l’ontologie primitive de la théorie et, par conséquent, de laisser flou les connections précises
et significatives, cela permet de relier la description mathématique du déroulement des
processus physiques et notre perception que nous en avons.
L’interprétation qui, dans l’opinion du présent rédacteur, est la plus appropriée pour les
théories de réduction dynamique, a été proposée dans une série d’articles, et a été rapporté
par Allori comme « l’ontologie de densité de masse ». Décrivons brièvement cela.
Tout d’abord de nombreuses investigations ont mis en évidence que QMSL et CSL
nécessitaient une modification, c.à.d. la fréquence de localisation caractéristique des
constituants doit être proportionnelle à la masse caractérisant la particule considérée. En
particulier la fréquence originale du processus de saut f=10-16 s-1 est celle caractérisant les
nucléons tandis que par exemple les électrons doivent subir des sauts à une fréquence 2000
fois plus faible. Avec cette modification, ce que la dynamique non linéaire tâche de rendre
« objectivement défini » est la distribution de masse dans l’univers. Deuxièmement, un
examen critique et profond a rendu évident que le concept de « distance » qui caractérise
l’espace de Hilbert est inapproprié pour expliquer les similarités et les différences entre des
situations macroscopiques. Juste pour donner un exemple convaincant, considérons les trois
états h, h* et t d’une macro système (disons un bloc de matière macroscopique) le premier h
correspond à sa position ici, le second h* a la même localisation que le premier mais un de
ses atomes ou une molécule est dans un état orthogonal à celui de h et le troisième t a le
même état interne que le premier mais dans une localisation différente. Alors, qu’en dépit
du fait que les deux premiers soient indistinguables l’un de l’autre au niveau macroscopique,
tandis que le troisième correspond à une situation différente et directement perceptible, la
distance spatiale de Hilbert entre h et h* est égale à celle entre h et t.
Quand la fréquence de localisation est reliée à la masse de ses constituants, alors en
complète généralité (c.à.d. même quand on a affaire à des corps qui ne sont pas tout à fait
rigides tel un gaz ou un nuage) le mécanisme conduisant à la suppression des superpositions
d’états macroscopiques différents est fondamentalement gouvernée par l’intégrales des
carrés des différences des densités de masse associées au deux états superposés.
Effectivement, dans l’article originel la densité de masse en un point était identifiée comme
sa moyenne sur le volume caractéristique de la théorie, c.à.d. 10-15 cm3 autour de ce point. Il
est cependant facile de se convaincre qu’il n’y a nul besoin de faire ainsi et que la densité de
masse en chaque point, directement identifiée par le vecteur d’état, est la quantité la plus
appropriée sur la quelle baser une ontologie appropriée. En conséquence, nous adoptons
l’attitude suivante : ce que la théorie est au sujet de, qu’est ce qui est réel « là» en un point
donné de l’espace x, c’est seulement un champ, c.à.d. une variable m(x,t) donnée par la
valeur attendue de l’opérateur densité de masse M(x) au point x obtenue en multipliant la
masse de tout type de particules par l’opérateur de densité de nombre pour le type de
particules considérées et sommé sur tous les types de particules qui peuvent être
présentes :