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> Qui est Anne-Marie Basic ?
Une passionnée, souvent entre deux
avions ou deux TGV (rire…). Une
femme duale, surtout : tantôt bien an-
crée dans le monde business, très
“fuite en avant”, tantôt artiste et
contemplative, attirée par l’Histoire, la
littérature, la philo, la déco. Mon métier
est d’accompagner les managers dans
l’entreprise ou bien les patrons de
PME. Les écouter, les aider à passer
des caps difficiles, à transcender leurs
propres limites. Faire en sorte, avec
eux, que leurs plans se réalisent, que
les objectifs soient atteints. Manager
puis top manager international chez
Sodexo, j’ai fait ça moi-même pendant
vingt-cinq ans dans la très très grande
entreprise : dépasser mes limites. Aujourd’hui, je
pourrais être une des définitions que donne le La-
rousse pour “mentor” : guide attentif. Mon rôle est
de faire grandir toutes les personnes qui se lais-
sent inspirer par moi, leur apporter plus de confort
dans leur combat économique. Faire grandir, oui…
c’est cela. Aider à grandir. Ça m’aide aussi à cana-
liser mes impatiences. J’évite de me prendre au
sérieux, ce serait un piège. Et surtout, j’apprends
(aux autres aussi) à prendre du recul…
> Comment es-tu arrivée
sur le sentier de l’écriture ?
Je ne suis pas vraiment arrivée sur le sentier de
l’écriture. Mais l’écriture devait être programmée
dans mon ADN. J’écris malgré moi. Quand j’étais
adolescente, je traitais d’un sujet de dissertation en
dix minutes, et j’obtenais un dix sept ou dix huit
sur vingt. J’étais bien payée pour peu de peine !
Des mots-fantômes naissent dans ma tête, des
phrases se forment, c’est une joyeuse génération
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livre
du
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> Lauteur…
LE 5 JANVIER 2011
“LE MUR DES BELGES”
Anne-Marie
Basic
J’évite de me prendre au sérieux, ce
serait un piège. Et surtout, j’apprends
(aux autres aussi) à prendre du recul…
J’écris malgré moi. Quand j’étais adolescente, je
traitais d’un sujet de dissertation en dix minutes,
et j’obtenais un dix sept ou dix huit sur vingt.
spontanée. Je n’ai aucun mérite, je pourrais tech-
niquement écrire pendant des heures, des jours…
à m’en dégoûter. Alors même si vous n’en avez
pas envie, il faut bien en faire quelque chose un
jour, de ce gène-là.
> Quel est ton parcours d’auteur ?
Un ouvrage business en 2002, coédité avec Luc
Pire “Les leçons de l’eau – Le bon sens de l’eau au
service des PME”. Un livre-miroir : moitié poésie,
moitié philosophie d’entreprise. Comment puiser
au bon sens de la nature p our mieux gérer son
projet ou son entreprise… Puis un roman d’amour
qui a failli être publié en 2008. Ouf, il ne l’a jamais
été et c’est tant mieux, il était très peu abouti ! En
2009, je présente à la Foire du Livre de Bruxelles
dans le cadre du lancement d’élyge, Maison d’Ins-
piration : “Le Mur des Belges” et “Le mystère de
Sainte Luchaïre”. Les deux sont une petite philoso-
phie accessible à tous, de faux gentils romans.
L’un est très sérieux, l’autre est léger comme le vin
dont il parle, mais lourd comme le pays cathare,
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dont il parle aussi. “Le mystère de Sainte Luchaïre”
se lit en une heure trente, le temps qu’il faut, en
lecteur solitaire, pour vider la bouteille de rosé mé-
daillé qui porte le même nom. Mon futur sera tou-
jours littéraire, mais sans bouquins : j’écrirai sur les
murs !
> Comment présenterais-tu ton livre ?
Le Mur des Belges se veut outil de réflexion, base
de travail. Il pose les questions que tout Belge de-
vrait se poser pour résoudre l’affaire Belgique. Le
Mur des Belges détruit la Belgique pour ensuite
mieux la reconstruire. Il s’agit ici d’un dialogue ini-
tiatique entre un grand père qui a connu la Bel-
gique, et ses petits enfants, qui sont citoyens
d’Europe. On est en 2030 et la Belgique a disparu
depuis sept ans. Le roman est une suite de ques-
tionnements intergénérationnels et de clichés :
Bruxelles sous verre parce qu’elle menace de
s’écrouler et qu’il faut la protéger, Bruges englou-
tie, l’Atomium détruit, etc. Des retours en arrière :
les difficultés à asseoir un gouvernement fédéral
stable entre 2007 et 2010, la révolte des Belges
en 2023 ou la construction du Mur. A chaque
page, il y a des éléments dont on peut débattre et
qui peuvent inciter à PRENDRE ACTION, ce qui
est le but de l’ouvrage. Après tout, nous sommes
tous des acteurs possibles de notre destinée, le
pouvoir du citoyen est immense.
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LE 5 JANVIER 2011
“LE MUR DES BELGES”
Depuis sa sortie en février 2009, la réalité…
donne raison à cette fiction. Un lecteur m’a dit “En
refermant le roman, je me sens coupable d’être
ce Belge mou qui n’a encore rien pu faire pour sa
Belgique”
> Quelle est sa genèse ?
Cette écriture missionnaire ou apostolique, je l’ai
prise comme un devoir : le premier jet date de
2006 ! On sentait qu’il allait se passer quelque
chose, que la Belgique avait vécu et ça m’inter-
pellait. A l’opposé de toutes les publications chif-
frées, économiques, journalistiques et politiques
parues à l’époque, j’ai pensé qu’il faudrait un
roman. Parce qu’une histoire, c’est quand même
mieux. Une vraie histoire, avec des vrais person-
nages, des personnages qui ne seraient pas
nous, bien sûr. Une petite philosophie pour réflé-
chir loin. Le roman est alibi, innocence, prétexte.
J’ai trouvé qu’un roman serait plus sympathique
qu’un alignement de chiffres, de statistiques, de
supputations ou d’élucubrations pour aborder
quelque chose de grave : nous allons tous mourir
de nos propres incohérences et de nos suren-
chères.
> Comment accueilles-tu l’initiative de la
SABAM à propos du Mercredi du Livre ?
La SABAM peut vraiment être le garant d’une
saine littérature, de la création en général, et bien
sûr de la défense des auteurs. On ne fera jamais
assez pour la littérature. En plus, le Mercredi du
Livre, c’est frais, c’est novateur, c’est dynamique.
C’est nécessaire et pertinent. Vous avez su créer
un café littéraire intelligent, une atmosphère
cocon, un endroit où l’on aurait envie d’être…
tous les matins ! Je lui souhaite longue vie, au
Mercredi du Livre, et aussi un plus grand retentis-
sement encore, pour que dure l’envie d’écrire et
l’envie de parler des idées. Merci pour ça !
J’ai trouvé qu’un roman serait plus sympathique qu’un
alignement de chiffres, de statistiques, de supputations
ou d’élucubrations pour aborder quelque chose de grave :
nous allons tous mourir de nos propres incohérences et
de nos surenchères.
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