Seconde – Sciences Physiques et Chimiques Activité 2
1ère Partie : La santé – Chapitre 2 (correction)
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La vitesse des ondes
1 – Mesurer la vitesse du son
1.1 – Approche historique
Une des premières expériences de mesure de la vitesse du son dans l’air eut lieu en 1822. Les
observateurs étaient répartis en deux groupes. Un sur les hauteurs de Villejuif, l’autre sur les hauteurs
de Montlhéry. Une pièce de canon était disposée à chacune de ces deux stations. Les observations
furent faites pendant la nuit par une méthode de tirs alternés. Un coup de canon était tiré à Villejuif et
les observateurs placés à Montlhéry déterminaient l’intervalle de temps t entre le moment où était
perçue la lumière et celui où était entendue la détonation. Puis on recommençait la même expérience
en tirant de Montlhéry. La moyenne des mesures qui en résulta fut t = 54,6 s. La distance entre les
deux stations était d = 18 613 m.
1) Pourquoi effectuer les expériences de nuit ? Quelle hypothèse est implicite ?
De façon évidente, la lumière émise par les tirs est nettement plus perceptible de nuit que de jour. Cette
expérience suppose que la lumière se propage beaucoup plus vite que le son, peut-être même de façon
instantanée : à l’époque, la question de la finitude de la vitesse de la lumière était en passe d’être tranchée
définitivement par la communauté scientifique (expériences de Fizeau et de Michelson dans la 2ème moitié
du XIXème siècle) bien qu’on s’en doutât déjà depuis la fin du XVIIème siècle (calculs du danois
Römer).
On fait par ailleurs l’hypothèse que le vent est nul lors de l’expérience !
2) Pourquoi alterner les tirs ?
« […] ces coups réciproques étaient le seul moyen de découvrir l’influence du vent sur la vitesse du son,
ou plus généralement de découvrir si, au milieu des variations sans nombre qui modifient l’atmosphère à
chaque instant, le son emploie le même tems pour parcourir le même espace dans les deux directions
opposées. »
M. l’abbé Pinault, Traité élémentaire de Physique (1836)
3) Quelle est la célérité du son dans les conditions de l’expérience
(θ = 16°C) ?
18613
54,6
d
t
D’autres expériences se déroulèrent sous la direction de Regnault en 1868 au camp de Satory. Ces
mesures furent encore effectuées à l’air
libre. La figure 1 illustre le principe de la
méthode (E est un dispositif enregistrant
les dates de chaque ouverture ou fermeture
du circuit). La figure 2 illustre une variante
(expérience réalisée à Paris le long du
boulevard St Michel)
4) Expliquer.
Le principe est dans les deux cas de placer
une arme à feu à une distance d d’un
récepteur sonore R (une membrane de type
micro susceptible de vibrer en réponse à la
vibration des couches d’air consécutive à la
propagation d’une onde sonore) ; un circuit
électrique permet de dater les instants d’émission sonore (le tir à blanc, qui ouvre le circuit électrique) et
de réception (par fermeture du circuit électrique lorsque la membrane du récepteur est impactée par le