L’insuffisance de consommation en France procède de la même cause et
réduit la taille du marché, donc l'emploi du pays et du fait d’un pouvoir
d’achat insuffisant, la concentration de richesse implique des
importations à bas prix. Les exemples du textile et celui plus dangereux
de l’alimentation sont à ce titre flagrants avec un coût en terme de
qualité et de sécurité.
Alors, quelle politique faut-il pour favoriser le retour du plein
emploi ?
Les causes étant clairement définies, les solutions apparaissent simples,
mais bien sûr pas faciles à mettre en œuvre.
D'une part, il y a une nécessité à encadrer le capitalisme, à mettre fin
aux dérives libérales, à reprendre la main en matière économique et à
ce que le pouvoir politique ne subisse plus l’économique, qu’il le
maîtrise .
Cela passe notamment par :
- la nécessité de sortir de la concurrence absolue qui paupérise les
travailleurs de tous les pays. Une ouverture est nécessaire,
indispensable mais pas à n’importe quel prix. Comment peut-on lutter
même avec une productivité supérieure contre des pays dépourvus de
droit social. Cela ne peut que créer le chômage.
- la renégociation des règles de l'O.M.C. est impérative, il faut en sortir
si cela n'est pas possible. Les Etats Unis d’Amérique n’hésite pas à s’en
affranchir lorsqu’elles les gênent.
- Il faut aussi renégocier les règles de l’U.E. et là cela devrait être plus
facile dans la mesure où la crainte de la crise institutionnelle fait
réfléchir nos partenaires. Le maintien de la clause d’unanimité est à
défendre impérativement. Le dogme de la concurrence et de l’ouverture
doit être remplacé par celui du plein emploi : rappelons nous que la
P.A.C. qui est une exception à la concurrence et qu’on veut abattre
maintenant a permis le maintien d’une agriculture puissante en Europe
et d’une population agricole conséquente en France
- laisser au secteur public les champs d’activité qui doivent lui revenir et
non la peau de chagrin que l'A.G.C.S veut lui laisser pour le plus grand
profit des multinationales.
Il ne s'agit pas, ce n’est pas mon propos, de prôner un isolationnisme
nationaliste à visée autarcique. Il est nécessaire, je le redis, d’avoir un
degré d’ouverture sur l’extérieur, mais avec des barrières qui
permettent de conserver un pouvoir sur notre économie (politique
monétaire, taxe à l’importation sur les produits à dumping social etc).
Et pour que la France tienne sa place, il convient aussi d'avoir une
réelle politique industrielle et notamment visant à favoriser la
recherche, la formation. En effet ce sont vers des productions de plus
en plus élaborées que la France doit tendre pour développer l’emploi. Là