À l’autre bout du pays, à St. John’s (Terre-Neuve),
Geralyn Hansford est au nombre des personnes
ayant des antécédents familiaux de cancer de
l’estomac – plusieurs de ses proches ont été
emportés par la maladie. Lorsqu’elle a entendu parler
du test mis au point par le Dr Huntsman, elle n’a pas
hésité une seconde à s’y soumettre. Le résultat? Elle
a eu la confirmation qu’elle aussi était porteuse de la
mutation génétique associée au cancer gastrique de
type diffus. C’était évidemment une bien mauvaise
nouvelle, mais Geralyn était en même temps
reconnaissante d’avoir l’heure juste, ce qui lui a
permis de prendre une décision qui allait lui sauver la
vie. En 2005, elle a été hospitalisée afin de subir l’ablation chirurgicale de
l’estomac.
Aujourd’hui, elle est en santé et vit normalement, bien qu’elle doive prendre
de plus petits repas, mais plus fréquents. Elle a également perdu 27 kilos
depuis l’intervention – ce qui n’est pas cher payé, selon elle. « Je mentirais si
je disais que ma vie n’a pas changé », dit-elle. « Mais je sais que j’ai pris la
bonne décision. »
D’autres membres de sa famille ont aussi
bénéficié de la recherche du Dr Huntsman.
L’analyse sanguine a donné des résultats
positifs pour sa mère, son frère et une demi-
douzaine de ses proches, également porteurs
du gène. Tous ont choisi de se faire enlever
l’estomac.
« Je suis un exemple vivant
de ce que peut faire la
recherche sur le cancer »,
dit Geralyn Hansford.
Malheureusement, la jeune sœur de Geralyn, Arleen, n’a pas eu cette chance
et est décédée en 2002 des suites du cancer gastrique de type diffus. En fait,
ce sont les nombreux cas de cancer du côté maternel de même que le
diagnostic de sa sœur qui ont poussé Geralyn à poser des questions et l’ont
finalement menée au test de dépistage.
« Le Dr Huntsman et ses collègues, par leur travail, ont réalisé une percée
qui m’a permis de faire un choix proactif. Arleen aurait sûrement voulu avoir
ce choix elle aussi », déclare Geralyn.
Le Dr Huntsman fait partie de ces chercheurs, de
plus en plus nombreux, qui réussissent à
transposer les découvertes effectuées en
laboratoire dans le quotidien des patients atteints
du cancer pour les aider à affronter la maladie.
Ces chercheurs-cliniciens occupent une place à
part dans le milieu de la recherche biomédicale,
car ils permettent de faire le pont entre la
« Le D
Huntsman et ses
collègues, par leur
travail, ont réalisé une
percée qui m’a permis de
faire un choix proactif.
Arleen aurait sûrement
voulu avoir ce choix elle
aussi. »