5Les fondements du management
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Les théories de l’organisation
Le développement historique des entreprises a été accompagné d’une modification de la façon de les gérer.
Le phénomène de l’industrialisation a d’abord permis de changer les modes de production, puis les modes de consommation.
La prise en compte du facteur humain est devenue de plus en plus importante et de nombreuses théories pour déterminer la
place de l’individu dans l’organisation ont vu le jour.
De nouvelles disciplines sont apparues telles que la psychosociologie des organisations ou l’étude de la culture organisation-
nelle.
Toutes ces théories mettent néanmoins en évidence l’importance et la complexité du facteur humain et permettent de décryp-
ter le fonctionnement des organisations.
SYNTHÈSE DES THÉORIES DES ORGANISATIONS
LES ÉCOLES
DE PENSÉES LES AUTEURS CARACTÉRISTIQUES MANAGEMENT
École classique
1890 - 1920
Tayl or
Fayol
Ford
Weber
Approche analytique, empirique et norma-
tive de l’organisation de l’entreprise :
• organisation scientifique du travail ➠ sys-
tèmes de production,
• importance de la fonction administra-
tive,
• séparation entre décision - conception et
exécution du travail ➠ définition du pou-
voir et de l’autorité.
• Management fondé sur l’autorité et le
commandement,
• contrôle du travail des individus en vue
d’améliorer les performances,
• rémunérations liées à l’accomplisse-
ment des tâches et au progrès de pro-
ductivité,
• le manageur conçoit et impose des pro-
cédures et veille au bon fonctionnement
de l’entreprise.
École des relations
humaines
1930 - 1960
G.E. Mayo
Maslow
Mac Gregor
Herzborg
Lewin
Argyris
Approche informelle de l’organisation de
l’entreprise fondée sur l’étude des rela-
tions et comportements humains :
• importance de la motivation,
• hiérarchie des besoins,
• le facteur humain est la ressource la plus
importante de l’entreprise,
• on cherche à donner au travail un sens
plus humain et à créer une bonne am-
biance,
• précurseurs de la GRH.
Management fondé sur la performance
collective et le fonctionnement des grou-
pes de travail :
• enrichissement des tâches,
• participation des salariés aux décisions.
Le manageur doit avoir une attitude
d’écoute et doit savoir gérer son équipe,
rôle de leader, gestion des conflits.
École néo-classique
1945 - 1970
Peter Drucker
Sloan
Gelinier
Approche pragmatique qui utilise les acquis
de l’École des relations humaines.
• recherche à maximiser le profit qui est un
des buts de l’entreprise,
• décentralisation des responsabilités et
des décisions,
• direction par objectifs -DPO- et direction
participative par objectifs -DPPO-.
• Mode de management participatif,
• organisation des groupes de travail avec
fixation d’objectifs et contrôle par ana-
lyse des écarts,
• motivation par la participation à la fixa-
tion d’objectifs et par la compétitivité
des individus mis en situation de concur-
rence,
• délégation des pouvoirs et des respon-
sabilités.
École socio-technique
- 1950
et
École de la contin-
gence (analyse
systémique) - 1958
Mintzberg
Trist
Woodward
L’entreprise est un système ouvert qui peut
être décomposé en sous-systèmes inter-re-
liés.
• Pour que l’entreprise soit efficace il faut
optimiser l’organisation technique et so-
ciale en accord avec l’environnement qui
impose à toute organisation des contrain-
tes dont il faut tenir compte (facteurs
dits contingents).
• groupes autonomes,
• émergence de NFOT (nouvelles formes
d’organisation de travail par opposition
à l’OST : requalification du travail, enri-
chissement des tâches, autonomie, poly-
valence, développement des compéten-
ces, etc.).
• Management participatif,
• pour atteindre les objectifs, le mana-
geur coordonne les différentes unités
de l’entreprise et encourage les initia-
tives,
• l’entreprise est un système ouvert sur
son environnement, régulé, qui doit
s’adapter en permanence et qui est pi-
loté pour atteindre les objectifs,
Le manageur doit favoriser l’adaptabilité
et la flexibilité du système.