UNCPSY- 9 octobre 2003
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3) Mise en place d’un système formalisé d’intervention de médecins
généralistes au sein de l’établissement dans le meilleur délai possible afin de
répondre aux urgences somatiques
Plusieurs formules peuvent se rencontrer en fonction de la localisation de l’établissement
(urbain ou rural) et des opportunités locales, à savoir :
- le recours à un réseau de garde local déjà organisé (transitant ou non par le centre 15)
- la mise en place d’une convention d’intervention avec un ou plusieurs médecins généralistes
locaux,
- la participation à la mise en place d’une maison médicale de nuit destinée à répondre à
l’urgence d’un bassin de population,
- la possibilité de coopération avec un autre établissement public ou privé, voire la création
d’un groupement de coopération sanitaire.
Dans tous les cas de figure, l’établissement devra pouvoir justifier auprès de la tutelle de la
formalisation et de la fiabilité de son système d’intervention de médecins généralistes.
Le bénéfice de cette mesure est d’apporter une réponse adaptée et efficace aux problèmes
somatiques et de maintenir la systématisation de cette réponse dans une période de pénurie
médicale, qui pose d’énormes difficultés aux établissements pour assurer la couverture
permanente des gardes.
4) Généralisatrion à l’ensemble du personnel infirmier d’une formation aux
gestes d’urgence et au diagnostic de l’urgence
La formation aux gestes d’urgence et à l’utilisation du chariot sera réalisée par des formateurs
agréés ou par les SAMU locaux, ces formations seront réactualisées et contrôlées
individuellement afin de garantir un niveau de compétence régulier face à l’urgence vitale.
Une novation est apportée quant à la capacité de diagnostic, non pas de la pathologie, mais de
la situation d’urgence afin de décider d’un appel au SAMU.
Le bénéfice de cette mesure est l’alerte plus rapide du SAMU tout en garantissant la mise en
œuvre de gestes d’urgence adaptés.
Le psychiatre d’astreinte sera prévenu parallèlement à l’appel du SAMU.
5) Mise en place de protocoles de diagnostic de la situation d’urgence au
niveau national avec conférence de consensus établi par un collège
d’urgentistes ou d’intervenants SAMU
Le bénéfice de cette mesure est de garantir dans tous les établissements la qualité de la réponse
par l’uniformisation des compétences, pour lesquelles il conviendra de mettre en place des
indicateurs d’évaluation.
En conclusion, la mise en place de ce projet dicté par le contexte de réalité quotidienne ne peut
qu’améliorer la qualité de la réponse pratique aux urgences, sans dégrader celle de l’urgence
vitale tout en assurant la pérennité de la sécurité due aux patients.