L’Aide Alimentaire Française 2015
En 2013, la sous-alimentation chronique a touché près de
842 millions de personnes dans le monde, dont 150 millions
d’enfants. Par ailleurs, une centaine de millions de
personnes est affectée chaque année par des crises
alimentaire et nutritionnelles aiguës du fait de catastrophes
naturelles, de crises politiques, de conflits ou de la
dégradation de leurs conditions d’existence.
Pour répondre aux situations les plus graves, là où la vie
des populations est en jeu, le Ministère des affaires
étrangères mobilise chaque année l’Aide Alimentaire
Programmée (AAP),
Le Comité Interministériel d’Aide Alimentaire – CIAA –
s’inscrit dans le cadre des engagements pris par la France
au titre de la Convention internationale relative à
l’assistance alimentaire, dite Convention de Londres. Cette
Convention est entrée en vigueur le 1er janvier 2013 et
remplace l’ancienne Convention sur l’aide alimentaire qui
datait de 1967. Elle reflète l’évolution vers la notion plus
large d’assistance alimentaire. Elle entend contribuer à
l’amélioration à long terme de la sécurité alimentaire, et
promouvoir les capacités de résilience des populations, par
des activités de développement des agricultures locales,
notamment par la promotion des achats locaux ou
régionaux. La palette des outils éligibles au titre de la
Convention a été élargie (semences, transferts monétaires,
bons, intervention nutritionnelle…).
Objectifs généraux
Répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels des
populations les plus vulnérables
Sauvegarder ou réhabiliter les conditions de subsistance
et renforcer la résilience des populations
Contextes d’intervention
L’Aide Alimentaire pourra être mobilisée pour :
Répondre aux besoins alimentaires de base des
populations en situation d’urgence prolongée et en sortie de
crise.
Appuyer des actions de développement conformes aux
Objectifs de développement du Millénaire, en associant
l’aide alimentaire à d’autres instruments de développement.
Exemples d’actions qui pourront être
soutenues :
Préparation aux crises.
Ex : reconstitution des stocks de sécurité
Réponses aux crises prolongées.
Ex : distributions alimentaires aux populations affectées,
distributions d’intrants pour maintenir une activité agricole
Sortie de crise.
Ex : distributions alimentaires pendant la reconstruction,
distribution d’intrants pour la relance de l’activité agricole
Lutte contre la malnutrition.
Ex : distributions alimentaires adaptées (micronutriments,
aliments enrichis, produits protéinés…) aux populations
souffrant de graves malnutritions
Appui aux actions de développement.
Ex : cantines scolaires
Populations cibles
L’Aide Alimentaire doit être ciblée sur les populations en
situation de vulnérabilité alimentaire conjoncturelle ou
chronique avérée. Il peut s’agir de populations réfugiées,
déplacées, retournées et/ou de populations locales.
Budget
Au moins 50% du budget doit être consacré à l’achat de
produits éligibles
7% du budget maximum peut être consacré aux frais
indirects, dont 1% de visibilité
Possibilité de co-financement
Prise en charge des frais au réel
Eligibilité
Sont éligibles au fonds CIAA : les ONGs tchadiennes et
internationales, les consortiums d’ONGs, le mouvement
Croix Rouge/Croissant Rouge, les organisations des
Nations Unies.
Calendrier indicatif
Le CIAA se réunit deux fois par an à Paris. Le système
décisionnel repose sur une sélection des propositions
impliquant successivement les ambassades, les services
du MAE et le CIAA, à qui il revient d’entériner la
programmation de l’aide alimentaire.
Décembre 2014 : réception et étude des fiches projets
soumises par les ONGs/agences pour la programmation de
la 1ère tranche (Ambassade de France au Tchad)
Fin janvier 2015 : Comité Interministériel de
programmation de la 1ère tranche (Paris)
Mai 2015 : réception et étude des fiches projet soumises
par les ONGs/agences pour la programmation de la 2ème
tranche
Juin/juillet 2015 : Comité Interministériel de
programmation de la 2ème tranche