Population, répartition et habitat
Dans le Saint-Laurent : résidant estival
de l’estuaire et du golfe, il se concen-
tre dans des régions où l’abondance
de nourriture est favorisée par des
phénomènes océanographiques,
comme dans le parc marin. Depuis
1986, le GREMM gère le catalogue
d’une centaine d’individus photo-
identifiés dans l’estuaire. Certains
reviennent dans le Saint-Laurent cha-
que année alors que d’autres n’y ont
été observés qu’une ou deux fois.
Migration : pour la reproduction, il
effectue en hiver de courtes migra-
tions vers des latitudes plus basses
dans l’Atlantique Nord, sans créer de
rassemblements. Dans le monde : la
population de l’Atlantique Nord serait
de 56 000 individus, et dans le monde,
100 000. Cette espèce est présente
dans tous les océans, et même en
Méditerranée.
Comportement
Alimentation : C’est un engouffreur :
avec ses sillons ventraux, il distend sa
gorge tel un accordéon pour y faire
entrer un immense volume d’eau et
de proies : son propre poids en une
bouchée! Ensuite, il rejette l’eau en
la filtrant avec ses fanons pour retenir
la nourriture. Le menu est varié : krill
et petits poissons grégaires (hareng,
capelan). Il chasse parfois en surfa-
ce, roulant son corps sur le côté.
En surface : Séquences respiratoires
de 5 à 10 respirations. Il ne mon-
tre généralement pas la queue au
moment de plonger, un mouvement
de flexion de son corps souple étant
suffisant pour piquer vers les profon-
deurs. En plongée : Le rorqual com-
mun montre une préférence marquée
pour les eaux côtières peu profondes
(de 100 à 200 m) et les fonds escarpés.
Ses plongées changent selon ses acti-
vités. Social : Ils sont observés seuls,
en paires ou en groupes temporaires
de trois à plus de vingt individus.
La présence de nourriture, le type
de proies et les cycles des marées
influencent leur comportement. On
peut les voir tantôt en groupes serrés,
nageant de manière synchronisée et
dynamique, tantôt dispersés et tran-
quilles. Vocal : Les sons émis, essen-
tiellement dans les basses fréquences,
peuvent se propager sur de grandes
distances.
Reproduction
La maturité sexuelle est atteinte à l’âge
de 8 à 12 ans chez le mâle, et de 6 à 10
ans chez la femelle. L’accouplement
survient entre décembre et janvier,
et la gestation dure de 11 à 12 mois.
La mise bas a lieu entre novembre et
janvier et la durée de l’allaitement est
de 6 à 7 mois.
Pour plus d’information, consultez le site www.
baleinesendirect.net, et venez voir la maquette
demi-grandeur nature d’un rorqual commun au
Centre d’interprétation des mammifères marins
(CIMM), à Tadoussac.
Cette saison,
deux assistan-
tes de recherche
du GREMM, Gwyneth MacMillan et
Emilie Reny-Nolin, font la prise de
données pour le suivi AOM, qui est
mené en partenariat avec le parc
marin du Saguenay–Saint-Laurent
(PMSSL) et les compagnies d’excur-
sion aux baleines membres de l’Al-
liance Éco-Baleine.
Amorcé en 1994, ce
suivi à long terme
échantillonne le terri-
toire du parc marin. Sur une période
de 15 semaines, soit du 12 juin au
24 septembre, 75 suivis seront effec-
tués, soit 25 excursions sur de grands
bateaux à partir de Tadoussac—Baie-
Sainte-Catherine, 25 excursions au
départ des Bergeronnes et 25 autres
excursions à partir des Escoumins.
Ce suivi vise le
maintien dura-
ble des activités
d’observation. Il fournit de précieux
indices concernant la diversité des
baleines et leur distribution. Il permet
d’avoir une vue globale du territoire
échantillonné, et plus précisément,
des sites d’observation. Ce suivi peut
également servir à évaluer l’efficacité
des mesures de gestion afin d’amélio-
rer l’encadrement de ces activités.
À bord des
bateaux
d’excur-
sion, les assistantes de recherche
suivent un protocole précis : pré-
sence des mammifères marins et des
bateaux, activité du bateau d’excur-
sion (en déplacement ou en observa-
tion de baleines ou autres attraits), et
conditions météo. Ces observations,
prises en note toutes les dix minu-
tes, sont reliées à des points GPS.
Les vitesses ou les distances d’appro-
che ne font pas partie des données
recueillies.
Suivi annuel des activités d’observation en mer (AOM)
équipe
projet
objectif
Baleines en tête
Tout savoir sur le rorqual commun!
chercheurs au travail
technique
Avec ses 18 à 21 mètres pour un poids de 40 à 50 tonnes, il s’agit du deuxième plus long cétacé
après le rorqual bleu. Plus rapide que ce dernier, on le surnomme « lévrier des mers ». Sa longé-
vité est de 75 à 100 ans. Statut pour le Canada atlantique : « espèce préoccupante » (COSEPAC
2005).
Gwyneth et Emilie, assistantes de recherche du GREMM
Une particularité étonnante : l’asymétrie de la
coloration de la tête