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LE PROJET MÉDICAL
ET SES 6 COMPOSANTES
PROJET DÉTABLISSEMENT 2012-2017 DU CHU DE STRASBOURG
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Notre projet médical
se doit d’être ambitieux,
mais aussi réaliste
Ambitieux parce qu’il signe notre choix et notre fierté de travailler en CHU.
Réaliste car il doit s’intégrer à la politique nationale de santé, au projet régional de santé de l’ARS, aux SROS et SIOS, au rôle des HUS dans le
territoire de santé n° 2, à notre rôle de soins de recours, à notre fonction universitaire et à notre mission de service public.
Le projet médical est l’élément essentiel du projet d’établissement. Il doit ensuite devenir la référence pour
la rédaction des contrats de pôle qui deviennent ainsi le niveau de son exécution. Il est aussi un élément
essentiel dans la rédaction des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM) signés avec lARS.
Le projet médical résume pour notre CHU de Strasbourg la bonne entente qui existe entre les Hôpitaux
universitaires, sa direction, la Faculté de médecine, l’Université, les EPST (Établissements publics à
caractère scientifique et technologique), les tutelles et tous les personnels médicaux, paramédicaux
ou autres qui travaillent aux HUS. Nous sommes dans une période de restructuration de notre hôpital
qui se traduit par plusieurs projets architecturaux.
Nous sommes dans une phase bâtisseuse et je m’en réjouis. Bâtir cest bien, mais le projet des hommes
préde toujours celui de l’architecte. De plus, il faut savoir mettre en corrélation nos désirs et nos
possibilités. La direction et les tutelles sont souvent là pour modérer et canaliser la dynamique médi-
cale. Cette dynamique est bien présente, et cest l’essentiel. Au-delà des projets immobiliers, ce sont
les hommes qui mènent cette restructuration qui touche les soins, mais aussi la recherche clinique
et lenseignement. L’ensemble des personnels des HUS a compris les enjeux de cette restructuration
et fait des efforts majeurs pour atteindre les équilibres financiers avec le secret espoir de dégager
quelques excédents qui seraient l’assurance de la réalisation de la totalité des projets dans de bonnes conditions.
Le nouveau découpage en pôles est maintenant bien entré dans les mœurs. Il doit cependant franchir le cap de la dégation de gestion
lective qui seule pourra améliorer la performance médico-économique de lorganisation des soins dans sa déclinaison opérationnelle.
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Notre ambition est de hisser le CHU de Strasbourg au niveau des cinq ou six CHU en France qui feront la référence de demain. Cest possible, car
nous pouvons nous appuyer sur une Université qui vient de sunifier, de choisir le monde du vivant comme axe prioritaire et dobtenir le soutien
de l’État par le biais du grand emprunt où elle a obtenu une Initiative d’excellence, six Laboratoires d’excellence, une Société d’accélération
du transfert de technologie (SATT), un Institut hospitalo-universitaire (IHU) dans laxe choisi. L’hôpital a besoin d’une Université forte qui
elle-même nécessite des cliniciens de haut niveau.
La restructuration vise à optimiser les soins sur deux plateaux techniques : le Nouvel Hôpital Civil et l’hôpital de Hautepierre avec l’assistance du
le logistique. Si, comme nous l’espérons, cette restructuration conduit à un bilan financier optimisé pour l’exploitation, nous pourrons alors
ajouter les projets que sont l’Institut régional du cancer, le pôle locomoteur, la rénovation du plateau technique de Hautepierre, le projet de la
psychiatrie et la restructuration de la médecine interne. Notre CHU sera alors réparti sur deux sites principaux, mais avec une bonne logique de
fonctionnement. Il sera attractif par ses possibilités de recherche de haut niveau et cela devrait permettre de faire des recrutements médicaux
de haut niveau. Le recrutement médical sera la clé de la réussite des CHU de demain en raison d’une démographie très peu favorable. La qualité
de l’environnement universitaire avec ses possibilités de recherche, la présence dun IHU seront les atouts pour convaincre un candidat médecin
de nous rejoindre. Si le CHU de Strasbourg atteint lexcellence dans un certain nombre de domaines, les retombées économiques pour la région
iront de pair, car la haute technologie médicale de demain s’accompagnera de la création de start-up et de développement économique.
Cest un véritable « campus santé » qui est en train de se cer sur le site du centre-ville, mêlant l’enseignement, les soins, la recherche et les
applications industrielles.
La qualité et la sécurité des soins doivent accompagner les progrès de la médecine. De même que la recherche des équilibres financiers doit aussi
garantir laccès aux soins. Le projet de soins (Esther Wiltz), le projet de prise en charge des patients et le projet de qualité, gestion des risques
et accueil des patients (Michèle Wolf) décrivent parfaitement cette volonté de qualité et de sécurité des soins, mais aussi tout l’humanisme qui
caractérise un hôpital.
L’enseignement médical et paramédical est en pleine mutation avec la création de la Première année commune aux études en santé (PACES) et
l’intégration des écoles paramédicales dans l’Université et la logique du LMD. Notre doyen Jean Sibilia décrit dans le volet enseignement tous
les défis que nous devons relever pour garantir une formation d’excellence aux futurs médecins et paramédicaux, mais aussi pour développer le
3e cycle.
La recherche clinique est également en pleine réorganisation et cest un véritable choix politique qui vient d’être fait pour structurer et dévelop-
per la recherche clinique aux HUS. Jean-Marie Danion, vice-président Recherche du directoire, décrit dans le projet recherche toutes les actions
qui doivent nous conduire à une recherche clinique et translationnelle qui s’ingre bien à l’excellence de la recherche fondamentale de notre
Faculté de médecine et de notre Université.
Cest donc bien une grande ambition et un réalisme bien dosé qui nous animent dans la rédaction de ce projet médical alliant notre rôle de service
public et celui de soins de recours, d’enseignement, d’innovation et de recherche.
Professeur Jean-Michel CLAVERT
Président de la commission médicale d’établissement
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LE PROJET MÉDICAL ET SES SIX COMPOSANTES
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Le présent projet n’a pas lambition de reprendre lensemble des activités du CHU et
leurs évolutions à cinq ans. Par souci de clarté et d’efficacité, il ne cible que les
priorités d’actions pour la période 2012-2017.
Il se situe dans le prolongement du précédent projet médical et déta-
blissement, dont il poursuit et développe les grands axes :
- organisation et renforcement ou sécurisation du fonctionnement
des activités, des coopérations interhospitalières et des filières
de soins ;
- poursuite des projets de réorganisation et de restructuration des
les et des structures internes ;
- développement des alternatives à l’hospitalisation, et notam-
ment de la chirurgie ambulatoire ;
- poursuite des rapprochements et mutualisations au sein des
pôles ;
- affirmation des activités de recours ;
- développement et modernisation des plateaux techniques.
Ce projet attache un soin particulier à la pérennisation et l’anticipa-
tion de la constitution des équipes médicales, qui conditionnent le
maintien et le développement des activités et la place du CHU dans
l’offre de soins.
Ce projet s’inscrit également dans les politiques nationales et les
priorités d’actions du projet régional de santé (PRS) et du schéma
gional d’organisation des soins en particulier (SROS PRS), qui en
constitue un volet majeur.
3.1 Le projet médical
LES GRANDS OBJECTIFS
Le plan directeur des HUS repose sur des objectifs mis en œuvre
depuis plusieurs années, qui peuvent se résumer en cinq points :
1. Concentrer les activis de court séjour, consommatrices de presta-
tions médico-techniques, sur deux sites : l’Hôpital Civil et l’hôpital
de Hautepierre.
2. Limiter les redondances et regrouper les activités de court séjour
dans une logique médicale autour des filières de prises en charge et
des complémentarités médico-chirurgicales en suivant la logique de
structuration enles d’activité.
3. Intégrer les projets de coopération initiés par la planification régio-
nale avec les établissements participant au service public sur la CUS
(établissements UGECAM, Centre Paul Strauss), dans une logique
de complémentarité et de regroupement des plateaux techniques.
4. Développer les activités gériatriques médicalisées (hors court
jour) sur le site de l’hôpital de la Robertsau en se désengageant
des activités gériatriques d’hébergement à faible contenu médical.
5. Rationaliser les activis non médicales en cherchant à conjuguer
qualité des prestations et réduction des coûts.
Ces principes sont les fils conducteurs du schéma directeur immobilier
de l’établissement pour les prochaines années. Ils resituent les prin-
cipaux projets inscrits au plan pluriannuel d’investissement dans une
logique globale.
3.1.1 Projet global de restructuration
des sites et dadaptation du patrimoine
aux besoins de lactivité
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