- La Carpe du duc de Brienne
: Saint-Germain-en-Laye en "91, Petit Montparnasse "92, Liège
"95, Théo Théâtre et Avignon en 2002.
- Ainsi soit « je »
: one man show, théâtre du Lucernaire en "86.
Jacques Mougenot a également publié chez Somogy deux monographies de peintre (Marie
Laurence Gaudrat, Maurice Mazo), et, chez E-dite, son premier roman
La machine à
démonter le temps
en 2002.
En marge de son métier de comédien qu!il exerce depuis 89, il a enseigné l!art dramatique
pendant 18 ans au cours de Jean-Laurent Cochet.
Note du Metteur en scène
Il y a dans ces « variations sur un air connu » la jonglerie verbale d!un Cyrano, (ça
n!est pas par hasard si le pastiche de la tirade des nez conclut le spectacle)
comme si la cigale et la fourmi, insatisfaites de la version que La Fontaine a
donnée de leur querelle, rejouaient « en variant le ton » (le style, en l!occurrence),
cette scène éternelle qui les oppose depuis Esope.
Mais le spectacle est beaucoup plus qu!un enchaînement de pastiches littéraires,
ce qui serait déjà plaisant en soi, c!est véritablement une pièce de théâtre
« itérative » dont la répétition séduira le spectateur grâce à la variation incessante
des styles, des caractères et des époques ; c!est elle qui renouvelle à chaque fois
le charme et la surprise d!une situation trop connue et la fait évoluer jusqu!au
dénouement car loin d!obéir à un système elle suit une logique dramatique et
construit une intrigue.
Pour mettre en scène ce spectacle, j!ai mis à profit mon expérience d!enseignant
du théâtre : ma connaissance et ma pratique des styles propres à chaque auteur
m!ont servi pour faire ce travail d!interprétation, car il s!agit plus de jeu théâtral
que de récitation poétique.
Mon souci était donc de respecter cette théâtralité, même lorsque les
personnages se font les récitants de leur histoire. C!était facile lorsque le texte
pastiche une scène de Molière, de Shakespeare, ou de Feydeau, plus délicat
lorsqu!il détourne les poèmes les plus fameux de notre patrimoine, j!ai alors
envisagé ces passages comme des monologues venant émailler ou commenter
l!action.
Le texte riche et brillant, le rythme des enchaînements et la variété des scènes
interdisaient des changements de décors ou de costumes, ils n!imposaient que la
présence de deux comédiens dans des rideaux noirs n!obéissant qu!à un seul mot
d!ordre « Eh bien, jouez maintenant ! »
Jacques Mougenot