Les troubles anxieux et l’insomnie par le Regroupement de pharmaciens experts (RPE) en première ligne Conception : (déc. 2015) Révision : (janvier 2016) Titre de la capsule Nicolas Dugré, pharmacien, UMF de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal (CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal) Catherine Assaf, étudiante en pharmacie au moment de la rédaction Guylaine Lajeunesse-Viens, médecin, UMF de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal (CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal) Karine Desharnais, pharmacienne, membre du RPE en psychiatrie, CHUL (CHU de Québec—Université Laval) Messages clés Troubles anxieux Toujours investiguer les causes de l’anxiété, favoriser la mise en place de mesures non-pharmacologiques et considérer l’initiation d’une psychothérapie.1 Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) sont utilisés en 1 re ligne de traitement pharmacologique pour les troubles anxieux.1 Initier les antidépresseurs à faible dose et augmenter la dose progressivement pour éviter d’exacerber l’anxiété.2 Aviser le patient du délai d’action des antidépresseurs de 2 à 8 semaines. 1,2 Il est possible de prescrire une benzodiazépine (BZD) pour une courte période, le temps que le traitement chronique fasse effet, si un soulagement rapide est désiré.1,3 Il n’y a pas de durée de traitement précise, mais l’arrêt précoce du traitement est associé à un taux élevé de rechute.1 Une durée de 12 à 24 mois est souvent recommandée avant d’envisager une cessation de traitement. 1 Lorsqu’un arrêt du traitement est envisagé, il est préférable de diminuer graduellement le traitement pour réduire le risque de rechute et d’anxiété rebond ainsi que l’apparition de symptômes de sevrage. 4 Insomnie Éliminer toute cause sous-jacente et privilégier les mesures d’hygiène du sommeil avant d’initier une pharmacothérapie. Suggérer au patient de remplir un journal du sommeil et considérer l’initiation d’une psychotérapie.5 Les BZD et les hypnotiques en Z (zopiclone, zolpidem) sont souvent utilisés en insomnie. Pour la plupart, ils réduisent le délai d’endormissement, la fréquence des éveils nocturnes et augmentent la durée totale de sommeil.3 D’autres classes médicamenteuses peuvent être utilisées en insomnie comme les antidépresseurs (p. ex. trazodone, doxépine, mirtazapine), les anticonvulsivants (gabapentin et pregabalin), les antipsychotiques (p. ex. quétiapine), les antihistaminiques (p. ex. diphenhydramine) ainsi que certains produits naturels (p. ex. mélatonine et valériane).6 Le choix de l’agent devrait se faire en tenant compte du type d’insomnie, des effets indésirables potentiels et des caractéristiques du patient (comorbidités, âge, etc.) 6 Le principe général est d’utiliser la plus faible dose efficace pour la plus courte période possible. Les BZD ont un plus grand potentiel de tolérance et de dépendance que les hypnotiques en Z.6 Il est important de sevrer graduellement les BZD pour réduire l’insomnie rebond et les symptômes de sevrage. 4 RPE en première ligne / Les troubles anxieux et l’insomnie 2 Drapeaux rouges Grossesse Antidépresseurs : ISRS recommandés en grossesse : citalopram, fluoxétine, sertraline. La paroxétine est associée à un risque controversé de malformations cardiovasculaires, donc éviter de l’initier en grossesse. 7 La paroxétine pourrait toutefois être poursuivie chez une patiente dont la condition psychiatrique est contrôlée avec ce médicament.7 BZD : Éviter la prise durant la période d’organogénèse (1 er trimestre) à cause de l’augmentation possible du risque de fente labiopalatine.7 Si une BZD est nécessaire, privilégier une BZD avec une durée d’action courte ou intermédiaire qui n’a pas de métabolite actif (p. ex. lorazépam, oxazépam, témazépam).7 Hypnotiques en Z : Peu de données pour exclure tout risque ; utiliser sur une base occasionnelle.7 Allaitement Antidépresseurs : La paroxétine et la sertraline sont les ISRS dont l’innocuité est la mieux documentée en allaitement.7 La fluvoxamine, le citalopram et l’escitalopram semblent poser peu de risques. La fluoxétine n’est généralement pas recommandée considérant son passage plus important dans le lait maternel et le risque d’accumulation.4,7 BZD : Privilégier une BZD avec une durée d’action courte ou intermédiaire, peu lipophile et sans métabolite actif comme le lorazépam et l’oxazépam pour une courte période de temps.7 Surveiller la sédation chez l’enfant.7 Hypnotiques en Z : Faible passage dans le lait maternel ; possible d’utiliser sur une base occasionnelle.7 Enfants et adolescents Lorsque la psychothérapie est insuffisante et qu’une médication est indiquée, privilégier les ISRS. 1 Personnes âgées BZD et hypnotiques en Z : Éviter si possible. Privilégier les BZD à action courte ou intermédiaire métabolisés au foie par glucuronidation sans métabolite actif (p. ex. lorazépam, oxazépam, témazépam).3 En général, la dose de départ de la thérapie est la moitié de la dose adulte.8 RPE en première ligne / Les troubles anxieux et l’insomnie 3 Tableau I. Présentation clinique caractérisant les différents troubles anxieux1,9 Anxiété marquée ou peur d’agir de façon embarrassante ou humiliante dans les situations PS sociales ou de se faire juger par les autres. L’individu est très anxieux dans ces situations ou les évite carrément. Anxiété et inquiétudes excessives difficiles à contrôler reliées à des évènements ou activités TAG (p. ex. performance à l’école/travail) qui sont accompagnées de ≥ 3 symptômes tels qu’agitation interne, fatigabilité, difficulté à se concentrer, irritabilité, tensions musculaires et troubles du sommeil. Épisodes soudains d’anxiété accompagnés de ≥ 4 symptômes tels que palpitations, sueur, TP tremblements, sensation d’essoufflement ou d’étouffement, douleur à la poitrine, frissons ou bouffées de chaleur, nausées, étourdissements, paresthésies, déréalisation ou dépersonnalisation, peur de perdre contrôle et peur de mourir. Anxiété reliée à la possibilité de souffrir de crises de panique. Présence d’obsessions et/ou de compulsions. Les obsessions sont des pensées, des envies, des TOC images récurrentes ou persistantes non désirées (p. ex. la contamination). Les compulsions sont des comportements répétitifs (p. ex. lavage des mains) ou actes mentaux (p. ex. compter) que l’individu croit devoir effectuer en réponse à des obsessions ou en selon des règles rigides. Individu est exposé directement ou non à un évènement traumatique (p. ex. mort d’un proche TSPT ou menace de mort, blessure grave ou agression sexuelle). Éprouve des symptômes d’intrusion tels que des souvenirs récurrents et involontaires et des rêves troublants. Autres symptômes possibles : irritabilité ou agressivité, état autodestructeur, hypervigilance, troubles du sommeil, etc. PS : phobie sociale TAG : trouble d’anxiété généralisée TP : trouble de panique TOC : trouble obsessionnel-compulsif TSPT : trouble de stress post-traumatique Tableau II. Présentation clinique et caractéristiques de l’insomnie3,9,10 L’insomnie est caractérisée par une insatisfaction par rapport à la qualité ou la quantité du sommeil associée avec ≥ 1 des symptômes suivants : difficulté à s’endormir, à maintenir le sommeil (éveils nocturnes) ou réveils précoces matinaux affectant une ou plusieurs sphères de fonctionnement le jour (p. ex. occupationnel, académique, social). Signes et symptômes d’insomnie : fatigue, baisse d’énergie, irritabilité, troubles de l’humeur, troubles de concentration et de mémoire, vigilance réduite, céphalées. RPE en première ligne / Les troubles anxieux et l’insomnie 4 Tableau III. Causes psychosociales, environnementales, médicamenteuses et conditions médicales associées aux troubles anxieux et à l’insomnie1,3 Psychosociales/environnementales Histoire familiale d’anxiété ou antécédent personnel Stress relié au travail ou aux finances Voyage ou changement d’horaire Évènements de vie majeurs (p. ex. décès) Conditions médicales associées Maladies cardiovasculaires (p. ex. angine, arythmie, insuffisance cardiaque, hypertension) Neurologiques (p. ex. démence, épilepsie, migraine, douleur chronique, maladie du Parkinson) Désordres endocriniens (p. ex. diabète, déficience en vitamine B12 ou folates, hyper/ hypothyroïdie) Psychiatriques (p. ex. troubles de l’humeur, abus de substance) Respiratoires (p. ex. asthme, MPOC, apnée du sommeil) Gastro-intestinales (p. ex. RGO, ulcères) Autres : anémie, cancer, lupus érythémateux systémique Médicaments Agonistes dopa : amantadine, lévodopa Corticostéroïdes Antidépresseurs* : ISRS, IRSN, bupropion Hormones thyroïdiennes Anticonvulsivants : carbamazépine, phénytoïne Stimulants : méthylphénidate, caféine*, nicotine Antihypertenseurs : clonidine, diurétiques* Substances illicites : cocaïne, ecstasy, marijuana Béta-bloqueurs : aténolol, pindolol, propranolol Pseudoéphédrine, phenyléphrine Bronchodilatateurs Autres : donépézil*, interféron- * Éviter la prise en fin de journée RPE en première ligne / Les troubles anxieux et l’insomnie 5 Tableau IV. Mesures non pharmacologiques pour l’anxiété et l’insomnie1,2 Anxiété Insomnie Psychothérapie (p. ex. thérapie cognitivocomportementale). Stratégies de gestion du stress (p. ex. techniques de relaxation, gestion du temps, exercice aérobique). Psychothérapie (p. ex. thérapie cognitivocomportementale). Horaire de sommeil régulier (même les fins de semaine). Se coucher seulement lorsque fatigué. Se relever si pas de sommeil 20 minutes après le coucher. Garder un environnement calme et reposant dans la chambre. Utiliser la chambre seulement pour dormir et pour les activités sexuelles. RPE en première ligne / Les troubles anxieux et l’insomnie Réduire la consommation de caféine et d’alcool. Évaluer la prise de substances pouvant causer de l’anxiété. Faire une activité relaxante avant de se coucher (p. ex. lecture). Ne pas faire de sieste ou limiter les siestes durant le jour. 6 Faire de l’activité physique régulièrement, mais assurer un délai minimal entre l’exercice et le coucher. Éviter l’alcool, la caféine, la nicotine au moins 4 h avant de dormir. Évaluer la prise de substances pouvant causer de l’insomnie. Tableau V. Traitement pharmacologique des troubles anxieux selon les niveaux de preuve1,8,11 PS 1re ligne TP TOC TSPT ISRS ISRS ISRS ISRS ISRS Escitalopram Escitalopram Citalopram Escitalopram Fluoxétine Fluvoxamine Paroxétine Escitalopram Fluoxétine Paroxétine Paroxétine Sertraline Fluoxétine Fluvoxamine Sertraline Sertraline IRSN Fluvoxamine Paroxétine IRSN IRSN Duloxétine Paroxétine Sertraline Venlafaxine Venlafaxine Venlafaxine Sertraline Anticonvulsivant 2e ligne TAG Prégabaline Anticonvulsivant Prégabaline IRSN Venlafaxine BZD BZD BZD ISRS ISRS Alprazolam Alprazolam Alprazolam Citalopram Fluvoxamine Bromazépam Bromazépam Clonazépam IRSN IMAO Clonazépam Diazépam Diazépam Venlafaxine Phénelzine ISRS Lorazépam Lorazépam ATC NaSS Citalopram ATC ATC Clomipramine Mirtazapine IMAO Imipramine Clomipramine NaSS Phénelzine IRND Imipramine Mirtazapine Anticonvulsivant Bupropion Gabapentin Antipsychotique NaSS Mirtazapine Quétiapine Autres Buspirone Hydroxyzine Traitements adjuvants Aripiprazole Aripiprazole Aripiprazole Aripiprazole Aripiprazole Buspirone Olanzapine Divalproex Quétiapine Olanzapine Rispéridone Rispéridone Olanzapine Rispéridone Quétiapine Rispéridone Topiramate Rispéridone Pindolol Mémantine ISRS : Inhibiteur sélectif du recaptage de la sérotonine IRSN : Inhibiteur du recaptage de la sérotonine et de la norépinéphrine BZD : Benzodiazépines IRND : Inhibiteur du recaptage de la norépinéphrine et de la dopamine NaSS : Noradrénergique et sérotoninergique spécifique ATC : Antidépresseur tricyclique IMAO : Inhibiteur de la monoamine oxydase RPE en première ligne / Les troubles anxieux et l’insomnie 7 Figure I. Algorithme de traitement pour les troubles anxieux3,12 RPE en première ligne / Les troubles anxieux et l’insomnie 8 Figure II. Algorithme de traitement pour l’insomnie5,13,14 RPE en première ligne / Les troubles anxieux et l’insomnie 9 Tableau VI. Traitements pharmacologiques pour les troubles anxieux1,2,3,4,8,11,16,17,18,19 Dénomination commune/nom commercial Formes et teneurs disponibles Posologie initiale et titration (dose maximale habituelle pour l’indication) † Effets secondaires principaux Prix* Commentaires La dose maximale recommandée est Inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS) Citalopram Co 10, 20, 30, 40 mg 10-20 mg DIE puis titrer q 1 sem (40 mg) $ - $$ Co 5, 10, 15, 20 mg 5-10 mg DIE puis titrer q 1 sem (20 mg) $$$ MD CELEXA Escitalopram CIPRALEXMD CIPRALEX MELTZMD Co dissolution rapide 10, 20 mg de 20 mg/jr en insuffisance hépatique (IH) ou chez les patients de ≥ 65 ans, en raison du risque d’allongement de l’intervalle QT. Non couvert par la RAMQ. 10 mg d’escitalopram équivaut à 20 mg de citalopram. Exacerbation de Dose max de 10 mg/jr chez les pa- l’anxiété en début de traitement tients de ≥ 65 ans ou en IH. La dose peut être débutée à 5 mg DIE pour limiter les effets secondaires. Xérostomie Risque de prolongation de l’intervalle Diarrhées Fluoxétine PROZACMD Caps 10, 20 mg Susp. 4 mg/ mL 10-20 mg DIE puis titrer de 20 mg q 4 sem (80 mg) Céphalées QT dose-dépendant. $ Attention aux interactions via Étourdissements CYP2D6 (inhibiteur important). A une longue demi-vie (métabolite actif), donc faire attention lors d’un changement à un autre agent. Nausées LUVOX Co 50, 100 mg MD 50 mg DIE puis titrer de 50 mg q 1 sem (300 mg/jr DIE-BID) Somnolence Paroxétine PAXILMD PAXIL CR MD Co 10, 20 30, 40 mg 10-20 mg DIE puis titrer CR : Co-24 h, 12,5, 25 mg q 1-2 sem (60 mg) $ Tremblements Attention aux interactions via CYP1A2 et CYP2C19 (inhibiteur important). Sudation Troubles sexuels Effet stimulant : administrer le matin. Constipation Insomnie Fluvoxamine Isomère du citalopram. Dose BID si plus de 150 mg par jour. $ - $$ Risques augmentés de gain de poids et d’effets anticholinergiques. Attention aux interactions via CYP2D6 (inhibiteur important). Ajustement en insuffisance rénale (IR) et IH. Sertraline ZOLOFTMD Caps 25, 50, 100 mg $ 25-50 mg DIE puis titrer de 25-50 mg q 1 sem (200 mg) RPE en première ligne / Les troubles anxieux et l’insomnie Recommander la prise en mangeant, car augmente l’absorption de 30 %. 10 Tableau VI. Traitements pharmacologiques pour les troubles anxieux (suite)1,2,3,4,8,11,16,17,18,19 Dénomination commune/nom commercial Formes et teneurs disponibles Posologie initiale et titration (dose maximale habituelle pour l’indication) † Effets secondaires principaux Prix* Commentaires Inhibiteurs du recaptage de la sérotonine et de la norépinéphrine (IRSN) Caps entérique 30, 60 mg Duloxétine CYMBALTAMD 30-60 mg DIE (120 mg) $$$ Non couvert par la RAMQ pour cette indication. Non recommandé si ClCr < 30 mL/min. Attention aux interactions via CYP2D6 (inhibiteur modéré). Similaires aux ISRS C-I en IH. Augmentation de la Caps 37,5, 75, 150 mg Venlafaxine EFFEXOR XRMD tension artérielle possible 37,5 mg DIE puis titrer de 37,575 mg q 4-7 jr (375 mg) $ L’effet pharmacologique varie en fonction de la dose : agit aussi sur la norépinéphrine à dose ≥ 150-225 mg/jour. Métabolisé par CYP2D6. Ajustement en IR et IH. Inhibiteur du recaptage de la norépinéphrine et de la dopamine (IRND) SR : Co-12 h 100, 150 mg Bupropion WELLBUTRIN SRMD XL : Co-24 h 150, 300 mg WELLBUTRIN XLMD SR : 100-150 mg DIE puis titrer q 1 sem. Exacerbation de l’anxiété XL : 150 mg DIE puis titrer q 1 sem à 300 mg DIE (450 mg) $-$$ Effet stimulant. Xérostomie Peu de risque de troubles sexuels. Céphalées Peu de gain de poids rapporté. Constipation Éviter chez les patients à risque de convulsions. Étourdissements Attention aux interactions via Insomnie CYP2D6 (inhibiteur important). Nausées Prudence en IR et en IH. Sudation Noradrénergique et sérotoninergique spécifique (NaSS) Co 15, 30, 45 mg Mirtazapine REMERONMD MD REMERON RD Co dissolution rapide 15, 30, 45 mg 15 mg DIE HS puis titrer q 1 sem (60 mg) Xérostomie Constipation Gain de poids Augmentation de l’appétit Somnolence Rêves anormaux RPE en première ligne / Les troubles anxieux et l’insomnie 11 $ L’effet pharmacologique varie en fonction de la dose : effet plus sédatif à faible dose. Faible risque de troubles sexuels. Risque augmenté de gain de poids. Prudence en IR. Tableau VI. Traitements pharmacologiques pour les troubles anxieux (suite) 1,2,3,4,8,11,16,17,18,19 Dénomination commune/nom commercial Formes et teneurs disponibles Posologie initiale et titration (dose maximale habituelle pour l’indication) † Effets secondaires principaux Commentaires Prix* Inhibiteur réversible de la monoamine oxydase-A (IRMA) Moclobémide Co 100, 150, 300 mg MANERIXMD 150 mg BID puis titrer q 1 sem (600 mg/jr) $ Utiliser en 3e ligne pour PS, TP, TSPT. Xérostomie Prendre après le repas pour Céphalées minimiser l’interaction avec la tyramine dans les aliments (p. ex. fromage, charcuteries, vin) Étourdissements Insomnie Nausées Rarement utilisé. Considérer Troubles sexuels référence en psychiatrie avant d’utiliser un IMAO. Antidépresseurs tricycliques (ATC) Clomipramine Co 10, 25, 50 mg ANAFRILMD 10-25 mg DIE HS puis titrer q 3-5 jr (250 mg) $ SNC (Céphalées, anticholinergiques et cardiovasculaires dose-dépendants. confusion, somnolence) Risque de prolongation de Anticholinergiques l’intervalle QT. (xérostomie, constipation) Choix intéressant si composante d’anxiété, de dépression, de douleur et/ou d’insomnie. Cardiovasculaires Imipramine TOFRANIL Co 10, 25, 50, 75 mg MD 10-25 mg DIE HS puis titrer q 3-5 jr (300 mg) (Tachycardie, hypotension orthostatique) Plusieurs effets secondaires $ Autres Éviter chez la personne âgée. Attention aux interactions, car métabolisés par CYP 2D6. (p. ex. gain de poids, nausées, troubles sexuels) Rarement utilisés maintenant considérant nombreuses autres options disponibles. Azapirones Buspirone BUSPARMD Co 5, 10 mg 5 mg BID-TID puis titrer de 5 mg/jr q 2-4 jr jusqu’à 20-30 mg/jr (60 mg/jr) RPE en première ligne / Les troubles anxieux et l’insomnie $ Céphalées Étourdissements Nausées Somnolence 12 Le début d’action est lent (2-4 semaines). N’est pas efficace lorsqu’utilisé au besoin. Peu de risque de dépendance et de symptômes de sevrage. Tableau VI. Traitements pharmacologiques pour les troubles anxieux (suite)1,2,3,4,8,11,16,17,18,19 Dénomination commune/nom commercial Formes et teneurs disponibles Posologie initiale et titration (dose maximale habituelle pour † Effets secondaires principaux Commentaires Prix* Benzodiazépines (BZD) Alprazolam XANAX Co 0,25, 0,5, 1, 2 mg MD Anxiété : 0,25-0,5 mg TID (10 mg/jr) $ Plus de risque d’anxiété rebond et d’abus. Durée d’action intermédiaire**. Métabolisé par CYP3A4. Bromazépam Co 1,5, 3, 6 mg LECTOPAMMD Chlordiazépoxide LIBRIUMMD Clonazépam Caps 5, 10, 25 mg Anxiété : 5-25 mg TID-QID Co 0,25, 0,5, 1, 2 mg Anxiété : 0,25 mg DIE-BID (4 mg/jr) Caps 3,75, 7,5, 15 mg Anxiété : 7,5-15mg BID-QID TRANXENEMD Diazépam VALIUM $ Durée d’action intermédiaire**. Métabolisé par glucuronidation. $ Longue durée d’action**. Métabolisé par CYP 1A2 et 3A4. $ Longue durée d’action**. Métabolisé par CYP3A4. C-I en IH sévère. (60 mg/jr) RIVOTRILMD Clorazepate Anxiété : 6-18 mg/jr Xérostomie Étourdissements Somnolence Confusion Longue durée d’action**. Métabolisé par CYP 1A2, 2C9, 2C19, Trouble de concentration Co 2, 5, 10 mg Anxiété : 2-10 mg BID-QID MD Susp. orale 1 mg/mL 3A4. Sédation résiduelle diurne (varie selon agent) Longue durée d’action** et risque $ Risque de dépendance C-I en IH sévère. et de tolérance Caps 15, 30 mg Insomnie : 15-30 mg DIE HS Lorazépam Co 0,5, 1, 2 mg ATIVANMD Co s/l 0,5, 1, 2 mg Anxiété : 0,5-2 mg BID-TID (10 mg/jr) Insomnie : 0,5-4 mg DIE HS Flurazépam DALMANEMD Nitrazépam Co 5, 10 mg Insomnie : 5-10 mg DIE HS MOGADONMD Oxazépam (éviter chez les personnes avec un antécédent d’abus de substance) $ $ Troubles cognitifs (p. ex. amnésie antérograde) Co 10, 15, 30 mg Caps 15, 30 mg Anxiété : 10-30 mg TID-QID Insomnie : 15-30 mg HS fractures et d’accidents chez la personne âgée Insomnie : 7,5-30 mg DIE HS d’accumulation des métabolites actifs. Durée d’action intermédiaire**. Métabolisé par glucuronidation. BZD à privilégier chez la personne âgée. $ Ralentissement psycho Risque de chutes/ Longue durée d’action** et risque Métabolisé par CYP3A4. Non couvert par la RAMQ pour cette indication. Longue durée d’action**. Métabolisé par réduction. moteur SÉRAXMD Témazépam Risque d’abus d’accumulation des métabolites actifs. Métabolisé par CYP3A4. $ Durée d’action intermédiaire**. Métabolisé par glucuronidation. BZD à privilégier chez la personne âgée. $ RESTORILMD Durée d’action intermédiaire**. Métabolisé par glucuronidation. BZD à privilégier chez la personne âgée. Triazolam HALCIONMD Co 0,125, 0,25 mg Insomnie : 0,125-0,25 mg DIE HS RPE en première ligne / Les troubles anxieux et l’insomnie $ 13 Non couvert par la RAMQ. Courte durée d’action**. Métabolisé par CYP3A4. Tableau VI. Traitements pharmacologiques pour les troubles anxieux (suite)1,2,3,4,8,11,16,17,18,19 † Dénomination commune/nom commercial Formes et teneurs disponibles Posologie initiale et titration (dose maximale habituelle pour Effets secondaires principaux * Commentaires Anticonvulsivants Gabapentin Co 600, 800 mg NEURONTINMD Caps 100, 300, 400 mg Prégabaline LYRICA MD Caps 25, 50, 75, 150, 225, 300 mg 300mg/jr puis titrer aux 3 à 7 jours (3600 mg/jr) Céphalées Insomnie : 100-900 mg DIE HS Étourdissements 150-600 mg/jour Insomnie : 50-300 mg DIE HS $ Choix intéressant si composante d’anxiété et de Xérostomie Gain de poids Œdème Délai d’action peut être rapide. douleur. Cas rapportés d’abus et de symptômes de sevrage à l’arrêt. $-$$ Ajustement en IR. périphérique Somnolence Antipsychotiques atypiques Aripiprazole ABILIFYMD Co 2, 5, 10, 15, 20, 30 mg Utiliser en traitement adjuvant. 2-5 mg DIE puis titrer de maximum 5 mg q 1 sem (15 mg) $$$ Antipsychotique de 3e génération causant moins d’effets métaboliques que les antipsychotiques de 2e génération. Pourrait exacerber l’anxiété ou causer des comportements impulsifs chez certains patients. Métabolisé par CYP3A4 et CYP2D6. Olanzapine ZYPREXAMD ZYPREXA ZYDISMD Quétiapine SEROQUELMD SEROQUEL XRMD Rispéridone RISPERDALMD RISPERDAL M-TABMD Co 2,5, 5, 7,5, 10, 15, 20 mg 5-10 mg DIE (20 mg) Co-24 h XR 50, 150, 200, 300, 400 mg Co 0,25, 0,5, 1, 2, 3, 4 mg Co dissolution rapide 0,5, 1, 2, 3, 4 mg $-$$$ Effets Utiliser en traitement adjuvant. Même délai d’action pour la forme régulière et extrapyramidaux Co dissolution rapide 5, 10, 15, 20 mg Co 25, 100, 150, 200, 300 mg Xérostomie la forme à dissolution rapide. Effets métaboliques 25 mg BID puis titrer de 50-100 mg/jr XR : 50 mg DIE au souper puis titrer de 50100 mg/jr (300 mg) (gain de poids, dyslipidémie, hyperglycémie) Utiliser en 2e ligne (monothérapie) pour un TAG ou en traitement adjuvant. Hypotension Métabolisé par CYP3A4. orthostatique Sédation Ajustement en IH. Troubles sexuels Possibilité d’utiliser faible dose en insomnie. 0,5-1 mg DIE-BID puis titrer de 0,5-2 mg q 1-7 jrs (16 mg/jr) $-$$$ Utiliser en traitement adjuvant. Métabolisé par CYP2D6. Ajustement en IR et IH. Même délai d’action pour la forme régulière et Susp. orale 1 mg/mL RPE en première ligne / Les troubles anxieux et l’insomnie $-$$$ la forme à dissolution rapide. 14 Tableau VI. Traitements pharmacologiques pour les troubles anxieux (suite)1,2,3,4,8,11,16,17,18,19 † Posologie initiale Dénomination commune/nom commercial Formes et teneurs disponibles et titration (dose maximale habituelle pour l’indication) Effets secondaires principaux * Commentaires Antihistaminiques Hydroxyzine ATARAXMD Caps 10, 25, 50 mg Susp. orale 2 mg/mL 10 mg TID puis titrer à 25100 mg TID-QID (400 mg/jour) Xérostomie $ Céphalées Tachyphylaxie rapide aux effets anxiolytiques. Éviter chez la personne âgée (effets anticholinergiques). Constipation Ajustement en IR. Somnolence Béta-bloqueur Propranolol MD INDERAL Co 10, 20, 40, 80, 120 mg LA 60, 80, 120, 160 mg 10-80 mg 3090 minutes AVANT stress au besoin Bronchospasme Fatigue Hypotension $ Utiliser au besoin pour l’anxiété reliée à la performance. Contre-indications : bradycardie. Précautions : asthme, MPOC sévère, diabète. Métabolisé par CYP2D6 et CYP1A2. † Posologie initiale : Il est recommandé de débuter les traitements pharmacologiques à faible dose en trouble anxieux, particulièrement en trouble d’anxiété généralisé. Dans ce cas, il est prudent de débuter le traitement à la moitié de la dose initiale recommandée. De plus, les posologies suggérées sont pour des patients jeunes et en santé, donc à ajuster selon les caractéristiques de chaque patient. * Prix du médicament générique (si disponible)15 : $ = 0-0,5 $/comprimé $$ = 0,5-1 $/comprimé $$$ = ≥ 1 $/comprimé ** Durée d’action16 : Courte durée d’action : T ½ de 1 à 5 heures Durée d’action intermédiaire : T ½ de 5 à 80 heures Longue durée d’action : T ½ d’environ 100 heures RPE en première ligne / Les troubles anxieux et l’insomnie 15 Tableau VII. Traitements pharmacologiques pour l’insomnie3,4,5,6,10,16,17,20,21,22,23,24 Mirtazapine Voir section des troubles anxieux : NaSS Quétiapine Voir section des troubles anxieux : Antipsychotiques atypiques Gabapentin Voir section des troubles anxieux : Anticonvulsivants Prégabaline Voir section des troubles anxieux : Anticonvulsivants Benzodiazépines Voir section des troubles anxieux : Benzodiazépines Antidépresseurs tricycliques Co 3, 6 mg Doxépine 3-6 mg DIE HS SILENORMD Peu ou pas d’effets anticholinergiques à dose plus faible $$$$$ Co 10, 25, 50, 75 mg 10-100 mg DIE HS Co 50, 75, 100, 150 mg 25-150 mg DIE HS DESYRELMD l’effet antihistaminique. Voir la section sur les $ Xérostomie $ ATC ÉLAVILMD Trazodone verte : doxépine 10 mg DIE HS. Effet sédatif à ces faibles doses à cause de Somnolence Amitriptyline Non couvert par la RAMQ, alternative cou- Co-LA 150, 300 mg Effet sédatif à faible dose à cause de l’effet antihistaminique et de l’antagonisme de 5HT2A. Étourdissements Hypotension Métabolisé par CYP3A4. orthostatique Très peu d’effets anticholinergiques à faible Priapisme (rare) dose. Somnolence Hypnotiques en Z Co s/l Zolpidem 5-10 mg DIE HS (débuter avec 5 mg pour les femmes) (Adulte : 10 mg) (Gériatrie, IR et IH : 5 mg) SUBLINOX 5, 10 mg Zopiclone Co 3,75, 5, 7,5 mg 3,75 mg DIE HS (Adulte : 7,5 mg) (Gériatrie et IH : 5 mg) Co 25, 50 mg 12,5-50 mg DIE HS MD IMOVANE MD Amnésie antérograde Céphalées Goût amer (zopiclone) Sédation diurne Troubles cognitifs Troubles du compor- $$$ Non couverts par la RAMQ. Risque d’affaiblissement des facultés le lendemain matin (p. ex. conduire) : recommander la prise de zolpidem au moins 7-8 h avant l’heure prévue du réveil et attendre au moins 12 h après la prise de zopiclone avant de faire des activités nécessitant une vigilance accrue. Moins de risque de dépendance que les BZD, tement liés au sommeil (p. ex. somnambulisme). $ Xérostomie Étourdissements Sédation résiduelle $ mais risque possible à long terme. Pas de propriétés anxiolytiques. C-I en IH sévère. Autres Diphenhydramine MD BENADRYL , SIMPLY SLEEPMD, SLEEP-EZEMD, UNISOMMD (Antihistaminique en vente libre) Mélatonine (Produit naturel avec NPN) Co croq. 12,5 mg Sirop 1,25mg/mL (réaction paradoxale d’excitation possible). diurne Élixir 2,5 mg/mL Éviter chez la personne âgée Somnolence Caps 1, 3, 5, 10 mg Co 2, 3, 5, 10 mg Autres formes disponibles 0,3-10 mg DIE HS 30 à 60 minutes avant l’heure du coucher souhaitée Céphalées Étourdissements Somnolence Irritabilité Symptômes dépressifs (effets anticholinergiques). - Bénéfices étudiés pour les troubles du rythme circadien chez les adultes. Bénéfices étudiés pour des troubles de veillesommeil chez les enfants et les adolescents avec conditions neuropsychiatriques concomitantes (p. ex. autisme, TDAH). Innocuité à long terme inconnue (Produit naturel avec NPN) Caps 400 mg, autres 400-900 mg d’extrait de valériane 30 à 60 minutes avant l’heure du coucher Céphalées Nausées Sédation résiduelle Études limitées sur l’efficacité et l’innocuité à long terme; recommander l’usage à court terme. transitoires Valériane Non couvert par la RAMQ. Tachyphylaxie rapide aux effets sédatifs. Éviter chez le jeune enfant - Effet significatif peut prendre jusqu’à 4 semaines d’usage consécutif. Cas d’hépatotoxicité rapportés matinale * Prix du médicament générique (si disponible) : $ = 0-0,5 $/comprimé; $$ = 0,5-1 $/comprimé; $$$ = ≥ 1 $/comprimé15 RPE en première ligne / Les troubles anxieux et l’insomnie 16 Tachyphylaxie et dépendance aux benzodiazépines Une tolérance à l’effet sédatif peut se développer rapidement après quelques jours ou semaines d’usage régulier de BZD, ce qui nécessite une augmentation des doses. Cependant, la tolérance aux effets anxiolytiques survient plus lentement soit après quelques mois d’usage régulier. 25 L’arrêt brusque d’une BZD peut produire un syndrome de sevrage qui survient de 1 à 2 jours (BZD à courte action) jusqu’à 5-10 jours (BZD à longue action) suivant l’arrêt du médicament. 4 Les symptômes de sevrage communs sont : insomnie, irritabilité, agitation, anxiété, douleurs musculaires, tremblements, perte d’appétit, diaphorèse, tachycardie et troubles gastro-intestinaux.4 Il existe plusieurs protocoles pour sevrer une BZD (p. ex. Méthode Ashton). Par exemple, il est possible de réduire la dose graduellement de 10-25 % à toutes les 1-2 semaines.4 Il est cependant préférable d’individualiser le plan de sevrage en fonction du patient et de sa tolérance aux diminutions de dose. 4 En effet, la durée du plan de sevrage devrait être ajustée en tenant compte du patient et de ses caractéristiques personnelles en plus du médicament, de sa dose et de son indication. De plus, il peut être intéressant de changer une BZD à courte action pour une dose équivalente de BZD à longue action (p. ex. diazépam) afin de réduire les symptômes de sevrage. 4 La supériorité de cette méthode n’est toutefois pas confirmée par des données probantes. Certains patients peuvent avoir besoin d’un plan de sevrage sur plusieurs mois pour parvenir à cesser une BZD. RPE en première ligne / Les troubles anxieux et l’insomnie 17 Références 1. Katzman et al. Canadian clinical practice guidelines for the management of anxiety, posttraumatic stress and obsessivecompulsive disorders. BMC Psychiatry 2014;14. 2. Cupp M. Pharmacotherapy of Anxiety Disorders. Pharmacist's Letter 2014 (301006). 3. Dipiro JT TR, Yee GC, Matzke GR, Wells BG, Posey LM et al. Pharmacotherapy: a pathophysiologic approach. 9 e éd. New York: McGraw-Hill;2014. 4. Bezchilbnyk-Butler KZ JJ, Procyshyn RM, Virani AS. Clinical Handbook of Psychotropic Drugs. 20e éd. Boston: Hogrefe;2013. 5. 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Disponible : http://www.benzo.org.uk/amisc/ashdiag.pdf RPE en première ligne / Les troubles anxieux et l’insomnie 18 Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec 4050, rue Molson, bureau 320, Montréal (Québec) H1Y 3N1 Tél. : 514 286-0776 ● Téléc. : 514 286-1081 Courriel : [email protected] Site Web : www.apesquebec.org Les membres du Regroupement de pharmaciens experts (RPE) en première ligne ont fourni les efforts nécessaires pour s’assurer que les renseignements contenus dans le présent document soient exacts au moment de leur publication. Les auteurs, les réviseurs et l’A.P.E.S. déclinent toute responsabilité pour toute information désuète en raison de nouvelles découvertes dans ce domaine ou toute omission ou erreur dans le texte. RPE en première ligne/ Les troubles anxieux et l’insomnie