Chp7 : composants détecteur phys. particules C7 - 1 Chp7. Composants d'un détecteur en physique des particules §1 Classification suivant le type de signal généré Chaque sous-détecteur comporte un volume sensible (gazeux, liquide ou solide) que traverse la particule (ou le rayonnement). Dans ce volume, les principaux phénomènes produits par la particule, au niveau du réseau cristallin, des molécules ou des atomes du milieu, sont les processus d’ionisation et d’excitation. C1.1 Détecteurs photographiques Ces processus peuvent conduire à : 1°/ des phénomènes thermodynamiques - chambres à brouillard (gaz sursaturé en vapeur, → liquide au passage de la particule) /cf. TP - chambres à bulles (liquide surchauffé → ébullition et formation de bulles lors de la "perturbation – ionisation") @ détecteurs obsolètes car trop "lents" 2°/ des phénomènes chimiques : sensibilisation d’une plaque photographique - émulsions nucléaires présentant la meilleure résolution spatiale (2µm) (détecteur non utilisé auprès des collisionneurs car il intègre le phénomène à mesurer @ les trajectoires des particules s'empilent !) - principe de certains dosimètres Chp7 : composants détecteur phys. particules C7 - 2 C1.2 Détecteurs électroniques 3°/ des impulsions ou courants électriques - détecteurs à volume sensible gazeux : composants principaux des grands détecteurs utilisés auprès des collisionneurs de particules (LEP – TEVATRON - B factories) - détecteurs à semi-conducteur : où l'ionisation crée des paires électron - trou; ils présentent un haut pouvoir d'arrêt pour les particules chargées & rayonnements @ en physique nucléaire, principalement utilisés pour la mesure de l'énergie des rayonnements (spectrométrie @ cf. TP) : présentent la meilleure résolution en énergie. @ en physique des particules, détecteurs à micro pistes ou pixels de silicium : permettent de déterminer la coordonnée d'un point de la trajectoire d'une particule chargée avec une très grande précision (10 µm ou qqs µm) @ meilleure résolution spatiale après les émulsions. - détecteurs à scintillations: substance luminescente dont les photons lumineux sont détectés par un système photosensible (tube photomultiplicateur) fournissant l'impulsion électrique. Les scintillateurs couplés à des PM sont un des composés importants des détecteurs utilisés au voisinage des grands accélérateurs du fait de leur excellente résolution temporelle (≈150 ps). Ils jouent un rôle important de déclencheurs (TRIGGER) de l’acquisition des données. Chp7. Composants §2 détecteurs à volume sensible gazeux C2.1 Configurations de base & principe de fonctionnement ♦ les deux configurations géométriques de base sont les suivantes : volume gazeux Dans un cylindre conducteur, de rayon rC, porté à un potentiel négatif par rapport à un fin fil (quelques dizaines de µm de diamètre), métallique tendu en son centre de rayon rA entre des électrodes planes parallèles : une négative / cathode et une positive / anode. 0 −HT 0V Ion+ e− d x Cathode cylindrique Fil d'anode r +HT +U0 Particule chargée @ champ électrique uniforme E(x) =U0/d @ champ électrique en 1/r af Er = U0 r ln rC / rA b g ♦ Le volume gazeux est généralement constitué d'un mélange à 2 composants : gaz noble + gaz organique, sous une pression définie (très souvent pression atmosphérique). @ détecteur = condensateur (plan ou cylindrique) caractérisé par sa capacité C & initialement chargé (on applique la tension +U0 à l'anode par l'intermédiaire d'une résistance R dite résistance de charge) @ constante de temps τ = RC. ATTENTION : C ≠ C' (capacité de découplage de l'électronique de lecture afin que celle-ci ne soit pas sous tension !) Chp7 : composants détecteur phys. particules C7 - 3 ♦ Principe de fonctionnement (schéma pour la configuration cylindrique). isolant + − + − + − + − A R +HT U0 C' particule signal 1/ Si une particule chargée traverse le détecteur, elle ionise le gaz @ crée des paires ion+ électron libres : ionisation primaire Qi = ni e où ni = nt = ∆E/Wi = nombre TOTAL d’ions primaires produits compte tenu des électrons δ avec ∆E ≈3keV/cm et Wi ≈ 30 eV énergie nécessaire à la création d'une paire @ ni ≈100 /cm. 2/ les électrons se déplacent vers l'anode et les ions positifs vers la cathode en suivant les lignes de champ électrique. On dit que les charges primaires dérivent. électrons Suivant la nature du mélange gazeux et la valeur du champ électrique appliqué, la vitesse de dérive des électrons varie typiquement de 1 à 5 cm/µs, tandis que celle des ions+ est environ 1000 fois plus grande, conformément à la différence de leur masse (≈1 à 5 cm/ms). 3/ Si les électrons primaires entrent dans une zone de champ électrique élevé (typiquement à quelques rayons de fil dans la configuration cylindrique), ils peuvent être suffisamment accélérés pour ioniser à leur tour les molécules du gaz, ce qui conduit à une multiplication d’électrons & formation d'une avalanche : Qf = M.Qi. d Les électrons étant attirés par le fil et ayant une mobilité plus grande que celle des ions, l'avalanche a la forme d'une goutte liquide dans laquelle les électrons sont groupés en avant. L'avalanche se développe sur tout l'espacement entre les plaques parallèles avec la moitié de Qf formée dans le dernier l.p.m. d'ionisation. Chp7 : composants détecteur phys. particules C7 - 4 @ Par définition M = facteur de multiplication ou gain: Q n M= f = f Qi ni Si λ est le libre parcours moyen (l.p.m.) d'ionisation pour les électrons, α = 1/λ est la probabilité d'avoir une ionisation par unité α x de longueur (α est @ pour un champ électrique uniforme : M = e appelé premier coefficient de Townsend). @ ysialen champ électrique n'est pas (1/r) dépend de r et on a : S'il électrons qui parcourent uneuniforme distance dx, il y, αaura rC dn = n α dx M =on expobtient α r ledrnombre nouveaux électrons produits sur dx. En intégrant, r total d'électrons produits sur une distance x: n = n i e α x A 1/α LM a f OP MN z PQ 4/ Il se forme une impulsion (signal) pendant le mouvement et la collection des charges (Qf) aux électrodes correspondantes @ diminution de la tension U0 aux bornes du détecteur (au point A) @ variation ∆U transmise à l'électronique de lecture via C'. @ cette chute de tension constitue l'impulsion & l'amplitude de l'impulsion est proportionnelle à la charge collectée : ∆U = Qf /C= M.Qi /C Le potentiel du point A reprend exponentiellement sa valeur initiale U0 avec la constante de temps RchargeCdétecteur. 5/ Un circuit de lecture ou électronique associée ou “readout” (cf. TP) enregistre et traite ensuite l'impulsion. C2.2 Note sur le déroulement de l'avalanche d'électrons ♦ Processus nécessaire au bon déroulement de l'avalanche : le quenching Le mélange gazeux est généralement composé d'un gaz rare (Ar, Kr, Xe) + gaz organique appelé gaz quencher (hydrocarbure (CH4, iC4H10), vapeur d’alcool, dioxyde de carbone CO2). Le quenching est l'absorption par des molécules organique des photons ultra-violets lointains (VUV) émis lors de la désexcitation des gaz nobles (figure de gauche). Ces molécules absorbent les photons VUV (figure de droite) en dissipant l'énergie par rotation ou vibration, ou encore par dissociation de la molécule conduisant à une polymérisation (→ dépôt sur le fil = cause principale du vieillissement du détecteur / cf. Fig page suivante). Chp7 : composants détecteur phys. particules C7 - 5 ♦ Processus néfastes au bon déroulement de l'avalanche 1°/. Arrachement d'électrons aux cathodes par les photons VUV émis dans les avalanches Si les photons VUV produits dans les avalanches primaires ne sont pas absorbés par les molécules du gaz quencher, ils peuvent générer, par effet photoélectrique aux cathodes, des avalanches secondaires retardées. @ Les impulsions d'anode correspondantes sont appelées afterpulses, ce que l'on pourrait traduire par impulsions de redéclenchement. @ ∆t(afterpulse – pulse) = temps de dérive des électrons cathode → anode. 2°/. Neutralisation des ions positifs à la cathode Les ions positifs produits dans les avalanches migrent vers la cathode et vont s'y neutraliser. L'énergie de neutralisation peut être radiative ou servir à extraire un électron de la cathode avec formation d'un afterpulse ou, encore, dans le cas des ions de quencher, polymériser avec formation d'un dépôt à la surface des cathodes (→ vieillissement du détecteur). @ ∆t(afterpulse – pulse) = temps de dérive des ions+ et e− cathode ↔ anode. Vieillissement du détecteur : dépôt sur le fil d'anode. Fil non irradié Fil irradié C2.3 Modes de fonctionnement des détecteurs gazeux Soit ni le nombre total de paires d'ions primaires produits par la particule ionisante dans le volume sensible gazeux et nf le nombre de paires d'ions collectés à l'anode. @ La figure donne la variation de log10(nf) en fonction de la tension U0 appliquée pour 2 valeurs de ni correspondant à la perte d’énergie de particules α et β . 1012 Vsignal ÷ nf 1010 108 106 104 102 100 U0 Chp7 : composants détecteur phys. particules C7 - 6 ♦ recombinaison : pour des faibles tensions, ions+ et électrons libres s'éloignent lentement de l'endroit où ils ont été formés et vont se recombiner partiellement. @ nf dépend de U et tend vers ni qu'il atteint pour une tension V1 (≈100V) tel que le taux de recombinaison est négligeable. ♦ chambre à ionisation : nf = ni pour une gamme de tension : ≈100 → ≈300 V @ nf indépendant de U. ♦ compteur proportionnel : le champ électrique étant plus important, les électrons primaires vont acquérir suffisamment d’énergie pour se multiplier suivant le processus d'avalanche tel: nf = M ni (M = GAIN du détecteur) U avec nf dépendant de U appliqué : nf ∝ e ni (cf. TP) @ M augmente (en général exponentiellement) avec la tension mais ne dépend pas de ni, caractéristique du mode proportionnel. (M ≈103 - 104). La zone de multiplication est localisée au voisinage du fil et est restreinte à une petite longueur du fil (figure). ♦ Il est à noter que les ions positifs formés dans les avalanches étant beaucoup moins accélérés que les électrons (F = ma = qE), ils restent plus longtemps au voisinage du fil et constituent une charge d'espace. Si M n'est pas trop grand, la charge d'espace ne perturbe pratiquement pas le champ électrique imposé par U (Ea sur la figure). Par contre, si on continue à augmente U, la charge d'espace devient importante; elle diminue fortement le champ électrique au voisinage du fil et dès lors le gain du détecteur. @ Pour des petites valeurs de ni, le détecteur fonctionne toujours en régime proportionnel tandis que pour des valeurs plus élevées de ni, on atteint la valeur critique de la charge d'espace (on perturbe le champ électrique appliqué) et le compteur ne fonctionne plus en régime proportionnel. On dit que le compteur fonctionne dans la zone de proportionnalité limitée. @ M dépend de ni. ♦ Dans le cas des configurations cylindriques, si on continue d'augmenter la tension, l'avalanche, localisée en mode proportionnel, s'étale le long du fil. Les ionisations et excitations sont tellement importantes que les photons émis lors des désexcitations des atomes ou molécules de gaz (surtout les photons UV émis par le gaz rare) se propagent de proche en proche le long du fil (figure), ionisent et provoquent l'apparition d'avalanches secondaires: il s'agit du mode de fonctionnement "Geiger limité". Chp7 : composants détecteur phys. particules C7 - 7 ♦Si l'ionisation s'étend à toute la longueur du fil, quel que soit ni, on se trouve dans le domaine du compteur de Geiger. @ M ne dépend pas de ni. ♦ Au-delà de la zone de Geiger, on entre dans le domaine des décharges électriques se produisant entre anode et cathode lors du passage d'une particule. C'est le principe des chambres à étincelles dans le cas de la configuration à plaques parallèles. ♦ Si on observe des décharges même en l'absence de particules, le compteur devient instable et peut même se retrouver dans un état de décharge permanente (@ couper la tension appliquée !). On a alors dépassé la limite de M =108! ♦ Dans les années 70, est apparu dans certaines conditions expérimentales (fil d’anode d'assez gros diamètre (≈100 µm) et mélange gazeux à plus de 50% de gaz organique), un autre mode de fonctionnement très intéressant prenant naissance à la place du mode Geiger limité : le mode streamer limité (figure de gauche). L'avalanche d'électrons se produit perpendiculairement au fil, est très importante vu le potentiel électrique élevé appliqué (Gain M de l'ordre de 105 - 106) et par conséquent les signaux générés sont de grande amplitude (figure de droite), ce qui présente un avantage majeur: plus besoin de préamplifier les signaux @ électronique de lecture moins coûteuse. Chp7 : composants détecteur phys. particules C2.4 C7 - 8 Types de détecteurs gazeux ♦ Compteur proportionnel à un fil (TP) 1. il s'agit d'un condensateur cylindrique @ le champ électrique E(r) n'est pas uniforme : E ÷ 1 r 2. le potentiel U0 est choisi pour que se forme une multiplication d'électrons de type proportionnelle : nf = M ni (avec M ≈ 103 104 et indépendant de ni). @ la multiplication se produit à une distance radiale valant quelques rayons du fil (50 - 200 µm), avec la moitié de l'avalanche développée dans le dernier λ ! @ 2 conséquences : 1. le signal induit est presque entièrement dû au mouvement de recul des ions positifs créés dans l'avalanche et on peut ignorer le mouvement des électrons de l'avalanche (la contribution des électrons est ≈1% de celle des ions positifs). 2. pas de dépendance en fonction du point de passage de la particule ionisante dans la chambre. ♦ Chambre proportionnelle multifils (MWPC) La chambre proportionnelle multifils (MWPC : Multi Wire Proportional Chamber) est composée d'un plan de fils d'anode également espacés disposé entre 2 plans de cathodes. L'espacement entre les fils ("spacing") est d'environ 2 mm et la distance entre cathode et anode de 7 à 8 mm. La conception et la mise au point de la MWPC ont été réalisées dans les années 70 par G. Charpak et son groupe au CERN (cf. photo cicontre). Les dimensions des MWPC peuvent dépasser la dizaine de mètres carrés par élément. Chp7 : composants détecteur phys. particules C7 - 9 @ Détermination des coordonnées spatiales ♦ La coordonnée perpendiculaire aux fils se détermine via le signal d'anode c-à-d la coordonnée (n°) du fil touché1. ♦ La seconde coordonnée (Y) peut être obtenue de différentes façons : 1/ On peut utiliser un second détecteur dont les fils d'anode sont orientés perpendiculairement aux premiers. Pour reconstruire la trajectoire d'une particule, on doit utiliser deux ou plusieurs MWPCs formant un télescope : 2/ Rappelons que le recul des ions positifs produits dans la multiplication induit un signal négatif sur le fil d'anode. De plus, les fils voisins sont également touchés, avec des signaux induits positifs, mais de plus faible amplitude. D'une manière similaire, un signal positif est induit aux cathodes. Ö On peut exploiter les signaux induits sur les cathodes; on segmente alors un des plans de cathodes en une série de pistes (ou rubans) orientées perpendiculairement aux fils d'anode. Comme l'étendue de l'avalanche le long du fil d'anode est très faible, les signaux induits sont les plus grands sur les pistes les plus proches de l'avalanche et diminuent proportionnellement à la distance à l'avalanche. Si yi est la coordonnée de la piste numéro i et Qi la charge mesurée sur cette piste, on peut estimer la position de l'avalanche en calculant le "centre de gravité" des charges : Y= ∑Q Y ∑Q i i i 1 Résolution spatiale donnée par l'écart-type d'une distribution uniforme σx = s/√12. Chp7 : composants détecteur phys. particules C7 - 10 ♦ Chambres à dérive planaires Pour couvrir un grand volume de détection avec des MWPC, le nombre de fils est important @ l'électronique de lecture attachée à chaque fil coûteuse. @ idée : obtenir une information spatiale à partir de la mesure du temps de dérive des électrons primaires. @ une chambre à dérive typique se compose d'un compteur à un fil d'anode (à gauche sur schéma) et d'un espace de dérive (à droite du fil d'anode). Et c'est là le point important: l'espace de dérive est constitué d'un ensemble de cathodes planes, supérieures et inférieures, qui, portées à des potentiels électriques adéquats, créent au sein du mélange gazeux, un champ électrique aussi uniforme que possible, de direction perpendiculaire et opposée au fil, appelé champ électrique de dérive. @ Ceci assure une vitesse de dérive aussi constante que possible. Le champ électrique va ensuite croître rapidement au voisinage du fil, selon une loi en 1/r. Scintillateur + PM TDC Start Dérive e− à v Cte Edérive - + + + + Stop −HT +HT d particule @ Lorsqu'une particule chargée traverse la chambre au temps t0, le passage de la particule est signalé par un détecteur annexe (ici un détecteur à scintillateur) et le signal démarre un module TDC (Time to Digital Converter). D'autre part, la particule a produit, dans le mélange gazeux, des électrons primaires qui dérivent vers le fil d'anode sous l'influence du champ électrique de dérive (@ vitesse de dérive constante). L'avalanche autour du fil génère un signal au temps ta et constitue le STOP du TDC. @ La distance entre le point d'impact de la trajectoire de la particule dans la chambre et le fil d'anode est donnée par: : d = vd × (ta - t0) si on a bien garanti une vitesse de dérive constante. Configuration desr lignes de champ E Chp7 : composants détecteur phys. particules C7 - 11 ♦ "jets chambers" ou chambres à dérive cylindriques @ informations sur les coordonnées r et ϕ de la trajectoire de la particule. Elles sont très utilisées auprès des collisionneurs afin d'avoir une visualisation directe des traces sans devoir ajuster mathématiquement les coordonnées détectées. Cela exige un grand nombre de points mesurés par trace et, donc, une haute densité de fils. De là résulte une bonne résolution sur les vertex et sur les traces multiples. Schéma d'un des 24 segments de la chambre cylindrique de JADE (collisionneur e+e! @DESY) : les fils d’anode sont parallèles à l’axe du faisceau et chaque segment contient 64 fils d’anode. . Photos du détecteur central de traces de l'expérience SLD (collisionneur e+e- @SLAC) : des milliers de fils sont tendus parallèles à l'axe du détecteur cylindrique entourant le point de collision. Chp7 : composants détecteur phys. particules C7 - 12 ♦TPC "Time Projection Chambers" ou chambres à projection temporelle Le principe d'une TPC est montré sur la figure ci-dessous. Il s'agit d'une grande enceinte (jusqu'à plusieurs mètres en longueur et diamètre) remplie de gaz avec un mince plan de haute tension au milieu. Un champ électrique uniforme (parallèle au champ magnétique axial B) est créé dans l'enceinte permettant la dérive des électrons vers les extrémités. L'extrémité de l'enceinte est constituée d'une série de fils d'anode autour desquels se forment des avalanches → signaux, également induits sur une série de micro-cathodes en forme de damiers (pads). @ on obtient une information spatiale “3d” puisque 3 coordonnées sont ainsi mesurées : - r (# fil d’anode touché) - ϕ (signal induit sur cathode segmentée) - z (temps de dérive des électrons jusqu’à l’un des 2 bouchons de la TPC) De plus, en mesurant la hauteur de l'impulsion d'anode, soit la charge collectée proportionnelle à l'énergie perdue par la particule, on peut l'identifier (méthode du "dE/dx").