||8*
ANNlËE.
«
^°56
EDITION
UNIQUE
Vendredi
16
Février
4HI
-
a
——
1
iêpêchsi
Officielles
TELEGRAMME
OFFICIEL
p
,ris,
mercredi
23
féorpr,
3
h.
toi*.
i&rrtw,
a
ÏÏnncy
à
i
k.
15wir).
Bien
d'important
à
si-
gnaler,
sinon
quelques
ac-
|
tions
heureuses
de
nos
troupes
vers
Âuberive-
sur-Suippe
et
un
nouveau
|
progrès
au
nord
de
Per-
j
thes.
m
2e
TELEGRAMME
OFFICIEL
{
De
la
Lys
à
l'Aisne,
combats
d'ar-
|
tillerie,
parfois
assez
vifs,
et
tous
fa-
!
trorables
pour
nous.
En
Champagne,
au
nord
de
Mes-
l
nil,
nous
avons
réalisé
de
nouveaux
i
progrès
et
repoussé
plusieurs
con-
j
tre-attaques
Notre
artillerie
des
Hauts-de
Meu-
;
se
a
réduit
au
silence
plusieurs
bat-
;
teries
allemandes.
Des
rapports
complémentaires
pré-
cisent
l'importance
particulière
de
!
notre
succès
aux
Sparges
et
l'éten-
due
des
pertes
ennemies.
Sur
uue
très
petite
partie
du
front
j
enlevé
par
nous,
nous
avons
déjà
trouvé
plus
de
six
cents
morts
aile-
mands.
D'après
les
prisonniers
faits
depuis
j
la
fin
de
l'action,
les
deux
régiments
chassés
de
leurs
positions
par
notre
\
attaque
ont
perdu
plus
de
trois
mille
>
hommes,
c'eat-à-dire
plus
de
la
moi-
tié
de
leur
effectif.
Nous
avons
progressé
au
Bois-
i
Brûlé
(Forêt
à'Apremont).
pëcte
îmt^
contrôlées
j
l'aiis.
25
février,
2
h.
40
du
matin.
WASHINGTON.
Les
Alliée
ont
prié
les
!
Etats
Unis
de
faire
des
représentations
à
l'Ai-
;
lemagne
au
sujet
des
prisonniers
des
camps
j
de
concentration,
aux
besoins
desquels
1
Al-
?
lemagne
ne
fai
pas
face.
Les
renseignements
parvenus
à
Washing-
!
iou
démontrent
que
la
convention
de
La
Haye
j
élé
violée
relativement
au
traitement
des
j
nrisonniers
de
guerre.
)
d^e
b»mfc»rd«»éii4
de
Reims
\
1
ONDKKS.
La
«
Pall
Mail
Gazette
»
écrit
j
qu'un
frémissement
de
dégoût
traversera
le
*
monde
civilisé
à
la
uouvelle
que
la
cathé-
j
tirale
de
Reims
a
été
encore
une
fois
soumise
!
à
un
violent
bombir
ement.
La
somme
de
mépris
que
la
nation
aile-
j
mande
aura
accumulé
par
sa
conduite
peu-
l
dant
la
guerre
remplira
d'étonnement
les
j
siècles
à
venir.
L'histoire
ne
contient
aucun
|
sxemple
d'un
tel
suicide
moral.
if
«-
v«»js»j5e
«în
jetterai
IPwss
?
SOFIA.
Le
général
Pau
a
quitté
Sofia
J
mardi
soir,
après
un
dînera
la
légation
au-
j
quel
assistaient
les
ministres
des
puissances
!
alliées
et
les
atlachés
militaires.
li
a
été
salué
à
la
gare
par
le
secrétaire
I
général
du
ministère
des
affaires
étrangères
l
et
les
généraux
Ivanofî
et
Vazoff
qui
com-
j
bandaient
les
troupes
bulgares
devant
An-
s
drinople
\
Le
président
de
la
société
des
vétérans
bul-
j
gares
de
la
guerre
1877
78
a
exprimé
ses
t
vœux
pour
les
succès
de
l'armée
française.
*
général
Pau
a
rappelé
les
journées
des
;
glorieuses
victoires
bulgares
en
Thrace.
Au
j
l
noc!
mt
du
départ
et
malgré
1
heure
tardive,
:
une
foule
énorme
a
fait
une
ovation
au
géné-
!
ral
Pau
Bucarest
—-
Le
général
Pau
est
arrivé
à
'
Bucarest.
Il
est
descendu
à
)a
légation.
Une
foule
immense
s'est
livrée
à
une
gran-
;
rt,
ose
manifestation
de
sympathie
en
l'hon-
'
neur
du
général
et
de
la
France.
L
Action
nationale,
la
Ligue
franco
rou-
j
^aine,
1
H
société
de
Transylvanie,
l'Associa-
"°û
générale
des
étudianls
avaient
organisé
u
Sr
nK.
d
.
e
manifestation
à
la
gare
i
l
«
l
ailipesco,
ancien
ministre
de
la
guer-
i
'
{
a
P"!é
a
u
nom
de
l'Action
nationale^
Je
roi
al
Pau
a
été
reçu
en
audieDCe
P
ar
I
Frano
déieUaera
été
donaé
à
Ia
légation
de
|
ï>ar
M
M
U
l
ngrancJ
dÎQer
<
sui
vi
de
réception,
i
â
es
finances
1
Cantacuzène
>
ancien
rainistre
Avions
»>i
«-k«mi««;»
détrciiiM
j
|
AMSTERDAM
.
Sur
le
ebamp
d'aviation
si-
!
tué
entre
Thourout
et
Osteude,
des
aviateurs
I
allemands
prenaient
leur
vol,
lorsqu'un
]
avion
anglais
en
amena
deux
à
terre
;
le
troi-
1
sième
fut
sérieusement
endommagé,
sept
of
!
ficiers
allemands
furent
tués.
FJR
Guerre
es^vasie
!
(
(
LONDRES
.
L
'amirauté
annonce
que
le
va-
(
peur
marchand
armé
»
Chaumonaugaten
»,
i
vu
la
dernière
fois
le
3
février,
est
considéré
j
comme
perdu.
On
croit
qu'il
a
fait
naufrage
j
durant
une
tempête.
]
WASHINGTON
.
Le
vapeur
américain
«
Ca-
|
I
rib
»
a
touché
une
mine
dans
la
Mer
du
Nord.
11
a
coulé
près
de
la
côte
allemande.
PARIS.
Le
service
des
voyageurs
entre
j
|
l'Angleterre
et la
France
dans
les
deux
sens
(
i
est
assuré
avec
la
plus
grande
régularité.
!
A
MSTERDAM.
Les
Allemands
continuent
j
!
à
construire
des
sous
marins
dans
les
docks
i
|
d'Hoboken,
près
d'Anvers.
|
Os
submersibles sont
ensuite
transportés
!
j
par
chemin
de
fer
à
Zeebruge
et
à
Ostende.
|
MAV
*OS*N
marin
allrmaiid
coulé
Les
compagnies
d'assurances
qui
assurent
:
j
le
commerce
français
contre
les
risques
de
I
guerre
ont
fait
don
au
ministère
de
la
mari-
i
ne
de
5
000
francs
pour
être
distribués
sous
1
;
la
forme
qu'il
voudra,
au
bâtiment
de
la
'
j
flottille
de
la
2
e
escadre
légère
française
qui
1
!
a
canonné
le
sous-marin
allemand
naviguant
j
à
la
surface.
j
LONDRES
.
Le
Dai
y
dit
que
le
sous
j
marin
allemand
dont
le
ministère
français
annonce
officiellement
la
destruction,
est
j
probablement
le
même
qui,
lundi
soir,
vers
i
9
heures,
a
déchargé
une
torpille
sur
le
va-
j
peur
Victoria
faisant
le
service
de
Bouiogne
i
à
Folkestone
j
L
'équipage
et
les
passagers
du
Victoria
ont
|
vu
très
distinctement
le
sillage
delà
torpille
j
à
une
vingtaine
de
mètres
en
avant
du
va-
j
peur.
1
Les
opérations
russes
|
PÉTROGRAD.
Le
triangle
russe
Kohvo-
j
Chtoutchine
Radzilo
empêche
toute
attaque
i
sérieuse
des
Allemands
contre
Ossovietz.
\
On
peut,
en
conséquence,
s'attendre
à
des
i
vifs
combats
dans
celle
région,
combinés
f
avec
les
tentatives
allemandes
pour
repren-
l
dre
Jevwabno.
Les
opérations
de
l'ennemi
seront
entra-
i
vées
par
le
dégel
qui
va
prochainement
trans
j
\
former
le
marais
d'Ossovietz
en
lac
immen-
I
!
se,
recouvrant
les
rives
de
la
Bobra.
|
Les
critiques
militaires
considèrent
avec
j
j
un
optimisme
croissant
ia
situation
sur
le
!
front
du
Niémen,
de
la
Bobra,
du
Narew
et
'
de
la
Vîstuie.
i
i
i
PÉTROGRAD
(officiel).
C'est
le
20
e
corps
d'armée
qui
était
dans
I
une
position
exceptionnellement
difficile
au
\
cours
de
la
retraite
de
la
Prusse
Orientale.
Il
j-
était
isolé
de
la
10"
armée.
Entourés
entre
;
Goldap
et
Souvkii
par
des
forces
ennemies
j
considérables,
les
dusses
se
sont
frayés,
en
j
combattant,
un
chemin
vers
Portu,
Sudut
et
j
les
forêts
d'Augunov
en
infligeant
à
l'enne
;
mi
de
graves
pertes,
en
luttant
jusqu'à
la
j
dernière
cartouche
et
en
faisant
un
grand
j
nombre
de
prisonniers.
I
Des
combats
opiniâtres
ont
continué
sur
la
j
rive
droite,
à
Bobra
et
Narès.
i
Nous
avons
rejeté
une
attaque
allemande
sur
Ossovetz
et
repoussé
trois
attaques
con-
!
;
tre
Prasnich
avec
des
autos
blindées
qui
ont
i
j
décimé
les
Allemands.
Nous
avons
fait
explo-
j
l
ser
trois
mines
sous
les
tranchées
allemandes
j
«
au
sud
de
la
métairie
de
Moghely,
fait
des
j
prisonniers
et
pris
des
mitrailleuses.
Les
Al-
!
|
lemands
ont
perdu
500
hommes
i
j
Nous
avons
repoussé
avec
pertes
les
Autri-
I
chiens
dans
la
région
de
Smolnick.
î
Pendant
la
période
du
21
janvier
au
20
fé-
!
j
vrier,
1
armée
des
Carpaihes
a
capturé
691
j
\
officiers,
47,640
soldats,
17
canons,
118
mi-
?
î
trilleuses.
î
LONDRES.
On
mande
de
Marmoritza
au
!
ï
«
Daily
Mail
»
que
les
Autrichiens,
dans
la
[
nuit
de
lundi
à
mardi,
ont
évacué
les
posi-
l
tions
de
la
frontière
et
se
sont
retirés
jusqu'à
j
|
Gzernovi'z.
s
LONDRES.
On
mande
de
Pétrograd
au
j
«
Daily
News
■>
que
la
situation
en
Prusse
j
s
Orientale
s'améliore
depuis
dimanche.
!
Les
Allemands
reculent
jusqu'à
l'extrémité
j
|
est
du
front,
laissant
derrière
eux
des
ca-
j
î
nons,
des
morts
et
des
prisonniers.
8«'
Allemagne
rt
le
cuivre
S
PÉTROGRAD.
Des
réfugiés
provenant
de
;
|
Lodz,
rapportent
que
les
Allemands
ont
ex-
i
f
pédié
en
Allemagne
toutes
les
parties
de
cui-
j
vre
des
machines,
notamment
dix
mille
cy-
i
\
lindres
de
cuivre
pour
l'impression
des
toiles
!
i
indiennes.
HOME
.
Le
bruit
court
que
des
agents
al-
i
lemands
seraient
chargés
d'importer
en
Al
j
lemagne
de
grosses
quantités
de
monnaies
Î
de
cuivre
italiennes.
;
Un
train
militaire
mil
mand
dérailla
j
PÉTROGRAD.
Un
train
militaire
alle-
mand
a
déraillé
près
de
Lovitch.
Beaucoup
F
de
soldats
ont
été
tués
ou
blessés.
Les
trou-
j
pes
exercèrent
des
représailles
sur
les
habi-
j
i
tants
des
villages
avoisinants.
Trois
cents
fu-
;
rent
horriblement
mutilés
et
furent
amenés
à
|
Lovitch.
»,
ïitiMiiM*
à
Trleste
I
ROME.
Ou
mande
de
Trieste
que
la
si-
i
tuation
de
la
ville
empire
quotidiennement,
i
Le
pain
de
guerre
est
inmangeable,
le
pois-
|
son
manque.
La
crise
commerciale
est
extrê-
;
mement
grave.
GUER
RE
I
Navires
coulés
par
les
Alle'
inaud*
DOUVRES.
Le
steamer
norvégien
Hégin,
qui,
parti
de
la
Tyne,
transportait
un
char-
gement
de
charbon
à
Bordeaux,
a
été
coulu
en
vue
de
Douvres.
On
ignore
encore
si
le
steamer
fut
coulé
par
une
mine
ou
torpillé
par
un
sous-marin,
j
Les
vingt-deux
marins
qui
composaient
i
l'équipage
ont
été
^recueillis
par
un
des-
troyer
anglais
et
débarqués
à
Douvres.
Le
Hegm
a
sombré
en
dix
minutes.
LONURES.
Le
Regin
aurait
été
attaqué
par
un
sous
marin
allemand
entre
Douvres
et
Margate
et
torpillé.
DUNKERQUE.
Le
chalutier
Maiie-de
Bou-
logne,
qui
était
parti
depuis
plusieurs
mois
en
service
à
Duukerque,
a
explosé
dans
la
passe
de
l'Est
en
face
du
C
isiuo,
en
heurtant
une
mine
dérivante.
s
*
Zeppelin
MIP
Calais
Nous
avons
annoncé
hier
qu'un
zeppelin
i
avait
bombardé
Calais.
Voici
quelques
dé-
j
taiis
sur
cette
randonnée
:
Lundi
matin,
à
4
heures,
le
ronflement
j
d'un
zeppelin,
plus
sonore,
plus
intense
que
i
celui
d'un
avion,
se
fit
soudain
entendre
au-
j
dessus
de
la
ville.
Le
dirigeable,
venant
de
j
la
mer,
avait
survolé
la
côte
un
peu
à
l'ouest
]
et
se
tenant
à
une
hauteur
de
300
mètres
en-
j
viroo,
se
dirigeait
droit
sur
la
gare
des
Fon-
I
tinettes.
Sans
jeter
un
projectile
sur
tout
le
par-
j
cours
d'au
moins
4
kilomètres,
sans
doute
|
pour
ne
pas
se
trahir,
il
arriva
au-dessus
de
j
la
passerelle
des
t
ontinettes,
surplombant
t
le
croisement
des
voies,
et
lança
une
pre-
j
mière
bonifie,
qui
traversa
ia
passerelle
et
î
tomba
sur
la
voie
de
Dunkerque.
Prenant
alors
de
la
hauteur,
le
zeppelin
1
lâcha
coup
sur
coup
quatre
ou
cinq
bombes,
j
semblables
à
la
première,
qui
tombèrent
!
tout<
s
daus
le
voisinage
de
la
voie
ferrée
|
L'une
d'elles
éclata
dnns
la
cour
d'un
im-
meublë.
à
trente
mètres
du
passage
à
niveau,
|
détruisact
un
hangar
et.
brisant
quelques
vi
i
très.
Les
habitants
réveilles
en
sursaut,
s'en-
l
fuirent
sans
aucun
mal.
Les
autres
bombes
tombèrent
dans
un
jar
din
et
sur
le
toit
d'une
petite
maison
de
la
I
rue
Dognien.
Là,
malheureusement,
il
y
eut
!
plusieurs
victimes
:
un
vieillard,
M.
Blon-
j
del,
une
jeune
fille
qui
logeait
dans
une
j
mansarde,
et
un
ménage
composé
du
père,
!
!
de
la
mère
et
de
deux
enfants,
couchés
au
j
rez-de
chaussée,
furent
ensevelis
sous
les
I
décombres.
Tous
furent
tués,
sauf
un
des
en-
|
j
fants,
un
bébé
de
six
mois,
qui
fut
retiré
in-
;
]
demne
de
l'amas
inextricable
de
plâtras
La
maison
était
tranchée
net
comme
au
\
couteau
du
haut
en
bas,
laissant
voir
les
ap-
|
partements
en
coupe.
Dans
une
des
cham-
i
bres,
un
berceau
reste
suspendu
dans
le
vide.
Cependant
le
zeppelin
s'éloignait
rapide-
I
ment
et
disparaissait
au-dessus
de
la
mer.
j
Le
dirigeable
devait
être
d'ailleurs
monté
j
par
des
gens
connaissant
très
bien
la
région.
J
11
est
veuu,
en
effet,
directement
de
la
mer
j
aux
Fontinettes,
traversant
la
ville
dans
sa
plus'
grande
largeur.
On
a
trouvé
sur
le
toit
d'une
maison,
voi-
j
sine
de
l'immeuble
démoli
de
la
rue
Do-
j
gnien,
une
longue
flamme
de
guerre
aux
cou
j
leurs
allemandes,
supportant
à
son
extrémité
j
un
sac
cousu
qui
renfermait
sans
doute
du
|
sable,
et
probablement
une
letire.
I
LONDRES.
Le
Daily
TeJeg
r
aph
reçoit
dt
son
correspondant
à
Athènes
la
dépêche
sui
j
vante
:
«
J'apprends
de
source
absolument
digne
]
I
de
foi
que
les
Turcs,
en
prévision
de
l'entrée
\
|
des
flottes
alliées
dans
la
mer
de
Marmara,
I
ont
envoyé
des
troupes
et
de
l'artillerie
lour
j
de
dans
toutes
les
îles
de
cette
mer.
»
Sur
ïe
chemin
d-
Damas
!
LE
CAIRE.
Les
Turcs
ont
opéré
mainte-
\
I
nant
une
complète
retraite
sur
Damas
etseu-
j
!
le
une
légère
force
est
restée,
depuis
vendre-
\
|
di,
à
Beersheba.
!
Les
explications
que
la
fuite
des
Turcs
\
loin
du
canal
de
Suez
a
été
provoquée
par
le
j
S
manque
de
vivres,
sont
erronées,
j
C
'est
une
panique
soudaine
et
la
crainte
de
!
j
voir
couper
leurs
communications
qui
pous-
j
!
sèrent
les
Turcs
à
se
replier
précipitamment
>
i
j
j
!
Nouvelles
Diverses
~
j
WASHINGTON
.
On
annonce
officiellement
j
que
le
gouvernement
ne
répondra
pas
quant
i
à
présent,
aux
notes
anglaise
et
allemande,
i
NISCH
.
-
Dans
la
nuit
de
samedi
à
diman-
'
che,
des
soldats
serbes
ont
envahi
le
terri-
i
toire
autrichien,
franchissant
la
frontière
à
Scocis,
Pjelina,
Baca,
Mitrovitz
;
ils
occupent
S
une
bande
de
terrain.
AMSTERDAM
.
Les
voyageurs
venant
de
!
Berlin
rapportent
que
le
Kaiser
a
renoncé
à
|
visiter
maintenant
Cuxhaven.
NAPI.ES
.
--
Une
grève
générale
a
éclaté
:
dans
la
matinée.
Huit
mille
grévistes
ont
fait
fermer
'es
usines
et
ont
a,
rêté
quelques
;
trains.
Les
troupes
sont
consignées.
|
LISBONNE
.
-
Une
vive
altercation
s'est
pro-
duit-
entre
lesieur
Caillaux
et
Edouard
Bur-
nay,
fils
du
comte
Burnay.
\
BOME.
Mgr
Mourey,
auditeur
de
rote
i
pour
la
France,
est
décédé
à
Bome.
Les
obsè-
\
ques
auront
lieu
vendredi
à
Saint-Louis
des
i
Français.
COPENHAGUE
.
Le
gouvernement
allemand
a
interdit
aux
journaux
du
Sleswig
toute
pu-
\
blication
des
tués
ou
blessés.
i
Vers
G
onstan
tinople
Les
premiers
forts
qui
fermant
l'entrée
des
Dardaaelles
ont
été
bombardés
par
des
navi-
res
irançais
et
anglais
détachés
des
escadres
opérant
«tans
la
Méditerranée.
Doux
de
ces
torts,
de
l'aveu
des
Turcs.
Ont
été
détruits
;
d'autres
ont
été
plus
ou
moins
endommagés.
Selon
toute
vraisemblance,
cette
attaque
sera
poursuivie-
On
ne
comprendrait
pas
qu'elle
s'arrêtât
!
maintenant.
On
pouvait
ne
pas
l'entrepren-
dre
et
se
borner
au
blocus
du
détroit
;
mais,
après
un
aussi
vif
et
aussi
heureux
commen-
cemem,
il
est
évident
que
le
plan
arrêté
entre
les
deux
gouvernements
ne
peut
pas
se
bor
ner
à
cette
«
semonce
».
Ce
ne
serait,
en
effet,
dit
la
Unzettedc
Fran-
ee,
pas
autre
chose
qu'une
semonce
navale,
si
l'on
devait
s'en
tenir
à
ce
bombardement.
L'effet
serait
nul
ou
à
peu
près.
Il
ne
ft
rait
qu'enhardir
l'ennemi.
Les
Turcs
se
croiraient
plus
que
jamais
à
l'abri
derrière
la
ligne
des
fortifications
qui
s'échelonnent
eutre
la
mer
I
Egée
et
la
mer
de
Marmara
Ils
n'eu
seraient
que
plus
arrogauts.
Au
contraire,
si
les
escadres
combinées
(
d'Augleterre
et
de
France
pouvaient
forcer
|
les
détroits,
malgré
les
forts
turcs,
malgré
I
ces
travaux
de
défense
alignés
par
les
officiers
j
allemands
pour
arrêter
tout
agresseur
venant
j
par
la
mer,
le
coup
serait
le
plus
formidable
I
qui pût
être
asséné
sur
le
gouvernement
j
turc.
j
La
«
guerre
sainte
»
proclamée
si
soîen-
|
neliempnt
par
le
sultan
Mahomet
V,
dans
une
j
mosquée,
pour
le
plus
grand
profit
des
Aile
i
mands
et
des
Autrichiens,
a
échoué
tota-
|
lement.
Elle
est
devenue
un
objet
de
risée
ou
;
de
douleur
parmi
les
musulmans.
Ils
se
mo-
I
queut
de
la
malédiction
prononcée
par
des
!
Turcs
qui
se
sont
livrés
à
prix
d'or
;
ou
bien
|
ils
s'indignent
que
l'on
fasse
un
usage
aussi
|
désastreux
d'une
menace
qu'ils
tenaient
pour
1
respectable.
<
L'attaque
contre
le
Caucase
a
échoué
Les
!
Turcs
ont
éié
battus
dans
plusieurs
combats;
j
leurs
armées
ont
été
dispersées
malgré
la
|
présence
d'Enver-pacha
et
de
Von
der
Goltz-
i
pacha.
Les
Russes
ont
repoussé
les
envahis
!
seurs
et
ils
se
préparent
à
attaquer
à
leur
]
tour.
Ces
défaites
ont
consterné
Vieux
et
s
Jeunes
Turcs,
mais ils
s'acharnent
daus
leur
1
insanité.
|
L'attaque
contre
le
canal
de
Suez
et
l'E-
i
gypte
a
échoué au
combat
de
Tossoun
;
plu-
j
sieurs
milliers
de
cadavres
sont
restés
sur
le
j
terrain
;
il
a
fallu
reculer
vers
les
camps
d'où
|
les
troupes
turques
étaient
parties;
la
déban-
dade
se
met
dans
les
rangs
ottomans.
Les
!
Arabes
ne
sont
pas
plus
disposés
à
batailler
l
contre
les
Anglais
au
Sud
que
les
Arméniens
ne
sont
prêts
à
combattre
les
Russes,
au
î
Nord.
La
Turquie
se
trouve
dans
la
plus
grave
des
situations.
Si
le
gouvernement
de
Stam
:
boul
était
doué
de
quelque
clairvoyance,
il
!
s'empresserait
de
se
retirer
d'un
conflit
!
il
ne
peut
que
perdre.
A
l'heure
actuelle,
il
j
pourrait
encore
sauver
des
morceaux
impor-
!
tants
de
l'empire.
Dans
quelques
jours,
il
ne
trouvera
aucune
issue.
Ce
sera
la
fin
de
ce
j
régime
que
l'inaction
faisait
durer
et
que
la
I
guerre
tuera.
j
Plus
que
Ls
échecs
ottomans
dans
les
'
montagnes
du
Caucase
et
dans
les
sables
de
|
l'isthme
de
Suez,
la
prise
des
forts
des
Dar-
|
danelles
ébranlerait
toute
l'organisation
tur-
j
que.
Il
n'y
aurait
point
de
censure
et
de
po-
j
lice
qui
pourrait
entraver
la
propagation
de
j
la
nouvelle.
Elle
pénétrerait
dans
les
plus
\
petites
bourgades
de
l'Asie
Mineure,
de
la
")
Mésopotamie,
de
la
Syrie,
de
l'Arabie.
Elle
]
provoquerait
le
découragement
après
l'exal-
I
tation.
j
Les
Dardanelles
franchies,
c'est
Constanti-
{
nople
à
la
merci
des
canons
de
l'escadre
des
|
Alliés.
Le
prestige
si
rudement
atteint
des
s
dictateurs
allemands
et
germanisants
tombe-
t
rait.
M
Porte
s'écroulerait
s
;
r
elle
même
Les
(
vainqueurs
ae
chercheraient
point
à
exter-
j
miner
les
Turcs
;
ils
ne
se
conduiraient
pas
|
comme
les
Allemands
eu
Belgique
et
en
f
France.
L'Arménie
turque
se
réunirait
avec
enthou
i
siasme
à
l'Arménie
russe.
On
en
trouve
la
|
preuve
dans
cet
appel
du
Comité
central
du
I
parti
arménien
hentehakiste
adressé
à
tous
j
les
Arméniens
à
l'étranger
:
[
«
Allié
naturel
de
la
Triple-Entente
et
sur-
tout
des
armées
russes,
notre
parti,
par
tous
I
les
moyens
militaires,
politiques,
dont
il
dis
-
[
pose,
secondera
les
victoires
russes
en
Armé-
j
nie,
en
Cicilie,
au
Caucase
et
dans
l'Azerbeid-
\
jan.
En
agissant
ainsi,
le
parti
aura
rempli
j
son
devoir
suprême
aussi
bien
envers
la
Bus-
]
sie
qu'envers
l'Arménie,
afin
de
délivrer
du
!
joug
sanglant
du
despotisme
turc
la
patrie
j
arménienne.
»
I
Déjà
de
nombreux
Arméniens,
venus
de
\
Bulgarie,
d'Arménie,
de
diverses
contrées
I
de
l'Europe
et
de
l'Amérique,
sont
partis
pour
I
combattre
en
faveur
de
la
patrie
arménienne.
Une
des
libération^
.lies
de
cette
guerre
s'ef-
fectuerait
rapidement.
La
Syrie
tout
entière
acclamerait
la
France
dont
elle
attend
depuis
si
longtemps
sa
libé-
!
ration
de
la
domination
ottomane.
Une
des
j
grandes
réparations
de
l'histoire
serait
ac
j
complie.
Nous
pouvons
espérer
que
la
jus-
tice
sera
retentissante.
Mais
il
faut
que
l'at-
taque
des
Dardanelles
soit
conduite
avec
vi
H
gneur.
Elle
le
sera
certainement
et
elle
ser-
î
vira
grandement
la
paix
avec
la
Turquie,
oui
|
reconnaîtra
alors
qu'elle
a
été
trahie
par
des
|
Turcs
et
par
des
Allemands
coalisés.
j
I
La
Belle
Anastasie
I
Le
Dictionnaire
Larousse
assure
que
la
ca-
)
ricature
représente
notre
Anastasie
à
nous,
|
celle
que
nous
revendiquons
«
sous
les
traits
|
d'une
vieille
fille
laide,
maigre
et
revêche,
armée
d'une
paiie
de
ci.-e
u
ux,
dunt
elle
se
sert
à
tort
et
à
travers
»,
contre
les
jour-
naux
.
C'est
un
portrait,
ce
n'est
pas
une
explica-
!
tion.
D'aiiîeurs,
j'avoue
mon
ignorance
à
i
moins
que
je
ne
prenne
au
sérieux
l'histoire
d'Anastasie
qui
me
fut
contée
il
y
a
quelques
;
années.
La
voici,
vous
en
ferez
ce
que
vous
voudrez
:
«
Il
était
au
temps
de
l'Empire
français
un
!
censeur
énorme,
ventripotent
et
toujours
.
prêt
à
toutes
les
somnolences
C'était
un
va-
!
gue
je
ne
sais
quoi
qui
avait
échoué
daus
les
|
bureaux
redoutés.
Il
avait
une
fille,
ce
cen-
I
seur,
une
fille
vieille,
bigote,
longue
et
sè-
;
che
;
c'était
elle
qui
tenait
les
ciseaux
des
|
ciseaux
imaginaires,
en
fait,
elle
s'armait
i
d'uu
énorme
crayon
bleu
et
tandis
que
i
son
père
dormait
il
était
incapable
de
lire
j
WD
manuscrit
sans
s'endormir
profondément
i
elle
allait
et
venait
sur
les
pages
noircies,
barrant
raturant,
sans
autre
souci
que
de
j
donner
libre
cours
à
sa
bile
Et
elle
commet-
j
tait
des
énormités.
DaDS
le
monde
des
cen-
i
surés,
on
apprit
un
jour
comment
fonction-
I
naient
les
ciseaux
et
la
vieille
fille
s'appe-
lant
Anastasie,
la
censure
hérita
de
son
|
nom.
»
|
Je
vous
donne
l'anecdote
pour
ce
qu'elle
|
vaut
et
si
quelqu'un
de
nos
lecteurs
pos-
j
sède
des
indications
plus
précises,
qu'il
me
j
les
envoie.
I
Quelles
que
soient
les
origines
d'Auas-
(
tasie,
il
faut
reconnaître
qu'elle
ne
gagne
;
pas
en
vieillissant
Peut-être
est
elle
immor-
|
telle
?
j
Le
G
énérai
Foch
I
Sous
le
titre
de
:
L'Homme
d'Ypres,
le
Times
\
vient
de
publier
une
remarquable
étude
sur
\
le
général
Foch,
que
l'on
peut
appeler
aussi
!
le
sauveur
.je
Calais.
Voici
un
intéressant
!
extrait
de
ce
bel
article
qui
est
un
hommage
j
éclatant
rendu
à
l'ancien
commandant
du
20
e
j
corps
à
Nancy
:
!
«
Le
général
Foch
est
autant
un
philoso-
!
plie
qu'un
guerrier.
C'est
un
des
rares
philo-
|
sophes
qui
ont
pu
prouver
l'opportunité
de
l
leurs
idées
au
milieu
du
feu
de
la
bataille.
|
En
voici
une
preuve
typique.
Pendant
la
ba-
!
taille
de
la
Marne
les
Allemands
firent
des
j
efforts
successifs
pour
couper
le
centre,
i
commandait
ïf.
général
Foch,
entre
Sézanne
I
et
Mailly
Trois
jours
consécutifs,
le
général
j
Foch
fut
forcé
de
se
retirer.
Chaque
matin,
il
:
reprenait
l'offensive,
avec
pour
résultat
que
'
son
obstination
était
victorieuse
dans
la
jour
j
née.
Ii
put
profiter
d'un
faux pas
de
l'enna-
'
mi
pour
le
prendre
en
flanc
et
lui
infliger
la
!
défaite.
'
Toute
la
vie
du
général
Foch
et
tout
son
|
enseignement,
démontrèrent
qu'ils
étaient
\
dans
le
vrai,
dans
ces
journées.
Il
a
réduit
|
l'art
de
la
guerre
à
trois
idées
fondamenta-
les
:
la
préparation,
la
formation
d'une
masse
!
et
la
multiplication
de
cette
masse
par
son
i
utilisation.
Dans
le
but
d'obtenir
le
plein
[
rendement
de
la
masse
créée,
il
est
nécessai-
i
re
d'avoir
la
liberté
d'action,
et
cela
ne
s'ob-
î
tient
que
par
une
discipline
intelligente.
Le
I
généra!
Foch
a
écrit
:
«
La
discipline,
pour
un
chef,
ne
signifie
î
pas
l'exécution
d'ordres
reçus
autant
qu'ils
semblent
convenables,
justement
raisonna-
bles
et
même
possibles
Cela
signifie
que
;
vous
avez
complètement
épousé
les
idées
du
;
chef
qui
a
donné
l'ordre
et
que
vous
faites
j
tout
le
possible
pour
y
satisfaire.
La
discipli-
I
ne
ne
veut
pas
dire
le
silence
et
l'abstention
i
pour
ne
faire
que
ce
qui
vous
apparaît
com-
i
me
possible
sans
vous
compromettre
;
ce
i
n'est
pas
la
pratique
de
l'art
d'échapper
aux
T
responsabilités.
Au
contraire,
c'est
agir
dans
le
sens
des
ordres
reçus.
»
Il
y
a
quinze
années,
à
l'Ecole
de
guerre,
le
général
Foch
aimait
à
citer
la
remarque
de
j
Joseph
de
Maistre
:
«
Une
bataille
perdue
est
une
bataille
que
l'on
a
cru
perdre
;
car
les
batailles
ne
se
p
rdent
pas
naturellement.
»
Et
il
ajoutait
:
«
Les
batailles
se
perdent
donc
moralement
;
et
c'est
donc
moralement
qu'on
les
gagne
»
Cet
aphorisme
peut
se
dé-
velopper
par
celui
ci
:
«
La
bataille
gagnée
|
est
une
bataille
dans
laquelle
on
n'accepte
!
pas
d'être
vaincu.
»
j
Le
général
Foch
n'est
pas
seulement
un
j
théoricien.
Il
a
fait
comme
il
a
dit.
i
.
j
j
pris
«ïs.ïïirr»
allemands
«
n
Frais
ce
Quel
contraste
entre
le
traitement
barbare
infligé
par
les
Allemands
à
nos
soMats
pri-
sonniers
et
celui
des
prisonniers
allemands
en
France
!
L'ordinaire
est
pour
eux
celui
de
nos
sol-
;
dats
:
i
Café
et
pain
au
réveil
;
soupe,
viande
et
'i
légumes
le
matin
à
10
heures
;
soupe,
ragoût
|
ou
rôti
à
5
heures.
Bation
de
pain
de
700
;
grammes
n.
n
compris
le
pain
de
soupe.
;
Le
travail
est
volontaire
et
réiribué,
la
j
correspondance
libre,
les
colis
expédiés
d'Al-
;
lemagne
sont
remis
sans
aucun
retard;
les
i
sous
officiers
allemands,
accrédités
à
cet
effet,
en
prennent
eux
mêmes
livraison
en
!
;
gar
Quant
à
la
surveillance,
ce
sont
des
|
territoriaux,
inaptes
au
service
de
guerre,
!
qui
l'exercent
sans
morgue
et
avec
beaucoup,
j
parfois,
trop
d'indulgence.
S
A
Barcelonnette,
les
prisonniers
ont
fêté
;
joyeusement
et
copieusement
la
Noël
;
ils
'
cantonnent
dans
un
vaste
bâtiment,
à
moins
de
deux
kilomètres
de
la
ville
;
on
les
y
con
doit
eu
voiture,
sollicitude
peut
être
exces-
sive.
î
Les
officiers
obtiennent
tous
un
traitement
s
de
faveur
,
à
peu
d'exceptions
près,
les
ca-
;
pitaines
et
officiers
supérieurs
ont
leurcham-
1
bre
individuelle
Us
prennent
leurs
repas
au
!;
mess
ou
à
domicile.
Extinction
des
feux
à
|
10
heures
du
soir
;
mais
il
est,
avec
la
règle,
|
des
accommodements.
Les
prisonniers
sur
parole
vont
et
vien-
i
nent
librement.
Nouvelles
Générales
S.
Em.
le
cardinal
Gasparri
a
pris,
hier,
possession
du
titre
de
Saint
Laurent
in
Luci-
na
pour
lequel
il
opta
dans
le
dernier
Con-
sistoire
La
cérémonie
attira
une
affiuence
nombreuse
et
choisie.
Le
caiviiic,
iii
an
fort
éloquent
discours
et
;
rappela
les
souvenirs
qui
se
rattachent
à
cette
région
de
ia
voie
llaminienne
s'éle-
j
vaient
notamment
l'Ara
pacis
et
le
Solarium
d'Auguste
dans
le
Champ
de
Mars.
Puis
la
Matrone
Lucina
transforma
son
palais
en
un
Heu
consacré
parles
souvenirs
de
saint
Lau-
\
lent.
.
Dans
cette
basilique,
saint
Damase
fut
élu
pape:
ici,
le
peuple
romain
vénère
la
Ma
rtone
de
la
Santé.
Ii
la
prie
en
particulier
ces
jours
ci
pour
tes
catastrophes
qui
*ffli-
gent
l'It
die
et
le
fléau
de
la
guerre
qui
fait
saigner
l'Europe.
Mort
de
l'archevêque
de
JP
«ffcï
*ii
L'archevêque
de
Posen
Gnesen.
Mgr
Li-
kowski,
est
mort
le
20
février.
Sa
nomination
avait
été
faite
au
début
de
j
la
guerre.
Le
gouvernement
allemand
qui
s'était
longtemps
refusé,
sous
l'action
des
Al-
lemands
de
Pologne,
à
nommer
un
titulaire
•:
du
diocèse
polonais
de
Posen
Gnesen,
s'était
l
décidé
à
cette
concession
à
l'ouverture
des
hostilités
contre
la
Russie.
JLc
priuce-
Eié
«.>p»Id
de
ï**-Igiq
«scï
L'
«
Indépendance
belge
»
annonce
que
le
j
fils
aîné
du
roi
Albert,
le
prince
Léopold
de
Belgique,
qui
porte
le
titre
de
duc
de
Bra-
l
bant,
se
trouve
actuellement
sur
le
front.
Le
prince
Léopold,
qui
est
à
Bruxelles
en
;
1901,
est
âgé
de
14
ans.
Dès
que
commencèrent
les
attaques
aile
mandes
contre
le
camp
retranché
d'Anvers,
S
le
duc
de
Brabant
fut
envoyé
en
Angleterre,
,
avec
son
frère
cadet,
le
prince
Charles,
com-
te
de
Hainaut,
et
sa
sœur,
la
jeune
princesse
;
Marie
José.
i
Les
enfants
des
souverains
belges
sont
de-
,
puis
lors
les
hôtes
de
lord
Curzon,
pendant
|
que
la
reine
Elisabeth
demeurait
auprès
du
j
roi
Albert
au
quartier
général
de
l'armée,
en
\
Flandre.
Le
prince
Léopold
a
supplié
ses
parents
de
\
lui
permettre
de
rejoindre
l'armée.
Après
|
avoir
longtemps
résisté
les
souverains
ont
f
cédé,
et
le
duc
de
Brabant
a
rejoint
sa
mère
|
sur
le
front
belge.
11
a
visité
avec
elle,
ces
jours
derniers,
plu-
j
sieurs
ambulances.
Le
roi
Albert
fait
visiter
S
à
son
fils
les
tranchées,
et
l'a
présenté
à
ses
j
vaillantes
troupes.
lin
député
tué
aïs
feu
M.
Chevillon,
député
des
Bouches-du
flhô-
\
ne,
sous
lieutenant
d'infanterie,
a
été
tué
à
i
l'ennemi,
dimanche
dernier,
dans
l'Est.
M.
Chevillon
était
parti,
dès
le
début
de
la
|
guerre,
comme
caporal
et
avait
été
nommé
sous-lieutenant
après
une
citation
à
l'ordre
j
du
jour,
pour
action
d'éclat.
M.
Millerand,
ministre
de
la
guerre,
a
]
adressé
à
Mlle
Chevillon
le
télégramme
sui-
j
vant
:
«
Je
reçois
avec
une
vive
émotion
la
nou-
j
velle
de
la
mort
de
votre
frère,
mon
collègue
ï
et
mon
ami,
tué
à
l'ennemi.
De
tout
cœur,
je
jj
m'associe
à
votre
deuil,
à
celui
de
ses
pa-
rents,
de
ses
amis,
de
ses
électeurs.
En
m'inclinant
respectueusement
devant
son
cercueil,
je
salue,
dans
le
député
des
Bouches
du
Rhône,
les
enfants
de
notre
Midi
qui,
depuis
six
mois,
fraternellement
confon-
dus
avec
leur
concitoyens
de
toutes
les
ré-
gions
de
la
France,
luttent
glorieusement
sur
tous
les
champs
de
bataille
et
dont
un
si
grand
nombre
ont
déjà,
comme
votre
frè-
re,
donné
leur
vie
pour
la
patrie.
Signé
:
A.
Millerand
».
le
12
janvier
1879
il
n'avait
donc
pas
trente
six
ans
M.
Frédéric
Chevillon
avait
été
élu
une
première
fois
en
1912,
dans
la
quatrième
circonscription
de
Marseille,
en
remplacement
de
M.
Henri
Brisson
;
il
avait
été
réélu
aux
élections
générales
de
mai
1914.
Il
appartenait
au
groupe
de
la
gauche
radi-
cale
de
la
Chambre.
Avant
d'être
député,
il
avait
fait
partie
du
cahinetciul
de
M.
Del-
cassé,
au
ministère
de
la
marine.
La
mort
de
M.
Frédéric
Chevillon
porte
à
quatre
le
nombre
des
députés
morts
au
champ
d'honneur
;
les
trois
autres
sont
:
MM.
Pierre
Goujon,
Proust
et
Nortier.
lie
capital
m-
Cocliiu
On
a
dit
la
vaillance
du
capitaine
Jacques
I
Cochin,
qui
vient
de
tomber
glorieusement
j
près
de
Pont
à-Mousson.
Elle
est
d'ailleurs
de
tradition
dans
la
fa-
\
mille,
qui
a
toujours
tenu
à
honneur
de
don-
\
ner
à
la
France
ses
bons
et
loyaux
servi-
!
ces.
Sans
remonter
à
1268,
nous
relevons
!
déjà
un
échevîn
de
Paris,
citons
l'ancêtre
i
vénéré,
l'abbé
Cochin,
qui
fonda,
en
1780,
l'bospice
qui
porte
encore
son
nom
;
l'aïeul,
\
Augustin
Cochin,
avocat
célèbre,
qui
se
voua
j
aux
œuvres
philanthropiques
et
qui,
en
1870,
\
malgré
sa
grande
notoriété,
accepta
le
mo
deste
mais
périlleux
poste
de
brancardier.
;
On
le
vit
affronler
les
balles
au
Bourget.
à
Champigny,
à
Montretout.
C'est
alors
aussi
qu'il
écrivit
à
son
fils
Denys,
aujourd'hui
député
de
Paris,
membre
de
l'Académie
française,
qui
s'était
engagé
et
se
battait
i
dans
l'Est
:
«
Tu
es
bien,
puisque
tu
es
au
devoir.
Ne
pense
qu'a
la
France.
Il
faut
se
raidir
devant
les
événements
et
s'incliner
de
vant
Dieu
».
11
serait
lier
aujourd'hui
de
sou
petit
fils
qui
a
si
bien
su,
lui
aussi,
se
pénétrer
de
la
uevise
de
famille
:
«
Requiescite,
vigilo
»
«
reposez-vous,
je
veille
»
qui
accompa-
gne
leurs
armes
fièrement
bourgeoises
:
un
petit
coq
(en
vieux
français,
cochet).
ljcr#
JéwuiiU
'K
en
191
S
D'après
la
statistique
publiée
l'an
dernier,
le
nombre
total
des
jésuites
est
actuellement
de
16.894
Ils
sont
distribués
en
cinq
gran-
des
régions,
représentées
chacune
auprès
du
général
par
un
assistant.
L'assistance
d'Italie
comprend
les
provin-
ces
de
Rome,
de
Naples,
de
Sicile,
de
Turin
et
de
Venise
;
l'assistance
de
France,
les
pro-
vinces
de
France
proprement
dite,
de
Cham-
pagne,
de
Lyon
et
de
Toulouse
;
l'assistance
d'Espagne,
les
provinces
d'Aragon,
de
Cas-
tille,
de
Portugal,
de
Mexique
et
de
Tolède
;
l'assistance
d'Angleterre,
les
provirces
d'An
gleterre,
d'Irlande,
deMaryland,
de
Califor-
nie,
de
Nouvelle
Orléans,
du
Canada
tt
du
Missouri
;
enfin
l'assistance
d'Allemagne
comprend
les
provinces
d'Autriche
Hongrie,
de
Galicie,
d'Allemagne
proprement
dite,
de
Belgique
et
de
Hollande
Mort
du
chanoine
Lecigne
Nous
apprenons
la
mort
de
M.
ie
chanoine
Lecigne,
décédé
lundi,
à
Montpellier,
il
oemeurait
depuis
la
guerre.
Le
chanoine
Lecigne
était
professeur
à
l'U-
niversité
catholique
de
Paris
et
rédacteur
en
chef
de
l'Univers.
Pour
la
presse
catholique
et
la
défense
de
l'Eglise,
c'est
une
perte
irré-
parable.
JL*
ouveiies
uiversas
LONDRES.
Le
président
de
la
Républi-
que
de
Haïti,
Théodore,
a
démissionné.
Il
s'est
réfugié
à
bord
du
vapeur
hollandais
al-
lant
à
Curaçao.
PORTO
.
-
Un
étudiant
a
tiré
deux
coups
de
revolver,
sans
J'atieindre.
sur
M.
Alphonso
Costa,
chef
du
parti
démocratique.
L'auteur
de
l'attentat,
arrêté,
a
déclaré
qu'il
n'avait
pas
de
complices.
CHRONIQUE
LOCALE
La
Journée
à
Mancy
Vendredi
26
février
1915
Aujourd'hui
:
Saint
Nestor.
Demain
:
Bienheureux
Jean
de
Vandières.
Les
Saints
de
France
:
St
Vittre,
confes-
seur
;
St
Ariile,
évêque
de
Nevers
;
Ste
Edigne,
née
en
France.
Les
Saints
lorrains
:
Le
Vénérable
Fortu-
nat,
abbé
de
Moyenmoutier.
La
Vénérable
Mechtilde
de
Spannheim,
recluse
à
Trêves
Ephémerides
lorraines
:
En
1733,
mort
de
Claude
de
l'Aigle,
grand
archidiacre
deToul,
abbé
commendataire
de
Mureau.
Petits
Faits
nancéiens
Lendemain
de
soleil
...
ce
fut
la
neige,
neige
fondue,
mais
froide
et
crue
..
temps
propice
aux
bronchites
et
aux
grippes.
Beaucoup
de
monde
mardi
matin
aux
obsèques
de
notre
confrère
Paul
Schneegans.
Trois
discours
furent
prononcés
par
MM.
Le
Monnier,
Stofiel
et
Léon
Bernard,
de
1'
«
Etoi-
le
de
l'Est
».
Un
Taube
est
encore
venu
lundi
à
midi,
mais
dans
la
banlieue
de
Nancy,
en
simple
explorateur.
11
est
reparti
ensuite
vers
l'Est.
Pourquoi
n'enlève
t
on
pas
tous
ces
dé-
bris
d'affiches
qui
encombrent
et
souillent
nos
monuments
publics
et
les
façades
des
maisons
particulières
depuis
le
début
de
la
guerre
?
H
y
a
un
peu
de
travail
pour
quelques
femmes
inoc;
upées.
Nos
Saints
Lorrains
Le
Bienheureux
Jean
de
Vandières
L'une
des
plus
belles
figures
du
X
e
siècle
et
l'un
des
grands saints
de
notre
Lorraine.
Jean,
18°
abbé
de
Gorze,
naquit
à
Vandiè-
res,
village
entre
Pont
à-Mousson
et
Pagny,
illustré
déjà
par
le
martyre
de
saint
Géréon.
Ses
parents
étaient
fort
riches
et
faisaient
beaucoup
de
bien
dans
la
région.
Jean
de
Vandières
fut
envoyé
aux
écoles
de
Metz
et
de
TouL
puis,
à
la
mort
de
son
père,
il
revint
gérer
les
biens
de
sa
famille
et
fit
connaissance
de
Dadon,
évêque
de
Ver-
dun
et
du
comte
Riquin
de
Metz.
Ced.ernier
lui
donna
le
bénéfice
de
l'église
de
Vandières
;
puis
i!
reçut
aussi
l'église
de
Fontenoy,
près
de
TouL
Bientôt
le
jeune
prê-
tre
loirain,
aspirant
à
une
plus
grande
per
fection,
résolut
de
quitter
le
monde
et
de
se
faire
moine.
Il
hésita
longtemps
entre
divers
monastères,
alla
à
Melz,
suivit
deux
saints
solitaires
de
la
Meuse.
Humbert
et
Lambert,
fit
le
pèlerinage
de
Bome
pour
s'affermir
dans
sa
vocation
et
se
mit
finalement
sous
la
direclion
d'un
saint
et
savant
archidiacre
de
Toul,
Einold,
qui
l'exhorta
à
suivre
les
con-
Seils
évangeliques.
Jean
vendittous
ses
biens,
s'enferma
dans
une
cellule
près
de
la
cathé-
>
drale
de
Toul,
et,
après
de
nouvelles
épreu-
ves,
se
décida
à
entrer
à
l'abbaye
de
Gorze,
de
l'évôché
de
Metz.
C'était
que
la
Providence
l'appelait
pour
accomplir
de
grandes
choses,
rélormer
l'ab
baye
avec
Einold
pour
abbé
tout
d'abord,
et
remettre
tout
suivant
la
règle,
par
sa
science
j
et
ses
éminentes
vertus.
j
Pendant
que
Jean
était
procureur
de
1
ab-
baye
de
Gorze,
il
fut
choisi
par
l'empereur
Othon
I
er
en
959,
comme
ambassadeur
au-
près
du
calife
Abdérame
III
à
Cordoue.
j
Jean
de
Vandières
accepta
cette
périlleuse
j
;
mission,
qu'il
remplit
à
la
satisfaction
géné-
j
j
raie,
malgré
des
péripéties
sans
nombre,
des
j
menaces
de
prison,
etc.
Cette
ambassade
,
dura
quatre
ans,
et
le
bienheureux
Jean,
par
sa
sagesse,
son
courage
indomptable,
ses
vas-
tes
connaissances
et
son
mépris
de
la
mort,
;
finit
par
exciter
l'admiration
des
Arabes
et
:
de
leur
chef.
Ces
résultats
heureux
firent
i
considérer
Jean
comme
l'un
des
hommes
les
i
;
plus
habiles
de
son
temps.
|
De
re
our
à
Gorze,
vers
968,
Jean
fut
élu
I
abbé
;
il
fonda
à
Metz
l'abbaye
de
Saint
Vin
cent,
pendant
qu'à
Gorze
le
monastère
s'en-
;
richissait
de
nombreuses
donations,
que
l'es-
prit
religieux
s'y
développait
et
que
des
prê-
tres
et
des
moines
venaient
des
diocèses
<
voisins
se
placer
sous
la
direction
du
saint
i
abbé.
j
En
973,
le
bienheureux
Jean
sentit
venir
I
sa
fin
;
il
reçut
la
visite
des
abbés
du
voisi-
j
j
nage,
en
particulier
de
saint
Cadroêl,
de
j
Saint
Clément
de
Metz
et
il
mourut
pieuse-
j
j
meut
le
27
février.
I
L'abbé
Jean,
de
Saint
Arnoud
de
Melz
!
;
écrivit
aussitôt
la
Vie
de
notre
illustre
bien-
heureux
C'est
l'ouvrage
le
plus
important
paru
sur
Jean
de
Gorze,
et
le
futur
cardinal
|
Désiré
Mathieu,
eu
1878,
alors
mon
profes-
seur
d'histoire
à
Pont-à
Mousson,
fit
de
cette
j
i
Vita
le
sujet
de
sa
thèse
latine
pour
le
docto-
'
ra
ès
lettres.
Jean
de
Gorze
fut
qualifié
de
bienheureux
;
:
dès
après
sa
mort
par
la
vénération
des
peu-
I
pies
...
et
tous
les
martyrologes
bénédictins
;
;
et
français
ont
place
sa
fête
au
27
février,
S
Jusqu'à
ce
jour
aucun
culte
liturgique
'
(
n'avait
été
rendu
officiellement
au
Bieuheu
\
reux
Jean
de
Vandières
qui
a
seulement
un
.
autel
en
l'église
de
Vaudières
et
sou
image
:
dans
un
vitrail
de
l'église
abbatiale
de
Gorze.
i
Le
nouveau
Propre
de
Nancy
(1915)
a
ju
=
-
j
tement
inséré
au
27
février
la
fête
du
Bien-
heureux
Jean
de
Vandières,
qui
était
déjà
;
î
au
Calendrier
liturgique
de
Mgr
de
Forbin-
I
Janson
en
1833,
à
la
même
date,
j
II
faut
lire
sur
le
Bienheureux
Jean
de
i
Vandières:
Chaussier
:
L
Abbaye
de
Gorze,
'[
1894;
D.
Mathieu:
De
Joannis
obbuUs
;
Gorziensis
vitâ,
1878
;
Metz
à
travers
les
]
siècles
;
les
Histoires
de
Lorraine
de
Dom
Cal
met
et
Digot;
les
Acta
Sanctorum
de
février
;
Î
Bohrbacher
:
Histoire
de
l'Eglise
catholi-
j
que,
tome
V
;
Migne
:
Patroiogie
latine
:
|
Vita
Joannis.
\
La
Miracle
de
Nancy
I
\
Dans
le
Gallois,
le
général
Cherfils
revient
;
sur
les
fameuses
batailles
qui ont
eu
lieu
en
j
j
septembre
autour
de
Nancy.
Et
il
écrit
:
-
«
N'est-ce
point
l'intercession
de
sainte
Ge-
\
neviève
qui
déjà
a
sauvé
Paris
?
N'est
ce
.
point
sur
une
colline
de
Lorraine
qui
porte
,
son
nom
qu'est
venu
s'arrêter
le
flot
dévasta-
;
teur
qui
menaçait
Nancy
?
C'est
le
6
septembre
qu'a
commencé,
à
\
Saint-Etienne-du-Mont,
sur
la
«
Montagne
\
Sainte
Geneviève
»,
un
triiuum
de
prières
qui
j
a
pris
fin
le
8
septembre
?
Or
c'est
le
6
sep-
!
tembre
que
les
armées
allemandes,
intimi-
dées
devant
un
camp
retranché
qui
s'ouvrait
;i
à
elles,
se
sont
inclinées
vers
le
sud-est.
C'est
j
ce
même
jour
que
le
généralissime
a
ordon-
S
cette
offensive
soudaine
qui
a
été
pour
nos
'■
troupes,
en
retraite
et
haletantes,
un
étonne-
f
ment
et
une
espérance.
C'est
enfin
le
8
sep-
|
tembre
que
la
manœuvre
en
coin
si
heureuse
j
du
général
Foch
a
fait
passer
sur
nos
dra-
{
peaux
le
frisson
d'une
victoire
dès
fors
ac-
!
quise.
En
Lorraine
les
événements
qui
se
pas-
I
sent
dans
le
même
temps
se
revêtent
d'un
s
caractère
plus
prodigieux
encore.
Après
leur
j
échec
de
Morhauge
et
de
Dieuze,
les
troupes
I
de
la
France
s'établissent
sur
le
Grand-Cou-
:
ronné
de
Nancy
pour
y
attendre
et
y
repous-
I
ser
l'assaut
de
l'ennemi.
\
Ce
Grand-Couronné
est
une
fortification
\
naturelle,
articulée
de
cinq
bastions
séparés
f
par
des
courtines
du
même
relief
et
dont
les
j
deux
citadelles
extrêmes
sont,
au
sud
du
;
grand
mont
d'Amance,
au
nord
la
hauteur
de
|
Sainte
Geneviève.
Pont-à
Mousson
est
plus
j
loin,
vers
Melz,
à
six
kilomètres
de
son
pied;
ï
et
à
l'est
de
Pont
à
Mousson
une
forêt,
celle
!
de
Facq,
jette
son
couvert
au
pied
des
pen-
I
tes
de
ia
colline
de
Sainte
Geneviève,
à
mille
j
pieds
de
son
clocher,
réplique
de
la
forêt
|
plus
vaste
de
Champenoux,
qui
s'étale
jus-
|
qu'à
la
Seille,
au
pied
du
mont
d'Amance.
j
C'est
le
6
septembre
que
les
Allemands
ï
bouchent
de
la
lisière
méridionale
de
la
forêt
|
de
Facq
et
assaillent
le
bastion
de
Sainte-
l
Geneviève,
appuyant,
leur
droite
à
la
rive
1
droite
de
la
Moselle.
Le
7
septembre,
après
f
avoir
commencé
une
retraite
qui
allait
dé-
I
couvrir
Nancy,
nous
nous
apercevons
que
les
I
Allemands,
découragés
par
leurs
pertes
et
I
par
l'inutilité
de
leursassauts,
se
replient
sur
S
la
Seille
;
nous
réoccupons
le
village
et
le
!
promontoire
de
Sainte
Geneviève,
au
mo
f
ment
même
nous
jugions
que
notre
situa-
I
tion
était
perdue.
I
Ce
vent
de
démoralisation
à
travers
les
|
troupes
ennemies
se
propage
de
l'ouest
à
j
l'est,
de
Sainte
Geneviève
au
grand
mont
|
d'Amance
;
et,
le
12
septembre,
les
flots
des
|
barbares,
arrêtés
par
nos
contre
attaques
hé-
|
roïques,
reculent
jusqu'à
la
Seille.
La
fron-
tière
lorraine
est
libérée
depuis
P^t
à-Mous
son
jusqu
à
Saint-Dié,
en
passant
pai
Lune
ville
et
par
Baccarat
Et
nunc
erudimmt
,
génies
!
»
S
Nos
glorieux
morts
Nous
apprenonsaTec
regret
la
mort
du
ser-
gent
Arnould,
du
26»
de
ligne,
de
Havigny-
?
sur
Moselle,
tué
le
20
janvier
dernier
daus
les
tranchées.
Le
colonel
Baquet
Nous
apprenons
qu'un
de
nos
officiers
supé-
;
rieurs
les
plus
distingués,
le
colonel
Baquet,
;
gendr«
de
notre
illustre
compatriote
nancéien
j
l'amiral
Fournier,
qui
fut
pendant
plusieurs
années
l'éminent
commandant
en
chef
de
notre
armée
navale,
a
été
blessé
hier
glorieu-
sèment
dans
un
combat
sur
la
ligne
de
feu.
:
Importante
promotion
militaire
Sont
promus
:
colonels,
les
lieutenants-
colonels
Charrier,
Nayral
Martin
de
Bourgon,
Chapard.
Vremière,
Prudhomme,
Duchêne,
Ancel,
de
Moutlui-ant,
Diebold,
Valette,
Le
chères,
Phiiippot,
Ferradini,
Mordacq,
Frisch,
;
Baston
Béraud
Raynaud,
Gerst,
Mesnard,
Florentin,
Ganter
Sousselier.
Barthélémy,
Desgrées
du
Lon.
Roget,
Emery,
Demaret,
;
Gladel,
Braquet,
Tahou.
Lieutenants
colonels,
les
chefs
de
bataillon
Etienne,
Tabouis,
Vincmt,
Baille,
Bergot,
{
Odent,
Querbez,
Boulle,
Gros,
Maillard,
Col-
lon,
Boudtms,
Miche
de
Malleray,
Buffet,
;
Orsat,
Selva,
Arnoux,
Birol,
Les
Enfants,
\
Tupinier,
Mingasson,
Brenot,
Desgouille,
Blanger,
Solder,
Verley,Ti
estournel,
Carrère,
Pesme,
Boyé,
Dufour,
Cuuy,
Destival,
Des-
plats,
Allié,
Frachou
Brindel,
Viret,
Jac-
i
quemot,
Bonviolle,
Jouvin,
Quiutard,
Mica-
Î
nel,
Louveau
de
la
Guigueraye,
Grardel,
;.
Chardenet,
Theveney,
de
Lapparent,
Quirin,
j
Planté
dit
Quintaa,
Tribalet,
t.amiable,
Priou,
Crétin,
Sarrail.
Chefs
de
bataillon
:
les
capitaines
de
Sandt,
1
Rollet,
Leclère,
Mirio,
Coquet,
Chappuis,
Broquette,
Scbalck,
Soulé,
Arth,
Rey,
Bédin,
j
Gorenflot,
Duplantier,
Olivier
Romau,
Cor-
nu,
Biard,
Ballay,
Camors,
Arnaudeau,
Per-
i
rin,
Go
m
beau
d,
Favre,
Randier,
de
Beaunay,
Cortade,
Badel,
Aubry,
Sancery,
Dutoulon,
Marchai,
Regel
perger.
Angé,
Moreau,
Bran-
court,
Guy,
VVeiller,
Zerbini,
Leblau-Voi-
j
nier,
Semoniu.
Pompey,
de
Botz.
Dupuis,
j
Champeu,
Olivier,
H,.riemann,
Hannequin,
j
Sabrié,
Guerre,
Astier,
Pradal,
Blet,
Merlin,
j
Deltel,
Demain,
Desbrochez
des
Loges,
Pi-
i
con,
Issaly,
Bron,
Clemens,
Flye
Sainte
Ma-
rie, Joussiuaud
de
Tourdennet,
Geay
deMon-
\
tenon,
Guillou,
de
Levris,
Marquis,
Berin-
;
ger.
Barberot
Vergniaud.
Pruuaux
Degraix,
j
Vergue,
de
Franchessin,
Darthos,
Gouze
de
Saint
Martin,
liousselot,
Quoniam,
LeTraon,
Chailley
Petrignant,
Pierre,
Chanzy,
Wende
ling,
Sabaton,
Fohanno,
Martin
Piniiaux,
i
Genêt,
Baudoin,
Senneville,
Clément,
Grand-
'
coui
t,
Mellhan.
Benouard,
Prouzergue,
Ca-
botte,
Matter,
Heuzey,
Guitry,
de
la
Rocque,
Munk-Bonnejoy,
Germain,
Fischer,
Bizard,
Laplace,
Sommelet,
Michaud,
Chicoyneau
de
'
Lavalette
du
Coëilosquel,
Dumolin.
Vignoll,
;
de
Luyer,
Jacquet,
de
Boisseguin,
Weyoand,
i
Veyssi,
Simouet,
Cassaigne,
Deville,
Hovart,
i
Bernard,
Giraud,
Nicolas,
Bouvard,
Hardy,
:
Clavery,
Desseré,
Baille,
Pidaut,
Feurtet,
Lau-
;
rent.
Les
nouveaux
promus
Dans
la
grande
promotion
militaire
du
22
février
,sigualons
pour
noire
région
les
noms
suivants
:
M.
Resme,
du
69
e
de
ligne,
promu
lieute-
nant-colonel
;
les
capitaines
Weiller,
du
26
a
,
et
Hartemann,
du
226
e
,
promus
chefs
de
ba-
taillon-
Le
capitaine
Simonet,
promu
chef
de
ba-
taillon.
Promus
capitaines,
les
lieutenants
Mar-
teaux,
du
2
e
bat.
de
chasseurs
à
pied
;
Mul
1er,
du
26
e
de
ligne
;
Petin,
du 4
f
bat
de
ch.
à
pied
;
Nicolas,
du
79'
:
de
ligne
Promus
lieutenants
:
les
sous
lieutenants
Georges
Badel,
du
17<>
bataillon
de
chasseurs
à
pied,
fils
aîné
de
M.
le
commandant
Henri
Badel,
Huverel
Bt
-rnage,
du
26
.
Dans
ies
promotions
pour
la
cavalerie,
nous
relevons
encore
:
Au
grade
de
chef
d'escadron
:
M
Albertus,
du
12
dragons
;
M.
Couderc
de
Fonlongue,
capitaine
au
10
hussards
;
au
grade
de
capi-
taine
:
Je
lieutenant
d'Humières,
du
31»
dra-
gons
;
le
lieutenant
Lacroix,
du
8
e
dragons
;
le
lieutenant
de
Benoist,
du
8-
dragons;
le
lieutenant
d'Hausen,
du 25
e
dragons
:
le
lieutenant
Mollet
de
La
Fontaine,
du
29<>
dragons
;
Je
sous
lieutenant
Gadel
est
promu
lieutenant
au
12
e
cuirassiers.
Le
renvoi
de
la
classe
1887
M.
Paul-Meunier,
député,
demande
au
mi-
nistre
de
la
guerre
pourquoi
des
réservistes
territoriaux
delà
clas^e
1887
et
de
la
20
e
ré-
gion
n'ont
pas
encore
été
renvoyés
dans
leurs
foyers
-
Voici
la
réponse
de
M.
Millerand
:
«
Les
dispositions
relatives
au
renvoi
dans
leurs
foyers
des
classes
1887
et
1888
viennent
d
être
étendues
aux
réservistes
territoriaux
de
ces
classes
en
service
dans
la
zone
des
ar-
mées.
L'opération
sera
effectuée
par
f
iasse
en
commençant
par
la
plus
ancienne
11887')
et
après
remplacement,
par
des
hommes
de
nos
plus
jeunes
classes
prélevés
sur
les
dépôts
de
1
intérieur.
Les
hommes
de
la
classe
1887
de
la
20°
ré-
gion
seront
donc
renvoyés
à-bref
délai.
»
Pour
nos
blessés
Nous
avons
reçu
pour
nos
soldats
blessés
de
nouveaux
paquets
de
volumes
et
de
bro-
chures
que
nous
allons
eavoyer
à
nos
diver
ses
ambulances
de
Nancy.
Nos
souscriptions
Nous
avons
reçu
pour
les
prisonniers
S
M.
Boursier,
notaire,
100
fr.
Maison
dea
Apprentis
Nous
avons
reçu
:
M.
le
chanoine
Martin,
o
fr.
M.
le
chanoine
Vaguer,
10
fr.
Nécrologie
Nous
apprenons
la
mort,
à
l'âge
de
59
ans
de
M
l'abbé
Joseph
Richard,
bien
connu
à
Nancy,
demeurant
Cours
Léopold,
27.
et
celle
de
M.
Gustave
Bagard,
ancien
receveur
des
Hospices
de
Nancy,
décédé
au
Pensionnat
Sainte
Odile,
à
Rosières-aux-Salines,
à
l'àg
e
de
73
ans.
M
Bagard
étaii
une
vieille
et
sympathique
figure
uaucéienne.
Nous
avons
appris
également
la
mort
de
Mme
Emmanuel
Frémiet,
femme
de
l'émi
nent
statuaire
animalier,
auteur
de
la
statue
de
Jeanne
d'Arc
à
Nancy
et
des
tristes
ani-
maux
apocalyptiques
qui
l'entourent,
e
i
de
Mlle
Hélène
de
Cailleux,
fille
du
tréso-
rier-payeur
général
de
Montpellier,
ancien
sous-préfet
de
Lunévilie.
Les
journaux
aux
soldats
C
'est
une
erreur
de
croire
erreur
qui
s'accrédite
dans
ie
public
que
les
jour-
naux
peuvent
être
expédiés
en
franchise
à
nos
officiers
et
soldats,
sur
le
front
ou
bles
sés.
Tout
journal
expédié
sous
enveloppe
ou-
verte,
paye
la
taxe
de
cinq
centimes;
tout
journal
expédié
sous
bande,
doit
être
affran-
chi
à
1
centime,
pour
le
département
ou
les
départements
strictement
limitrophes
et
à
3
centimes
pour
le
reste
de
la
France.
Faute
de
timbre
d'affranchissement,
les
journaux
sont
taxés
du
double.
EtetwHvil
quotféjtn
Ht
ftansv
Du
22
février
{915
Naissances.
Raymond
Pierre
Auguste
Houbert.
rue
des
Quatre
Eglises,
36.
Ca-
mille
Valentine
Marie
Dassure
place
d'Al-
liance,
ï.
Gilbert
Jean-Charles
Hijipolyte-
Henri
Lapp,
rue
St
Léou,
1.
Alice
Made-
leine
Lips,
rue
Ferri-III,
18.
Maurice
Lu-
cien-Henri
Vuillaume,
rue
Cr.rnot,
3
R
(>
bert-Emile-AIbert-E'Jmond
Héron,
rue
de
Martimprey,
13.
Henri
Charles
Tulier
rue
de
la
Hache,
65.
Emile
Michel-
Léon
Petit
avenue
de
France,
30.
DM
23
février
Décès.
Adolphe
Petit,
87
ans,
s.
p.,
rue
de
la
Colline
de-Boudonviile,
9.
Lucien-
Charles
Eugène
Clément,
2
ans,
rue
du
Crosne,
99.
Naissances.
Raymond-André
Halvich
rue
de
Melz.
29.—
Georges-Alphonse
Tiff-
non,
rue
Durival,
34.
Anna
Lucienne
Corbier,
rue
des
Sables.
-
Charles-Léon
Eu-
gène
Joseph
Stoëkel.
rue
de
Saverne,
5.
-
Alice
Di
lpierré,
rue
Duc-Raoul,
4.
Geor-
ges-Pierre-
Raymond
Toquard,
rue
du
Géné-
ral-
Fabvier.
♦♦♦♦♦»»
♦♦♦»♦♦
»♦»♦♦♦
AVIS
MORTUAIRE
"
|
I
Madame
Gustave
BAGARO
;
I
Monsieur
Paul
BAGARO
;
B
Madame
Lucien
QUINTARD
;
B
Madame Emile
COLLET
;
g
Mademoiselle
Mathilde
QUINTARD
;
H
Monsieur
Edmond
BARTHÉLÉMY
,
an-
1
;
i
cien
Conservateur
des
Forêts
à
Gre-
I
noble
;
i
Madame
E.
BARTHÉLÉMY
,
leurs
enfants
I
et
petits-enfants
;
I
Monsieur
et
Madame
Justin
COREL
;
I
I
Et
toute
la
Famille,
:
Ont
la
douleur
de
vous
faire
part
de
la
1
|
||
perte
cruelle
qu'ils
viennent
d'éprouver
I
;
|j
en
la
personne
de
Monsieur
|
Charles
-Josepu
-Gustave
BAGARD
f
|
û
Aucun
lhc-veur
spécial
des
Hôpitaux
1
fy
et
Hospices
civils
de
A.
ancy
\
i|
leur
époux,
père,
beau
frère,
oncle,!
!
b
grand-oncle,
arrière
grand-oncle
et
cou
i
|
|
sin,
décédé
au
Pensionnat
Sainte
Odile,
I
!
H
à
Rosières
aux
Salines,
le21
février!915,
§
I
dans
sa
73
e
année,
muni
des
Sacrements
I
I
I
de
l'Eglise.
g
PRIEZ
DIEU
POUR
LUI
!
1
I
I
|
A.
VIS
ttfOBf
U
AlJRÊ
j
H
Vous
êtes
priés
d'assister
au
service
:
et
à
l'enterrement
de
g
Monsieur
l'Abbé
Joseph
RICHARD
:
H
décédé
à
Nancy,
muni
des
Sacrements
=
de
notre
Mère
la
Sainte
Eglise,
le
'
)
i
mercredi
24
février
1915,
dans
sa
59
e
gj
î
B
année.
'
A
_
Le
service
aura
lieu
à
l'église
Saint-
,
I
Epvre.
veniredi
26
février,
à
9
heures
du
matin.
,
p
Réunion
au
Cours
Léopold,
27.
!
\
Inhumation
au
Cimetière
de
Préville.
-
,<e
**è
*i'.*-
Ï'-JA
..
VÀV.
C
1
'v
-.f
..
j^ï
.-.i,
.
.....
...
.Tiirîrii
'rtntfrî
-ftii
^
PETITE
CORRESPONDANCE
j
.
;
Madame
Jean
Masson
Lormeau,
;
S,
Avenue
de
la
Garenne.
Nancy,
dem
aux
;
fam.
des
soldats
fait
prison,
le'
11
octobre
à
I
toncquevillers(Pas
de
Calais),
s'ils
ont
donné
i
de
leurs
nouvelles.
Elle
recherche
1
J
S-lieut.
|
MASSON
du
37'
R
ég
.
d
Iû{
^
?3
Com
p
agû
ie.
~
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..
imprimerie
CREPIN-LEBLOND,
Nansy
L*
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