VALEUR
Définition :
En psychologie et en sociologie, importance qu'un individu ou un groupe accorde
à un comportement ou à une idée (cognition). Cela peut être également l’attitude, le
comportement marqué de prétention ou de manières excessives. C’est aussi ce en quoi une
chose ou une personne peut être estimée ou l’importance que l'on accorde à quelque chose.
Grammaticalement : Valeur, nom commun féminin. A l’origine, ce mot renvoie à
l’idée de bravoure, de courage physique (en latin, valere, fort, vigoureux).
Récemment, le mot valeurs a été utilisé au pluriel par les sociologues et les
observateurs de notre société dans un sens qui était jadis plutôt réservé aux philosophes. Il
désigne un ensemble de qualités qui illustrent un comportement estimé, admiré, recherché
par un groupe, un ensemble de personnes qui se réclament de ce type de comportement et
en font un principe fondamental de leur vie. En ce sens on pourrait dire “La civilisation
repose sur des valeurs fondamentales qui font échec à la barbarie”. On parle souvent de
“valeurs morales” pour désigner l’ensemble des principes partagés par un grand nombre
d’êtres humains pour guider leur comportement dans leurs rapports avec autrui. Ces valeurs
morales sont souvent associées à de grandes religions comme le christianisme, l’islam, le
bouddhisme, ou encore à des idéologies qui ont inspiré des systèmes politiques comme le
marxisme ou la démocratie occidentale qui s’appuie sur les philosophes des Lumières ;
Voltaire, Montesquieu, Rousseau, Diderot et d'Alembert.
La problématique soulevée par la notion de valeurs morale est de savoir ce qui
fonde celle-ci. En un mot, les valeurs morales sont elles objectives ou subjectives ?
Certains penseurs affirment que les valeurs sont intrinsèques, qu’elles existent
en elles-mêmes dans le monde et que l’homme doit chercher à les découvrir, à les atteindre.
Platon nous présente ainsi les hommes comme enchaînés au fond d’une caverne d’où ils
n’aperçoivent que des ombres qui défilent sur la paroi sans vraiment distinguer leurs
contours. Ils doivent se retourner et affronter une lueur aveuglante pour reconnaître
difficilement et douloureusement les valeurs réelles du monde. A l’inverse, d’autres
philosophes comme Spinoza affirment qu’on ne désire pas une chose parce qu’elle est
bonne, mais qu’elle est bonne parce que nous la désirons. Les valeurs seraient donc le
simple reflet de nos désirs collectifs. Mais les valeurs morales peuvent aussi être conçues
comme une création de l’individu libre qui s’affirme et qui créée des valeurs par son
engagement personnel venant critiquer et transformer les valeurs dominantes du moment,
c’est une approche chères aux existentialistes. Toujours est-il que la crise des valeurs
morales de notre société planétaire fait plus que jamais débat.
Mais la valeur peut aussi signifier ce dont elle est porteuse, comme un canon de
beauté, ou un critère d’appréciation qui donnerait une valeur particulière, à la fois sur le plan
matériel, mais aussi sur un plan émotionnel. De ce point de vue, la valeur s’impose à nous
comme une évidence car on ne peut « être » qui si l’on « vaut » quelque chose, et une chose
ne vaudra vraiment que si l’on peut se dire que pour elle on pourrait en sacrifier une autre.