La COP21 : les enjeux Novembre 2015 Les attentes de la COP 21 COP 19 – Varsovie - Débriefing Janvier 2013 2 Les 4 scenarii retenus pour les projections (RCP - Representative Concentration Pathways) +3,2 à 5,4° +2 à 3,7° +1,7 à 3,2° +0,9 à 2,3° Emissions fortes (tendance actuelle) Trajectoires intermédiaires, avec stabilisation des émissions vers 2050 / 2080 Action politique forte de maîtrise des émissions « Excepté le scenario RCP 2.6, tous les scenarii concluent à une augmentation de la T° > 2°C en 2100 / 1850. Cette hausse de T° se poursuivra au-delà de 2100. » 3 Limiter l’augmentation à 2°C ? Limiter le CO2 contenu dans l’atmosphère à 3000 GT, 2000 GT ont déjà été émises Objectifs en 2100 neutralité, en 2050 diminution de 50% En 2050 division par 2 des émissions, par 3 des émissions par personne, par 10 des émissions par unité de PIB 80% des ressources fossiles accessibles resteraient sous terre Il est par conséquent crucial de diminuer de façon drastique l’utilisation des combustibles fossiles tant au Nord qu’au Sud et de déployer des nouveaux modèles de croissance et de développement sobres en carbone et résilients au changement climatique 4 II- Enjeux de la COP21 Si nous continuons sur la trajectoire actuelle, nous allons vers un réchauffement de 4 ou 5 degrés d’ici 2100. L’objectif de l’accord de Paris est de définir une trajectoire d’action et un cadre juridique permettant de limiter le réchauffement moyen à moins de 2°C d’ici la fin du siècle. L’accord devra comprendre plusieurs aspects : Des engagements nationaux différenciés en faveur d’un développement sobre en carbone traduisant l’objectif des 2°C en termes opérationnels Des règles communes pour garantir la transparence et la comparabilité des engagements. Des instruments de coopération permettant notamment d’organiser les transferts financiers et de technologies vers les pays qui en ont le plus besoin. L’accord doit être fait pour durer et donner les signaux économiques et politiques Il doit indiquer une ambition à long terme et être dynamique, capable de se renforcer dans la durée Un instrument procédural, fixé sur les règles (cycle de revue, méthodes, etc.) 5 Le processus de négociation COP 19 – Varsovie - Débriefing Janvier 2013 6 2 I- Le processus des négociations climat 1997 1992 CCNUCC Protocole Kyoto Rio 2007 COP 13 Bali 2008 COP 14 Poznan 2010 2009 COP 16 COP 15 Copenhag. Cancun Processus de Bali Protocole : - Entré en vigueur en 2005 (sans les USA), il ne représente que 27% des émissions de GES. -Engagements de 39 pays : - 5,2% sur la période 2008-2012 par rapport à 1990 Feuille de route de Bali : Objectif pour 2009 d’un accord post-2012 Echec de Copenhague : Déclaration d’un groupe de pays en dehors du cadre CCNUCC 2011 COP 17 Durban Reconstruction post-Copenhague Accord de Cancun : Engagements de financement et de limitation des émissions à 2020, mise en place d’instance sur le financement, d’adaptation et le transfert de techno. 2012 COP 18 Doha 2013 COP 19 Varsovie 2014 COP 20 Lima 2015 COP 21 Paris Plateforme de Durban Décision : Clôture du processus de Bali et seconde période d’engagement du PK Décision : Accord de principe sur une 2ème période d’engagement du PK et création de la plateforme de Durban pour un accord en 2015 Date limite pour un accord global applicable en 2020 7 De Rio (1992) à Copenhague (2009) en passant par Kyoto (1997) et Bali (2007) Le principe d’engagements communs mais différenciés Une approche top down aboutissant à une impasse La séparation pays développés/pays en développement (justice climatique, droit au développement) 8 Répartition de la « dette carbone » Cumul des émissions de GES entre 1870 et 2012 Top four emitters over 1870-2012 covered 64% of global emissions Over (1870-2012) : USA (26%), EU28 (23%), China (11%), and India (4%). Over (1990-2012) : USA (20%), EU28 (15%), China (18%), India (5%) 9 Emissions par pays Top four emitters in 2012 covered 58% of global emissions China (27%), United States (14%), EU28 (10%), India (6%). 10 4 Rééquilibrage de la « responsabilité » 11 Trajectoires d’émissions 12 De Rio (1992) à Copenhague (2009) en passant par Kyoto (1997) et Bali (2007) Le principe d’engagements communs mais différenciés Une approche top down aboutissant à une impasse La séparation pays développés/pays en développement (justice climatique, droit au développement) Partage équitable du reste à émettre (logique de sacrifice de chacun pour le bien commun) – quelles règles d’équité ? Manque de considération de la question d’adaptation (et même de pertes et dégats) Une approche trop étatique ? 13 2 I- Le processus des négociations climat 1997 1992 CCNUCC Protocole Kyoto Rio 2007 COP 13 Bali 2008 COP 14 Poznan 2010 2009 COP 16 COP 15 Copenhag. Cancun Processus de Bali Protocole : - Entré en vigueur en 2005 (sans les USA), il ne représente que 27% des émissions de GES. -Engagements de 39 pays : - 5,2% sur la période 2008-2012 par rapport à 1990 Feuille de route de Bali : Objectif pour 2009 d’un accord post-2012 Echec de Copenhague : Déclaration d’un groupe de pays en dehors du cadre CCNUCC 2011 COP 17 Durban Reconstruction post-Copenhague Accord de Cancun : Engagements de financement et de limitation des émissions à 2020, mise en place d’instance sur le financement, d’adaptation et le transfert de techno. 2012 COP 18 Doha 2013 COP 19 Varsovie 2014 COP 20 Lima 2015 COP 21 Paris Plateforme de Durban Décision : Clôture du processus de Bali et seconde période d’engagement du PK Décision : Accord de principe sur une 2ème période d’engagement du PK et création de la plateforme de Durban pour un accord en 2015 Date limite pour un accord global applicable en 2020 14 De Copenhague à Paris (2015) et au delà Le principe d’engagements communs mais différenciés Une approche top down aboutissant à une impasse La séparation pays développés/pays en développement (justice climatique, droit au développement) Partage équitable du reste à émettre (logique de sacrifice de chacun pour le bien commun) – quelles règles d’équité ? Manque de considération de la question d’adaptation (et même de pertes et dégats) Une approche trop étatique ? Un changement de paradigme : du partage de fardeau au partage des opportunités Tous les pays sont engagés de manière différenciée sur la base d’engagements volontaires Une logique de co-bénéfice (croissance verte, croissance décarbonée, transition énergétique) : développement et climat serait un seul et même sujet 15 Une économie décarbonnée La transition énergétique (1) : le mix énergétique • Une production d’énergie décarbonnée • Une consommation d’énergie décarbonnée La transition énergétique (2) : moins d’énergie par unité de PIB • L’efficacité énergétique • Les transformations structurelles (urbain, localisation, agroécologie) Renforcer les puits de carbone • La mer, les forêts, les sols • Plus tard peut être la séquestration Des opportunités stratégiques et de compétitivité pour tous les pays (emplois, transferts de technologie, connaissance...) 16 De Copenhague à Paris (2015) et au delà Le principe d’engagements communs mais différenciés Une approche top down aboutissant à une impasse La séparation pays développés/pays en développement (justice climatique, droit au développement) Partage équitable du reste à émettre (logique de sacrifice de chacun pour le bien commun) – quelles règles d’équité ? Manque de considération de la question d’adaptation (et même de pertes et dégats) Une approche trop étatique ? Un changement de paradigme : du partage de fardeau au partage des opportunités Tous les pays sont engagés de manière différenciée sur la base d’engagements volontaires Une logique de co-bénéfice (croissance verte, croissance décarbonée, transition énergétique) : développement et climat serait un seul et même sujet Une logique multi-acteurs (villes, entreprises, société civile, etc.) Un renouvellement des instruments financiers Un vaste système d’incitation au niveau international, mais aussi aux niveaux des pays Un effort important pour l’adaptation (et les dégâts ?) 17 La question du financement des nouveaux modèles de développement Flux de financement climat en Mds $USD et chiffres annualisés Du Nord vers le Sud 100 Le Fonds Vert Engagement de Copenhague à partir de 2020 2,5 40-175 ** Capitalisation de 10 Mds USD pour 4 ans Les flux annuels de finance climat du Nord vers le Sud 5,700* - Besoins en investissements en infrastructures (5,000) - Besoins additionnels dans le cadre d’un scénario vert (700) 340-650 bn USD 340-650** Current Totalannual des flux annuels de climate finance finance climat * OECD, IEA, UNEP, FAO **Standing committee on finance - UNFCCC Les outils de financement: le Fond vert pour le Climat Allocations 19 Madagascar Madagascar est actuellement un pays puits mais pour combien de temps ? Madagascar : 4ème pays du monde en termes d’exposition aux risques climatiques (2012, GermanWatch) Risques climatiques récurrents comme: allongement de périodes de sècheresse dans certaines parties du pays augmentation ou diminution de la pluviosité augmentation de l’intensité des cyclones accroissement des cas d’inondations érosion des sols Possède 5% de la biodiversité mondiale 20 Des raisons d’espérer mais … Le monde est vaste et les positions sont différentes 21 II- Enjeux de la COP21 Si nous continuons sur la trajectoire actuelle, nous allons vers un réchauffement de 4 ou 5 degrés d’ici 2100. L’objectif de l’accord de Paris est de définir une trajectoire d’action et un cadre juridique permettant de limiter le réchauffement moyen à moins de 2°C d’ici la fin du siècle. L’accord devra comprendre plusieurs aspects : Des engagements nationaux différenciés en faveur d’un développement sobre en carbone traduisant l’objectif des 2°C en termes opérationnels Des règles communes pour garantir la transparence et la comparabilité des engagements. Des instruments de coopération permettant notamment d’organiser les transferts financiers et de technologies vers les pays qui en ont le plus besoin. L’accord doit être fait pour durer et donner les signaux économiques et politiques Il doit indiquer une ambition à long terme et être dynamique, capable de se renforcer dans la durée Un instrument procédural, fixé sur les règles (cycle de revue, méthodes, etc.) 22 Des raisons d’espérer mais … Le monde est vaste et les positions sont différentes La mobilisation financière et fiscale est indispensable 23 La question du financement des nouveaux modèles de développement Flux de financement climat en Mds $USD et chiffres annualisés Les besoins mondiaux Du Nord vers le Sud 100 Le Fonds Vert Engagement de Copenhague à partir de 2020 2,5 40-175 ** Capitalisation de 10 Mds USD pour 4 ans Les flux annuels de finance climat du Nord vers le Sud 5,700* - Besoins en investissements en infrastructures (5,000) - Besoins additionnels dans le cadre d’un scénario vert (700) 340-650 bn USD 340-650** Current Totalannual des flux annuels de climate finance finance climat * OECD, IEA, UNEP, FAO **Standing committee on finance - UNFCCC Des raisons d’espérer mais … Le monde est vaste et les positions sont différentes La mobilisation financière et fiscale est indispensable L’approche bottom up n’est pas suffisante Les engagements actuels nous conduisent sur une trajectoire de 3°C Nécessité d’un accord dynamique avec une ambition croissante La question des « engagements contraignants » reste délicate Bien d’autres questions sont débattues (pertes et dégâts, transferts de technologie, propriété intellectuelle, etc.) Rendez vous dans quelques jours 25 MERCI DE VOTRE ATTENTION COP 19 – Varsovie - Débriefing Janvier 2013 26 DEUX MOTS SUR MADAGASCAR COP 19 – Varsovie - Débriefing Janvier 2013 27 Quelques données sur Madagascar (2) Politique du gouvernement : loi Gélose (Gestion Locale Sécurisée) : transférer la gestion des ressources naturelles vers les communautés locales (1996) politique nationale de lutte contre le changement climatique (mars 2010) deux Communications Nationales soumises à la CCNUCC (2000, 2010) stratégie d’adaptation et d’atténuation aux effets et impacts du changement climatique, Ministère de l’agriculture, octobre 2010 stratégie REDD+ (en cours de validation) CPDN 2015. Engagement à l’horizon 2030, Madagascar vise une réduction de l’ordre de 30 MtéqCO2 de ses émissions de GES, soit 14% par rapport aux émissions du scénario de référence « au fil de l’eau » 28 1. Quelques données sur Madagascar (2) Scénarios des émissions et absorptions des GES Tableau 1 Profil des émissions et absorptions pendant la période 2000 à 2030, en Gg CO2 eq (MWH, 2015. Draft INDC Madagascar) Année Emissions 2000 2010 2020 2030 87,152 156,973 192,281 214,206 -220,094 -215,890 -192,111 -63,121 -23,609 22,095 Absorptions -290,017 Emissions/Absorptions -202,865 nettes Tableau 2. Résultats des inventaires révisés de 2010, en Gg CO2 eq (MWH, 2015. Rapport intermédiaire INDC) Année 2010 Secteurs Année 2010 Secteurs -63 121 National -63 121 4166 National Energie 4166 196 Energie Procédés 196 Procédés Industriels Industriels 28 233 28 233 Agriculture Agriculture 123 914 UTCAF - Emissions UTCAF - 123 914 -220 094 UTCAF - Absoptions Emissions Déchets UTCAF - -220 094 513 Absoptions 513 Déchets 29 De multiples sources d’émissions de Gaz à Effet de Serre 30 Focus sur les combustibles fossiles Source: CDIAC Data; Le Quéré et al 2013; Global Carbon Project 2013 31 Emissions par habitant 32 Les outils de financement: le Fond vert pour le Climat (Green Climate Fund, GCF) République tchèque 5,5 Colombie 6 Pérou 6 Luxembourg 6,8 Mexique 10 Espagne 16,3 Norvège 33 Belgique 63 Danemark 70 Créé lors de la conférence climat de Cancun en 2010 afin de devenir l’un des instruments majeurs du financement de la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement, et de la mobilisation des 100 milliards de USD par an à partir de 2020 promis à Copenhague. Finlande 100 Suisse 100 Corée du Sud 100 Pays-Bas La première capitalisation du Fonds vert s’est achevée à Lima avec la contribution notamment de quelques pays en développement 125 Australie 166 Canada 265 Italie Contributions Fonds vert - Millions USD 313 Suède 500 France 1000 Allemagne 1000 Royaume-Uni 1100 Japon 1500 Etats-Unis 3000 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 33