• L’image mammographique est encore plus exigeante et nécessite un écran 5 méga pixels avec un
ratio de luminance élevé, au dessus de 60, avec une luminance maximale comprise entre 250 et
450 cd/m2.
- Cependant il ne faut pas oublier que la qualité de l’affichage ne dépend pas uniquement de la qualité de l’écran
mais est aussi fonction des qualités de la carte graphique de l’ordinateur. Ses performances doivent donc être en
adéquation avec celles de l’écran. Un des points importants à prendre en compte est la profondeur de codage
que la carte est capable de supporter car d’elle dépend la largeur de l’échelle de gris pouvant être gérée par la
carte. Si dans certains cas une profondeur de 8 bits (256 niveaux) peut suffire, dans une grande majorité des cas
une profondeur de 12 bits (4096 niveaux) est hautement souhaitable.
- D’un logiciel d’interprétation permettant au minimum de réaliser toutes les opérations de base : fenêtrage,
zoom, mesure de distance et de densité/signal, mais aussi, si cela est nécessaire au diagnostic, du MPR ou du
MIP. Il est certain que d’autres possibilités de post-traitement sont envisageables, en particulier la visualisation
3D, cette liste n’étant pas limitative.
- De la possibilité de visualiser tout ou partie des images dans leur forme originale, non dégradée par une
quelconque forme de compression.
Ceci implique que, quels que soient les protocoles de sécurisation et compression utilisés, les images soient restituées au
radiologue dans leur format d’origine, le plus souvent DICOM avec, dans ce cas, conservation de toutes les informations
contenues dans les en-têtes des objets DICOM, indispensables pour réaliser des mesures et la plupart des post
traitements. La réalisation de MPR et MIP nécessite la transmission des coupes fines, donc d’un gros volume de données
expliquant les besoins en bande passante du réseau et en puissance et mémoire de l’ordinateur. C’est ici que se situera
l’intérêt des serveurs d’applications, car seuls les images résultantes seront transmises.
6. La demande
Selon les recommandations G4/CNOM, un échange entre le demandeur et le radiologue doit impérativement avoir
lieu avant la réalisation de l’acte. Cet échange peut être oral, l’idéal étant cependant un échange écrit, mais le plus
souvent les installations actuelles ne permettent de diffuser vers le radiologue la demande faite dans le gestionnaire de
demande du SIR ou du SIH. Si un moyen de transmettre une demande écrite vers le radiologue existe, ceci doit se faire
par le canal sécurisé mis en place. Deux possibilités sont envisageables à court/moyen terme :
- Un envoi par le web d’une demande générée dans le gestionnaire de demande, c’est l’idéal car permet de
conserver une gestion complète du workflow. Ceci nécessite de pouvoir mettre un client du gestionnaire de
demande chez le radiologue.
- L’envoi d’un DICOM SR, mais aucun outil de demande d’examen à disposition ne gèrera un tel DICOM SR, le
système de télé radiologie peut alors récupérer la demande et l’encapsuler dans un DICOM SR pour l’envoyer
au radiologue par le VPN.
Cette question n’étant pas encore définitivement réglée sur le plan technique et des standards, les radiologues
utilisant la télétransmission d’images doivent surveiller cet aspect de près pour se mettre en conformité dès que les outils
adéquats seront disponibles.
7. Le retour du compte rendu
Après avoir interprété l’examen le radiologue doit transmettre un compte rendu par voie sécurisée. Le simple mail
transitant par Internet est à proscrire. Il peut toutefois transiter par l’intermédiaire du VPN déjà mis en place afin d’en
assurer la sécurisation. Si éventuellement le mail sécurisé SMTP S/MIME est envisagé, il nécessite l’obtention d’un
certificat X 509 auprès d’un tiers de confiance, ce certificat doit être remis de manière sécurisée au destinataire du
compte rendu pour qu’il puisse le décrypter. Normalement, seul le médecin demandeur et/ou en charge du patient doit
pouvoir accéder au compte rendu. Ce compte rendu doit par ailleurs être archivé selon les usages locaux dans le PACS,
le SIR et/ou le SIH. Si le radiologue a réalisé des post-traitements, il peut être intéressant qu’il puisse en renvoyer les
résultats vers le serveur gérant le système en vue de leur intégration dans l’archive ou le PACS (et donc au format
DICOM).
Au total, le retour du compte rendu est la plupart du temps le point faible des solutions de téléradiologie. L’utilisation
d’une application tierce connectée au système RIS, et dont les données peuvent transiter par le VPN nous semble donc la
plus efficace (Fig 1).
Figure 1 : Exemple de solution de téléexpertise
sécurisée. L’interprétation à distance nécessite la
connexion du site d’interprétation au site de
production des images par l’intermédiaire d’un
lien sécurisé de type VPN (Réseau Privé Virtuel)
qui authentifie les deux parties et transfère les
données de façon chiffrée, de sorte qu’il n’est pas
possible à un tiers d’intercepter et de décoder les
données à des fins frauduleuses. Cette architecture
est indispensable si la connexion des deux sites se
fait par Internet. Chaque site doit être équipé d’un
pare-feu (dit aussi « firewall ») bien configuré
pour éviter les intrusions directes sur les machines
hébergeant les données des patients. Lorsque les
images sont produites dans l’hôpital, elles sont
transférées directement depuis une station PACS
vers la station d’interprétation d’images distante.
Le radiologue distant doit pouvoir disposer de la
demande d’examen, mais aussi pouvoir produire
et transmettre un compte rendu. Ceci peut se faire