Dossier de presse
OCTOBRE 2016
Viral. Du microbe au fou rire, tout s’attrape
Du 18 octobre 2016 au 27 août 2017
PALAIS DE LA DÉCOUVERTE
« Première exposition de la saison au Palais de la découverte, Viral se penche sur la
contagion. L’imaginaire collectif est riche sur ce thème qui a inspiré de nombreux longs
métrages de fiction et nourrit bien des fantasmes. Fidèles à notre vocation, nous propo-
sons d’explorer les ressorts de la contagion, phénomène contemporain s’il en est, qui a
dépassé depuis longtemps les frontières de la biologie. » Bruno Maquart, président
d’Universcience.
Des maladies infectieuses aux bâillements, du fou rire à la rumeur, du « bug » du mil-
lénaire à l’influence des réseaux sociaux sur nos comportements, la contagion est
biologique, mais aussi sociale ou émotionnelle. Elle semble menaçante, mais elle est
parfois bénéfique. Cest ce quexplore Viral, exposition présentée du 18 octobre 2016
au 27 août 2017 au Palais de la découverte, en prenant malicieusement à rebours
nos représentations de cette notion bien méconnue.
Un tunnel des microbes géants, des anecdotes improbables, des multimédias interac-
tifs et ludiques plus contagieux les uns que les autres, un décryptage des crises écono-
miques et du phénomène immunitaire, pour enfin cerner ce que cache... la contagion.
Riche de 24 éléments interactifs, l’exposition Viral propose un parcours immersif, dans un
univers aux formes géométriques et colorées. À travers trois grands thèmes (Quest-ce que
la contagion ? - La diversité de la contagion - Nous sommes contagieux), se dessinent les
contours fascinants de la contagion.
QU’EST-CE QUE LA CONTAGION ?
La première partie de l’exposition décline le concept de la contagion sous sa forme la plus
attendue : la biologie. Le monde de l’infiniment petit passe sous une loupe géante et le visi-
teur est immergé dans l’univers mystérieux des maladies infectieuses.
Le visiteur est demblée plongé dans le vif du sujet en traversant le « tunnel des virus », qui
expose des agrandissements en couleur de virus, parasites et bactéries. À retrouver par
exemple : le virus Ebola sur une cellule de foie de singe ou plus loin, un staphylocoque, bac-
rie résistante à la méticilline. Sont aussi présentés, un virus de grippe A (H1-N1), une maladie
commune et responsable de la grande pandémie de 1918-1919, plus connue sous le nom de
grippe espagnole. Un Trypanosome, responsable de la maladie du sommeil et transmissible
par la mouche tsé-tsé. Un agrandissement du virus de la peste bubonique infectant le sys-
tème digestif d’une puce, virus qui a causé en Europe la perte d’un tiers de sa population au
XIVe siècle. Et pour terminer ce tunnel, le virus du sida, une des pires pandémies contempo-
raines. Des sons d’éternuements et daccès de toux ainsi que des projections d’eau illustrent
le propos...
Le phénomène de la contagion
À la sortie du tunnel, le visiteur peut s’équiper d’un collier muni d’un boîtier grâce auquel il
pourra prendre part à une simulation de contagion. Si le boîtier diffuse une lumière jaune, le
visiteur est sensible, c’est-dire susceptible d’être infecté. Si la lumière est rouge, le visiteur
est infecté et devient alors contagieux. Si la lumière est bleue, le visiteur a la chance dêtre
immunisé et ne sera pas infecté. Qui pourra éviter dêtre contaminé par les autres ?
Un film de 4min30 permet de mieux comprendre ce quest la contagion. Pour beaucoup, par-
ler de contagion revient à évoquer les maladies. Certaines dentre elles, comme le rhume,
sont simplement gênantes. Dautres sont mortelles, ou ont de graves conséquences, comme
l’Ebola ou le sida... La contagion est un phénomène universel dont personne n’est exclu.
Du microbe au fou rire, tout s’attrape
Exposition > 18.10.16 > 27.08.17
Champs-Élysées Clemenceau Franklin Roosevelt
#Cviral
EN PARTENARIAT AVECUNE PRODUCTION
AVEC
Cette exposition est conçue et réalisée
par Ciencia Viva à Lisbonne,
en coproduction avec Heurêka
à Helsinki et Universcience à Paris.
À partir de 9 ans.
#Cviral viral-expo.fr
L’Homme a toujours été en contact avec les maladies qu’il doit connaître pour mieux les traiter.
Or, lexpérimentation est nécessaire pour collecter des données et tester des hypothèses.
Cette démarche scientifique, dans le cadre des maladies, n’est pas sans poser quelques pro-
blèmes. Il est en effet impossible d’inoculer volontairement un virus à des individus. Les
chercheurs ont développé des modèles mathématiques complexes utiles pour simuler la
progression des épidémies et évaluer l’efficacité des stratégies à adopter pour les enrayer.
Parmi ces modèles, on divise la population en trois groupes distincts :
les personnes sensibles, qui peuvent potentiellement être infectées appelées « S »,
les personnes infectées qui peuvent à leur tour transmettre la maladie, appelées « I »,
les personnes résistantes qui ne peuvent pas contracter la maladie, ni la transmettre,
qu’elles soient rétablies, résistantes, ou mortes, appelées « R »,
Selon les types de maladie, la propagation sera différente. Dans le cas de certaines maladies,
telles que la rougeole, un individu rétabli est immunisé et « résistant ». Cette pathologie pou-
vant entraîner des complications, le vaccin permet d’immuniser la plupart des enfants sans
qu’ils contractent la maladie. Cest le modèle « SIR », proposé pour la première fois en 1927.
Dans le cas du rhume, l’individu guéri peut à nouveau être infecté. Il redevient alors sensible
(S). Ce modèle correspond au modèle « SIS ». C’est aussi le cas du tétanos, qu’une personne
tablie peut contracter une seconde fois si elle n’est pas vaccinée.
Enfin, un autre modèle, le « SI », correspond à une infection du type de celle du sida. Une fois
infecté, le sujet le reste à vie.
Ces trois modèles permettent d’analyser avec rapidité la forme et la vitesse de propagation
d’une maladie, permettant alors de mieux la circonscrire.
Main dans la main
La plupart des micro-organismes que nous rencontrons quotidiennement sont inoffensifs.
Cependant, certains d’entre eux peuvent provoquer diarrhées, allergies voire infections
graves. Ils survivent longtemps sur les différents objets du quotidien : téléphones, poignées
de portes, jouets, ...
Les mains jouent alors un rôle fondamental dans la propagation des infections. Elles forment
une passerelle vers les portes d’entrée de notre corps : yeux, nez et bouche, que chacun
touche sans même y penser. Dans cet élément d’exposition, le visiteur prend conscience de
l’importance d’un bon lavage de mains, en 5 temps :
• Préférer leau courante à leau stagnante, qui peut être contaminée.
• Ajouter un peu de savon pour plus d’efficacité.
• Se frotter les mains au moins 20 secondes, cinq minutes pour les chirurgiens !
• Rincer à l’eau claire pour emporter la saleté.
• Sécher à l’aide d’une serviette propre ou d’un sèche-main et le tour est joué !
De quoi diminuer le nombre de diarrhées de 31% et celui des maladies respiratoires de 21% !
Contrôler l’épidémie
Qu’est-ce qu’une épidémie ? On utilise ce terme lorsqu’un nombre inhabituel de personnes
au sein d’une même population est touché par la maladie. Pour la contrôler, il faut savoir à
quel type d’agent pathogène on a affaire : virus, parasites ou bactéries, comment le microor-
ganisme incriminé se propage et quel est son impact sur la population. Parfois, des solutions
simples, comme rester chez soi et se laver les mains, peuvent suffire à ne pas être infecté.
Contrôler une épidémie de grippe pour empêcher au maximum la population d’être touchée,
telle est la mission du visiteur sur une borne interactive. Entre vaccin et antibiotique, com-
ment lutter contre cette épidémie hivernale ? Un jeu interactif permet de bien comprendre
comment éradiquer ce virus.
Micro quizz
À travers un quiz collectif, les visiteurs testent leur connaissances sur des faits historiques et
scientifiques en rapport avec la maladie. Où l’on apprend que le premier contact avec une bac-
térie se fait dans l’utérus (couverte qui date seulement de 2014 !), qu’Edward Jenner, scien-
tifique anglais, a inoculé la variole au fils de son jardinier au XVIIIe siècle, devenant un précur-
seur de la vaccination... On évoque aussi le sida, la tuberculose, la malaria et la peste noire !
FAIT REMARQUABLE
En 2014, en Sierra Leone, une guéris-
seuse a prétendu pouvoir guérir les
malades infectés par le virus Ebola.
Non seulement elle en était incapable,
mais les gens qui sont venus la voir lui
ont transmis la maladie, entraînant sa
mort. Lors de ses funérailles, qua-
torze personnes ont été à leur tour
contaminées, en infectant des cen-
taines d’autres.
BON À SAVOIR
- entre le bout des doigts et le coude
résident 2 à 10 millions de bactéries ;
- humides, les mains transmettent
1 000 fois plus de germes que
lorsqu’elles sont sèches ;
- le nombre de germes présents sur
nos doigts double après un passage
par les toilettes ;
- se laver les mains réduit le risque
d’infection de 60 %.
Définir la contagion
Un ensemble de quatre éléments permet de définir ce quest la contagion et sensibilise le
visiteur à d’autres aspects de ce phénomène. Pour qu’il y ait contagion, il faut à la fois un
agent pathogène, un réseau (réel ou virtuel) et un contact approprié.
Premier élément, à propos des agents pathogènes : « qui est le coupable ? » un jeu à pinces
de type fête foraine dans lequel le visiteur peut récupérer des peluches de virus et autres
bactéries, avant d’en découvrir les principales caractéristiques sur un écran.
La manipulation suivante évoque le concept de « réseau », un ensemble d’individus reliés qui
interagissent. Comment les informations ou maladies se propagent-elles dans ces relations ?
La transmission ne peut avoir lieu sans contact approprié entre personnes, que ce soit par la
proximité physique, le contact direct, ou encore par l’intermédiaire d’un vecteur.
Le dernier élément synthétise les trois éléments essentiels pour qu’il y ait la contagion :
l’agent, le réseau et le contact approprié, que l’on parle de maladie ou de contagion sociale.
LA DIVERSITÉ DE LA CONTAGION
Cette deuxième partie de lexposition explore une multiplicité de phénomènes liés à la conta-
gion sociale. Le visiteur pourra tester une manipulation extrêmement contagieuse... Qui sera
infecté par le rire, une des manifestations les plus transmissibles qui soient ? Pas étonnant
que de nombreuses émissions télévisées utilisent des rires préenregistrés. Mais qu’est- ce
qui rend le rire si contagieux ?
En 2006, des scientifiques se sont penchés sur cette question avec un groupe de volon-
taires. Ils devaient écouter des sons plaisants, comme le rire, dautres déplaisants comme
les hurlements. Ceux considérés comme agréables ont généré une réponse intense de la
part du cerveau appelée cortex pré-moteur, une zone qui agit aussi sur les muscles du visage
et les apprête à réagir. D’où cette propension à s’esclaffer quand nous sommes soumis à
d’autres éclats. Le rire est de ce fait un outil primordial d’interactions sociales pour l’Homme.
Miroir, mon beau miroir
Un film de 3 minutes explique le fonctionnement des neurones miroirs, responsables entre
autres, du caractère contagieux du bâillement.
Pourquoi a-t-on un mouvement de recul en voyant une araignée près du pied de son voisin ?
Pourquoi frémir lorsque lon voit une aiguille plantée dans le bras de quelqu’un ? Grâce aux
neurones miroirs... Ces neurones s’activent lors de lexécution d’une action, ou lorsqu’une
personne effectue cette même action dans le champ de vision d’une autre.
Ils aident à comprendre son prochain, autre caractère essentiel à la vie sociale. Ils sont aussi
à la base de l’apprentissage par imitation, une aptitude qui a rendu possible le développe-
ment des cultures humaines. La contagion, celle des cultures et des connaissances, serait
donc à la base de l’humanité... Ces neurones, bien que découverts il y a plus de 20 ans, ne
sont pas sans poser de nombreuses questions. Quelle nature donner à leurs fonctions ?
Sont-elles innées, acquises ou les deux ?
Je bâille, tu bâilles...
Un film d’1min 50 montre des personnes prises en flagrant délit de bâillement. Est-il possible
d’y résister ? Grâce au bâillomètre, on peut comparer ses facultés de résistance au bâille-
ment par rapport aux autres visiteurs. Mais pourquoi est-ce si contagieux ? On ne sait pas
encore exactement pourquoi il suft d’entendre, voir, lire ou simplement penser à décrocher
sa mâchoire pour que cela advienne. Le bâillement spontané s’observe dans l’utérus mater-
nel, mais le côté contagieux de celui-ci n’apparaît que vers 3 ou 4 ans. Certaines théories
donnent au bâillement le pouvoir de refroidir et oxygéner le cerveau. La contagion pourrait
sulter de la synchronisation des comportements et de la communication, favorisant une
nouvelle fois le lien social.
Ce caractère contagieux n’est pas propre à l’humain. Il a été observé chez les chimpanzés, ou
encore chez les chiens. Phénomène plus étonnant encore, ce bâillement peut franchir la bar-
rière des espèces : plus le lien émotionnel entre le baîlleur et le chien est fort, plus ce dernier
aura de prédisposition à être contaminé.
FAIT REMARQUABLE
En 1962, dans une école de l’actuelle
Tanzanie, trois élèves ont commencé à
rire. Elles ont déclenché une « épidé-
mie » qui a duré plusieurs mois et s’est
propagée à près de 1 000 individus qui
ne pouvaient plus cesser... de rire.
Ressens-tu ce que je ressens ?
Les émotions sont aussi contagieuses. C’est lempathie qui rend chacun plus ou moins sen-
sible aux autres. Un court questionnaire permet aux visiteurs de faire le point sur leur capaci
à l’empathie. Bonheur, peur, tristesse, ou encore stress font partie de cette contagion émo-
tionnelle dont l’importance est capitale dans la vie sociale des individus. Les rapports fami-
liaux, amicaux, ou encore professionnels sont basés sur cette faculté. Certaines personnes
y sont plus sensibles que d’autres. Un psychologue américain, William Doherty, a créé une
échelle de contagion émotionnelle pour évaluer la facilité avec laquelle nous percevons les
émotions des autres. Les visiteurs pourront alors être roc impénétrable ou véritable éponge.
Tout est affaire déquilibre !
Contaminer la foule
Dans cet élément interactif, le visiteur essaie de contaminer une foule virtuelle par ses ap-
plaudissements, ou sa manière de danser. La foule est une masse compacte de personnes
se trouvant au même endroit au même moment.
Les sciences sociales ont étudié son impact sur les comportements individuels. Ainsi, il a été
déterminé que faire partie d’une foule pouvait nous inciter à agir en faisant abstraction de
notre responsabilité individuelle. La foule peut donner à l’individu un fort sentiment d’appar-
tenance, et peut aussi permettre dévacuer des tensions. Parfois, le manque d’une structure
ou d’une hiérarchie permet l’émergence spontanée de leaders temporaires capables d’in-
fluencer ceux qui les entourent.
J’ai entendu dire
Bienvenue dans le monde intangible de la rumeur... En appuyant sur un bouton, le visiteur en-
tend différentes rumeurs... Comment sont-elles nées ? Comment se déforment-elles ? Sont-
elles fondées ? On entend par « rumeur » des histoires non vérifiées, diffusées par le bouche
à oreille. Elles subissent souvent des modifications lors de leur transmission. C’est le besoin
de communiquer et de donner du sens au monde, propre de lêtre humain, qui provoque leur
propagation. Le caractère inquiétant de celles-ci favorisent ce processus, l’instinct poussant
à alerter son prochain ou à s’enfuir. Les rumeurs peuvent avoir de graves conséquences : in-
fluencer la politique, le marketing, les marchés financiers et la santé publique. Elles sont dau-
tant plus efficaces et crédibles que leur initiateur est perçu comme fiable...
Elle est devenue virale !
Chaque jour, une ou plusieurs vidéos deviennent virales, des chatons mignons, bébés sou-
riants, ou autres boys bands. Pourquoi, parmi les 48 heures de films postés chaque minute
sur le Web, seules certaines vidéo vont se répandre comme des virus ? Il est très difficile de
prévoir si l’une delles créera le « buzz », mais on sait que certains éléments, comme les
émotions qu’elles suscitent ou leur utilité, augmentent la probabilité de cette propagation.
En identifiant une série de critères, l’Américain Jonah Berger a développé STEPPS, un outil de
marketing permettant de cer des vidéos et des produits potentiellement viraux.
L’influence
Dans ce jeu, on se questionne sur l’influence de notre entourage sur nos choix et nos
idées. Dans des domaines aussi variés que la mode, la musique, la nourriture ou encore les
loisirs, les décisions de chacun peuvent aussi avoir une influence sur les autres. Chacun
peut influencer ou être influencé par divers moyens, du restaurant jusqu’aux réseaux so-
ciaux. Cette capacité permet de copier les autres, mais aussi d’innover. Mais l’Homme est-
il seulement conscient que ses choix peuvent changer le monde et le façonnent ? Rien
n’est moins sûr...
Des économies qui éternuent
Le monde économique aussi est touché par le phénomène de contagion. La contagion finan-
cière se produit lorsqu’un évènement, qui aurait dû être limité à un pays ou une région se
propage, comme une épidémie. Une crise peut être nationale ou même mondiale, comme
celle de 2007. Si elle impacte plus particulièrement les institutions financières et les entre-
prises, elle peut aussi toucher les ménages lorsque salaires et pouvoir dachat sont en
baisse. D’autre part, l’amélioration des indicateurs économiques tels que l’emploi, le taux de
fécondité ou encore le développement technologique peut déclencher un scénario de conta-
gion positive. Mais lorsque tout est imbriqué, est-il possible de se protéger de la contagion ?
FAIT REMARQUABLE
Le mouvement Occupy Wall Street, qui
a poussé des milliers d’individus à ma-
nifester contre les inégalités écono-
miques et la corruption, a accouc
d’un slogan : « nous sommes les 99 % »,
qui a été repris partout dans le monde.
FAIT REMARQUABLE
Une étude a été réalisée à partir des
données des utilisateurs de Face-
book® aux États-Unis. Le résultat est
étonnant : la pluie a une influence di-
recte sur le contenu émotionnel des
messages des utilisateurs, mais aus-
si sur les messages d’amis se trou-
vant dans des espaces au temps sec.
FAIT REMARQUABLE
Gangnam style, le clip du chanteur
sud-coréen Psy, illustre à merveille ce
phénomène en étant devenu la vidéo
la plus virale de tous les temps. Pos-
tée sur YouTube le 15 juillet 2012, elle
a été vue près de 500 000 fois en une
seule journée. Aujourd’hui, elle a-
passé les 2 milliards de vues et You-
Tube a dû adapter son compteur pour
pouvoir continuer à suivre le nombre
impressionnant de vues !
FAIT REMARQUABLE
Une étude, impliquant 12 067 adultes
réalisée sur une période de 32 ans par
l’université d’Harvard, a montré que la
probabilité qu’un individu devienne
obèse augmente de 57 % si cet indivi-
du a un ami qui est lui-même devenu
obèse et de 40 % dans le cas où cela
concerne sa fratrie.
Un panneau graphique dévoile, à titre d’exemples, l’influence mondiale des principaux évène-
ments financiers des deux derniers siècles : la crise économique de 1929, le baby-boom de
1946, la bulle technologique en 2000, ou encore la crise de la zone euro en 2010...
Immunité et isolement
Dans cet espace, le visiteur se confronte à l’absence de contagion. Quelles en sont alors les
conséquences ? Un panneau graphique permet de comprendre la notion d’immunité et com-
ment elle s’applique dans la vie de tous les jours, dans tous les domaines.
Parlons dabord d’immunité biologique
L’immunité est la résistance innée ou acquise des organismes face à l’attaque d’agents infec-
tieux. Le visiteur découvre que l’immunité est innée dans le cas d’un fœtus de 12 semaines,
qui possède déjà des barrières physiques et des alarmes chimiques, qui sont des méca-
nismes lui permettant de réagir contre des micro-organismes nocifs. Certains anticorps,
agents identifiant et neutralisant les « envahisseurs », sont transmis de la mère à l’enfant
pendant la grossesse puis par le lait maternel. On parle alors d’immunité acquise par la mère.
Lêtre humain peut, par ailleurs, se défendre des agents pathogènes suite à une infection ou à
travers un vaccin.
La définition de l’immunité ne se limite pas à son aspect biologique, elle peut concerner bien
d’autres domaines tels que le langage, la connaissance ou les rumeurs. Si, enfant, l’individu
n’est pas exposé à la « contagion » d’une langue pour lapprendre par imitation, il aura plus
tard des difficultés à intégrer la société qui la parle. La connaissance en est un autre. Les
livres que nous lisons et conseillons à notre entourage peuvent, par effet de contagion, être
des armes contre l’ignorance et les préjugés.
Enfin, l’Homme peut se protéger des rumeurs ou des idées. S’immuniser contre une rumeur,
c’est choisir de ne pas la propager. Cest parfois difficile car la rumeur peut agir comme un virus
et se propager de cerveau en cerveau – ce que le biologiste britannique Richard Dawkins ap-
pelle un “mème”.
Se prémunir contre certaines idées ou attitudes peut permettre de stopper des mouvements
ou des actions nuisibles à la société. Au contraire, une immunité contre des idées nouvelles
peut empêcher l’évolution.
Lélément dexposition suivant permet au visiteur de pénétrer dans une pièce qui l’isole du
bruit extérieur et l’incite à se poser des questions. Peut-on être coupé totalement de la conta-
gion ? En cas d’isolement, qui est protégé de qui... ? les autres ou nous-même ?
NOUS SOMMES CONTAGIEUX
Le dernier thème de l’exposition questionne le visiteur sur son rôle dans le processus de
contagion.
Le juste poids
Le visiteur se pèse sur une drôle de balance. Il peut alors observer le poids de bactéries, vi-
rus, et autres agents contaminants qu’il héberge par milliards dans son propre corps. La plu-
part se logent sur la peau, dans la bouche, les yeux, les organes génitaux ou les intestins. Le
poids de ces micro-organismes s’ajoute à celui des cellules qui composent l’être humain. Si
une partie dentre eux est transmise lors de la grossesse et l’accouchement, ce peuplement
s’enrichit tout au long de la vie, et joue un rôle particulièrement important dans le système
digestif et immunitaire. Ainsi, un individu de 100 kg transporte avec lui pas moins de 2 kilo-
grammes de ces micro-organismes.
Le plus important agent de contagion
Vent, eau, insectes, les agents de contagion sont nombreux. Mais le premier vecteur est bel
et bien l’Homme. Car outre les maladies et agents pathogènes divers, il répand aussi ses
opinions et ses avis comme une traînée de poudre.
C’est... viral
Pour clore cette exposition, le visiteur est invité à dessiner, à écrire et à décrire sa conception
de la contagion, en laissant une trace de son passage. Comment pourra-t-il infecter le
monde ?
FAIT REMARQUABLE
Les scientifiques pensent qu’une par-
tie du patrimoine génétique de
l’Homme provient non pas de ses an-
cêtres mais de virus qui les auraient
infectés. Ils auraient alors naturelle-
ment modifié génétiquement chacun
d’entre nous.
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