La maladie de parkinson - Préparation Concours Infirmier

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LES MALADIES NEURO-DEGENERATIVES
LA MALADIE DE PARKINSON
THÈME 2: LES PERSONNES AGEES
Alison AURE 2014
Chiffres clés :
- 2éme maladie neuro-dégénérative après l'Alzheimer
- En France 120 000 patients atteints de la maladie de Parkinson, et 8 000 nouveaux
cas sont déclarés chaque année.
- La maladie touche environ 6,3 millions de personnes dans le monde.
- Le personnes concernés ont en général entre 60 et 70 ans, mais peut survenir à
tout âge. Les hommes sont plus touchés que les femmes (55hommes contre 45
femmes).
- 3 500 décès chaque année en France.
A retenir :
La maladie entraîne des conséquences au niveau mondial.
La maladie de Parkinson constitue un enjeu de santé publique mondial car son
incidence augmente au cours du temps en raison du vieillissement de la population.
Avec d’autres maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer, on
s’attend à ce qu’elle dépasse le cancer au premier rang de la mortalité vers l'année
2040. Les coûts directs et indirects des soins de la maladie de Parkinson, incluant
les coûts de traitement (environ 780 millions d’Euros) sont considérables.
1/ Définition :
Maladie neurologique dégénérative chronique, évolutive, qui s’accompagne d’un
ralentissement des mouvements, de tremblements et de raideurs musculaires.
La maladie de Parkinson est caractérisée par un déficit en dopamine -neurotransmetteur très
important dans le contrôle des mouvements- au niveau d’une structure appelée la substance
noire -locus niger- située dans la partie inférieure du cerveau -mésencéphale-.
2/ Causes :
Les causes de la maladie de Parkinson sont toujours inconnues. Cependant des hypothèses
sont émises sur une combinaison de facteurs environnementaux -injection de certaines
substances- et héréditaire -cela concernerait que qqs familles-.
3/ Les symptômes de la maladie de Parkinson :
La maladie de Parkinson ne s'identifie pas au tremblement. Pas tous les Parkinsoniens
tremblent et pas tous les patients victimes de tremblement sont Parkinsoniens.
Trois signes principaux permettent de vous alerter et de vous poussez à consulter :
- Une rigidité musculaire ou hypertonie des bras, jambes et du dos (tension excessive des
muscles)
- Un ralentissement des mouvements ou akinésie (le patient avance à petits pas ou piétine,
balancement des bras lors de la marche disparaît, visage – expressif, paraît triste et la voix
devient monotone et basse, petite écriture serrée)
- Un tremblement au repos (tremblement lent au repos et quand mouvement du corps le
tremblement cesse)
NB → Le stress, l'émotion, l'insomnie peut accentuer ces symptômes . Un événement
heureux peut par conséquent les réduire.
4/ Le diagnostic de la maladie de Parkinson :
Il est entièrement clinique. Il est effectué lors de l’interrogatoire du patient et de son examen
clinique. On lui demande de marcher, on examine ses membres pour rechercher la raideur,
l’akinésie et le tremblement au repos qui n’apparaît pas forcément chez tous les
parkinsoniens (environ 2/3)
5/ Conséquences :
Chez le patient Parkinsonien =
- une démarche anormale
- une diminution de l'amplitude des mouvements du bras
- une salivation excessive
- un état dépressif ou anxieux
- des pellicules ou la peau huileuse
- une absence d'expression faciale (appelé : hypomimie)
- une déglutition et un battement des paupières moins fréquents
- une diminution du volume de la voix (appelé : hypophonie)
- le pied légèrement traînant
- une petite écriture très serrée (appelé : micrographie)
- le dos arrondi
- des troubles du sommeil
- de la constipation
- de la douleur
- une réduction de l'odorat
- un vague endolorissement musculaire
- de la fatigue.
La dépression est fréquente chez les personnes qui souffrent de la maladie de Parkinson. Les
symptômes de psychose, comme les hallucinations visuelles ou auditives, peuvent se
produire dans jusqu'à 50 % des cas. Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson
courent aussi un risque plus élevé de démence, qui mène souvent à des troubles de la
mémoire ou de la concentration rappelant ceux causés par la maladie d'Alzheimer.
Du fait de son caractère évolutif, la maladie de Parkinson impose une prise en charge
complexe du patient. Les répercussions sur sa vie quotidienne sont très difficiles à vivre et à
accepter. Du fait de la complexité de la maladie et de l’apparition aléatoire des symptômes,
chaque patient est particulier dans les signes qu’il présente. L’évolution de la maladie de
Parkinson est donc propre à chacun car elle dépend de nombreux facteurs
(environnementaux et réponse aux traitements).
6/Traitement et Prévention
Il n'existe pas de traitement curatif -destiné à la guérison- de la maladie de Parkinson.
Le traitement de la maladie de Parkinson peut faire appel à des médicaments, à certaines
interventions chirurgicales et à des changements du mode de vie.
A) Diminution des symptômes :
Comme le traitement vise la diminution des symptômes, chaque plan de traitement doit
être individualisé. On recommande habituellement de commencer le traitement dès que les
symptômes nuisent aux activités de la vie quotidienne (marcher, s'habiller, écrire..).
De concert avec votre médecin, vous mettrez au point un plan de traitement approprié à
votre situation.
Les médicaments utilisés dans la maladie de Parkinson aident à augmenter le taux de
dopamine dans le cerveau ou agissent de la même façon que cette substance. La dopamine,
ne peut être administrée directement, car elle ne peut traverser la barrière
hématoencéphalique - une membrane qui isole le cerveau du reste de l'organisme-.
Par contre, la lévodopa est un médicament qui se rend au cerveau, où elle est transformée en
dopamine. Elle peut ainsi pallier le manque et permettre à la personne atteinte de mieux
maîtriser ses mouvements.
Il fut un temps où on pensait devoir retarder le traitement avec des médicaments comme la
lévodopa parce qu'on la pensait moins efficace après 2 à 5 ans de traitement. De plus, les
épisodes marqués par une raideur invalidante et un tremblement incontrôlable,
appelé dyskinésie, qui accompagnaient l'emploi de la lévodopa causaient une certaine
inquiétude. Toutefois, des études récentes ont montré que ces préoccupations ne sont pas
fondées et que le traitement précoce est nécessaire pour assister la fonction physique et
mentale.
La lévodopa est souvent employée avec un autre médicament – comme la carbidopa, le
bensérazide ou l'entacapone – pour permettre de diminuer les doses de lévodopa sans
compromettre son efficacité.
Parmi les autres médicaments servant au traitement de la maladie de Parkinson, on trouve la
bromocriptine, le pramipexole et le ropinirole qui appartiennent à un groupe de
médicaments appelés agonistes dopaminergiques. Plutôt que de remplacer la dopamine, ces
médicaments stimulent directement les zones qui réagissent habituellement à la dopamine. Il
existe d'autres médicaments utiles dont certains anticholinergiques (par ex. la benztropine),
les inhibiteurs de la monoamine oxydase B (par ex. la rasagiline, la sélégiline) et
l'amantadine.
B) Options chirurgicales :
Il est possible d'offrir des options chirurgicales aux personnes qui subissent des
tremblements ou d'autres symptômes associés aux mouvements et qui ne répondent
plus au traitement ou à celles qui subissent des dyskinésies - raideur invalidante et un
tremblement incontrôlable- invalidantes provoquées par les médicaments.
La stimulation cérébrale profonde nécessite l'application de décharges électriques, par
l'entremise d'un fil, aux régions du cerveau qui contrôlent le mouvement (le thalamus, le
noyau sous-thalamique, le globus pallidus). Ces décharges aident à bloquer les signaux
anormaux produits dans la maladie de Parkinson. La recherche continue à évaluer les
régions du cerveau pour établir les meilleures cibles pour la stimulation cérébrale profonde.
Les travaux de recherche en cours sont axés sur les traitements qui protègent le cerveau .
Les effets de doses élevées de coenzyme Q10, d'agonistes dopaminergiques et d'inhibiteurs
de la monoamine oxydase B sont actuellement à l'étude.
L'exercice régulier et la physiothérapie peuvent aider à retarder la perte du contrôle moteur.
Demeurer actif et avoir un bon régime alimentaire sont deux mesures essentielles dans la
prise en charge de la maladie de Parkinson.
Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson doivent suivre un régime alimentaire à
forte teneur en fibres et boire beaucoup de liquides, car cette affection et certains des
médicaments utilisés pour son traitement peuvent provoquer de la constipation. Il se peut
que votre médecin vous recommande des suppléments et des laxatifs pour vous aider à
combattre la constipation.
Assurez-vous d'avoir un suivi régulier avec chacun des professionnels de la santé qui vous
soignent, par exemple le médecin, le physiothérapeute, l'ergothérapeute, l'orthophoniste et le
nutritionniste.
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