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Plan de gestion - Référentiel commun pour une gestion partagée
Menaces :
Plantés à la n du XIXesiècle et au début du XXesiècle, ils n’ont
été entretenus qu’après la deuxième guerre mondiale, le plus
souvent par des tailles inadaptées, tardives et mutilantes. Ces
tailles qui visaient un objectif de sécurité ont en fait accru leur
dangerosité par chute de branches engendrant ainsi à terme des
abattages précoces nombreux.
Les abattages de mise en sécurité, non suivis de remplacement,
pour les alignements situés trop près de la chaussée ou lors
d’élargissements de chaussées et création de ronds-points ont
également décimé les alignements. (g. 164, 165)
Propositions d’actions :
- Préserver les alignements d’arbres existants dans les poli-
tiques d’entretien et d’aménagement des voiries. Eviter les
suppressions systématiques et étudier chaque fois que cela est
possible les conditions de maintien des alignements en place.
Dans les autres cas, prévoir la reconstitution des alignements à
des distances de la chaussée cohérentes avec les règles d’amé-
nagement et de sécurité actuelles.
(Collectivités)
- Mettre en œuvre des plans de gestion du patrimoine arboré
le long des routes, comme il en existe en milieu urbain.
Ils comprendront un inventaire de l’existant (localisation,
essence, âge, nombre, état sanitaire), un diagnostic de l’état de
dangerosité et de la nécessité d’un programme de travaux de
mise en sécurité, un programme de surveillance, prévoyant des
passages réguliers et un programme de renouvellement pouvant
inclure des acquisitions foncières si nécessaire.
(Collectivités)
- Mettre en œuvre des techniques de « taille raisonnée », dès
lors qu’une taille est nécessaire.
L’évolution des connaissances sur la biologie de l’arbre ont permis
une nette amélioration des pratiques de tailles d’entretien
(diamètre et forme de la taille, nombre de passages…). Le recours
à ces dernières dites de taille raisonnée doit être systématisé.
(Collectivités)
- Utiliser des espèces de la palette végétale locale ou tradi-
tionnelle pour les nouveaux alignements.
En particulier on exclura les conifères. Hors zone urbaine, utiliser
les espèces de haut jet de la palette locale. En zone urbaine le
choix inclura certaines espèces acclimatées de longue date.
Les espèces « connotées urbaines », prégnantes dans le paysage,
que l’on retrouve partout en France et qui de ce fait banalisent
le paysage devraient être exclues : feuillages colorés (Prunus
pissardii,…) panachés (Erable negundo panaché…).
(Collectivités)
- Promouvoir l’élaboration d’un guide pour la gestion des
arbres d'alignement, précisant notamment la liste des espèces
locales à privilégier.
(État)
Troisième partie - Orientations pour une gestion partagée
Fig. 165 : Suppression partielle et non remplacement
d’un tronçon d’alignement (à gauche) ; reconstitution partielle
d’un seul côté de la chaussée (à droite).
Exemples d’actions déjà mises en œuvre :
•La Charte architecturale et paysagère,
signée et mise en œuvre en 2008 par le Pays Sologne
Val Sud, qui regroupe 30 communes du département
de Loiret, au sud et sud-est d’Orléans entre Val de
Loire et Sologne, consacre deux recommandations à
la thématique Routes et paysages, dont une consacrée
aux routes dites en balcon, offrant de beaux panoramas
sur le Val. Elle souligne l’enjeu paysager des arbres
d’alignement et préconise le maintien et le renouvellement
de ces derniers par plantations à distance de la
chaussée.
Fig. 166 : Recommandation préconisant le maintien
et le renouvellement des arbres d’alignement
le long des routes.
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