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Jusqu'à présenten 2015, l'économie
suisse a été marquée par la suppression
du taux plancher. Le marché du travail a
fait preuve de robustesse. Néanmoins, la
pression sur le marché des surfaces
commerciales augmente en raison de
l'évolution conjoncturelle incertaine.
Les perspectives pour la croissance économique en
Suisse se sont légèrement détériorées après la
suppression du taux de change plancher CHF/EUR.
Contrairement aux attentes initiales, le ralentissement
conjoncturel général a jusqu'ici été plutôt modéré. En
2014, l'économie suisse a encore enregistré une
croissance de 2,0% (2013: +1,9%). En ce qui concerne
2015, les prévisions divergent et les taux de croissance
attendus se situent entre 0,2% et 1,0%. Le marché des
changes n'affiche toujours pas de marge claire et la
consolidation est toujours en suspens. La fourchette des
prévisions démontre le facteur d'incertitude en ce qui
concerne l'évolution économique future.
La compétitivité des entreprises orientées vers
l'exportation souffre du raffermissement du franc suisse.
Au premier trimestre 2015, le commerce extérieur s'est
tassé et les exportations ont diminué de 1,4%. En
revanche, les secteurs axés sur le marché intérieur ont
pu profiter de la baisse des prix à l'importation, qui ont
chuté de 4% depuis le début de l'année. S'agissant de
l'évolution de l'économie suisse sur le reste de l'année,
deux facteurs seront importants, à savoir l'évolution
conjoncturelle dans la zone euro et le degré de
délocalisation des exportations des entreprises suisses
dans des pays à taux de change plus élevé.
En 2014, le taux de chômage a atteint une moyenne de
3,2%. Fin avril, le taux était de 3,3%. Ce chiffre
correspond à la moyenne annuelle prévue par le
Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Pour l'année
2016, le SECO prévoit un taux de chômage de 3,4%. La
croissance de l'emploi a également été revue à la baisse
pour 2015. En raison de la modification du taux de
change, les entreprises envisagent de délocaliser des
sites à l'étranger. L'introduction du chômage partiel par
la Confédération devrait permettre d'amortir ce
phénomène. Les entreprises auront ainsi le temps de
s'adapter aux nouvelles conditions et de garantir les
emplois. Néanmoins, en avril, l'indicateur de l'emploi
KOF est tombé à son plus bas niveau depuis la fin de la
crise économique de 2009. Cela signifie qu'à l'avenir,
les entreprises auront de plus en plus tendance à réduire
les effectifs. Les secteurs orientés vers l'exportation et
sensibles aux taux de change, comme le secteur des
produits de luxe, le tourisme et l'industrie, sont
particulièrement concernés.
Début 2014, le rendement des obligations d'Etat à 10
ans se situait encore autour de 1%. Durant l'année, il a
brisé les plus bas historiques de 2012. L'introduction de
taux d'intérêt négatifs en janvier 2015 par la Banque
nationale suisse (BNS) a entraîné une nouvelle plongée
dans le rouge des emprunts d'Etat. Cette décrue a
engendré une forte augmentation de l'écart de
rendement vis-à-vis de l'immobilier et un attrait accru
du niveau de rendement relatif de la catégorie de
placement. A court terme, la BNS ne devrait pas
augmenter ses taux directeurs, ce qui soutiendra les
cours de l'immobilier de rapport suisse.
Après deux ans marqués par des taux d'inflation
légèrement négatifs (2013: -0,2%), les prix à la
consommation sont restés stables en 2014, et l'inflation
a oscillé autour de zéro. D'une part, les prix des produits
importés ont baissé. De l'autre, la baisse des prix du
pétrole a contribué à cette évolution. Pour l'instant, on
n'observe pas encore de glissement vers la déflation,
puisque l'inflation de base et les salaires n'ont jusqu'à
présent pas diminué. Des taux de renchérissement
légèrement négatifs sont attendus dans les deux années
qui viennent. Par la suite, l'inflation ne devrait croître
que légèrement et de façon progressive.
Augmentation attendue de l'écart de rendement
Source: IPD, SNB, UBS Global Asset Management,
Global Real Estate Research & Strategy – Switzerland, juin 2015
Remarque: ces prévisions celles du consensus entre UBS, BAK, SECO et KOF
-0.5%
0.0%
0.5%
1.0%
1.5%
2.0%
2.5%
3.0%
3.5%
4.0%
4.5%
5.0%
99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15F
Prime de risque
Rendement net record du portefeuille immobilier mixte
Rendement des emprunts d’Etat à 10 ans par trimestre
Environnement
macroéconomique