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Plaidoyer pour une métabiologie dualiste
La biologie concerne la phénoménologie du vivant, elle explore le comment des phénomènes vitaux. La métabiologie, sous-
ensemble de la métaphysique, cherche à investiguer, en amont du vivant, son pourquoi, cherche à savoir si ces phénomènes
ont pour origine le hasard des rencontres de particules et d'atomes ou bien s'ils ont été créés, pilotés, guidés par une ou des
entités transcendantes. Les matérialistes affirment l'inexistence de l'esprit et de la transcendance avec la seule caution de la
théorie d'une évolution par variations aléatoires triées par la sélection naturelle. Mais refuser ou faire appel à la transcendance
c'est faire de la métaphysique ! Aucune théorie n'est une preuve.
La dichotomie n'est pas entre croyants et incroyants. Il n'y a que des croyants des deux bords.
Vous n'
allez pas dire que les uns croient et que les autres savent ! L'existence et l'inexistence de Dieu sont des croyances dont
leurs adeptes font des dogmes. Bien mieux, c'est la même croyance affectée du signe + ou - ; la dichotomie est plutôt entre
d'une part croyants et incroyants, et agnostiques d'autre part. Seule cette dernière attitude est scientifique, reconnaissant qu'on
ne peut trancher entre les deux croyances inverses. L'athéisme n'est pas plus scientifique que le théisme.
Il est partisan de présenter comme scientifique L'horloger aveugle qui est une thèse métascientifique antidéiste et de refuser
le débat avec les antidarwiniens déclarés créationnistes en utilisant l'invective ou le silence comme armes en place
d'arguments. On a renoncé aux certitudes du scientisme : toute connaissance est hypothèse, nous n'avons pas accès au réel
mais aux modèles que nous en faisons (Poincaré, d'Espagnat), toute théorie est mortelle, aucune ne peut être confirmée, sinon
par l'échec répédes tentatives de réfutation ; nombreuses elles l'étayent, mais la théorie la mieux acceptée est toujours à la
merci de la couverte d'un fait contraire (Popper), aucune ne possède en elle-même les moyens de sa complétude (Gödel),
pour ce faire il faut avoir de l'extérieur une tathéorie, ce qui rejette l'explication à l'infini.
Il n'y a pas d'appareil cognitif, humain
ou non, capable de pronostiquer les résultats qui le concernent (Popper).
La revendication darwinienne de décerner un brevet de scientificité à l'athéisme est une imposture intellectuelle.
Darwin nous permet d'être des athées heureux (Dawkins) et encore Le darwinisme permet en partant de tout d'aboutir à tout.
Et réciproquement dirait Coluche. Elle mène à des excès inquiétants : Quand un biologiste me parle évolution, je lui demande
s'il croit en Dieu et s'il me répond oui, je lui tourne le dos (Dawkins). A quoi répond un cardiochirurgien sur A2 :
La valve mitrale est une preuve de l'existence de Dieu. Je suppose qu'il a des arguments.
Pour l'établissement le darwinisme est la théorie de l'évolution, les autres théories se répartissant entre les récupérables - que
le darwinisme tente d'absorber (par exemple Kimura) en jetant du lest, c'est le secret de sa longévité, - et les irrécurables
taxées de créationnisme ou de spiritualisme, par exemple Denton.
Le créationnisme initial n'est pas une théorie de l'évolution mais une théorie de l'origine de l'univers et de la vie. Une évolution
mécaniste est compatible avec la création d'un univers biogène décrit par le principe anthropique, le créateur s'étant contenté
de lancer une opération ensuite abandone à elle-même.
Les théories d'une évolution pilotée, en permanence (Bergson, Torris, Denton) ou aux phases critiques (Wallace), sont
des théories métabiologiques de l'évolution.
La défense becs et ongles du darwinisme par les matérialistes est symptomatique ; c'est la seule grande théorie biologique en
faveur de l'intranscendance. Il y a des théories biologiques de l'évolution : Lamarck, Wintrebert, Piaget, Kimura, Chandebois, et
des théories métabiologiques de l'évolution : Darwin, Bergson, Torris.
En fait les deux types de théories exposent les mêmes faits biologiques, mais chacun fait un tri tactique entre ceux qu'il retient
et ceux qu'il se contente de passer sous silence ou de minorer ; c'est seulement sur les interprétations et les conclusions
générales que diffèrent les textes darwiniens et anti-darwiniens, les mêmes faits, la genèse de l'œil par exemple, entraînent
des opinions opposées : l'œil est fait sur plan construit par la méthode des essais et erreurs, l'œil s'est construit seul sans but
au hasard de mutations, dont chacune apportait un plus s'accumulant.
n'ont pas franchi le pas sont toujours les plus nombreux ; au contraire c'est la complexité qui fragilise.
Selon Popper le néodarwinisme n'est pas une théorie scientifique, car irréfutable. Mais admettons qu'il le soit, une théorie
scientifique n'est plus un brevet de vérité intangible. La revendication d'un brevet de scientificité de l'athéisme doit cesser ;
nous avons tout autant le droit à une métabiologie de la transcendance sans déroger, face à une métabiologie du hasard et
de la nécessité. Il n'y a pas de troisième voie. Sinon le refus de trancher de l'agnostique. Il est courant de voir des prétendus
athées recourir à une quasi divinisation de la matre, ce qui revient à tomber dans le panthéisme qui est une variante de la
transcendance.
Jetez de la ferraille dans un trou pendant 800 MA et vous finirez par avoir un Airbus (Lejeune).
Ainsi de l'œil ritier d'une longu
e suite de mutations depuis l'ocelle des protistes, toutes apportant une amélioration.
En somme peu de difrence entre les deux thèses, le grand miracle unique ou le petit miracle à répétition. Les arguments de
Dawkins sont impressionnants de faiblesse : si l'évolution a pu faire une chauve-souris, il ne lui était pas difficile d'y ajouter
un sonar, ce qui permet d'éviter de parler de la construction de la chauve-souris ; la métaphore du singe dactylographe tapant
pa
r hasard la Bible parce que la sélection conserve les bonnes lettres. Comme si elle connaissait la cible ! Un créateur ne
s'amuserait pas à peaufiner la queue du paon, Johnson répond : encore moins un hasard froid, un créateur facétieux peut-être.
On résume classiquement la théorie de l'évolution par le binôme : hasard de variations minimes graduelles, nécessi
de la sélection, en oubliant le troisième volet intermédiaire et nécessaire, l'accumulation de la variation orientée dans la bonne
direction (Darwin). C'est une orthogenèse, une taphysique de la variation dit même Gayon. Même Darwin a finit
par admettre que la sélection n'était pas créatrice, comme il l'avait cru d'abord, elle intervient après coup sur les variations
achevées. elle est négative et éliminatrice. Tout le mérite de l'évolution progressive repose sur la seule variation.
Avec la mort du scientisme triomphant à la Monod devrait aussi disparaître le réductionn
isme en tant que dogme. Par contre,
il peut et doit persister en tant que méthode biologique. Le réductionnisme méthodique a porté des fruits juteux : biologie
moléculaire, génétique. Le réductionnisme dogmatique est une arme tactique au service d'une vision matérialiste du monde.
Le premier niveau d'organisation vivant est celui de la cellule, il n'y a pas de théorie holiste de la cellule - sinon celle de Doffin
qui n'est connue qu'à Poitiers et qui d'ailleurs est mécaniste et fait de la cellule une cytomolécule géante ionisée ; il n'y a pas
de théorie du vivant faisant l'objet d'un consensus (Bergson, Laborit, Lupasco, Pichot), ni de théorie de l'homme (Vendryès),
les théories de l'esprit se ramènent à deux très embryonnaires : l'esprit n'existe pas, l'esprit existe, idem pour le sens et l'âme.
Il n'y a que deux domaines faisant l'objet de théories biologiques générales, les théories de l'évolution et la génétique
moléculaire. Et me si l'on découvrait un parallélisme étroit entre les phénomènes neuroniques et psychiques, on ne pourrait
que dire : ce parallélisme est vraiment étroit. Arriveraient-on à fabriquer une cellule que cela ne prouverait rien :
nous on a un modèle !
Pourtant une revue de haute vulgarisation a fait l'objet d'un tir groupé de la part des scientistes parce qu'elle a osé partagé
ses pages entre propos darwiniens et adarwiniens. Il semble que cette querelle soit la face pseudoscientifique du conflit
métaphysique plus que bimillénaire entre déistes et athées (Chauvin), depuis Démocrite (Les atomes et le vide, le reste est
convention) et Héraclite (Il y a des dieux partout même dans la cuisine). En effet la science n'a rien à faire dans ce débat,
elle parle du comment et laisse le pourquoi aux philosophes et aux théologiens.
La biologie se doit d'ignorer l'explication par la transcendance trop facile quand on bute sur une difficulté épistémologique.
De cette neutralité du scientifique qui met de côté ses croyances théistes, le scientiste a glissé à la morgue d'une science niant
toute possibilité de transcendance. Et comme une théorie prétend avoir remplacé la Providence par Sa Divinité la Sélection
naturelle (Darwin), il se raccroche à elle et en fait un dogme.
Je prétends que : 1. la théorie de lvolution par le hasard des mutations et la nécessité d'une sélection par le milieu est
une théorie biologique comme une autre et qu'il est normal de chercher à la réfuter, c'est même lui rendre service si l'on n'y
parvient pas ; 2. en déduire qu'elle a tué Dieu, c'est en faire une théorie métabiologique ; 3. la science étudie des faits, mais
un fait n'est rien sans son interprétation, mini-théorie obéissant aux mêmes lois d'incertitude ; 4. darwiniens et adarwiniens
s'accordent sur les faits, divergent sur les interprétations, s'appuyant tous sur des présomptions qu'ils appellent des preuves.
La biologie est la seule science où, devant une structure quelconque, appareil, organe, organite, chaîne métabolique, on se
demande : à quoi ça sert, quelle est sa fonction ? Mais le concept de finalité étant incompatible avec le dogme des variations
aléatoires triées par la sélection, les darwiniens se contorsionnent pour éviter les pour, parlent de téléonomie ou finali
objective inintentionnelle et dansent la danse du scalp devant les organes inutiles, hypertéliques, résiduels, les fossiles vivants,
le mimétisme et autres inventions de capteurs, outils, armes etfenses. En biologie, le finalisme est la méthode heuristique de
choix, utilisée par tous, tant par ceux qui disent que l'œil s'est fait au hasard de mutations (dans quatre taxons éloignés et
pratiquement sur le même plan) que par ceux pour qui il n'est pas téméraire de dire que l'œil est fait pour voir (Guyénot).
Le concept de finalité vient d'apparaître en physique avec le principe anthropique, mais il y reste global, tout y dépendant
de quatre forces et d'une quinzaine de ctes universelles…
En biologie il est derrière chaque détail du métabolisme et des fonctions.
Evidemment traiter la réfutation par l'indignation, l'interdit et l'exclusion est plus facile que de contre-argumenter. Une autre
tactique darwinienne bizarre est : Taisez-vous, revenez quand vous aurez une solution de rechange. Outre qu'il y en a, cela
revient à demander au suspect de découvrir l'assassin pour étayer son alibi (Johnson). Parce qu'on n'a pas de voiture de
rechange, laisserait-on partir une auto sans frein ? Les spiritualistes seraient des débiles crédules rétros ; que dire de ceux qui
nient des évidences comme l'échelle des êtres, la finalité des organes génitaux, de la topoïsomérase, du placenta (construit par
deux individus et deux génomes différents) ; de ceux qui gomment le sens, la conscience, mythe creux (Dennett), la liberté et
donc la responsabiliet la dignité humaine. Mais qui ne vivent pas en accord avec leurs principes, distribuant, comme
les autres, médailles et coups de pieds au cul à des robots irresponsables. Je sais, je sais, moi non plus n'ai pas de preuve,
mais je ne suis pas écartelé entre sentiments et croyances. Le rationaliste croit rester scientifique en faisant l'économie
laplacienne d'une hypotse supplémentaire, mais il s'agit d'une hypothèse métaphysique et la combattre c'est encore
dela métaphysique. Les théories créationnistes et matérialistes sont compatibles avec les données de la biologie car
créationnisme n'est pas synonyme de fixisme, comme on feint de le croire. De toutes façons, la science repose sur des axiomes
irréfutables donc ascientifiques : l'univers est cohérent, il est écrit en langage mathématique, le cerveau humain est apte
à le comprendre, etc. Alors, un de plus ou un de moins... Un argument antidarwinien des plus forts est dû à Piaget qui se
demande comment peuvent-ils faire confiance à un cerveau de singe, amélioré par hasard et sélectionné en raison de son
aptitude à la lutte pour la vie et non pour des joutes intellectuelles abstraites ?
Je prendrais pour exemple les textes antidarwiniens récents sans remonter à Grassé leur chef de file, grand démolisseur
du darwinisme mais qui n'a pas proposé de théorie de remplacement.
Wintrebert a bâti une théorie immunitaire de l'évolution : l'adaptation, réaction à une agression physique est à l'espèce ce que
l'immunisation, réaction à une agression biologique, est à l'individu. L'immunisation est une adaptation individuelle transitoire ;
l'adaptation est une immunisation collective définitive. Le gène est le résultat d'un conflit de type antigène anticorps. L'œuf, ex
protiste, a un noyau d'espèce et un cytoplasme d'embranchement. Il parcourt dans l'ontogenèse les mutations phylogénétiques
dans leur ordre d'apparition, chacune clenchée par le cytoplasme précédent et induisant le suivant.
Les mutations darwiniennes physiques ne sont pas adaptatives mais régressives, létales ou agents du polymorphisme
des espèces. L'évolution qui en résulte est l'œuvre de l'intelligence chimique inconsciente des protéines.
Piaget, entre lamarckisme (le milieu instruit le vivant qui réagit aux contraintes du milieu) et darwinisme (le milieu choisit entre
des formes mutant au hasard qu'il favorise ou élimine, mais qu'il ne crée pas), choisit une voie intermédiaire n'accordant la
primauté ni au vivant ni au milieu : l'interactionnisme continu et constructiviste entre vivant et milieu. Une sélection interne fait
un premier tri ; la corrélation obligatoire entre génome, variations internes et externes, comportement et milieu exclut le hasard.
Le mécanisme du progrès y est semi-aléatoire, le vivant est un phénotype comportemental face aux questions du milieu, si ce
dernier est compatible avec ltat de l'organisme à tous ses niveaux d'organisation, il ne se passe rien, le phénotype se répète
à chaque génération ; s'il rencontre un déséquilibre, celui se transmet en amont de niveau d'organisation en niveau
d'organisation chacun étant susceptible d'amortir le déséquilibre et, s'il le faut et en dernier recours, jusqu'au génome où
le déséquilibre canalise les mutations dans la voie du rééquilibrage ; le phénotype efficace est alors pris en charge par
les gènes et reproduit héréditairement, c'est la phénocopie de Piaget ou génocopie de Lorenz.
C'est un mécanisme sous-tendant l'hérédité de l'acquis que Piaget a expérimenté en transportant des plantes du Léman en
altitude, redescendues après multiples générations elles auraient conservé certains des néo-caractères acquis en montagne.
Torris est un métabiologiste, sa thèse est mutatis mutandis celle des astrophysiciens du principe anthropique frappés par
la précision arbitraire et irraisonnable de la quinzaine de constantes universelles sans laquelle l'univers n'aurait accouché ni
d'étoiles, ni de planètes ni d'atomes, ni de vivants. Parmi l'infinité d'univers la probabilité d'un univers biogène était quasi nulle,
ce n'est pas une preuve s'il y a un nombre infini d'univers successifs et ou parallèles ; nous sommes alors dans le seul où nous
pouvions être. Ce qui frappe Torris c'est l'inventivité du vivant, la sophistication de ses armes, offensives ou défensives, de ses
outils, de ses capteurs sensoriels, de ses comportements tactiques et stratégiques complexes, sexuels, prédateurs, parasites,
des comportements de coopération interesces et même interrègnes, de coaptation, de mimétisme gratuit, etc. Il voit dans
l'évolution une intelligence en action où des intelligences scifiques se combattent ou s'épaulent dans l'indifférence à la
souffrance des individus. Il postule l'existence d'entités intermédiaires très douées mais non toutes puissantes d'où les erreurs
et le recours au bricolage. Ces génies pilotent chacun une espèce et lui injectent organes outils, comportements de lutte et de
fuite selon la méthode par essais et erreurs classique de l'intelligence. Avec l'homme ils sont passés au pilotage individuel d'ou
le passage de la conscience d'espèce à la conscience individuelle. Ces petits génies c'est nous, c'est nous, dit-
il, qui continuons
ce grand jeu cruel.
Régine Chandebois propose une théorie cybertique de l'évolution issue de l'embryologie, à partir de la migration et de
la compétence cellulaire, avec des gradients de différenciation par positionnement des cellules migrant entre cellules déjà
différenciées. Anne Dambricourt
voit dans l'évolution du crâne un axe privilégié maintenu depuis 50 MA, ce qui révèle quelque
part un attracteur harmonique qu'elle préfère à un hasard têtu. Pour ma part, m'en prenant au seul darwinisme protéiforme de
Darwin, sauvé par ses slogans, la tactique des morceaux choisis et les retombées métaphysiques, j'ai choisi d'éplucher ses
textes et les laisser se contredire. Troub affirme selon la logique booléenne que les entités du monde
macroscopique seraient
dans le même état de superposition que celles du monde quantique si un facteur hors espace temps ne faisait des choix
aléatoires (physique) ou thématiques (vivant) supprimant la confusion.
Un juriste américain, PE Johnson, dont le métier, dit-il, est de peser les arguments, a refait le procès du darwinisme et est
invité depuis dans des congrès sur l'évolution, ce qui serait impensable en France. La sélection n'explique pas l'innovation
qui est antérieure à elle, elle ne crée rien, elle fauche les inaptes. Des fossiles vivants mutent sans évoluer ; les chaînons
intermédiaires n'existent pas. Le modèle darwinien est la sélection domestique finaliste qui montre au contraire les limites
d'extension du génome. Dire que seul est scientifique le matérialisme athée c'est dire que les rationalistes savent. que tout
s'est déroulé sans transcendance. Le phalène du bouleau est présenté comme un exemple d'évolution alors qu'il s'agit d'un
déséquilibre temporaire entre deux variétés physiologiques, effet de la pollution.
Chauvin est un universitaire, ses arguments sont biologiques : la fameuse fitness est un concept flou traduit par taux
d'extension des gènes dans les générations suivantes, valeur sélective, sélection différentiel
le, atouts de survie, le tout n'est pas
mesurable ; l'adaptabilité elle-même est ambiguë, la fourmi la plus fouisseuse n'a pas de pattes fouisseuses. Personne n'étudie
l'évolution en action, le gobie marcheur Periophtalmus papilio, nous rejoue la sortie des eaux au Sénégal.
Tautologie et adaptationnisme sont du finalisme, le crabe violoniste a une pince pesant la moitié du poids du corps qui ne sert
qu'à la parade. Il y a des papillons qui imitent des papillons mangeables ! La plume a été inventé longtemps avant l'aile,
les insectes ont précédé les plantes à fleurs. En présence de lactose, le colibacille sans lactase mute jusqu'à en fabriquer.
Dans son second livre Denton n'avance plus masqué, il annonce qu'il tente d'étayer la théorie du dessein qu'il dit compatible
avec les données de la science. C'est de la biologie et de la métabiologie. L'apparition de la vie dépendrait
: d'une longue série
d'ajustements simultanés et précis des constituants de la cellule : adéquation du carbone, de la lumière, de l'oxygène,
des oxydations, du CO
2
, du CO
3
HNa, de la bicouche lipidique ; d'une série de cncidences et de propriétés convergentes de
l'eau : point de congélation, chaleur latente de fusion, capacité calorifique, conductance protonique, pouvoir solvant, réactivité
chimique, conductivité thermique ; le tout assurant l'altération des roches, le maintien de l'état liquide et la régulation du climat,
l'eau seul liquide adapté à la vie du carbone. C'est le prolongement du principe anthropique tiré de l'astrophysique.
Les biologistes se mettent à rejeter l'esprit au moment les physiciens le voient à l'œuvre dans la genèse de l'univers
(Davies). La biologie de Denton prolonge l'univers des physiciens programmé pour accueillir la vie :
les forces électromagnétique, nucléaires forte et faible, répondent des atomes biogènes et de leur assemblage en molécules
géantes de la vie.
Comment faire de la théorie synthétique une théorie complète alors qu'elle ne sait quoi répondre à ces questions :
quid de la première cellule ? des plans d'organisation des vingt embranchements simultanément éclos ? de l'instinct et en
particulier de sa composante logicomathématique ? La cvolution ? Les coaptations ? Le mimétisme poussé à des détails
irraisonnables et gratuits, l'homme étant probablement le seul à les apprécier ? Les goulots d'étranglement de l'évolution ?
Qui défendrait la tse inverse : que le moins adapté serait le plus apte à survivre ? (Vienna de Lima)
Je plaide pour une métabiologie accordant le même degré de scientificité ou d'ascientificité au refus ou au recours
à la transcendance dans l'explication des phénomènes vitaux fondamentaux. La formidable poussée dans la connaissance du
comment n'a pas fait avancer celle du pourquoi. Nous nous affrontons sur des interprétations mais sans invectives ni interdits
et à fleurets mouchetés. Pourquoi serions-nous ennemis ?
Nous sommes tous des chercheurs de connaissances, nos adversaires, s'il en est, sont plutôt l'homme d'argent, l'accumulateur
de biens de consommation, l'atroce joueur de bridge de Saint-Exupéry, l'amateur de palaces et de casinos.
Le sujet est passionnant, il reste à savoir si tout en continuant d'accroître le Connu, l'homme peut espérer deviner un peu
du Réel.
Jacques Costagliola
Bibliographie succinte:
Chandebois R. Pour en finir avec le darwinisme, une nouvelle logique du vivant, Espace 34, 1993
Chauvin R. Le darwinisme ou la fin d'un mythe, Le Rocher, 1997
Costagliola J. Faut-il bler Darwin ou l'imposture darwinienne, L'Harmattan, 1995
Dambricourt A, L'hominisation et la théorie des systèmes dynamiques alinéaires, Biomath, XXX, 117-9, 1992
Denton M. L'évolution a-t-elle un sens ? Fayard, 1997
Johnson PE. Le darwinisme en question, science ou métaphysique ? Pierre d'Angle, 1996
Piaget J. Le comportement, moteur de l'évolution, Gallimard, 1976
Torris G. Penser l'évolution, Edit. univ. 1990
Wintrebert P. Le vivant créateur de son évolution, Masson, 1962
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Les racines de la pensée évolutionniste remontent à l'Antiquité. C'est un dogme
ancien qui consiste à nier la création. La majorité des philosophes païens de la
Grèce Ancienne défendait l'idée de l'évolution. Lorsque l'on examine l'histoire de la
philosophie, nous découvrons que l'idée de l'évolution est la base de nombreuses
philosophies païennes.
Cependant, ce n'est pas cette ancienne philosophie païenne, mais plutôt la foi en
Dieu qui a joué un rôle déterminant dans le développement de la science moderne.
La majorides pionniers de la science moderne croyait en l'existence de Dieu; et à
travers l'étude de la science, ils ont tenté de découvrir cet Univers que Dieu a créé
et percer le mystère de Ses lois et de Sa création. Les astronomes tels que
Léonard de Vinci, Copernic, Kepler et Galilée; le père de la paléontologie, Cuvier, le
fondateur de la botanique et de la zoologie, Linnaeus, et Isaac Newton, connu
comme "le plus grand scientifique de tous les temps", ont tous étudié la science en
partant du principe que non seulement Dieu existe mais que l'Univers entier est issu
de Sa création.6 Albert Einstein, l'un des plus grands génies de notre époque, était
un scientifique dévot qui croyait en Dieu et disait: "Je ne peux pas concevoir un vrai
scientifique dénué de cette foi profonde. Cette situation peut être décrite par cette
image: la science sans religion serait éclopée." 7
L'un des fondateurs de la physique moderne, le physicien allemand Max Planck a déclaré: "Quiconque s'est engagé
sérieusement sur le sentier de la science se rend compte qu'il est inscrit sur les portes du temple de la science: vous
devez avoir la foi. Il s'agit d'une qualité indispensable dont on ne pas se passer." 8
La théorie de l'évolution est le résultat de la philosophie matérialiste, qui a vu le jour avec le renouveau des philosophies
matérialistes anciennes, et qui s'est répandue durant le 19ème siècle. Comme nous l'avons déjà expliqué, le
matérialisme cherche à expliquer la nature grâce à des facteurs purement matériels. Puisque cette philosophie nie la
création dès le départ, elle affirme que chaque chose, animée ou inanimée, est apparue sans un acte de création mais
plutôt grâce à une coïncidence, qui par la suite a nécessité une organisation. L'esprit humain, toutefois, est tellement
structuré qu'il ne peut s'empêcher de penser à un organisateur lorsqu'il est face à une condition d'ordre. La philosophie
matérialiste, qui est contraire à cette caractéristique fondamentale de l'esprit humain, a produit "la théorie de l'évolution"
au cours du 19ème scle.
L'IMAGINATION DE DARWIN
La personne qui a établi la théorie de l'évolution comme nous la connaissons aujourd'hui était un naturaliste amateur
anglais, Charles Robert Darwin.
Darwin n'avait jamais reçu une formation académique en biologie. Il s'intéressait en
tant qu'amateur à la nature et aux êtres vivants. Ses intérêts l'ont amené à rejoindre de
manière névole une exdition à bord d'un bateau nommé H.M.S. Beagle, qui avait
mis les voiles à partir de l'Angleterre en 1832 et effectué des voyages à travers le
monde pendant cinq années. Le jeune Darwin était impressionné par diverses espèces
d'êtres vivants, particulièrement certains pinsons qu'il avait vus dans les îles
Galapagos. Il a pensé que la diversité de leurs becs était le résultat d'une adaptation à
leur milieu naturel. Avec cette idée en tête, il a supposé que l'origine de la vie et des
espèces résidait dans le concept de "l'adaptation à l'environnement". Selon Darwin, les
divers êtres vivants n'étaient pas créés parément par Dieu mais descendaient tous
d'un ancêtre commun et sont devenus différents les uns des autres à cause des
conditions naturelles.
L'hypothèse de Darwin ne reposait sur aucune découverte ni expérience scientifique.
Pourtant, il a transformé son idée en une théorie prétentieuse grâce au soutien et à
l'encouragement qu'il a reçus de la part des lèbres biologistes matérialistes de son
temps. L'idée était que les individus qui staient adaptés le mieux à l'environnement
ont transféré leurs qualités aux générations suivantes. Ces qualités avantageuses se
sont accumulées avec le temps et ont transformé l'individu en une espèce
complètement différente deses ancêtres (l'origine de ces "qualités avantageuses" n'était pas connue à cette époque).
Selon Darwin, l'homme était le résultat le mieux développé de ce mécanisme.
Albert Einstein
Charles Darwin
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