour assurer la coordination du transport en hélicoptère.(58)
Lors du transport dans un avion à voilure fixe utilisé pour les
distances de plus de 250 km, il faut vérifier la disponibilité de la
piste d’atterrissage et prévoir un véhicule terrestre pour les
déplacements en direction et en provenance des aéroports. Il faut
porter une attention particulière aux patients qui habitent en
région rurale et éloignée, qui doivent absolument avoir accès à un
avion (souvent un turbopropulseur ou un petit avion à réaction)
pour pouvoir profiter de soins régionaux.(59)
Les responsabilités des établissements d’origine et d’accueil
L’équipe de transport est responsable du déplacement du patient,
mais l’établissement d’origine devrait faire partie intégrante de
l’équipe, et les responsabilités des établissements d’origine et
d’accueil doivent être bien comprises.(60,61) Cette observation
prend toute son importance en région rurale ou éloignée. Pour
clarifier les rôles et responsabilités, il est bon de nouer des liens
solides avec ces régions et de prodiguer de la formation en
réanimation et en stabilisation avant le transport. Le consentement au transport est implicite lorsque le médecin traitant informe
la famille de la nécessité de transférer leur nouveau-né, qui doit
quitter l’établissement d’origine avec des copies des dossiers pertinents et des images médicales, un prélèvement du sang de la mère
et du colostrum en vue d’une alimentation précoce. On peut conserver le placenta et le déposer sous double emballage dans un
contenant scellé sans formaldéhyde en vue d’un examen
pathologique. Les équipes d’origine et de transport partagent la
responsabilité juridique des soins du patient pendant la stabilisation. À cet effet, il faut déposer une copie de toute la documentation pertinente dans le dossier médical du patient.(62) L’équipe de
transport doit obtenir le consentement écrit de traiter l’enfant, de
le transporter et de transmettre l’information sur sa santé à
l’établissement d’origine, de même qu’un consentement particulier
pour lui administrer des produits sanguins. Il faut aussi remettre à
la famille de l’enfant une trousse d’information sur l’emplacement
et les politiques de l’établissement de soins tertiaires.
L’établissement de soins tertiaires partage la responsabilité
médicolégale des soins dès qu’il est informé de l’existence du
patient. Les équipes de transport doivent prévoir les périodes
d’insuffisance d’effectifs et s’associer à d’autres équipes au sein d’un
système intégré. Il faut téléphoner à la famille après l’admission à
l’hôpital d’accueil. Il est également essentiel d’informer l’équipe
d’origine de ce qui se passe pour garantir des soins de qualité et
favoriser la formation. À cet égard, des séances scientifiques conjointes sur la mortalité et la morbidité sont utiles.
Les soins axés sur la famille
La transmission d’information sur l’état et le pronostic général du
nouveau-né font partie d’une communication ouverte et honnête
272
avec les membres de la famille. Il faut encourager les parents à
accompagner leur nouveau-né tout au long du processus de stabilisation et, dans la mesure du possible, du transport.(63)
LE CONTRÔLE DE LA QUALITÉ DU TRANSPORT
Les équipes doivent respecter les politiques et protocoles, y
compris les rapports sur la sécurité, la gestion du risque, les analyses
de morbidité et de mortalité, les codes d’uniformité et les codes
professionnels de conduite.(64) Il est difficile d’évaluer l’efficience
et l’efficacité des équipes et des systèmes de transport, car les
patients sont atteints de maladies dont la gravité et la complexité
varient. Le score de l’indice de mortalité du transport néonatal
(MINT) est lié à la mortalité; la nécessité de mesurer les gaz du
sang, qui est un inconvénient, n’a pas été validée.(53) L’indice du
risque de transport sur la stabilité physiologique (TRIPS) fait appel
à quatre éléments à pondération empirique (température, tension
artérielle, état respiratoire et réponse aux stimuli nocifs) pour prédire la mortalité au bout de sept jours et la mortalité globale.
(65,66) Le score de risque des patients transportés (RSTP), qui
distingue les nouveau-nés qui doivent subir une intervention pendant le trajet de ceux qui n’en ont pas besoin, a été proposé pour
faciliter le triage.(67)
Dans une étude sur 346 transferts néonatals, 36 % des
nouveau-nés ont été victimes d’une réaction indésirable, dont
67 % étaient attribuables à une erreur humaine, 21 % à de
l’équipement défectueux et 9 % à des problèmes d’ambulance.
On observe des lacunes sur le plan de la communication à toutes
les étapes du processus de transport, particulièrement lors du
transfert du patient à une autre équipe.(68) Un cadre de communication structuré comme le SBARR (acronyme anglais de
situation, antécédents, évaluation, recommandations et répétition), qui améliore la communication et réduit les erreurs,
devrait être utilisé lors de ce transfert.(69)
Toutes les équipes doivent colliger des données sur l’utilisation
et les mesures de résultats cliniques. L’American Academy of
Pediatrics a déjà recommandé des modes de mesure du transport,(70) et une initiative canadienne faisant appel à un processus
modifié de Delphi a donné lieu à des mesures et définitions similaires.(71) Il faut consigner la durée du transport, y compris les
délais de mobilisation, de réponse et de stabilisation, pour favoriser
l’amélioration de la qualité et l’analyse comparative.(72)
D’ordinaire, la stabilisation des nouveau-nés est deux fois plus
longue que celle des enfants (80 minutes au lieu de 45).(73) Pour
améliorer l’évolution du nouveau-né, l’objectif premier consiste à
réduire au minimum le délai avant d’accéder au patient (le temps
de réponse) et avant d’arriver à l’hôpital d’accueil (la durée du
transport).(74) La durée du transport dépend souvent de la distance, des conditions météorologiques et du mode de transport
utilisé, tous des facteurs qui échappent souvent au contrôle des
équipes soignantes.(75) Un réseau de transport canadien composé
de toutes les équipes spécialisées qui effectuent des transports néonatals a été mis sur pied et subventionné en vue de créer une base
de données normalisée des transports, hébergée par le Réseau
néonatal canadien.(76)
RECOMMANDATIONS
Les recommandations suivantes pour améliorer les équipes de
transport sont tirées de publications scientifiques et reposent sur
une opinion consensuelle ou des études d’observation. Les publications sur le sujet ne se prêtent toutefois pas à l’utilisation du système GRADE.
• Les équipes de transport des nouveau-nés vers des centres de
soins tertiaires en néonatalité et en périnatalité devraient se
consacrer expressément au transport, être installées dans un
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Document de principes de la SCP
hôpital de soins tertiaires et posséder des compétences en
matière de soins aux nouveau-nés. L’inclusion des populations
de mères et d’enfants devrait dépendre du volume de patients,
des effectifs et des besoins.
• L’équipe de transport néonatal optimale adopte un modèle de
pratique coopératif et se compose d’une infirmière jumelée à
une autre infirmière, à un technicien ambulancier ou à un
paramédic possédant des compétences en transport de
nouveau-nés ou d’enfants. Dans l’idéal, le contrôle médical
direct est assuré par un néonatologiste expérimenté en
médecine de transport.
• Il est recommandé de détenir une formation sur la prise en
charge des voies respiratoires et d’autres habiletés
interventionnelles acquises grâce à des modes d’enseignement
efficaces et à des outils d’évaluation validés. Les cours de
perfectionnement et l’évaluation clinique continue
contribuent à assurer le maintien des compétences.
• Les équipes de transport doivent posséder l’équipement et les
fournitures nécessaires pour prodiguer des soins intensifs et
respecter toutes les normes de sécurité des ambulances
terrestres et aériennes. Ces équipes doivent respecter les
mesures de sécurité relatives à la thermorégulation et à la
réduction du bruit. Des véhicules réservés à ces équipes
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permettent d’entreposer l’équipement, les fournitures ainsi que
les lève-personnes ou les civières hydrauliques nécessaires pour
assurer la sécurité des équipes et des patients.
• Il faut disposer de politiques et de protocoles pour orienter le
rendement de l’équipe et favoriser des résultats optimaux pour
les patients. Grâce à un guichet unique, à une coordination
provinciale ou territoriale et à l’intégration des modes de
transport, on pourra obtenir des conseils médicaux immédiats,
affecter une équipe de transport rapidement et sélectionner
l’hôpital d’accueil. Il est essentiel de communiquer avec les
familles, le personnel d’origine et le personnel d’accueil entre
le premier contact et l’hospitalisation.
• Les équipes de transport doivent être dotées de bases de
données pour saisir à la fois la gravité de la maladie, les
mesures cliniques et les mesures d’utilisation, ce qui inclut la
durée du transport. Ces mesures peuvent être utilisées pour des
besoins d’analyse comparative, d’amélioration de la qualité et
de recherche.
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Société canadienne de pédiatrie et la section d’urgence de la Société
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Du 1er juin 2013 au 31 mai 2016.
Paediatr Child Health Vol 20 No 5 June/July 2015
Document de principes de la SCP
COMITÉ D’ÉTUDE DU FŒTUS ET DU NOUVEAU-NÉ
Membres : Ann L Jefferies MD (présidente sortante), Thierry Lacaze MD (président), Leigh Anne Newhook MD (représentante du conseil), Lenora
Hendson MD, Brigitte Lemyre MD, Michael R Narvey MD, Vibhuti Shah MD, S Sorokan MD (ancienne membre), Hilary EA Whyte MD (ancienne
membre)
Représentants : Linda Boisvert inf., Association canadienne des infirmières et infirmiers en néonatologie; Andrée Gagnon MD, Le Collège des
médecins de famille du Canada; Robert Gagnon MD, Société des obstétriciens et gynécologues du Canada; Juan Andrés León MD, Agence de la santé
publique du Canada; Patricia A O’Flaherty M. Sc. inf., M. Éd., Canadian Perinatal Programs Coalition; Eugene H Ng MD, section de la médecine
néonatale et périnatale de la SCP; Kristi Watterberg MD, comité d’étude du fœtus et du nouveau-né, American Academy of Pediatrics
Auteures principales : Hilary EA Whyte MD, Ann L Jefferies MD
Les recommandations contenues dans le présent document ne sont pas indicatrices d’un seul mode de traitement ou d’intervention. Des variations peuvent
convenir, compte tenu de la situation. Tous les documents de principes et les points de pratique de la Société canadienne de pédiatrie sont régulièrement
révisés. Ceux qui sont retirés sont supprimés du site Web. Consultez la zone Documents de principes du site Web de la SCP (www.cps.ca) pour en obtenir la
version complète à jour.
Paediatr Child Health Vol 20 No 5 June/July 2015
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