Evaluation physique deI'activité etdelatolérance à l'effort chezdespersonnes lourdement handicapées vivant eninstitution. MartinCaret('), AlainChamouxe), AnneCatherine Margot0), François Brunet{o) nÉsunÉLarecherche abordeun domaine physiologique encorepeuétudiéen la tolérance mesurant et I'adaptation à I'effortlorsd'activités de la vie quotidienne physiques et d'activités proposées parI'institution. adaptées étudiéestceluide la Leparamètre fréquence cardiaque. Lapopulation de l'étudeestconstituée de lourdement 22 personnes handicapées (lespersonnes ainsidésignées montrentdescapacités ou des comportements adaptatifs fortement limités. Cesexpressions multiples (déficience mentalesévèreou profonde) pourcertains associées motrice,entraînent unedéficience extrêmede I'autonomie unerestriction de perception, et despossibilités d'expression et de relation) desdeux sexes, d'âgemoyende 2Bans,tous pensionnaires de la mêmeinstitution. Lessujetssontrépartisen deuxgroupes enfonctionde leurautonomie motrice.Lesfréquences cardiaques ont été collectées avecdes cardiofréquencemètres et traitées à I'aidedu programme d'exploitation LAC981. paramètres (fréquences Plusieurs cardiaques de repos,adaptation et récupération à I'effortlorsd'activités physiques qu'il montrent adaptées) possible pour est la majoritéde ces sujets,de pouvoiraccéderà un niveau physique d'activité minimdaussi qu'au bien développement d'aptitudes (tolérance aérobies à l'effort)si des programmes individualisés leurssont proposés, permettant ainsil'entretien de la santéet de I'autonomie domestique. il0TSGtÈS Personnes handicapées, quotidiennes, activités exercices, enregistrement de Fc sur24 heures. (11UFRSTAPS Université BlaisePæcalClermont-Ferrand ll (2) Laboratoire de Medecinedu Travail,Facultéde Médecine,IJniversitéd'AuvergneClermont-Fenand I (3) (4) UFRSTAPS Université du linoral,Côted'opale,Dunkerque Laboratoire RttACs. l9 BSyggEqIgASg3 ll4ndicapMental ItlIR0DUCIl0llSelivrerà une activitéphysique et de loisir,de pairavec régulière estuneattitude uneactivitésportive de la santé, à la promotion essentielle d'une et au maintien du bien-être Desétudes motrice. autonomie ont montréqueles antérieures de handicap en situation personnes moinsactives sontgénéralement (FFSA. 1995, queleurspairsvalides Mita.1991,Ried.1985, Margot.2000, 1985)et qu'elles Tomporowsky. à desniveaux peuventaussis'adapter plusélevéset donc d'activitéphysique physique leurcondition améliorer . 1997, (Di Rocco.1985,Heath 1993, Margot.2000,Santiago. 1985). Tomporowsky. parmid'autres, Cestravaux, quela rapporté ont également physique à une activité participation peut I'autonomie améliorer régulière motriceet la qualitéde vie.Parailleurs, que ont mentionné plusieurs auteurs physique d'uneactivité la pratique ou d'unsportpeutêtreassocié négatives à uneréductionde pensées de de I'estime et uneamélioration (Simard. of Health Dpt. 1995,US soi 1998). andHumanServices. puisse physique BienqueI'activité surI'autonomie avoiruneincidence et la qualitéde vie, fonctionnelle restent socioculturelles desbarrières considérant encoredressées physique commepeu I'activité d'emblée populations. à ces accessible des C'estunedesconséquences le plus sociales, représentations despersonnes négatives, souvent est Plusla personne handicapées. plusla foi en son en difficulté, fait, et en sespossibilités, éducabilité la Parailleurs de primeabordproblème. persistance de la vieillequerelle et pédagogues entremédecins entre entretientuneconcurrence rééducatives lesactivitésphysiques dans commelégitimes considérées encore un modèlebiomédical dominantet lesactivitésphysiques (éducatives, conviviales, ou corporelles ou de loisirs)relevant sportives d'unmodèlesociétalqui davantage C'estpourquoi, resteà construire. au-delàdesbénéfices il resteimpératif, attendusdesactivités traditionnels (plaisird'agir,renforcement physiques de fournirdesdonnées du liensocial), démontrant physiologiques objectives, lesbienfaitsd'uneactivitéphysique adaptéesurla santé,y comPrisPour lesplusdémunies. lespersonnes Cetteétudea utilisédes cardiaque de fréquence enregistrements (Fc)sur24 heuresainsi pour quedesfichesd'observations quotidienne physique I'activité évaluer exigée cardiaque ainsique I'astreinte tâchesquotidiennes pardifférentes (toilette,repas,activitésspontanées, vivant etc.)chezdespersonnes intellectuelles avecdesdéficiences La méthode associées. et physiques a été utilisée descoûtscardiaques cardiaque pourquantifier I'astreinte activités induitepar cesdiverses (Chamoux. 1998). 1999,Caudemaris. la Fcseulen'estPas Bienentendu, le plus physiologique I'indicateur précispourestimeruneastreinte globale. ll estcependant physiologique I'outilde mesurele plusadaptéà ce de vie)par typed'étude(enconditions et d'utilisation, d'obtention sasimplicité sanon financière, sonéconomie et le peude gêneque invasivité, peutProcurer aux samesure Unedeslimitesmajeures Participants. de la Fcrésidedans à I'utilisation qui ne sontpas sesvariations physique duesà I'exercice uniquement auxconditions maiségalement tellesquel'état environnementales et la température le stress émotionnel, si on Danscesconditions, ambiante. d'activité faibles trouvedesniveaux quela celaimpliquerait cardiaque, physique est partdueà l'activité encoreplusréduite.De plus,associé cliniqueavecdes à uneobservation de suivi,une ficheschronologiques peut cardiaque forteaccélération augmentation d'une êtredissociée physique. dueà un exercice cardiaque montrée la Fcs'est Parailleurs, de dansI'estimation appropriée journalière physique en I'activité énergétique, termesde dépense moteurs infirmes chezdesindividus niveau avecun faible cérébraux (Vanden physique d'activité 1995,1996). Berg-Emons. de 90' angletronc-cuisse vertébrale, de 80",lordose et tronc-hanche droite lombaireet tête maintenue qui permetde pallierla et relevée) d'unepositionassise dégradation (cyphosedorsale, tête spontanée torsionde la colonne tombante, chezdespersonnes vertébrale) en fauteuil. en permanence assises Ainsi,le secondobjectifde cette portesurI'influence du recherche port de ce corsetsurI'astreinte quotidienne. cardiaque SIfJETS,Onlrcnrs ''SCÉDURErxpÉrumrNtlux. ETilÉTH0DELebut de cette étudeestde pourcespopulations quantifier, particulières, I'astreinte cardiaque activités lorsdesdifférentes quotidiennes. Nousavonschoisi sur24 heuresnous 4 situations permettant au mieux de répondre : suivantes auxquestions - la sollicitation physiologique induite adaptées parlesactivitésphysiques pouratteindre appropriée est-elle de sonobjectifsoitl'optimisation I'aptitude aérobie? Uneautrepartiede cetteétudetraite sur de la posture de I'influence a L'institution cardiaque. l'astreinte permettant un appareillage développé en circulant despersonnes de maintenir dansune roulants électriques fauteuils qui s'estavérée position corrigée assise dansla toutà faitperformante et de fausses prévention d'escarres Cet routeslorsde la déglutition. estun corsetde appareillage (érection de la colonne maintien - lesactivités de la vie quotidienne d'un la production demandent-elles parrapportà effortdémesuré ? de la tâcheconsidérée I'importance - pourlessujetsen fauteuil, la position palliant la position assise corrigée, permet-elle un dégradée, spontanée de fait réduisant meilleur fluxsanguin quotidienne ? cardiaque l'astreinte 2l Popuunoru. MrrÉnrn. Surun effectiftotalde 44 résidents, d'étudeétaitcomposée la population (14hommes, parlicipants de 22 = 28,B I moYen B femmes,âge et 7,6 anslsévèrement profondément 2 selonla définition handicapés sur Européen les émiseau Congrès activitésmotricesdesPersonnes (1995). à Vanves handicapées sontdiverses Leursétiologies trisomie, autisme, (encéphalopathie, etc.) infirmitémotricecérébrale et peuventêtre despathologies à des conduisant surajoutées degrésdiversde troublesphysiques, Ces et sensoriels. psychiques ont suiviun examen participants médicalcompletavantle débutde desmédicaments l'étudeet prennent surle qui n'ontpasd'influence Ces cardiovasculaire. svstème en ont étéséparées 2i personnes selonleurdegréd'autonomie 2 groupes hommes motrice.Seizepersonnes, avecuneautonomie et femmes, pouvant motriceélevée,c'est-à-dire peu d'aide marchersansou avec le constituaient (cannes, béquilles), premiergroupe(C1).Les6 autres toutesen fauteuilroulant personnes, le deuxième constituaient électrique, ont été groupe(C2).Lesparticipants au hasard sélectionnés Parmiles Certains de I'institution. 44 résidents ont étéexclusau cours participants de l'étudecarilsne suPPortaient ou pasle cardiofréquencemètre, finalincomplet. un dossier avaient Nousavonsutilisédes de type cardiofréquencemètres AccurexPlusou PE4000(Polar dont la précision ElectroOy, Finland) (Codsen. parailleurs a étédémontrée 1998),Pour 1991,Laukkanen. collecterlesFc,qui ont ététransférés avecle et traitées à un ordinateur LAC981 cardiaque logicield'analyse (Chamoux. 1999).LadescriPtion de début heures et le détail(durée, quotidiennes et de fin)desactivités surdesfiches ont été relevées finala Un dossier d'observations. étéétablipourchaqueparticipanÇ un brefétatcivil,un contenant limitéaux médical dossier utiles,lescourbes informations de Fc,lesfichesd'observations desdonnées. et le traitement RevueEu de L'évaluation tilÉTHODE I'activité PhYsique quotidienne ainsiquecellesdes tâchesa étéfaiteau différentes sur24 heures traversdesFcrelevées qui sont: la dérivés et d'indices moyenne cardiaque fréquence de cardiaque (Fcmoy), la fréquence (FCRN) et diurne nocturne référence relatif (FCRD), le coûtcardiaque relatif (CCR)et le coût cardiaque corrigé(CCRC). - la Fcmoyestprobablement la valeur pouravoiruneidée la plusutilisée d'unexercice générale de I'intensité comme physique. Cependant, elle quellevaleurmoyenne, n'importe passurl'évolution ne nousrenseigne (alternance observé du phénomène parexemple). ll faut travaille-repos avec alorscompléterI'analyse indices et demeurer d'autres orudent surlesconclusions. 6çB=((Fcmoy-FCRN )/(Fcmax-FCRN )) x 100. - la FCRNestla valeurchoisiecomme C'estla médianedesFc référence. de sommeil lorsde sixheures ou lesFcsontlesplus consécutives Desétudesantérieures ont basses. proposéde prendrecetteFccomme donc la Fcde reposstandardisée dansle calculdes de référence (Chamoux. 1985, coûtscardiaques 1986).Cettevaleurestprobablement et la plus la plusreproductible proched'unevaleurde repos qui resteà êtredéfinie. absolue, cettevaleur Utiliser cependant pourla partie commeréférence de lajournéesemblepeu éveillée d'oùla FCRD. légitime, LeCCRestutiliséen médecine du pourévaluer la pénibilité travail d'un postede travailsurunepériodede B heures.Lespostesde travail étaientalorsclassés selonuneéchelle (Fig1) affectant de pénibilité des qualitatives auxclasses observations pardesvaleurs limitées de CCR. Cetteméthodedescoûtscardiaques largement utilisée en estdésormais médecine du travailen France. Dans cetteétude,le CCRservirade référent pourfairedescomparaisons interindividuelles surlesactivités Étantdonné de la vie quotidienne. quela phasediurnede lajournée il semble estsupérieure à B heures, acceptable de se reporterà l'échelle de pénibilitépourévaluerI'astreinte cardiaque. - la FCRDcorrespond à la FCRN+ - le CCRCestégalement par pulsations minute. un Cette 15 pourcentage prend les la Fc de réserve en compte de correction inhérents minimale au maisdontla Fc estla changements (modifications position FCRD. Théoriquement de chaque changement valeurde CCRCéquivaut au même et à la vigilance. hémodynamiques) permet par pourcentage V'O2max, de si la ailleurs Cettecorrection précisément la FCRD Fcmax connue de est unestandardisation (Chamoux. pourchaqueparticipant 1993),d'oul'utilisation et propose tout à fait des du CCRCdansI'exploration uneapproximation physiques Fc de repos diurne activités spontanées. d'une recevable debout(Chamoux. 1990). en position particulières Les4 situations surla - le CCRestun pourcentage périodede 24 heures de la Fc comprennent : et dépenddoncde la de réserve - la nuit,essentiellement pourobtenir FCRNet de la Fcmax.Danscette la FCRN. Sa durée a également été étude,la Fcmaxa été déterminée pour vérifier I'adéquation contrôlée (220-àge) selonla formuled'Astrand propredes entrele rythmebiologique étantdonnéquetout testd'effort résidents le rythme de vie imposé et pour estquasiimpossible maximal plusieurs par I'institution. Parmi valeurs (Hopman. 1993, cespersonnes pour même nous de FCRN un sujet, 1985,Vanden Tomporowsky. gardé plus la basse comme avons 1996). Berg-Emons. 23 B"eyu"e. Fyropéenne du HandicapMental référence, afind'éviterde prendre en comptelesnuitsagitées. positionspontanée et 3 foisen positioncorrigée). Parailleurs, nous avonsenregistré lesFcdurantlesAPA, commençant I'enregistrement t h avant le débutet le terminant t h aprèsla fin de I'exercice, sousréserve queces pasétéinclues activités n'avaient dans I'enregistrement de 24h.Nousavions doncpourchaqueparticipant : - lesactivités de la viequotidienne (AVQ)elles-mêmes scindées en actes ordinaires de la vie (AOV= toilette, passages auxwc.f repasetc.)et les (AS= sujets activitésspontanées livrésà eux-mêmes). - lesactivités physiques adaptées (APA)proposées dansI'institution : marche,activités aquatiques, équitation et jeuxde balles. Ces activités durentau moinsuneheure et lesplusfortesvaleurs de Fc et de CCRCont étéobtenues lors de longuesmarches collectives sur (1h45,avec2 ou terrainaccidenté 3 périodes de reposde 5 à 10 min). Si plusieurs APAont étéenregistrées pourun individu, seulela plus intensea été retenue. - lesenregistrements de 24hsur lespositions assises spontanées pourlesindividus et corrigées en fauteuils. PR0CÉDURE Les22 participants ont étéséparés en groupes de 3 ou 4, appareillés individuellement avecdes cardiofréquencemètres et suivis durant24h pardeséducateurs munisdesfichesd'observations. Ce déroulement a étérépété3 fois pourCl et 6 foispourC2 (3 foisen RevueEuropéennedu HandicapMental 24 - la FCRNet la FcAVQlors d'enregistrement sur24hsansactivité pourles2 spécifique organisée, Sroupes. - la FCRNet la Fclorsd'enregistrements sur24hen positionassise corrigée pourC2. - la FcAPApourCl. ANmysrsrAnsneuE. présentées Lesdonnées sontsous formede moyennes et d'écart-types. Letestde Kolmogorov-Smirnov a été utilisépourvérifierla normalité des distributions et descomparaisons 2 à 2 ont été réalisées avecle testt de Student surdeséchantillons appariés. Danslesautrescas,nous avonsutiliséle testde Mann-Whitney. Lesdifférences sontconsidérées pourP<0,05. significatives BÉSUUATS TABIEAU 1 ClnlcrÉntsrlQursrr rnÉqurNcrscARDrAeuEs rxrnÊlrrsDEspARTrcrpAtvrs. UAcr rsr urnrmÉrx mrNÉrs, pARMINUTEs. us nÉqurNcts cARDtAeuEs ENBÂrEMENrS S vAUTpouRsultT. Gnoupr1 GRoUPE2 (N-6) (N-t6) S 1 S 2 S3 Srxr M M s4 s5 S6 M Âcr FCRN 36 70 61 63 72 50 28 27 26 26 29 30 5 / 63 192 193 194 194 't9l 190 192 193 't95 't91 M 28 S9 S1O S1 1 27 74 M F 25 52 s12 M 513 M 29 28 30 st4 M 33 M S15 F S1 6 Moyenne Ecart-type 27 57 64 59 61 56 66 62,3 7,08 25 't8/. 71 57 S8 28,4 2,90 HCmu 517 S1B Srxr Âcr FCRN M M 28 66 56 s19 s20 s21 M s22 M Moyenne Ecart-type 36 22 22 40 25 28,8 7,55 80 60 58 70 65,0 9,01 FCmu 192 184 198 198 180 195 191,2 7,55 192 't90 187 193 195 191,6 2,90 concemant l'âge,la fréquence Aucunedifférencesignificative cardiaque de nuit (FCRN) (FCmax)n'aété constatée cardiaquemaximale ni entrelesdeuxgtoupes, ou la fréquence et /eshommes/P = NS). ni entrelesfemmes 25 RevueEuropéennedu He3di-cap Mental Trrulu 2. (FC)rr coûrscARDrAeuEs cARDrAeurs nrurrrs(CCR)AUcouRsDrsAcrryfiÉs FrÉeurNcrs euorDrENNEs. AVQ APA AS EOV G2 G1 Hr RCC B9 16,7 S 1 BB 20,6 S 2 9 1 21,5 92 16,4 B3 ))q s3 Hr s 17 S t8 S t9 Hr u 21,9 1 0 3 32,1 S 2 1 0 'r) o 91 l6,8 82 16,7 9 1 21,5 s3 1 0 4 26,2 S 4 s 't7 s 18 S 19 S 20 Hr 88 RCC 17,5 Hr RC( 1 1 328,3 88 25,0 1 3 5 53,8 10 )1 0 'tll 12 3 45,7 1 0 5 16,8 l 5 l 18,8 S 5 s u 21,3 s6 21 S 22 u 11,2 87 1 8 , 8 66,7 '113 3t , 0 97 1 1 637,0 s 96 28,2 13 S 14 13 B3 1 7 , 5 S 14 86 2 ' t , 9 s 15 1 1 1 34,9 S 16 94 27,7 s 93 20,9 15 S 10 A7 to S 11 18,0 S 12 ?qq 1 1 632,7 s 1 0 s26,7 1 0 324,3 120 40,2 122 36,0 88,8 20,4 Moyenne 91,i 21,0 N S 91,9 22,9 Moyenne 95,i 6,33 3,5 Ecart-type 10,i q 1 10,9 6,9 Ecart-type tqg 23p NS | 15,132,8 11,7 n'a ététrouvéesur/esacûVités Aucunedifférencesignificative de la viequotidienne(AVQ), (AS)ou lesactesordinaires de la vie (AOV)(P = N5).APAvaut Iesactivitésspontanées pour activitésphysiques adaptées etC pourgroupe. RevueEu 28,9 S 11 S 't2 10 BO 1 6 , 0 RCC 13,2 S 1 Gl 106 t6,8 1 1 132,5 122 25,1 99 ) 9 ) 79 16,3 5 B 1 0 3 24,4 s 9 s 84 1 a ^ 95 24,2 85 P 87 13,4 s 7 80 1 7 , 0 S B '| 1 3 32,8 S 9 84 22,4 s 93 1 8 , 5 S 7 87 22,4 G2 RCC 15,9 s 10 )97 1 20 S 5 s 2 1 B1 18,9 S 22 Cl 86 s4 87 18,8 S 6 P | 3,0'l 12,7 PopuLnnoNs. ainsi caractéristiques Lesprincipales quele détaildesFcet descoûts de chaqueParticiPant cardiaques 1 eT2' danslestableaux sontprésentés n'aété significative Aucunedifférence pourl'âge, entrelesgroupes observée la FCRNou la duréede la nuit' FI NUlrnÉnu. Nur rNsrrurtoNNEl-LE varie endormie) Lanuitréelle(phase 'l de 6 à 1 h 00,selonlesindividus, "nuitinstitutionnelle' alorsquela dureenviron1t h 00.(20h 00 ' virguledeux 7 h 00).Soixante-six (groupes desparticipants pour-cent environth 00 C1 et C2) se réveillent avantl'heuredu réveilinstitutionnalisé, de Fcde avecuneélévationmoyenne (bPm) minute 12,5battements Par surtoutecettepériode.Desétudes quecette ont suggéré précédentes seraitd'avantage cardiaque élévation dueà uneactivitéphYsique Plutôt émotionnelle qu'unestimulation (Cattaert. 1982).LesFCRNd'unemême surplusieurs personne enregistrées passignificativement nuitsn'étaient Nousavonsexclu différentes. confirmée agitation 5 nuitsagitées, On peut parlesfichesd'observation. nonsignificative noterunedifférence de 3 bpmentreG1 et C2.Cette se nonsignificative différence C1 et retrouveentrelesgrouPes et C2 danslesautresactivités de faitlorsde I'analyse disparaît descoûtscardiaques. DEtA vlEeuortDtENNE AcrrvnÉs (mnrnu2). cARDlAeuEs FnÉeurNcrs de 3 bpmconcernant Ladifférence pour se retrouve la FCRNmoyenne la FcAOV la FCRDmoyenne, (91,9t 10,9bpmet moyenne bpm),et la FcAS(88,8 95,7115,91 1 6 , 3 3b p me t 9 1 , 7t 1 0 , 2 7b p m ) . mérite différence Cetteconstante disparaît si celle ci notée car d'être de chaque regarde les CCRAOV I'on groupe(22,9t 6,9YopourG1 contre 23,9t 11,7o/"pourC2).Malgréla il parait desCCRAOV, similarité groupeC1 que le noter de important manière de activités livre à ces se autonomealorsquele groupeG2 des dépendant esttotalement ASest des La Fcmoy éducateurs. à la Fcmoy inférieure légèrement desAOV pourlesdeuxgroupes, ne soit bienquela différence gnificative. pas si statistiquement lesAS Selonlesfichesd'observation, sédentaires sontessentiellement (jeuxdivers,regarder la TV)ou (rester assis inactives totalement général AVQ en Les ou allongé). doncpasune ne représentent importante, cardiaque astreinte participent modede vie au elles personnes, de ces sédentaire très lorsqu'elles plus particulièrement et à elles-mêmes. livrées sont ADAPIÉES AcnvnÉsPHYsreuEs CARDIAQUES. rnÉQurNcm pourC1 est115,0 LaFcAPAmoyenne 2).Considérant i 13,01bpm(tableau n'ade qu'aucun desparticipants étantdonné de la Fcmax, limitation cardiaque qu'ilsn'ontpasde pathologie ne du HaqdiçapMental ni de lésionde la colonne importante vertébrale entreT1 et T5 (Di Rocco. 1995,Hopman.1993),cettevaleur faiblepourun objectif de Fcs'avère du métabolisme de développement à I'effort). aérobie( résistance Durantlespériodesde repos,la Fc retombeà unevaleurprochede la FcAVQen moinsde 2 min.Ceci de la duréede indépendamment la pause(15à marcheprécédant 40 min).Lafaiblevitessemoyenne ne faitque de marche(2,8km.h-'l) queI'activité renforcerI'impression n'estpasassezintensemêmesi réalisée motrices certainsont desdéficiences de la un coûténergétique entraînant (Jansma. 19BB). marcheplusimportant Lrscoûrs cARDrAeuEs. dans Lesrésultats sontprésentés le tableau2. ll n'ya pasde entreC1 significative différence (22,9 et C2 pourle CCRAOV t 6,9o/ocontre23,9!. 11,7 o/o), le CCRAS(20,4t 3,57ocontre doncle CCRAVQ 21,015,1o/"1et Lorsd'unejournéesans en général. totale(Cl + C2) APA,la population passe87,1% de sontempsen deçàd'unCCRde 30 % et 55,3o/o de sontempsen deçàd'unCCR du travail, de 20 %. Enmédecine un emploisurB h 00,en deçàd'un comme CCRde 20 % estconsidéré lesAPA,la faible facile.Concernant remarquée au traversdes intensité avec Fcestd'autantplusfrappante le CCRC.Eneffet,le CCRCmoyen atteint32,87t 12,7o/o.Seulsles participants 2 et 5 produisent un avecun CCRC effortconséquent de 53,8o/oet66,7o/o. respectif Revue Eu nne du HandicaoMental la correspondance Considérant et théoriqueCCRC-VO2max, I'intensité minimale admisepour aérobie, I'amélioration de I'aptitude participants, part à le 2* aucundes et le 5è*(tableau 2),ne produisent uneintensité suffisante. Lrspostnous AsstsEs sporurnnÉrs n connrcÉrs. Surunepériodediurnede 12 h 00, organisée, sansactivitéspécifique la Fcmoyen positionspontanée s'élevait à 89,4L 7,12bpmet 87,4 t 7,01bpmen positioncorrigée. n'estpassignificative. Ladifférence Lesvariations de Fcdurantlajournée pasimportantes nonplus n'étaient et le CCRmoyenen position à 17,37ocontre spontanée s'élevait 18,1o/oen positioncorrigée (différence Ces non significative). faiblesCCRmontrentI'extrême du modede vie de ces sédentarité quele personnes et également portdu corsetcorrecteur n'induit ni de réduction ni d'augmentation de I'astreinte cardiaque. DISCUSSI0il ET Cetteétude C0llGtusl0fficonfirmeque la sédentarité du modede estunecaractéristique lourdement et vie despersonnes vivanten handicapés sévèrement (Heath.1997,Jansma. institutions , i e d1. 9 8 5 ) . 1 9 8 8M , i t a .1 9 9 1R Laspirale de déconditionnement I'inactivité au coursde laquelle des entraîneune désadaptation grandes fonctions organiques entraînant à sontourunediminution qui induit physiques descapacités social et un isolement uneinactivité estI'illustration encoreplusimportant québécois de ce que nosconfrère dontles nommele "sédentarisme" bien effetsnégatifssontmaintenant ce cercle Afin de contrer connus. lorsde la il estconseillé, vicieux, miseen placede programmes d'atteindre desniveaux institutionnels, physique minimum ou d'activité énergétiques biendesdépenses quotidiennes minimales en vue sa ou d'améliorer d'entretenir physique, constituant condition à la santé. Danscette indispensable physique quotidienne étude,I'activité de la Fcet étaitévaluéeau travers Lalittérature de coûtscardiaques. dansce domainephysiologique particulier et pource typede pauvre. population estrelativement lorsd'uneétudeportant Cependant, de centred'aide sur46 travailleurs parle travail(CAT)déficients moteur, sanshandicap intellectuels (1999)a reportédesCCR Fontana pour 30 % surB heures atteignant ou de fondeur. de jardinier despostes DesCCRde 22,7% ontété pourdespostesde présentées 20,3o/opourde la menuiserie, e|17,77opourun bfanchisserie, Ladifférence postesurphotocopieur. de CCRentrecespostesde travail dueà la essentiellement semble quantité exigé. de déplacement sur Dansuneautreétudeeffectuée motrice desenfantsatteintsd'infirmité à la Fcmoydiurnes'élevait cérébrale, à un niveau 101bpm,correspondant énergétique et faiblede dépense (Vanden physique d'activité 1996). Berg-Emons. Dansnotreétude,touslesparticipants passaient partiede leur la majeure tempsautourou en deçàd'unCCR de pénibilité, de20%. Selonl'échelle correspondrait unetelleintensité à un emploidit facile,commedes maissur travauxsurphotocopieur, unepériodetotalede 16 heures. ont proposé Desétudesantérieures maximale supportable uneintensité 1973l,, surt h 00 (Bink.1962,Saltin. maisavecdesvaleurstrèsdifférentes. uneintensité Saltin(1973)proposait de 46 % de critiquemaximale VO2maxalorsqueBink(1962) de 33 % de VO2max se contentait du travail, surB heures.Enmédecine unevaleurde CCRde 50 % est commela limitecritique. considérée Notrepopulation esttrèsloin d'atteindre de tellesvaleurset la est sédentarité alorsobservée confirméeparlesfichesd'observation. plaidenttotalement Cesrésultats de en faveurd'uneaugmentation physique, notamment au I'activité d'APA,encore traversde programmes soient faut-ilque cesprogrammes contrôlés. adaptéset proprement Eneffet,comptetenudesparamètres de fréquence et de d'intensité, quantitéd'activité, dansla présente étude,misà partdeuxparticipants, personne n'atteignait uneintensité pouratteindre I'objectif suffisante physiologique de cesAPA: l'entretien de l'aptitude voirI'optimisation Parailleurs, lesAPAne aérobie. au mieuxque2 à sontpratiquées Lorsque celles-ci 3 foisparsemaine. lesrésultats montrent sontréalisées, queI'intensité estinsuffisante = 32,8%).L'American (CCRCmoY tlandlcapMental Collegeof SportsMedicine desmodalités recommandait d'aumoins30 min,3 fois d'exercice de par semaine, à uneintensité 70 "/" de VO2max.Mêmesi une a été aérobieminimale stimulation proposée à partirde 50 à 60 % de VO2max,il resteévidentqueles du groupeC1 sontloin participants minimale cetteintensité d'atteindre d'une requisealorsquela faisabilité restepossible importante stimulation des au regarddescapacités 52 et 55.Ainsi,si les participants programmes d'APAinstitutionnels en régularité ne sontpasorganisés pourinduireune et en intensité physiologique suffisante, sollicitation le modede vie ne pourrarester quesédentaire. lesAVO,lesASet donc Concernant ont des CCRéquivalents lesAVQ groupes. pour les 2 été constatés L'intérêtrésidedansle faitque les personnes du groupeC1 selivrent de manièreautonome à cesactivités que cellesdu groupeC2 alors passives, de dépendantes restent AOV. lors des surtout leurséducateurs, pour le cas peut dans ce supposer On que l'élévation cardiaque groupeC2 dueauxréflexes n'estpasseulement par les provoqués cardiovasculaires mécanoou chimiorécepteurs à unestimulation maiségalement Le émotionnelle. CCRrestecependant faibleet on peutémettreI'hypothèse passées dans qu'après desannées I'intervention des I'institution, plusun ne représente éducateurs De plus, majeur. émotionnel stress a étéconstaté un CCRéquivalent lorsdesASqui sont,selonlesfiches principalement d'observations, RevueEu voirde I'ordred'une sédentaires pourles inactivité complète Ainsi,la faibleélévation 2 groupes. lorsdesAOV ne semble cardiaque pasreprésenter uneastreinte ni pour importante, cardiaque le groupeC1, ni pourle groupeC2. doncpas LesAOVne demandent élevé. un effortphysique pourle plusprécise, De manière groupeC1, la combinaison de quotidienne I'astreinte cardiaque induiteparlesAVQ aveccelleplus rareinduitepar lesAPA,pourrait, un danscertainscas,représenter physiqueglobale niveaud'activité pourmaintenir un certain suffisant physique degréde condition (participants 2 et 5). Cesdeux personnes montrent également ques'exercer élevée à uneintensité esttout à fait possible, et adéquate Ainsi,maintenir majeurs. sansrisques sonniveaude condition ou améliorer physique, prévenant leseffetsde esttout l'âgeet de la sédentarité, maisdemanderait à faitpossible, plusélevée. uneintensité d'exercice Desrésultats et desconclusions par ont étéprésentés similaires Mitaen 1991.Lesprogrammes d'APAdoiventdoncpouvoirrépondre de auxbesoinset auxcapacités et de réalisation compréhension Dansce contexte despersonnes. particulier noussavons éducatif qu'au-delà d'objectifs de la recherche psychophysiologiques, la relation pédagogique dansun climatchaleureux la ou le plaisird'agir, et sécuritaire le agréables, recherche de sensations seront partagede projetet la réussite essentielle. des Lamotricitéquasiinexistante participants du groupeC2 entraîne, un niveau trèsfaible bienentendu, physique et doncune d'activité mineure. Les cardiaque astreinte principales variations de Fcsont entreautredueà l'étatémotifdu moment,commeil a étéreporté Les surlesfichesd'observations. physiques possibles quelques activités peuventêtreexécutées soitde (kinésithérapie, passive manière soitde actiondu thérapeute), manière activecommeen piscine. pas malheureusement Nousn'avons cette assezde donnéesconcernant dernièreactivitépourlesprésenter ici alorsqueI'environnement le sembleaméliorer aquatique le débitcardiaque retourveineux, chezlespersonnes et la ventilation (Di Rocco.1985). handicapées Cependan!mêmesi leseffets physiologiques sontparticulièrement limités,I'impactpsychologique en référence à leur de cesactivités, réactionde plaisir,esttoutaussi et bénéfique. important l'influence du type Concernant surI'astreinte de positionassise quotidienne, aucune cardiaque n'aététrouvée. significative différence corrigée ne réduitpas Laposition quotidienne I'astreinte cardiaque pasunecharge maisne représente ou physique ajoutée émotionnelle cetteastreinte. Cette augmentant position estdésormais corrigée dansI'institution utilisée largement dansla en raisonde sonefficacité et desfausses réductiond'escarres (résultats routeslorsde la déglutition personnels). Ainsi,il seraittoutà fait pertinent de généraliser cette position qu'elle n'induitpas étantdonné ntecardiaque d'astrei supplémentaire. Un autrerésultatintéressant de de la nuit. cetteétudeestla longueur Lanuitréelle(phase endormie) est chezla plupartdespensionnaires, pluscourtequela nuitinstitutionnelle. ne Le rythmeimposéparI'institution semblepasen phaseavecle rythme propredespensionnaires. biologique Aussice pointmérited'être d'avantage exploréultérieurement. G0tl0tlrsl0f Durantcette dernière décennie, de plusen plus on s'estintéressé potentiels auxeffetsbénéfiques d'un physiquement modede vie actif, c'est-à-dire à l'inclusion délibérée physiques d'activités danslesactivités Lespersonnes de la viequotidienne. sontsouvent en situation de handicap physiquement déconditionnées Les depuisde longues années. qui leur consignes ou propositions sontfaitessontsouventsurprotectrices de ou liéesauxreprésentations fatigabilité, etc.Les d'incapacités qu'onpeutleur activitésphysiques proposer ont majoritairement un caractère occupationnel, sontle plus souventponctuelles, occasionnelles ni planifiées, et ne sontni objectivées, ll ni évaluées.estdoncdevenu I'aptitude à impératif d'améliorer que I'effortavant celle-cine s'effondre au-dessous du seuilénergétique de la dépendance. Desprogrammes physiques adaptées en activités à leursbesoins doiventrépondre physiques, psychologiques et sociaux. RevueEuropéennedu HandicapMental Cetteétudeconfirmequelesactivités proposées physiques auxpersonnes de handicap dépendent en situation en grandepartiede la disponibilité, du choixde I'encadrement et de leursreprésentations descapacités handicapées despersonnes à pouvoirs'yconfronter. On constate I'extrême sédentarité du modede vie institutionnelle et queles programmes physiques d'activité qui leursontproposés adaptées ne peuventrépondre, fautede régularité et d'intensité à desobjectifs physiologiques commela résistance à I'effort.Parailleurs aucuneanomalie dansI'adaptation cardiovasculaire qui pourraitéventuellement à I'exercice justifierunelimitation de l'intensité des proposés n'aétéobservée. exercices quel'activité signification elle-même peutrevêtirpourlespersonnes à quielleseraproposée. Lasignification de I'activité, de sesbénéfices attendus, ne peuts'envisager indépendamment de ceuxqui en sontlesacteurs. impliquede la Cetteperspective partde I'encadrement unedémarche permanente de compréhension qui seulepourra empathique permettre de saisirlessentiments, lespointsde vue,lestendances, propresà chacun lesattitudes desparticipants. Cettedifficultéà programmer des physiques activités danslesquelles ilspourraient s'investir de manière plusintensive apparaît commeun problème liéà formation de Leshabitudes l'encadrement, fortementinfluencées institutionnelles parle modèle*médical' n'ontpas prisen comptela problématique poséeparle "sédentarismen (Baron. 1995,Brunet. 1999,Boursier. 1999, Margot.2000).Cetteproblématique plusimportante estpourtantd'autant queI'espérance de viedespersonnes de handicap en situation a augmenté considérablement et quedansuneperspective d'institutionnalisation au longcours, la luttecontrela perted'autonomie doitdevenirunepriorité.Endernier lieunousdevonsnousposerla question de I'intérêt et de la o Baron,M., BlBtl0GRlPlllE Caouette, M., Brunet, F.(1999).Programme de prévention pour de la sarcopénie lespersonnes handicapées mentales à mobilitéréduite.Rapportd'étape1 HôpitalRivières-Des-Prairies, MontréalQuébec. 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