C`est mon hôpital - Hôpital général juif

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C’estmon hôpit
al
Infirmières et infirmiers de talent
franchissent les frontières
Ilona Shruster et son mari, Benjamin (voir sur la couverture), infirmière et infirmier d’Israël,
s’occupent des patients à l’USI 1 et à l’USI 2 (que l’on voit ici).
L’environnement multiculturel de l’HGJ attire le personnel infirmier de l’étranger
En devenant un pôle d’attraction pour les infirmières et infirmiers, l’HGJ exerce un attrait sur les recrues non seulement près d’ici, mais partout
à travers le monde. Depuis 2008, pas moins de 33 infirmières et infirmiers se sont joints aux Soins infirmiers de l’HGJ en provenance de pays
étrangers, principalement la France, le Liban et Israël, mais aussi les États-Unis et l’Angleterre.
« Alors que nos activités de recrutement s’effectuent principalement dans la province de Québec, nous attirons de nouvelles recrues de partout
au Canada, en Amérique du Nord et plus loin encore, indique Marsha Ptack, coordinatrice du recrutement en soins infirmiers. Nos taux de
recrutement et de rétention sont parmi les plus élevés au Québec, et nous accueillons très favorablement les connaissances, les compétences et
les perspectives nouvelles que le personnel infirmier d’ailleurs dans le monde apporte à nos équipes. »
Pour trouver des infirmières et des infirmiers compétents à l’étranger, l’équipe de recrutement de l’hôpital reçoit l’aide d’une commission du
ministère de la Santé du Québec qui se rend en France trois fois par année afin d’interviewer et d’engager du personnel au nom des hôpitaux de
la province. Dernièrement, la commission a étendu ses recherches au Liban.
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À l’intérieur
Au-delà des soins
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Soutenir la cause
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Un photographe donne vie
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Printemps 2011 Pulse 3
Services en renfort : Du personnel formé à l’étranger se joint à l’équipe
de l’HGJ
Les nouvelles circulent à propos de l’Hôpital général juif—parfois
jusqu’à l’autre bout du monde.
Par exemple, on a entendu parler de l’hôpital jusqu’en Israël où
Benjamin et Ilona Shruster travaillaient déjà comme infirmier et
infirmière. Le projet de venir à l’HGJ leur a semblé une occasion intéressante de vivre un changement et de se donner une nouvelle perspective; ils ont donc contacté Marsha Ptack, ils ont commencé les
formalités administratives et sont arrivés ici en 2007. « L’OIIQ a dû
coordonner nos dossiers auprès d’Israël et approuver nos diplômes,
explique Mme Shruster, qui était infirmière en soins intensifs. Il faut
une bonne dose de patience, alors il est préférable de commencer au
plus tôt les préparatifs nécessaires pour faire le saut. »
Les Shrusters ont dû également apprendre le français—Ilona avec
un professeur privé et Benjamin dans un cours offert par le gouvernement. (Ils avaient déjà une connaissance de l’anglais.) Toutefois,
l’obstacle majeur pour M. Shruster a été de se tenir sur ses deux
pieds — littéralement. « Je suis tombé sur la glace à mon premier
hiver ici », raconte-t-il en éclatant de rire.
Malgré cela, tout s’est bien passé grâce à l’équipe de recrutement en
soins infirmiers de l’HGJ. « Avant nos 30 jours d’intégration à l’OIIQ,
Marsha m’a offert de travailler comme préposé, raconte M. Shruster,
C’est mon hôpit
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Glenn J. Nashen Directeur des Affaires publiques et des communications
Laure-Elise Singer Rédacteur en chef
Henry Mietkiewicz Rédacteur supérieure, publications
Mark Shainblum, Megan Martin Contributeurs
Arlette Leveillé Traduction
Services audio-visuels de l’HGJ Photos
Barbara Harman Illustration, page 2
Stephanie Malley Graphiste
Colorama emballages et imprimerie Imprimeur
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Nous tenons à nous excuser à l’avance de toute erreur que nous pourrions commettre,
notamment la mauvaise épellation d’un nom ou une omission.
Veuillez noter qu’au moment d’aller sous presse, toute l’information soumise pour
cette publication était, à notre connaissance, exacte.
4 Pulse Printemps 2011
Participant à une conférence en soins infirmiers, des infirmières et infirmiers formés
à l’étranger donnent un aperçu de leur expérience. Première rangée (à partir de la
gauche) : Anne Schweitzer, Erica Arredondo (de Colombie), Ilona Shruster, Christian
Tchatat (de Belgique) et Karl Madrid (des Philippines). Deuxième rangée (à partir de
la gauche) : Benjamin Shruster, Emmanuelle Catanese (de France) et Abdel Wahab
Ankoud (« Boudy »).
qui était infirmier en trauma et chirurgie dans un hôpital de Tel Aviv. Cette
option n’est habituellement pas disponible dans d’autres hôpitaux même si
vous êtes infirmier de formation. Cet emploi nous a permis de soutenir notre
famille, et il m’a beaucoup aidé à apprendre le fonctionnement de l’hôpital. »
Après un stage au 8 Nord-Ouest et un emploi comme candidat en soins
infirmiers au 3 Ouest et à l’unité de soins courants, M. Shruster a passé son
examen de sciences infirmières en mars 2009 et il est devenu infirmier à l’USI.
Pendant ce temps, Mme Shruster a effectué un stage d’un mois au 2e Principal (Médecine). Ils travaillent maintenant tous les deux aux Soins critiques
adultes—Ilona travaille le soir et Benjamin alterne les quarts de jour et de
nuit. De cette façon, il y a toujours quelqu’un à la maison avec les enfants qui
fréquentent la garderie et la maternelle.
« Nous sommes reconnaissants de l’accueil et de l’aide que nous avons eus
ici de la part de Marsha et de l’équipe de recrutement en soins infirmiers,
tout comme du personnel infirmier qui nous a appuyés dans nos stages, et
maintenant avec Jacki Raboy-Thaw, infirmière-chef de l’USI et toute son équipe
en soins infirmiers, déclare M. Shruster. Son épouse s’empresse de confirmer
et elle mentionne aussi que, lorsqu’elle a commencé sa pratique en soins
infirmiers au 2e Principal, « les membres de l’équipe de soins infirmiers m’ont
tout expliqué ce que je devais savoir pour les fournitures, l’équipement et
l’unité, et ils m’ont aidé à interagir avec les patients. C’était nouveau pour moi
de travailler avec cinq à sept patients, puisque le ratio dans les USI en Israël
est plus petit ».
« À mes débuts aux Soins critiques, j’hésitais à poser des questions. Mais
l’équipe de l’USI a été très patiente. Même quand je n’arrivais pas à trouver
le bon mot ou que j’avais de la difficulté à comprendre les patients, ils ont
toujours répondu à mes questions. »
Abdel Wahab Ankoud s’est orienté vers l’Hôpital général juif après en avoir
entendu parler par un parent qui fait partie du personnel infirmier ici. « Mon
cousin m’avait dit beaucoup de bien de la qualité exceptionnelle des soins
médicaux et des soins spécialisés, se souvient M. Ankoud, ou « Boudy »
comme l’appellent ses amis et ses collègues.
« J’ai fait des recherches sur Internet à propos de l’HGJ et j’ai beaucoup aimé
ce que j’ai découvert. L’hôpital est renommé comme l’un des meilleurs à Montréal, avec une forte présence sur le plan de la recherche à l’ILD et au Centre de
recherche en sciences infirmières. L’affiliation avec le réseau de McGill ajoutait
un attrait supplémentaire. »
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Après un baccalauréat en soins infirmiers obtenu au Liban en 2006, M.
Ankoud a travaillé un an là-bas dans une unité de soins intensifs, après
quoi il s’est inscrit à un programme de maîtrise de deux ans à l’Université
de Montréal en vue de devenir infirmier clinicien spécialisé. Sa carrière
à l’HGJ a débuté à l’unité de soins courants 2, où il a pu raffiner ses
compétences en soins intensifs puisque des patients y sont placés sous
ventilateur. Cette année, en mars, M. Ankoud s’est présenté à l’examen de
sciences infirmières de l’OIIQ et il prévoit travailler au 3e Ouest et à l’USI.
Pendant son stage d’un mois et son initiation, M. Ankoud a amélioré ses
habiletés langagières (il avait appris les bases du français et de l’anglais
en classe, mais n’avait pas eu l’occasion de les utiliser au travail). Diana
Taddeo, une éducatrice en soins infirmiers au 3e Ouest, a assigné à M.
Ankoud un précepteur infirmier, et ensemble ils l’ont aidé à se familiariser
avec les politiques et les procédures de l’HGJ, lui ont enseigné ses droits,
ses privilèges et ses devoirs, l’ont aidé à remplir les documents administratifs et lui ont montré le fonctionnement des unités et la façon dont les
soins sont prodigués.
« Le rythme était un peu plus lent au début, mais il y avait tellement à
apprendre en peu de temps, commente M. Ankoud. En même temps,
nous sommes exposés à l’histoire, à la culture, aux traditions et aux
valeurs de l’hôpital. Il y a énormément de matière à absorber, mais j’ai
compris qu’une des valeurs fondamentales de l’hôpital est le respect des
principes des différentes religions, cultures et communautés ethniques. »
M. Ankoud réalise également qu’il est davantage impliqué dans un travail
d’équipe multidisciplinaire à l’HGJ qu’il l’était au Liban. « Si mon patient a
besoin de voir un physiothérapeute, je peux appeler le service et ils enverront quelqu’un rapidement. En outre, le personnel infirmier et le personnel médical travaillent en harmonie et ils communiquent entre eux pour
assurer le bien-être des patients. »
Anne Schweitzer s’intéressait déjà aux patients de différentes origines
avant de se joindre à l’HGJ en tant qu’infirmière à l’USIN. Cette préoccupation explique ce qui l’a menée à venir travailler dans cet hôpital où l’on
oeuvre « Au service de tous ».
En France, à la fin de leur cours en sciences infirmières, les étudiants choisissent un sujet de recherche; Mme Schweitzer a décidé de se pencher sur
les moyens de vaincre les barrières pour assurer les meilleurs soins pos-
sibles aux patients de toutes origines. C’était pour elle un choix naturel,
puisqu’elle avait déjà fait un stage dans un établissement équivalent à un
CLSC en France.
Comme elle avait travaillé plus de deux ans dans une unité de soins intensifs néonatals et une unité de soins intensifs, Mme Schweitzer avait appris, par exemple, que l’importance de l’interaction d’une infirmière avec
un bébé peut varier selon les différentes cultures. Ainsi, certains parents
limitent leur contact avec le nouveau-né, laissant au personnel infirmier le
soin de s’en occuper. Une infirmière qui ne connaîtrait pas cette pratique
pourrait y voir un signe d’indifférence de la part des parents.
À son arrivée au Canada en 2008, Mme Schweitzer a pris contact avec
l’HGJ, non seulement en raison de sa clientèle variée, mais parce qu’elle
tenait à améliorer son anglais (elle a d’ailleurs suivi un cours de conversation pendant trois mois à l’Université Concordia).
Sa carrière en soins infirmiers à l’HGJ a débuté par un stage d’intégration
de six semaines au 6 Nord-Ouest (Gériatrie aiguë), où elle a profité des
conseils de l’infirmière Veronica Maj. « Veronica m’a prêté du matériel
à lire, elle m’a indiqué où aller pour trouver les tenues chirurgicales et
les chaussures appropriés, et m’a même dessiné de petites cartes pour
m’aider à me retrouver dans mon nouvel environnement, se souvient
Mme Schweitzer. Elle m’a aidé à m’adapter en me disant où se trouvaient
les épiceries spécialisées. »
« Saïd Bouhari m’a aussi donné beaucoup de suggestions utiles. J’avais
de la difficulté à remplir les documents administratifs lorsque je suis
arrivée, et il m’a aidé à obtenir les renseignements nécessaires, que ce
soit pour l’assurance médicament ou la paie. »
Une fois reçue comme candidate à la profession d’infirmière, en mars,
Mme Schweitzer est passée à l’USIN, et depuis son examen en novembre
dernier, elle est infirmière dans cette unité. « Le travail d’équipe à l’USIN est
vraiment incroyable. Les médecins vous écoutent quand vous évaluez un
patient. Ils tiennent compte de vos observations et ensuite vous participez
à la décision qui est prise avec le médecin pour la gestion des soins du
patient. »
« Les gens sont accueillants et sympathiques, et ils trouvent toujours le
temps de répondre à vos questions. Ici, vous n’êtes pas un numéro; on
vous traite comme une personne. » P
jgh.ca/soinsinfirmiers
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« Nous sommes vraiment très heureux de ce que nous apporte ce personnel formé à l’étranger. Il arrive ici avec un solide bagage théorique,
ajoute Mme Ptack. Et comme les critères de sélection de la commission sont très rigoureux, nous recrutons la crème de la crème. »
Une fois les formalités administratives approuvées, les infirmières et les infirmiers entreprennent un stage d’un mois dans une des unités, après
quoi ils deviennent candidats aux soins infirmiers jusqu’à ce qu’ils passent leur examen de l’OIIQ (Ordre des infirmières et infirmiers du Québec). Lorsqu’ils ont l’autorisation d’exercer, ils peuvent remplir le cadre intégral de leurs fonctions et peuvent même travailler dans une des unités les plus spécialisées comme les Soins intensifs. « Nous les aidons généralement à choisir les unités qui leur conviennent le mieux selon leur
expérience et leur spécialité, explique Mme Ptack. Cela les aide à s’intégrer plus facilement dans l’hôpital et dans l’équipe des Soins infirmiers. »
Saïd Bouhari, assistant en recrutement pour les soins infirmiers, est également disponible pour aider les infirmières et les infirmiers étrangers
à partir de l’embauche dans leur pays d’origine. Il facilite le processus pour l’obtention du permis de travail et la soumission des documents
d’immigration. « Je leur donne le soutien nécessaire pour s’établir dans leur nouvelle vie, que ce soit de l’aide pour trouver un appartement ou
une garderie pour les enfants », précise M. Bouhari. P
Printemps 2011 Pulse 5
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