Comorbidités psychiatriques et alcool Dr Hélène Defay-Goetz CH du Rouvray Comorbidité, double diagnostic, 4 modes de co-occurence Automédication, addiction secondaire à un trouble mental : exemple de la phobie sociale ou du trouble bipolaire Conduite addictive favorisant un trouble mental (pharmacopsychoses) : exemple du délire de jalousie Diathèses psycho-génétiques ? Co-occurrence fortuite ? La comorbidité péjore les 2 diagnostics Taux d’hospitalisation plus élevés Plus de tentatives de suicide Plus de délinquance/criminalité Plus de désinsertion Moins bonne compliance au traitement Plus de rechutes pour les 2 pathologies L’œuf et la poule Les modifications induites par les SPA peuvent : 1) Conduire à des symptômes psychiatriques 2) Déclencher ou aggraver des troubles préexistants 3) Masquer les troubles psychiatriques 4) Provoquer des symptômes de sevrage psychiatriques Certains troubles psychiatriques ressemblent à des désordres comportementaux liés à l’usage de substances psychoactives Fréquence de l’abus de substance selon le diagnostic psychiatrique 60 50 40 30 20 10 0 pop gén schiz bipol dépress° Drake 2004 TOC T Panique Alcool et complications psychiatriques (1) Troubles dépressifs chez l’alcoolo-dépendant dans 30 à 50 % des cas, jusqu’à 72% dans certaines études Les symptômes disparaissent avec le sevrage dans 80 à 90 % des cas. 3 périodes : au cours de l’alcoolisme, au début du sevrage et dans les mois qui suivent, avec risque de rechute 25% des hommes qui se suicident ont une dépendance à l’alcool Alcool et complications psychiatriques (2) Troubles anxieux : attaque de panique, agoraphobie, phobie sociale. 16 à 25 % d’alcoolisme chez les anxieux. Risque de dépendances médicamenteuses. Troubles bipolaires Prévalence de l’alcoolodépendance = 40% Alcool = 1ère substance consommée, puis cocaïne, puis opiacés, puis mélanges Lithium inefficace pour diminuer la consommation d’alcool (Dorus 1989) Intérêt spécifique du Valproate (APA 2006) Globalement, les addictions favorisent : - les rechutes - les cycles rapides - la chronicisation des états dépressifs Prévalence d’abus/dépendance OH associée à l’abus/dépendance d’autres SPA 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 cannabis amphét hallucinog opiacés sédatifs Regier et al 1990 cocaïne Schizophrénie et troubles psychotiques Séquelles post-oniriques (2-3 mois) Hallucinoses du buveur (qq jourssemaines sous NLP) Délires chroniques alcooliques : délire systématisé d’interprétation, PHC des buveurs Schizophrénie : grandes variations dans les chiffres ! Schizophrénie et troubles psychotiques ¾ Utilisation d’antipsychotiques comme addictolytiques ? ¾ Antipsychotiques et double diagnostic ? ¾ Quel addictolytique ? TADHA HYPERACTIVITÉ – IMPULSIVITÉ – DÉFICIT ATTENTIONNEL Chez l’adulte présentant un abus de SPA : 28 % de TDAH chez l’ , 19% chez la 33% parmi alcoolodépendants Un trouble hautement héritable et qui augmente en cas d’abus de substances chez les parents Pas d’abus chez le parent : d’enfants TDAH Abus de subst chez un parent : TDAH chez un ou 2 parents : TDAH et abus de subst chez 1 parent : 3% 13 % 25% 50% Induction d’un abus de substances par le traitement ? TDAH non traité : risque relatif X 6,3 TDAH traité : risque relatif X 0,15 Î un traitement efficace chez l’adulte présentant un TDAH Biederman et al, 1999