Le radiologue et son patient… communiquer pour mieux soigner Sylvia Neuenschwander Présidente de la SFR Comme le souligne la Présidente de la SFR, Sylvia Neuenschwander, dans la plupart des discussions, on se rend compte que le rôle médical du radiologue est souvent méconnu ou mal mesuré. C’est pourquoi en cette « année du patient et de ses droits », insister sur le fait que le radiologue est un médecin n’est pas inutile. Le travail du radiologue ne se limite pas à réaliser les examens les plus adaptés, en tirer les conclusions pertinentes et à en informer le patient. Il fait partie intégrante d’une chaîne de soins, où tous les détails sont importants : se préoccuper du bien-être du patient, de l’accueil jusqu'à la communication et la transmission des informations ; être attentif aux conditions d’attente et de réalisation de l’examen, minimisant l’inquiétude et la douleur ; savoir gérer les risques, comme l’exposition aux radiations ionisantes, les réactions aux produits de contraste jusqu’aux détresses vitales, mais aussi l’hygiène, l’identito-vigilance et la sécurité informatique. Toutes ces facettes seront abordées au cours des 59èmes Journées Françaises de Radiologie. ● DEPISTER ● DIAGNOSTIQUER ● TRAITER Les JFR 2011 mettront en avant les actions du radiologue tout au long du parcours de soins du patient, dans la droite ligne de la démarche gouvernementale « 2011, l’année des patients et de leurs droits ». 1 Mieux communiquer pour une prise en charge de qualité. La relation humaine est un élément clé de notre métier. Améliorer l’accueil, se préoccuper du déroulement de l’examen dans des conditions sereines, accorder de l’attention à l’annonce des résultats, au compte rendu, assurer son rôle dans la transmission de l’information et les suites à donner : tous ces points contribuent à la prise en charge de nos patients et seront discutés. Cette année, le dimanche 23 octobre, nous recevrons des associations de patients qui pourront exprimer leurs attentes vis-à-vis de la profession. Prévenir les risques. Plusieurs ateliers et séances thématiques y seront consacrés : dosimétrie patient, hygiène, accidents liés aux produits de contraste, précaution à prendre en cas de grossesse. Pour la première fois, des ateliers « premiers secours » permettront de revoir la pratique des gestes d’urgence. Détecter et gérer une situation à risque. le radiologue a un rôle clé dans la détection et la gestion d’une situation à risque avant l’accident grave. Des problématiques variées telles que les accidents ischémiques transitoires, les bébés secoués, la grossesse extra-utérine, la céphalée sentinelle, l’ischémie mésentérique seront illustrées par des posters exposés sur la Route des Patients sur le thème « Situations à risques avant l’accident grave : ce que tout radiologue doit savoir ». Interpréter : de l’anatomie à la fonction. La connaissance approfondie de l’anatomie permet au radiologue de faire un diagnostic et d’orienter le traitement. Les techniques évoluent, les pratiques changent : le radiologue d’aujourd’hui, grâce aux progrès de l’imagerie morphologique et de l’imagerie fonctionnelle, réalise un diagnostic plus éclairé, pour mettre en place, au plus vite, des traitements adaptés et moins invasifs. Diagnostiquer et traiter. La radiologie interventionnelle est aux 2/3 à visée diagnostique et à 1/3 à visée thérapeutique. Elle confère au médecin radiologue un rôle nouveau et renforce son statut de coordonnateur inter-spécialistes. De plus, la radiologie interventionnelle permet souvent la prise en charge de patients fragiles pour lesquels les techniques plus invasives sont contre-indiquées. Etre un bon médecin, c’est aussi savoir détecter devant des signes apparemment anodins une situation à risque vital ou fonctionnel majeur et y faire face correctement : une route des posters, concoctée par toutes les sociétés d’organe, guidera le radiologue sur ce terrain dangereux. Deux situations à risque, l’hémorragie de la délivrance et le syndrome du bébé secoué, sont présentées et détaillées dans ce dossier de presse. 2 Pour en savoir plus au cours du congrès Vendredi 21 octobre 16-17h30 - Salle 251 Séance thématique sédation et analgésie : bonnes pratiques et petits moyens. Lundi 24 octobre 16-17h30 - Salle 241 Séance thématique le patient au centre de l'imagerie. Mardi 25 octobre 16-17h30 - Salle 351 Séance thématique management : de la demande à l'examen. 3