Le pronom et le verbe en poème

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Français
Grammaire
Date de création : 06/1997
Date d’actualisation : 05/2010
Le pronom et le verbe en poème
Public :
- primaire - collège
Durée :
- 20 minutes
Matériel :
- livre de contes
- crayon
- feuille
Objectif(s) : savoir reconnaître un pronom, un verbe à travers une fable de la Fontaine ou tout autre
texte.
Déroulement de(s) activité(s)
Même s’ils n’en comprennent pas tout, même si certaines constructions leur paraissent étranges, les
fables de La Fontaine « marchent » toujours aussi bien, et les petits les apprennent volontiers par cœur.
1er exemple : à partir de la fable « la cigale et la fourmi »
« La fourmi n’est pas prêteuse,
C’est là son moindre défaut.
- Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse. »
L’histoire de la cigale qui chante tout l’été est intéressante. Qui a raison, qui a tort? L’enfant s’identifiet-il à la fourmi ou à la cigale?
Quand elle est comprise, on peut sortir de la fable ces quatre vers pour les travailler.
Quels sont les pronoms? Quels noms désignent-ils? Elle c’est la fourmi, et vous, c’est la cigale. Car les
animaux se disent vous! Qui dit vous à qui, aujourd’hui?
Encore un beau sujet de débat!
Peut-on passer de la phrase « parole » à une phrase « récit »? Oui, mais on a des grandes chances
d’obtenir quelque chose du genre : « la fourmi lui demanda ce qu’elle faisait au temps chaud ? » On
suggère alors à l’enfant d’utiliser « ce que ». L’expérience prouve que l’on arrive sans grandes
difficultés à : « la fourmi lui demanda ce qu’elle faisait au temps chaud. »
Lui (« lui demanda ») est mis pour « la cigale », c’est aussi un pronom.
Mais puisque les pronoms sont bien repérés, et que la notion de verbe était restée en suspens, toute prête
à prendre corps, demandons à l’enfant de composer des phrases avec « faire », et écrivons, sous sa
dictée, toutes les réponses que l’on peut imaginer à la question de la fourmi, en variant les personnages
et les situations : « Elle faisait du bruit, elles faisaient le ménage, il faisait du basket, tu faisais du
tambour, vous faisiez des courses… »
L’idée que « faire », ce mot qui change de forme si facilement, est un verbe peut maintenant être
formalisée. La copie calligraphiée du texte est remplacée par celle de la phrase : « Faire est un verbe ;
les pronoms (je, j’, il, ils, elle, elles, vous et tu) font changer le verbe. »
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2ème exemple : à partir de la fable « le corbeau et le renard »
Si la fatigue ne se fait pas trop sentir, pourquoi ne pas vérifier, avec un autre verbe, que ces mots
changent effectivement de forme en changeant de sujet?
Ces quelques vers nous offrent d’autres occasions de vérifier que les notions de base sont acquises.
Reconnaît-on le verbe « tenir » dans « il tint »? La présence de « tenait » (tenait en son bec un fromage)
peut y aider.
Et puisque nous reculons devant aucune difficulté, essayons de remplacer les paroles du renard par un
récit. « Le renard lui dit qu’il est joli et qu’il est beau. » « Vous » devient « il », « êtes » devient « est »
le point d’exclamation disparaît, et nous perdons les intonations mielleuses du renard, le « Hé bonjour »,
le « monsieur »…
Nb : On peut aussi choisir de travailler sur une poésie qu’ils ont apprise.
Tiré de la « grammaire est un jeu d’enfant », Calmann Levy, 1997.
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